Sans le savoir

Sans le savoir, j'ai senti ton cœur alors qu'il attendait patiemment le mien. Sans le savoir, les larmes ont brûlé nos joues aux mêmes heures de notre enfance, nos rires ont ricoché en communes évidences et nos destins se sont profilés en soif de souvenirs.
Sans le vouloir, nos passés se rejoignent sur le fil de l'inconnu qui nous relie depuis l'aube aux jours blêmes, des flammes aux orages, des feuilles aux fleurs. Il n'y a plus de place pour le temps quand chaque moment semble passer à travers les mille lois de la nature de notre monde. Il n'y a plus de place pour le temps quand on aime sans fin. Il n'y a que nos moments qui se chevauchent dans une immensité devenue notre refuge.

Je pourrais croire à un florilège de fantaisies, croire que ma plume fragile défie sans cesse l'azur d'hymnes à la magie mais je sais que tu me manquais avant que je ne te connaisse.
Sans le savoir, tu mettais ta vie dans la mienne. Sans le savoir, je te pardonnais déjà tout ce que tu n'étais pas.

Et si tu regardais dans notre cœur, au fond de toi, tu comprendrais que c'est une petite peau d'âme où tout de toi s'originise. Regarde comme je te ressens. Tout s'y matérialise, tout s'y éternalise. L'infini y est sous ta tutelle. Avant toi, j'ignorais tout ça.
Si tu en écoutais les moindres murmures, tu verrais que ça chuchote de vie. Oui, écoute, d'imperceptibles en certains, de secrets en sacrés, de vains en divin... Ça pépite sur les envers d'inassouvis. Sublime en est l'ouvert. Velouté est le rose de ses pétales d'univers. L'embrouillamini s'y défile de clartés familières. L'invraisemblable s'y anéantit de saisissables mystères. Regarde comme tu es touché.
Nulle autre choix que de remonter le cadran du tant qui s'y écoule en chœur de présents magnifiés... Que dis-je, mille choix, une infinité de choix afin de cueillir l'universel qui s'y enracine, d'accueillir les échos d'étoiles qui fécondent ton être à la source.
Effile de tous ses sens l'indicible qui palpite à travers l'entre-lignes de l’existence. Emprunte les chemins de traverses, les passages qui évident les méplats de couleurs rondes, les rivages sauvages pour élaguer les angles morts, les doutes, les erreurs et y perler le crépusculaire.
Trace les chemins de l'inspire vers un nouveau jour avec nos sourires en passerelles d'éveil et nos soupirs lancés sur le grandiose de l'aurore qui nous revient en écho.
Gravis les songes trop longtemps attardés au tournant du peut-être. Ceux de l'être d'or qui s'écrit de vérités depuis un à venir sans frontière qui va de soi.
Que rien ne te résiste et ne t'empêche d'aller à la conquête des terres de rêves. Qu'une folle raison, une sagesse de tous les diables t'accompagne.

Souviens-toi, un ciel n'alourdit jamais les horizons d'un cœur sensible. Notre ciel ne s'alourdit jamais lorsque nous nous retrouvons au cœur du sensible. Il lève seulement les barrières qui empêchent l'impossible.

Sans le savoir, mon souffle se remplit de ta vie.

Et si tu le savais, tu te résoudrais à sa beauté singulière.


Navane, mars 2021.

navane a écrit:

Sans le savoir, je te pardonnais déjà tout ce que tu n'étais pas.

C'est bô ça!

Merci Maldoror

Ce texte ne souffrirait pas de quelques modifications pour l'alléger mais l'idée est là. Il est presque arrivé d'une traite hier soir, en clin d’œil au sujet "J'ai rencontré mon double". Ça m'a inspiré.

Au plaisir de te lire à l'occase...

Il n'en voulait pas

il avait coché le mot "vivant" dans la case
mais dans le fond ne savait plus trop
si la panne "facebook" induirait des séquelles
restait encore instagram et ça tombait bien
car il n'en voulait pas
non, il n'en voulait pas
pas plus que des corn flakes pour déjeuner
ni du tofu
surtout pas du tofu
non, il n'en voulait pas
même si ça pouvait sauver la planète
même si ça pouvait faire revenir Ginette
on lui avait déjà fait le coup des sushis
non, il n'en voulait pas
surtout pas des sushis
pêchés en plus au large de Fuckushima
il préférait encore le saumon aux sulfites
bien rose comme les crevettes à la vapeur
ou le jambon à l'os, oui, le jambon à l'os
pour caler le pied de la table qui bringuebalait
non, il n'en voulait pas
sa mère avait beau le traiter de geek
car elle était branchée, sa mère
il ne l'écoutait plus
il ne l'écoutait plus
faut dire qu'elle était morte depuis quelques années
enfin, il lui répondait quand même
car il était poli
oui, il était poli
le ventilateur de l'odi lui aérait le cerveau
c'était pour ça
c'était pour ça
tout le reste, il s'en tamponnait le tragus
et le marteau et l'enclume
et on lui annonçait la 5 G imminente
c'était parfait
il adorait la tête pressée
il adorait la tête pressée.

Il faut apprendre à aimer. – Voici ce qui nous arrive dans le domaine musical : il faut avant tout apprendre à entendre une figure, une mélodie, savoir la discerner par l'ouïe, la distinguer, l'isoler et la délimiter en tant qu'une vie en soi : ensuite, il faut de l'effort et de la bonne volonté pour la supporter, en dépit de son étrangeté, user de patience pour son regard et son expression, de tendresse pour ce qu'elle a de singulier ; – vient enfin le moment où nous y sommes habitués, où nous l'attendons, où nous sentons qu'elle nous manquerait, si elle faisait défaut ; et désormais elle ne cesse pas d'exercer sur nous sa contrainte et sa fascination jusqu'à ce qu'elle ait fait de nous ses amants humbles et ravis, qui ne conçoivent de meilleure chose au monde et ne désirent plus qu'elle-même, et rien qu'elle-même. – Mais ce n'est pas seulement en musique que ceci nous arrive : c'est justement de la sorte que nous avons appris à aimer tous les objets que nous aimons maintenant. Nous finissons toujours par être récompensés pour notre bonne volonté, notre patience, notre équité, notre tendresse envers l'étrangeté, du fait que l'étrangeté peu à peu se dévoile et vient s'offrir à nous en tant que nouvelle et indicible beauté : – c'est là sa gratitude pour notre hospitalité. Qui s'aime soi-même n'y sera parvenu que par cette voie : il n'en est point d'autre. L'amour aussi doit s'apprendre.

Le gai savoir de Friedrich Nietzsche

Vos écrits sont très beaux, et faudrait que j'apprennes à lire Nietzshe, ne serait ce que j'adore Lucchini...
Une idée de première lecture ?

Le gai savoir. Par exemple.

https://philosophie.cegeptr.qc.ca/wp-content/documents/Le-gai-savoir-1887.pdf

Je reprendrai bien un peu de ce "Il n'en voulait pas"... Décalé, caustique et rythmé.

Merci pour le partage, Maldoror


Xavier et les Étoiles du forum, si vous aimez écrire, n'hésitez pas.

Bon je vais aller au bout de mes remontées émotionnelles , j ai hésité à plusieurs reprises a poser ça ici ... Ça date d'il y a quelques années , j' écris rarement mais a ce moment là je pense que ça avait besoin de sortir ...

Un amour très fort .

Un amour si grand
Qu'il traverse les océans
Un amour si lointain
Qu'il m'en donne du chagrin
Comment aurais-je pu un jour imaginer un sentiment si profond ?
Si profond que je me morfonds
Ne pouvoir te couvrir de cet amour
Ne fait que m' anéantir en retour
Et pourtant tu es loin de moi
Mais cet amour est si fort
Qu'il me demande de résister encore
Cet amour que je te porte est si pure et beau
Mais ai-je tords ? De vouloir y croire encore ?
De nous imaginés réunis ? Alors que tu me plongés dans l'oubli
Je ne t'oublie pas , tout ce que je veux c'est te savoir heureux
Car peu importe ce que l'on peut me dire
Je ressens cet amour qui nous unis si grand
Que je ne peux l'anéantir
Mais toi qu'est ce que tu ressens ?
Dans le silence tu me laisses
Et dans la tristesse
Comme si un petit bout de moi était parti avec toi .

Signée la en 12

C'est beau car c'est pas trafiqué, ça coule de façon pure et sincère. Sans fioritures.

What else?

Il aurait fallu que tu vois mon sourire, Céline... Oui, c'est beau,. Fort et sincère. Je le savais qu'il y avait des pépites à découvrir. Ce texte en est une.

Merci pour le partage et la confiance qui l'accompagne

Merci a vous 2
A la base c était juste une déclaration , je ne pensais pas la faire lire à d autres personnes un jour mais du coup oui mes mots ne pouvaient qu être sincères
( Je suis retombée dessus par hasard ce week )

Tiens un autre

Le petit bouchon .

Un petit bouchon bien encerclé
Pendant qu'il baigne
Balancé, cajolé
Il se fait tant désirer ...

Je me pose pleins de questions
Comment sera ce petit bouchon ?
De toutes les façons
C est déjà sans peine
Que je sais déjà que je l'aime

Le temps devient long
Pour petit bouchon
Ça pétille, ça frétille
Il a besoin de sauter !

Et c'est bien entouré
Qu'il s'apprête à se montrer
Tout le monde est prêt
Pour son arrivée

Mais comment va-t-il sortir ?
Faudra-t-il un tire bouchon ?
Non sans façon !

Et c'est dans un soupir
Non sans souffrir
Que petit bouchon
Fait son apparition
Tout doucement
Naturellement

Sorti du goulot
Le liquide coule à flot
Et c'est avec grande émotion
Que j'accueille ce petit bouchon

Digne des plus grands millésimes
Il fait déjà un carton !
Surtout dans mon coeur
Pour mon plus grand bonheur

Promesse


Ça commence avec pas grand-chose. Trois fois rien. Un mot ou deux, la fraction de seconde d'un matin tranquille, et c'est tout. Il n'en faut pas plus pour frôler la vie d'une promesse à la croisée des destins.

Tu rencontres quelqu'un différent de tous ceux qui constellent ton univers. Un être qui voit tout sous une lumière différente, et qui te révèle à ta propre lumière.
Ce n'est pas toujours facile, vous deux. On apprend rien dans la complaisance, il le répète. Il t'amène à changer de prisme, à observer le monde à nouveau, d'un regard plus large encore, plus doux, à l'intérieur comme à l'extérieur.

Il ne semble pas de ce monde. Il déborde de poétique, d'une vie à renaître. Ça vient de loin, de bien plus loin et pourtant c'est là, tout près. Lui dit venir de nulle part. Ça l'amuse. Et ça t'agace, ce qui l'amuse davantage.
Ça te fait presque mal parce que tu ressens derrière les ombres rétives, les cris de bête et les regards qui endeuillent la vie. Mais toi tu sais qu'il vient d'un ailleurs, tout près. C'est là, ici. Ton monde s'accorde au sien, parce que toi aussi tu le bouscules l'air de rien. Toi aussi tu le fais réfléchir à deux fois, le révèles à sa propre lumière dans un temps qui s'évade. Ça vous apaise de lui filer entre les doigts à ce temps qui n'attend personne.
Étoile du soir, étoile du matin, même les charmes vénusiens ne deviennent que peu de choses quand l'existence est graciée des mots sourds, des rêves piétinés et du quelconque ordinaire.

Vous essayez de rester à distance mais la seule réelle maîtrise se trouve dans l'abandon. Il y a lui, il y a toi. Et il y a ce nouveau monde qui s'érige lorsqu'il s'agenouille devant toi.
C'est bouleversant, cet être qui s'agenouille devant soi. Il prend ta main dans un tremblement de doigts, la caresse dans un tremblement de vous. Le plus tendre des baisers et son souffle qui se gravent sur ta peau. Il te regarde longuement, oui, ça vient de là, ici, vous venez de là, de l'instant, avant de te faire promettre de ne plus croire en l'amour. Il faut cesser d'y croire.
Il te fait promettre de ne jamais le confondre avec les mièvreries romantiques, ni avec les obscénités que renferment les mots d'amour épuisés d'avoir trop servis. Un glissement immoral, creux, vide, où les sentiments finissent par suivre en bruit de chasse d'eau. Il te sourit, là. Des amours sans goût mais beaucoup de dégoût. L'Amour est une sorte d'innocence retrouvée. Il n'a oublié personne. Il est. Il réserve un sourire à tous ceux qui savent.

Encore un sourire. Vos sourires enlacés.

Et tu n'y crois pas en l'Amour. Quand il sourit comme ça, il est aussi beau que tous tes secrets.


Navane, le 19 mars 2021.

Théophile Gautier en mémoire :

Montrant son sein, cachant sa queue
La sirène amoureusement
Fait ondoyer sa blancheur bleue
Sous l’émail vert du flot dormant

Il se retourna mais il n’y avait personne. Pas l’ombre d’une ondine, munie d’un bel encorbellement mammaire recouvert d’une frange blonde, en porte-jarretelles. Non, rien. Du vent. Des nèfles. Nib de viande. Mis à part ce pélo qui semblait courir vers lui en ânonnant des choses que la distance ne lui permettait pas encore de percuter.

Arrivé à la hauteur de Fanfilibert, le quidam essoufflé lui dit :
« - Excusez-moi de vous importuner mais je vous ai croisé tout à l’heure et mon intuition ne me trompe jamais. Je pense que c’est bien vous… »
« - Moi ? »
« - Oui vous… Mon gourou Karoli Baba et mon ami du Reed College à Portland (Oregon) Roger Friendland m’ont initié aux techniques prémonitoires… En vous croisant, j’ai senti viscéralement que vous étiez « mon homme »… »
Fanfilibert se demanda de quel asile s’était évadé cet hurluberlu. De corpulence plutôt fine mais longiligne, plus d’un mètre quatre-vingt, le visage émacié, cachectique presque, mal rasé, le cheveux ras et vêtu d’habits indiens traditionnels, un peu à la façon des krishna.
« - Oui, continua-t-il, ne faites pas trop attention à ma physionomie. J’ai séjourné un bon moment en Inde et en Himalaya, me suis aussi adonné à la joyeuse expérience du L.S.D qui m’a totalement ouvert l’esprit … »

Et comme un magicien, il sortit une pomme de son sarouel qu’il croqua à pleines dents.
« - Oh, j’ai oublié de vous dire que j’étais totalement végétarien… »
Ce qui était sûr c’est que son odeur corporelle n’était pas loin de rappeler à Fanfilibert celle du Che qui, pour la bonne cause de ses pérégrinations révolutionnaires, rouffiotait comme un vieux calendos.

« - Oui, je sais que vous pensez que je pue la charogne mais c’est une idée. Une simple impression fausse. Mon régime végétarien totalement personnel en plus d’être strict et parfaitement équilibré me permet de ne pas produire de mucus comme il adviendrait chez toute personne dite « normale »… Vous me suivez ?»
Fanfilibert en avait vu d’autres mais de là à être un suiveur, non. Enfin, curieux de nature, il espérait bien vite connaître la raison de cet arraisonnement soudain voire totalement inopiné.

« - En fait, comme je vous l’ai dit, mon inconscient me certifie que vous êtes « mon homme ». Je vous explique. Avec mon acolyte Steve Wosniak, nous sommes en train de réaliser à l’aide de microprocesseurs une invention qui va révolutionner le monde comme l’imprimerie au 15ème siècle et la locomotive à vapeur au 19ème… »
« - Désolé, mais je ne vois toujours pas en quoi, je pourrais vous êtes utile… »
« - Ecoutez, je vois en vous un poète, un écrivain, enfin quelqu’un possédant un grand talent de publiciste potentiel. Et mon associé et moi, c’est ce dont nous avons précisément et impérativement besoin… Nous allons être « énormes »… Nous sommes en passe de sortir sur le marché mondial un ordinateur qui, comme je vous l’ai dit, va changer la face du monde… » ajouta-t-il en croquant dans sa pomme.

« - Vous savez, moi, je suis juste en transit, je ne fais que passer comme les grues couronnées… » dit Fanfilibert qui n’appréciait pas trop se retrouver là, statique, avec un inconnu visiblement bien allumé, entre deux escalators au sourire de maillechort, dans ce hall gigantesque, en plein courant d’air.
« - « Apple Computer » c’est le nom de la firme que j’ai crée avec mon compagnon de misère Wosniak… Oui, comme vous voyez, je suis dans un régime spécial pommes pour le moment…, dit-il en avalant le trognon, on va commercialiser sous peu l’ «Apple II », qui sera le premier ordinateur fabriqué à grande échelle… J’ai également des idées pour sortir plus tard un téléphone portable, sans fil, qui pourra servir à la fois de montre, de réveil, de mini ordinateur, de radio… Un outil multi-fonctions qu’on appellera iPhone ou encore Smartphone… Tout ça à des prix très démocratiques... Bon, je n’insiste pas, ce n’est pas mon genre… mais je vous laisse ma carte… Sachez que vous seriez très con de passer à côté d’une pareille occasion… Enfin, c’est vous qui voyez… »

Le zigue efflanqué tendit son bristol à Fanfilibert, le salua et en moins de trois secondes avait disparu.
Steve JOBS, entrepreneur, inventeur et designer industriel pouvait on lire sur la carte plastifiée.

Extrait de "Fanfilibert" (futur roman qui va décoiffer)

Hé-hey, hâte de voir ton roman pointer le bout de ses mots

Et si finalement, on ne faisait pas de révolution. Ne partage pas si tu n'es pas d'accord.

Pour toi Navaneque (comme ils disent chez les éburons)



Ces amours, potentiellement terribles, qui se frôlent et se loupent.
Magnifique.

C'est bon, ça

Merci pour le clin d’œil musical, Monadoré, et une envolée de

Parce que ce mot ne cesse de revenir, pour ne pas dire de me harceler...


Reflet


Bien plus bas que les masses de nuages qui les séparent,
les terres et les cieux s'échouent sur une larme d'océan
réfléchissant les mouvements d'une nature,
qui en a vu de toutes les douleurs,
un peu de brume, de gris, de vert,
au fil d'un à quoi bon,
où tout se meurt
sur un silence,
à l'envers

d'une ligne de vie où les chaos se renouvellent en reflets d'harmonie...

À l'endroit
d'un murmure
où tout renaît sens
sur le fil d'une aquarelle,
un peu de beau, de mystère,
qui diffuse en écho toutes les couleurs,
sublimées d'une émouvante iridescence,
un lien d'amour traverse l'onde des âmes entrelacées
bien plus haut que le jour s'écoulant en leurs cœurs confondus.


Navane, le 22 mars 2021.

Joan Baez ...MAGNIFIQUE..... ....Merci Maldo....

LE POEME

On peut trouver de tout dans un poème
Des pierres, de l'or, des larmes et le fracas
D'un cœur écorché vif qui hurle "je t'aime"
A une oreille si lasse qu'elle n'entend pas

On peut trouver de tout dans un poème
Des veines, du sang, la chaleur de la mort
La paresse et l'argent, les chrysanthèmes
Comme le vide absolu lorsqu'on s'endort

On peut trouver de tout dans un poème
Tout est dans tout et puis inversement
Comme dirait Spinoza, Archi qui n'aime
Rien tant que tirer les vers du né...ant

On peut trouver de tout dans un poème
Et la force de sa foi en l'être humain
Et le doute en cette foi tellement blême
Qu'amour, vin, vie, poème... Oui, tout est vain!

(23/03/2017)

Je crache je crache je crache
Que t'a rien putain de compris
Comme moi qu'an sonne la guerre
Que c'est celui qui pue le sexe ou l'oseil
Mais que les deux sonne guere,
Qu'un putain de cœur de pierre,
Nous somme pris dans nos lits,
Ton prince est juste un putain de riche !!

Sache sache sache,
Que des gosses ils y en a trop sur terre,
Et que tu ferait mieux de faire t'es putains de prières
En lisant se putain de poème sincère,
Adopte un mec pour faire un gosse par terre ??
Ha !

Ma gorge s'ouvre enfin
Je chiale de t'a putain de fin,
Mais la foi c'est quoi quoi quoi ?
A part mon putain de foie ??
Et vos loi égorgé d'appétit de pouvoir ?
De pouvoir quoi ? Ton sexe sonne comment ?
Puce pure ou pute ?
Ont ne sera jamais tous riche sur cette terre affamé de c'est gens qui crève la dalle.
Ont acceptera que la beauté et nos aiment s'aimeront sens ce putain de statue de merde !!

Navanne,

Tes mots sont comme des petites étincelles pétillant dans une source d'éternelle jouvence. C'est simple et fluide, crystalin, sensible et beau comme du Verlaine.

Les fées, les ondines, les nymphes, les sylphes, les elfes se sont penchés sur ton berceau pour y déposer le trident de Neptune.

Continue à écrire. C'est toi.

Ça va mieux maintenant que c'est écrit, SOUND'n'LIFE ?


Oh, Maldoror. Qu'est-ce que tu m'as fait là ?

Je suis très touchée par ton message. T'es chou, Plutonien, merci
Oui, je vais continuer... parce que c'est tout ce que je suis capable de faire.

Kiss du soir