Rappel du premier message :

Il fait chaud chez Navane

On se sent vidé après ça. A tous niveaux. Mais tellement léger. L'humeur, d'une allégresse de papillon ...

Vous avez une larme de chantilly sur le coin de la lèvre.
Les ventres creux ne doivent rien gâcher.
L'abondance est un luxe rare.

Ah, c'est chouette, ce texte a reçu un bon accueil. Merci à vous

Certaines phrases mériteraient d'être remaniées mais, petit arrangement personnel aujourd'hui, je vais dire que cela ne fait que refléter ma vision de l'acte d'amour, à savoir que c'est mignon dans la maladresse.
Et puis, dans le feu de l'action, je me suis laissée emporter. La seule maîtrise, c'est l'abandon.


Tu m'as fait pouffer de rire, ENYLEVED. Désolée pour le moment de cruauté qui a suivi ta lecture


C'est marrant, Céline... J'ai rêvé d'un feu de camp cette nuit


Alors, te voilà léger comme un papillon... C'est une bien jolie appréciation, Maldoror


Désolée pour cette présentation inconvenante, Craie. Je suis confuse. Il me semblait que ses lèvres s'étaient appliquées à vérifier d'un baiser chaque parcelle de mon corps. La prochaine fois, je veillerai à ce qu'il soit plus attentionné encore.

J'ai écrit dans mon jeune temps un tas de poèmes (et de chansons) qui correspondaient à ma façon de penser (donc je ne renie pas), ils étaient souvent métriques et musicaux. Avec des pieds, des rimes et tout. Je ne renie pas (bis repetita). J'aime bien car ça oblige l'esprit à se concentrer dans des périmètres impartis. De la musique et du sens.

Enyleved fait ça merveilleusement bien.

Par contre la contrainte comme un jeu, voire l'Oulipo ne m'intéresse pas. L'art pour l'art et toussa.

Aujourd'hui, je considère ça comme quasi dépassé (pour moi). Je préfère la forme brève, l'aphorisme, que je vois comme une flèche (parfois enduite de curare) qui est tout un art en soi.

Un reste de "publicité" sans doute.

En fait, c'est un peu comme si mon écorce "neptunienne" laissait place au fruit que je dois, sans doute, fondamentalement être: une sorte de "martien" qui n'a plus le temps de tourner autour du pot, d'enjoliver l'existence de magnifiques fioritures qui sont aussi la source de toute vie. Ou alors les centrifuger.

Rentrer dans l'ovule sans plus tergiverser.

Mais bien sûr grand respect à toutes les formes d'expressions. Surtout quand la formule est tellement belle qu'elle ne trompe pas.

Navane

Et Craie et aussi Céline

Petite considération en passant.

C'est vrai Maldoror que je compte les pieds et me torture les méninges avec les rimes afin de parvenir, autant ce faire que peu, à construire un truc cohérent , extirpateur de tripes et sombres neurones vrillés,

Mon petit côté classique ( 2 ème maître d'ASC ? )

Chacun son style et le tien, celui de Navane, Craie et Céline nous ravissent aux (en) tournures de mots revêtus tantôt d'amour tantôt d'espoir tantôt de désillusions...

A vos plumes !

Vous êtes beaux

Continuez comme vous en avez envie. Comme vous êtes.

Au plaisir de vous lire encore, de découvrir de nouvelles pépites...

Questions singulières

Es-tu un aperçu de ce que sans cesse j'ai attendu ?
Es-tu ce filet d'eau qui enchante d'une voie nouvelle les rives de mon âme ?
Es-tu le regard à travers lequel je renais une seconde fois ?
Es-tu celui avec qui je m'élève d'évidence en amour ?
La vie que j'ai encore à vivre ? Ces instants en or qui subliment une présence d'un tendre à tout jamais ?
Es-tu le sourire qui arque le ciel de mes pensées ?
Cette cascade de rires qui renversent les nuages errants ?
Es-tu la pluie encolorée de violet, indigo, bleu qui poursuit le gris du ciel ?
Ces gouttelettes d'océan qui palpitent dans mon sang, et se déversent dans mon corps ?
Es-tu bien là, aux racines de l'éther, quand je te suis, au sortir de la terre ?

Regarde-toi, regarde en moi...
Regarde ton soleil en face. Un mélange de grâce absolue et de mystère.
As-tu déjà cru qu'il était trop tard quand il était seulement trop tôt ?

Ces larmes, petites perles lumineuses, d'où viennent-elles ?
Et ce cœur si haut, si beau par ce tant qu'il contient, jusqu'où va-t-il ?
Dis-moi, est-ce là le refuge substantiel de mon être ?
Et la délicatesse de cette main, jusqu'où m'emmène-t-elle ?
Es-tu l'âme qui soulève la mienne sous l'arcane de la vie ?
Suis-je l'écho d'espoir qui réchauffe tes rêves de réel ?
Ce vert délirant qui se glisse au jaune, orange et rouge des plaines de mon cœur,
Éternité, néant, insensé, qu'engloutissons-nous sur ces lignes originelles ?
Es-tu l'instant qui nargue l'avenir en défiant les lois de la gravité ?
Le vague à l'âme peut-il se lover en couleur dans la transparence de l'air ?
Sommes-nous l'entre-deux de nos extrêmes ?
Sommes-nous dans la nature de nos êtres singuliers ? La coulée d’éternel qui cambre les horizons ?
Sommes-nous l'Amour qui défait la brume d'un motif irisé ?
L'espace qui nous entoure ? Ce je-ne-sais-quoi qui fait presque tout ?

Regarde-nous, ainsi irait la vie.


Le 3 juin 2021

Tu as toujours la chanson qui va bien... Ah, Bashung, je me suis laissée bercer.

Merci pour ton clin d’œil musical, Maldoror

Alors, n'hésite plus... Merci pour le partage, cheliel.

Cheliel

L'"esprit" est le véritable feu.
Tout le reste n'est que bites et ratures.

(je me permets de la faire souvent car c'est de moi, jusqu'à preuve du contraire. et puis même, m'aime pardon...)

Je suis con


Envie d'écrire un truc con. Tout simplement. Voilà qui est dit.

Non, que dis-je... Je suis confuse, j'ai envie de dire plein de trucs cons. Je vous préviens, donc, je risque de partir dans tous les sens. Oh. Le peu de logique induite par ce "donc" se prête subtilement à cette connerie dodue pour qui réfléchit à l'envers. Pas fait exprès, je le concède... Ce qui fait de moi, il n'y a pas à dire, une vraie con centrée sur des idées qui lui échappent.

Aussi, je ne vous cache pas ma fierté. S'il y avait une quelconque récompense pour l'idiotie joyeuse, je serais à n'en pas douter une con primée pour son bulbe contracté. C'est toujours un peu tiré par les cheveux, j'avoue, mais je peux aller loin comme ça.

J'imagine... Dans ce genre de congrès, personne ne jetterait la pierre sur l'autre. Personne pour conspuer, personne pour lancer "ah, c'est con c'type de rassemblement".
Quand bien même, pas de quoi être contristé par ce manque d’esprit qui confine au grotesque. Le con est plein de ressources quand il est l'objet d'un tel comportement condescendant. Comme si railler du con rendait plus fort. Comme si ne pas se penser con faisait de fait l'intelligence. D'autant que, selon la sagesse populaire, l'intelligence, c'est comme la confiture. Moins on en a, plus on étale.

Oui, qu'on se le dise, ne pas aimer les cons n'empêche pas de l'être. C'est juste rassurant de se croire compétent et plus haut que les autres. Et ça, écraser pour se la péter, c'est petit, c'est bas. On touche le fond de la bêtise.
Et la bêtise n'a rien à voir avec l'idiotie. On les confond beaucoup trop souvent. On peut fondre de plaisir avec l'idiotie, qui n'est que l'innocence retrouvée, quand la bêtise ne peut que nous morfondre. L'air de rien, l'idiotie confute la bêtise quand celle-ci prend ses grands airs. Hmm, c'est bien une posture de gros trou duc bien conventionnel qui brasse sa petitesse mal torchée.

Quelque part, le combat est biaisé d'avance. Y'a pas vraiment de lutte possible. C'est même complètement stupide. Et c'est heureux. Car l'idiot, lui, il s'en fout. Il contrepète naturellement jusqu'à ce que les idées reçues (ou pas) se consument aux confins du néant. Et tant pis si ça ne vole pas haut. Tant pis s'il est incompris. Tant pis s'il n'y comprend rien lui-même. On attend jamais rien d'un con. Il est improbable à souhait.
Ainsi, et en réalité, le con vaincu n'est peut-être pas toujours celui qu'on croit.

Qui n'a jamais eu son petit quart d'heure de connerie, qu'elle qu'en soit la forme ? À ce compte, on est tous un peu conforme. Ah ben si, et sans condamnation aucune, rien n'étant par ailleurs immuable, on est tous plus ou moins confrère sur ce plan. Et c'est pas grave. Ça m'est arrivé, ça arrive, j'en conviens... Parfois par ignorance, souvent dans l'amusement, par et pour la liberté d'esprit. Je l'assume.

Et quoi de plus beau qu'une connerie qui en rencontre une autre ? C'est connu, le rire fédère dans l'inédit d'un partage.
Quoi de plus beau que deux esprits condensés qui font connaissance dans un moment virevoltant ? Chacun fait le contour du cœur de l'autre, se conjugue au présent dans une belle osmose, doucement, tout doucement, avec grâce, rien bien de compliqué mais avec une tendre implication, avant de se laisser porter et y convoler tout entier jusqu'à ce que les âmes se reconnaissent.
La suite est connue, délicieusement consensuelle et polissonne. Tel est compris qui croyait comprendre... C'est ce qui arrive lorsque tout concorde, tout converge à l'unisson pour s'unir dans un jeu d'esprits conjoints.


Le 28 juin 2021

Pure Extase

Ô Pure Extase,
Je me noie dans ta prose céleste
Aux élans symphoniques.
En tant que noble Écrivaine,
Je m'incline devant ta Magnificence.

Ô Pure Extase,
Je contemple les pourfendeurs maudits,
Vomissant horreurs à foison
Si impuissante avec la littérature comme seule évasion.
Extase Sacrée, qui vibre en nos Tréfonds
Comme unique solution.
Que le Profane ne comprendra jamais.

Ô Pure Extase,
À l'évocation de ton Nom,
Mon Être s'exalte,
Dansant mille de tes délices et sacrifices...
Beauté Divine, je te rends hommage.
En tant que vaine humaine qui éplore le sort de ma race.

Pardonne-Moi...

C.E

L’Horloge du Temps

Je regardais inlassablement les aiguilles de l'horloge tourner d'une lenteur infinie.
Ton visage hantait mes pensées, la soif de plonger en ton corps si délicat à la grâce sauvage me manquait.
Pouvoir te dévorer à petit feu du regard, tandis-que mon cœur entamait sa plus belle chanson pour le tien, cherchant à le conquérir encore plus.
Tes lèvres charnues qui s'hasardaient violemment aux miennes.
Le rythme mouvementé de nos corps dansant dans une Ivresse inconnue.
Ton parfum enivrant, la douceur de ta peau...
Nos aventures... cette fougue passionnelle qui s'emparait de chacune de nos cellules.
Nos extases, nos voyages, nos désirs et ces moments où nous nous regardions avec cet éclat de faux-cul dans les yeux... me ramène à notre réalité.
Hâte de pouvoir te manger toute crue.

C.E

Un peu de fantastique...

Harmonie

Elle dansait à en perdre haleine, sa chevelure de feu suivant ses mouvements fluides et souples.
La forêt était verdoyante dégageant une aura dont elle seule avait le secret et c'est dans ses mélodies profondes que la danseuse se muait avec elle.
Vibrant de tout son être, de toute son âme sous le firmament qui la regardait béat devant tant de grâce et de beauté.
Elle respirait l'air cristallin et fusionnait avec lui, s'envolant vers des hauteurs jusque-là inconnues.
Elle transmutait les énergies à travers chaque pas, chaque soupir... renvoyant dans ses pénates les regards malveillants qui succombaient devant une telle magnificence.
Son regard de braise illuminait les tréfonds des âmes perdues.
Légère comme une brise elle bondit, laissant la nature coite, les animaux abasourdis.

Soudain elle s'arrêta, le visage radieux.
Elle saisit un violon d'une couleur boisée absolument ravissante.
Arche à la main, elle entama une symphonie céleste.
Dame Nature prise de soubresauts laissa libre à la Création se muer en chaque être.
L'Eau déborda des rivières formant des arabesques et symboles sacrés.
La Terre tapissa le sol de fleurs emplies d'une lumière incandescente, de couleurs chatoyantes.
Le Feu vibrait intensément formant des rubans enflammés autour de l'artiste, qui le sourire aux lèvres, se mouvait toujours plus grande, toujours plus forte.
L'Air chargé de sons, d'une puissance inégalée vibrait lui aussi, dans les cœurs et les esprits.
La cadence s'accéléra, la musicienne transcendée valsait toujours plus haut, toujours plus loin.
Toute notion de temps disparue, la Vie semblait figée, absorbée par ce spectacle indescriptible.

Et quand tout cessa, un silence profond régnait au sein de la forêt, en proie à une profonde exaltation, sentiment de bien-être infini.

C.E

cheliel a écrit:

J'ai longtemps hésité, par peur d'espérer la réconciliation aux autres là où finalement, je ne cherchais que la paix en moi-même.

Onirique Appel

Il ressent tout. C’est comme s’il était la terre qui boit la rosée du matin, les feuilles, les troncs et tous les supports alentour qui en recueillent les éclats liquides. Il fait partie du chœur silencieux de la nature, mêlant la voix de son âme à celle des magies muettes façonnant l’existence. Il ne pense plus, se contentant de ressentir l’importance de chaque instant, dans cette harmonie qui donne naturellement sens au chaos, toujours prêt à ressurgir dans l’invisible tissu du présent. Il se laisse porter par la multitude d’impressions le connectant à l’ensemble, terrible et merveilleux. Il a vu le passé, il a revisité les grandes aires de l’histoire, de l’étrange graine dont il est issu à la forêt de rêves et de cauchemars qui en ont découlé. Tout est si paisible par-delà les affres de sa seule chair, tout est si apaisant quand on n’a plus à chercher de mots pour décrire l’inimaginable.

Aquila...

Il sait qu’il fut un temps où il était simplement lui, où il portait ce nom qui l’interpelle et tente de le sortir de cet état fusionnel le reliant au monde. Il sait que les créatures intelligentes cherchent à définir, à comprendre, à créer leurs propres lois, et il a peur du contenu de leurs espoirs. Il a visité les terreurs d’antan, celles où des êtres de consciences ont commencé à détruire pour chercher le pouvoir d’échapper aux fondements immanents de la vie. Il sait ce que c’est d’en être la victime. Il ne veut plus être uniquement un. Il ne désire plus être seul et aime mieux ce tout qui l’absorbe, le protège, comme un tendre berceau capable d’accueillir et guérir son esprit malade d’humanité.

Aquila Midriann fils de Neuron. Reviens, je t’en prie...

Il préfère ignorer cet appel qui l’empêche de se libérer. Il souhaite se couper de cette voix qui continue de perturber inlassablement sa quête d’absolu. Il ne désire pas redevenir lui, une entité distincte et impulsive, amputée du reste par une individualité chétive et néanmoins si envahissante. Pourtant, il entend cette voix qui s’ingénie à le rapatrier dans les dilemmes fragiles d’une personnalité. Il connaît l’être dont elle provient, il sait qu’il fait aussi partie de l’intégralité vivante dans laquelle son esprit nage à l’aveuglette. Il l’éprouve et saisit ce qui l’anime. Il aspire cependant à l’ignorer afin de persévérer dans la découverte des charmes ancestraux de la nature.

Aquila, pourquoi ? Reviens-moi, reviens-nous...

Plus de frontières, plus de chaînes enroulées autour d’un cœur trop petit pour battre les tempos anachroniques de l’espérance vaine. Il est là où le rêve infini se prolonge, de racines en branchages aériens, de strates veinées en sources souterraines, de liens en liens, noués et ramifiés dans les profondeurs riches d’un courant de vie perpétuel, d’un circuit d’amour sauvage où chaque élément a besoin de l’autre pour jouer son rôle, crucial. Il est le cycle harmonique du bon. Tantôt le vent qui ébouriffe les reliefs du temps, y disséminant ses imperceptibles messagers, tantôt l’eau s’infiltrant partout pour irriguer l’instant, l’abreuver de vivant. Il est le feu qui impulse le mouvement au-dehors, au-dedans, la terre recelant cette abondance et s’en alimentant afin de nourrir le reste à son tour, maintenant.

Aquila...

C'est vraiment magnifique, emprunt d'une sincérité qui touche beaucoup !

Merci

Tes mots sur un tel contexte me touchent, cheliel. Tu contribues avec style à cette connerie dans une belle complicité d'esprit. C'est con-con et c'est doux. Merci


Chouette, une nouvelle plume et quelle plume... Ce sont de bien jolis textes que tu nous proposes, Chaeclina. Merci pour ces partages et au plaisir d'en lire d'autres

Par contre, quand le mot "m'alice" est posté sur le forum, il devient automatiquement "faux-cul". Aussi, je me permets de t'inviter à le remplacer dans ton texte "L'Horloge du Temps" en utilisant la fonction "Edit" disponible dans l'encadré du message.

Navane a écrit:

Tes mots sur un tel contexte me touchent, cheliel. Tu contribues avec style à cette connerie dans une belle complicité d'esprit. C'est con-con et c'est doux. Merci


Chouette, une nouvelle plume et quelle plume... Ce sont de bien jolis textes que tu nous proposes, Chaeclina. Merci pour ces partages et au plaisir d'en lire d'autres

Par contre, quand le mot "m'alice" est posté sur le forum, il devient automatiquement "faux-cul". Aussi, je me permets de t'inviter à le remplacer dans ton texte "L'Horloge du Temps" en utilisant la fonction "Edit" disponible dans l'encadré du message.

Merci beaucoup j'aime beaucoup écrire depuis toute petite, comme je lis beaucoup ça m'aide aussi pour la tournure des phrases ^^

J'en ai les larmes au yeux, Navane.
Juste magnifique, merci pour le partage de ta poésie.

Navane; "la lumière et l'extase"