Du bruit et de la fureur autour de cette conjonction Mars Uranus du 15 juillet 2024 dans le signe du Taureau. Observons calmement les forces en présence… de Méduse à Athéna, un chemin de conscience s'offre à nous.
Bonne lecture et belle journée à vous, en douceur… hein, en douceur.
Stéphanie Jalet
"De bruit et de fureur…"
Bonjour bonjour
Nez - gorge - oreille, on est bien dans le domaine du Taureau avec les mésaventures de Donald. La conjonction Mars Uranus tombe exactement sur son Milieu du Ciel, en carré exact à son Mars natal en maison 12. Quel éveil de conscience lui était proposé ? Qu’en fera-t-il ?? Manifestement sa réaction immédiate va vers le combat… « Fight ! » Combat contre qui et quoi ? On a du mal à suivre…
Il faut parfois de nombreuses conjonctions Mars - Uranus pour nous faire évoluer en conscience. Cela tombe bien, elles ont lieu environ tous les deux ans, si la rétrogradation ne s’en mêle pas.
À la dernière conjonction Mars - Uranus, figurez-vous que j’ai perdu l’audition sur une oreille, une expérience affreuse quand on est éprise de paroles et de musique. J’ai heureusement presque tout récupéré…
Toujours à la dernière conjonction Mars - Uranus, quelques jours après la perte d’audition, il y a eu une explosion dans l’immeuble jouxtant le mien… Le pauvre monsieur stockait de l’oxygène et des pétards dans son appartement, il fumait… ça s’est mal terminé pour lui.
Autant vous dire que je vois arriver la Conjonction Mars Uranus du 15 juillet 2024 aujourd’hui, sur mon ascendant, avec un peu d’appréhension…
Beaucoup de mes collègues vous ont parlé avec talent de cette conjonction, je pense notamment à mon amie et consœur Catherine, sur sa page Tessama Je vais donc juste ajouter mon grain de sel.
La conjonction se déroule sur l’étoile fixe Algol, de sombre réputation, puisqu’elle évoque la Méduse mythologique, celle dont le regard vous transforme en pierre. Serpents et pétrification, nous sommes bien dans la logique de Mars - Uranus : quelque chose de brutal, de violent, qui secoue notre corps (Taureau) …
Méduse a subi un viol. Neptune en est l’auteur.
C’est pourtant Méduse qu’Athéna choisit de punir car le viol s’est déroulé dans son temple. Tout est dit sur le choc violent de cette injustice : Méduse n’a pas la chance d’être immortelle… elle prend pour Neptune … qui l’a prise de force.
Reste cette force extraordinaire, qui subsiste même après qu’elle ait été décapitée par Pesée : ce pouvoir associé à sa tête - son regard pétrifiant - et à son sang - dont quelques gouttes suffisent à faire surgir des serpents. Méduse devient l'archétype de la colère féminine primordiale et de féminisme contemporain : la double injustice du viol et de la punition de n’être pas crue ni entendue, Méduse convoque en elle toute la force qui permet de faire dévier le « mauvais œil », ce que d’autres appelleraient les « forces du mal ». Ou les forces du mâle…
Athéna elle-même est d’ailleurs consciente de cette force puisqu’elle fait figurer la tête de Méduse sur le bouclier avec lequel elle se protège.
Mars et Uranus sont des dieux masculins qui nous parlent de guerre et d’innovation, mais aussi de force et d’éveil. Le Taureau nous parle lui de paix, de territoire et de confort.
Quels nouveaux instruments de guerre peuvent être forgés à l’occasion de cette conjonction ? Quels nouveaux instruments de paix, si Mars Uranus Taureau évoque en nous un « gai laboureur », qui bêche joyeusement son champ de poireaux à coups de rateau supersonique (pensée ici pour Jean François Berry
) ?
Qu’est ce que notre animus / anima, suivant notre sexe, a envie d’expérimenter actuellement pour élargir les limites de son territoire ? Et de quel territoire parlons nous : territoire de chasse ou territoire de joie ? Territoire comme point d’origine d’une aventure personnelle - qu’on espère pacifique ? Ou comme point de repli et de repos après une démonstration de force, après la violence des chocs que nous avons peut-être subis.
De quel territoire défendons-nous obstinément l’accès comme un forcené ?
Quel territoire nous défendons-nous d’envahir, avec la lucidité éclairée de celui qui connait ses limites ?
Ou tout simplement
de quel combat avons-nous besoin de nous extraire, au moins temporairement, le temps de nous reposer, de nous ressourcer, le repos du guerrier en quelque sorte, comme la sieste après le défilé du 14 juillet.
La violence inouïe contenue dans cette conjonction est porteuse de beaucoup d’interprétations, du simple feu d’artifice à l’attentat auditif. Ne soyons pas dupes des enjeux de pouvoir auxquels cette conjonction est reliée : elle est trigone à Pluton. Gare aux récupérations en tous genres.
Elle est également en large carré à Mercure et opposée à l’astéroïde Pallas. Quand la violence prend le dessus, l’intelligence s’arrête, comme la tête coupée de Méduse le symbolise. Nous sommes coupés du monde de la pensée - comme mon pauvre voisin mort de n’avoir pas pensé que pétards et oxygène ne font pas bon ménage.
Nous sommes également coupés de l’espace, de la distance nécessaire pour penser (panser) notre fureur. Nous ouvrons toute grande la porte au poison de l’âme - représenté par les serpents - toutes ces sinueuses ruminations mentales qui nous rendent prisonniers de notre émotion et comme contraints d'y répondre, contraints d'en découdre. Ce serait la différence entre la pensée fertile, celle qui engendre la sagesse - représentée par Athéna et son amie Pallas - et la pensée obsessionnelle qui nous empoisonne la vie.
Si nous avons des planètes en Taureau ou s'il y en a dans notre entourage, nous savons comme ce signe est facile à mettre en fureur. Un chiffon rouge et hop ! Nous savons également comme il est difficile de l’apaiser. 10 tonnes de chocolat n’y suffiraient pas.
Cette conjonction nous met en garde contre notre force brutale, sans réflexion. Dangereuse à cause de la fulgurance de nos réactions ; dangereuse car il faudra du temps pour redescendre et nous calmer. Elle nous invite à regarder en nous-mêmes et à penser avant de nous emballer et de nous embarquer dans un chemin « De bruit et de fureur* », comme un tank, bien loin des frontières sécures de notre territoire. Pour info, cette conjonction est actuellement en carré au Mars natal de Benjamin Netanyahu.
Prudence et tranquillité… telle pourrait être la devise à communiquer à notre Méduse intérieure… avant qu’il ne soit trop tard. Calmons le jeu, dans et hors de notre territoire.
Enfin, notons - pour nous en rappeler plus tard - que Jupiter entre aujourd’hui dans sa boucle de rétrogradation. Cela veut dire qu’il reviendra au degré - le 12e des Gémeaux - auquel il se trouve aujourd’hui quand il aura atteint le maximum de sa rétrogradation. Ce sera le 4 février 2025. Dont-acte.
Le symbole sabian de ce degré est le suivant : Une jeune noire milite pour ses droits civiques. L’idée est de se libérer des fantômes du passé, de LIQUIDER totalement le passé. Le lien est fait avec cette conjonction Mars - Uranus d’aujourd’hui. Prenons le temps d'ici février de liquider le passé, particulièrement, s’il est plein de bruit et de fureur.
Je vous souhaite une belle journée, chers amis du Jardin, et surtout qu’elle soit douce !
Stéphanie
Ps : *"De bruit et de fureur" est un roman de William Faulkner, que je vous recommande.
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