Sujet: Ces drôles de zèbres Dim 31 Jan 2021 - 18:00
Un super podcast sur les zèbres.
Maldoror
Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Dim 31 Jan 2021 - 20:47
C'est touchant.
Il vaut mieux être surdoué que sourd muet.
Dernière édition par Maldoror le Dim 31 Jan 2021 - 21:05, édité 1 fois
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Dim 31 Jan 2021 - 21:03
Nan mais alors, tôaaa, toujours le bon mot
Oui, les témoignages sont touchants...
du soir.
Dernière édition par Navane le Dim 31 Jan 2021 - 21:11, édité 1 fois
Maldoror
Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Dim 31 Jan 2021 - 21:08
Je regarde. Très intéressant.
Je pense en arborescence aussi (sans prétendre à rien), grandes digressions mais obsessionnel de l'idée première à laquelle il est primordial de revenir. Bref quand la personne en face s'est endormie ou a déconnecté, je me fais un thé au gingembre.
Maldoror
Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Dim 31 Jan 2021 - 21:20
Je dirais la rencontre fusionnelle de et avec un soupçon et
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Mar 2 Fév 2021 - 10:18
La pensée en arborescence est en effet une des caractéristiques du zèbre. Il y en a d'autres. C'est tout un ensemble.
Là où tu te prépares un breuvage au gingembre, je m'en ferai couler un au plâtre par les oreilles pour ralentir qu'il y ait interaction ou pas Tu vois, ton truc de surdoué/sourd-muet, ça m'a bien fait une demi-heure de réflexions alors que j'étais au fond de mon lit.
De mémoire, il me semble que tu t'es intéressé de loin au sujet... Après, c'est vrai que c'est pas toujours évident à suivre. Ça peut être assez énergivore et tu peux perdre de vue l'idée initiale.
Pour ma part, ce genre de situations relationnelles n'étaient pas rares dans l'enfance. Je voguais avec une aisance particulière dans les échanges jusqu'à épuiser mes interlocuteurs. Je précise que, suite à des tests demandés par l'instit et la directrice de l'école spécialisée, la douance a été décelée quand j'avais 9 ans alors que c'était une période où je me sentais en décalage, plus fragile. Je sortais de la première grosse et assez traumatisante opération du dos. Et je n'en voulais pas. Pas de ces 9 ans, mais de cette douance qui était en train de changer l'approche éducative, et ce à quoi j'ai mis un terme. Je voyais ça comme de la différence qui s'ajoutait à de la différence. Or, je voulais tellement être comme tout le monde, je me répétais l'être depuis toujours. Si j'avais pu me fondre dans les murs, je l'aurais fait. Mais je me démarquais aussi de fait. Je pouvais aussi bien me montrer lisse, douce que tenir tête à n'importe qui. Mes parents, la directrice de l'école spécialisée, un camarade... Peu importe, du moment que je trouvais que c'était aberrant ou incohérent, je le disais de façon claire, sans insolence et sans bavure parce que je cherchais aussi à comprendre le raisonnement. Souvent, je ne comprenais pas. Et c'était terrible de ne pas comprendre. Aussi, je préfère le terme de zèbre à celui de surdoué. Sauf que ce n'était pas un truc en plus que l'on m'ajoutait, c'était seulement une caractéristique mise à jour. Pas vraiment une enfant, pas une adulte non plus... Dans le fond, je ne savais pas où était ma place mais je me suis sur-adaptée à mon environnement pour réduire le décalage et ne rien troubler. Mais, voilà quoi, ça faisait de grosses montées en pression car le décalage ne disparaissait pas. Il ne faisait que s’accroître au dedans. Un décalage en lien avec des différences de vécus, d'esprits, de tempo, etc, sans que l'un ne vaille plus que l'autre. Juste un décalage. Inutile de dire que je ne l'explique qu'au prisme de cette particularité, hein. Ce n'est qu'un des termes de l'équation.
Aujourd'hui, dans le tête-à-tête ou petit comité, je suis dans le plaisir, présente, dans l'observation ou plus active, réceptive etc. Énergétiquement, ça me prend quand même pas mal. Je pense que ça vient en partie d'une grande réceptivité et hypersensibilité. Mais dès qu'il y a trop de monde, ça se corse. Trop de stimulis, aussi. Du coup, je n'y arrive plus, je me recroqueville à l'intérieur. Je ne suis plus là, ou là sans être là. Éteinte. Je ne peux pas participer. Je souris de temps en temps, et j'attends que ça passe. Ou je finis par quitter le truc. Le bruit me fatigue très vite. Les odeurs aussi, j'ai un nez. Je fatigue de toute façon très vite de par mon handicap mais il y a aussi cette hypersensibilité au moment, à l'environnement.
Dernière édition par Navane le Mar 2 Fév 2021 - 11:11, édité 4 fois
ENYLEVED
Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Mar 2 Fév 2021 - 10:39
@Navane,
"Mais dès qu'il y a trop de monde, ça se corse. Trop de stimulis, aussi. Du coup, je n'y arrive plus, je me recroqueville à l'intérieur. Je ne suis plus là, ou là sans être là. Éteinte. Je ne peux pas participer. Je souris de temps en temps, et j'attends que ça passe."
Du coup, la réflexion de Maldoror prend tout son sens...Puisque sur le moment, tu deviens sourde à l'extérieur et ne souhaites plus intervenir , noyée dans la cacophonie ambiante,
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Mar 2 Fév 2021 - 13:04
ENYLEVED a écrit:
Du coup, la réflexion de Maldoror prend tout son sens...Puisque sur le moment, tu deviens sourde à l'extérieur et ne souhaites plus intervenir , noyée dans la cacophonie ambiante,
Yep, ENYLEVED, ça se rejoint subtilement... Je souhaite intervenir dans ce genre de circonstances, j'aimerais bien quelque part, mais je ne peux tout simplement pas. À plus de quatre, ça commence à être compliqué et je m'éteins dans les assemblées. M'enfin, ce n'est pas souvent que ça arrive, et encore moins depuis le Covid
Tiens, une , ça me fait toujours sourire ton truc.
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Lun 3 Mai 2021 - 10:36
Le complexe de l'albatros
L’albatros
Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Charles Baudelaire
Dr Gauvrit - L'inhibition intellectuelle chez l'enfant IP : Se défendre ou s'interdire ? a écrit:
« Il peut paraître banal de comparer l’Albatros du poète, piteusement empêtré dans ses grandes ailes blanches dès qu’il abandonne les hauteurs pour se mettre au niveau du commun des hommes, et l’enfant dit « surdoué », tellement gêné (pour ne pas dire « handicapé ») par sa haute intelligence qu’il doive parfois inhiber ses potentialités (rogner ses ailes) pour tenter de s’adapter à un système scolaire qu’il trouve souvent peu stimulant pour lui et se faire socialement accepter ».
[Les enfants surdoués] « se trouvent réduits à choisir entre deux souffrances ? Ou bien faire pénitence et purger leur peine (au sens affectif du terme) à perpétuité, en renonçant à leurs potentialités et en développant un sentiment de frustration. Ou bien tenter de s’évader, de fuir dans la solitude, la psychose ou le suicide, de se désolidariser de leur milieu, et de paver leur pseudo-liberté au prix de la marginalisation et de la culpabilité. S’adapter ou être exclu ».
[…] « Dans un milieu scolaire inapte à satisfaire sa faim d’apprentissages et sa soif de connaissances, l’enfant va devenir distrait, rêveur (internalisation des conflits) ou au contraire turbulent (externalisation, agir faute de dire) pour se défendre contre l’ennui d’un environnement peu stimulant pour lui. »
[…] « En renonçant à ses aptitudes intellectuelles, l’enfant essaie d’abord de se protéger contre l’incompréhension et la marginalisation. Il soigne en quelque sorte sa « dyssynchronie sociale », mais tente peut-être aussi de « resynchroniser » artificiellement intelligence et affectivité. Il se recrée un nouvel équilibre moteur, affectif et intellectuel par une série de contre-investissements (refoulement, répression) ne laissant aucune énergie disponible pour le fonctionnement intellectuel. »
[…] « Les enfants de quotient très élevé érigent en puissant système de défense l’intelligence et le savoir théorique. C’est l’intellectualisation, froide et rassurante […]. Elle leur évite [..] de sombrer dans l’angoisse incontrôlée et la décompensation. Lorsque ces défenses deviennent insuffisantes, l’enfant peut en arriver à renoncer à ses aptitudes intellectuelles. »
Alice Miller pose la question : « l’adaptation s’accompagne-t-elle toujours de dépression ? » Alain Gauvrit répond : « l’inhibition intellectuelle ne s’ajoute pas à la dépression, elle est la dépression ».
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Lun 3 Mai 2021 - 14:55
Des articles intéressants
Enfant précoce : une étude démontre enfin leur spécificité cérébrale (Lyon) https://www.ra-sante.com/enfant-precoce-etude-cerveau-lyon-121798.html
Question de la semaine : peut-on prouver scientifiquement qu'une personne est surdouée ? https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/question-de-la-semaine-peut-on-prouver-scientifiquement-a-l-aide-d-une-irm-par-exemple-qu-une-personne-est-surdouee_142408
Citation :
Être surdoué n'est pas forcément une chance. Cela peut, au contraire, entraîner une véritable souffrance, en raison d'un mode de fonctionnement atypique, dès le plus jeune âge. Les psychologues reçoivent d'ailleurs de plus en plus de ces personnes à haut potentiel, jeunes ou adultes. Côté enseignants, il est important de tenir compte de ces spécificités. Mais attention à ce qualificatif employé à tort et à travers pour des enfants « simplement » agités ! Explications avec nos invités : Jean-Pierre Bellier, inspecteur général de l'Éducation nationale, Alice Boisserand, auteure d'Extra-normale, et Jeanne Siaud-Facchin, psychologue
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Mar 4 Mai 2021 - 11:46
Elle est intéressante, cette conférence, car explique bien les caractéristiques des HP, comment cela peut s'exprimer concrètement en débroussaillant net au passage les clichés et autres fantasmes qui peuvent graviter autour.
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres Mar 4 Mai 2021 - 12:16
Oui, et surtout le manque de moyens de l'éducation nationale pour assurer les spécificités de chacun, c'est bien dommage car c'est comme cela qu'une bonne partie des enfants sont en soi-disant "échec scolaire", là est certainement le sujet "politique"
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Sujet: Re: Ces drôles de zèbres
Ces drôles de zèbres
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