"Je n'aime pas entreprendre trop de choses à la fois, pour ne pas en être rebuté."
"Une peinture fait plus de bien que de tort, lorsqu'elle est bien exécutée, avec art et probité."
Goethe a écrit:
Je ne puis dire à quel point je hais nos artistes poudrés peintres de marionnettes : ils ont séduit les femmes avec leurs poses théâtrales leurs visages aux couleurs fausses et leurs vêtements bariolés. O viril Albrecht Dürer, bafoué par les ignorants, combien autrement j'admire tes traits burinés.
Gustav Friedrich Waagen a écrit:
L'admiration se change bientôt en une profonde émotion quand on songe au lieu de quelles navrantes vicissitudes une si étonnante quantité de sublimes conceptions virent le jour. Je comparerais volontiers ce grand artiste à un arbre, qui, poussant sur un sol aride, plus battu qu'il n'est fécondé par le soleil et par la pluie, ne laisse pas de triompher des éléments, grâce à sa robuste nature : sa rude écorce est hérissée de nœuds et de rugosités, mais une sève vigoureuse l'emporte et sa cime se couronne d'un riche et épais feuillage.
Auguste Rodin a écrit:
Albert Dürer, dit-on parfois, a une couleur dure et sèche. Non point. Mais c'est un Allemand ; c'est un généralisateur : ses compositions sont précises comme des constructions logiques ; ses personnages sont solides comme des types essentiels.
En général, on peut dire que, chez les artistes très réfléchis comme ceux-là [Holbein et Dürer], le dessin est particulièrement serré et la couleur est d'une rigueur qui s'impose comme la vérité des mathématiques51.
Johann Gottfried von Herder a écrit:
Parmi toutes les peintures qui se trouvent ici, celles de Dürer m'intéressent le plus; j'aurais aimé être un tel peintre. Il anéantit tout ce qui se trouve autour. Son Paul entre les apôtres, son autoportrait au-dessus de la porte ainsi que son Adam et Ève sont des figures qui demeurent gravées dans l'âme.
Philippe Melanchthon a écrit:
Ce n'est que plus tard, déjà âgé, qu'il avait commencé à observer la nature et à tenir compte de ses manifestations propres; il avait compris que c'est précisément dans cette simplicité que résidait l'honneur de l'art. Comme il n'avait pas pu tout à fait l'atteindre, il n'avait plus, disait-il, admiré ses œuvres comme auparavant, mais il était souvent déçu lorsqu'il regardait ses tableaux et pensait à leurs faiblesses.
Hagakure
Sujet: Re: Saturnien Jeu 4 Jan 2018 - 4:46
Arthur Schopenhauer :
"Dès mon jeune âge, j’ai toujours été mélancolique."
"On ne comprend complètement que soi-même ; les autres seulement à moitié."
"A dix-sept ans, alors que je n’avais reçu qu’une formation scolaire des plus médiocres, je fus saisi par la détresse de la vie, comme le fut Bouddha dans sa jeunesse lorsqu’il découvrit l’existence de la maladie, de la vieillesse et de la mort."
"La solitude offre à l'homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d'être avec soi-même, et le second de n'être pas avec les autres."
"Dans un monde qui se compose, pour les cinq sixièmes au moins, de coquins, de fous et d’imbéciles, la règle de conduite de chaque membre du sixième restant doit être de se retirer d’autant plus loin qu’il diffère davantage des autres, et plus loin il se retire, mieux cela vaut pour lui."
"Un homme d'esprit, dans la solitude la plus absolue, trouve dans ses propres pensées et dans sa propre fantaisie de quoi se divertir agréablement, tandis que l'être borné aura beau varier sans cesse les fêtes, les spectacles, les promenades et les amusements, il ne parviendra pas à écarter l'ennui qui le torture."
"Limiter le cercle de ses relations: on offre ainsi moins de prise au malheur. La limitation rend heureux."
"Je dois l’avouer sincèrement : la vue de tout animal me réjouit aussitôt et m’épanouit le cœur ; surtout la vue des chiens, et puis de tous les animaux en liberté, des oiseaux, des insectes, etc. Au contraire, la vue des hommes excite presque toujours en moi une aversion prononcée ; car ils m’offrent à peu d’exceptions près le spectacle des difformités les plus affreuses et les plus variées : laideur physique, expression morale de passions basses et d’ambition méprisables symptômes de folie et de perversités de toutes sortes et de toutes grandeurs ; enfin une corruption sordide, fruit et résultat d’habitudes dégradantes ; aussi je me détourne d’eux et je fuis vers la nature, heureux d’y rencontrer les bêtes."
"Beaucoup vivent trop dans le présent : les frivoles ; d’autres trop dans l’avenir : les anxieux et les soucieux. Rare sont ceux qui observent la juste mesure."
"Très peu de gens savent réfléchir, mais tous veulent avoir des opinions."
"La vanité innée, particulièrement susceptible en tout ce qui concerne les facultés intellectuelles, ne veut pas admettre que notre affirmation originelle est fausse, ni que celle de l'adversaire apparaisse juste. Par conséquent, chacun, sans doute, ne devrait rien chercher d'autre que de formuler des jugements justes : pour en arriver-là, il devrait commencer par réfléchir, et ensuite ouvrir la bouche. Mais, chez la plupart des hommes, la vanité innée est accompagnée d'incontinence de langage et d'une malhonnêteté native."
"Rien n’est fixe dans la vie passagère, ni douleur infinie, ni joie éternelle, ni impression permanente, ni enthousiasme durable, ni décision importante qui tiendrait pour la vie. Tout se dissout dans le courant du temps, les minutes, les innombrables atomes des plus infimes fragments sont les vers rongeurs qui dévaste tout ce qu’il y a de grand et de hardi. On ne prend rien au sérieux dans la vie humaine parce que la poussière n’en vaut pas la peine. Pourquoi des passions durerait-elles éternellement pour ces misères."
"La vie ne se présente nullement comme un cadeau dont nous n'avons qu'à jouir, mais bien comme un devoir, une tâche dont il faut s'acquitter à force de travail ; de là, dans les grandes et petites choses, une misère générale, un labeur sans repos, une concurrence sans trêve, un combat de toutes les forces du corps et de l'esprit."
"Mais le dernier but de tant d'efforts, quel est-il ? Maintenir pendant un court espace de temps des êtres éphémères et tourmentés, les maintenir au cas le plus favorable dans une misère supportable et une absence de douleur relative que guette aussitôt l'ennui ; puis la reproduction de cette race et le renouvellement de son train habituel."
"La vie est une mer pleine d'écueils et de tourbillons que l'homme n'évite qu'à force de prudence et de soucis, bien qu'il sache que s'il réussit à y échapper par son habileté et par ses efforts, il ne peut pourtant, à mesure qu'il avance, retarder le grand, le total, l'inévitable, l'incurable naufrage, la mort qui semble courir au-devant de lui: c'est là le but suprême de cette laborieuse navigation, pour lui infiniment pire que tous les écueils auxquels il a échappé."
"L’homme qui reste calme dans les revers, prouve qu’il sait combien les maux possibles dans la vie sont immenses et multiples, et qu’il ne considère le malheur qui survient en ce moment que comme une petite partie de ce qui pourrait arriver."
"Supposons un homme en qui la volonté est animée d'une passion extraordinairement ardente; en vain dans la fureur de son désir, il ramasserait tout ce qui existe pour l'offrir à sa passion et la calmer : nécessairement il éprouvera bientôt que tout contentement est de pure apparence, car il ne nous est jamais donné l'assouvissement final de notre volonté."
"Entre les désirs et leurs réalisations s'écoule toute la vie humaine. le désir, de sa nature, est souffrance; la satisfaction engendre bien vite la satiété; le but était illusoire; la possession lui enlève son attrait; le désir renaît sous une forme nouvelle, et avec lui le besoin; sinon, c'est le dégoût, le vide, l'ennui, ennemis plus rudes encore que le besoin. Quant le désir et la satisfaction se suivent à des intervalles qui ne sont ni trop longs, ni trop courts, la souffrance, résultat commun de l'un et de l'autre, descend à son minimum; et c 'est là la plus heureuse vie. Car il est bien d'autres moments, qu'on nommerait les plus beaux de la vie, des joies qu'on appellerait les plus pures; mais elles nous enlèvent au monde réel et nous transforment en spectateurs désintéressés de ce monde; c'est la connaissance pure, pure de tout vouloir, la jouissance du beau, le vrai plaisir artistique; encore ces joies, pour être senties, demandent-elles des aptitudes bien rares; elles sont donc permises à bien peu, et, pour ceux-là même, elles sont comme un rêve qui passe; au reste, ils les doivent, ces joies, à une intelligence supérieure, qui les rend accessibles à bien des douleurs inconnues du vulgaire plus grossier, et fait d'eux, en somme, des solitaires au milieu d'une foule toute différente d'eux; ainsi se rétablit l'équilibre. Quant à la grande majorité des hommes, les joies de la pure intelligence leur sont interdites, le plaisir de la connaissance désintéressés le dépasse; ils sont réduits au simple vouloir."
"Alors intervient le désir de nous délivrer du fardeau de l'existence, ou du moins de le rendre insensible, le désir de tuer le temps, c'est-à-dire de fuir l'ennui. Aussi voyons-nous la plupart des gens à l'abri du besoin et des soucis, une fois débarrassés de tous leurs autres fardeaux, être enfin à charge à eux-mêmes, considérer comme un gain toute heure écoulée, et s'appliquer, pour ainsi dire, à réduire cette vie que jusqu'alors ils mettaient tous leurs efforts à conserver. L'ennui n'est pas le moindre de nos maux ; il met à la longue sur les figures une véritable expression de désespérance."
Nietzsche a écrit:
Le solitaire désespéré ne saurait se choisir de meilleur symbole que le Chevalier flanqué de la Mort et du Diable tel que Dürer l’a gravé, le Chevalier cuirassé au dur regard d’airain qui suit sa route d’épouvante, indifférent à ses affreux compagnons, mais sans espérance, seul entre son cheval et son chien. Notre Schopenhauer était ce chevalier de Dürer...
Hagakure
Sujet: Re: Saturnien Sam 6 Jan 2018 - 6:50
Camille Saint-Saëns :
"Je prévois, sans gaieté de cœur, l'avènement du bruit."
"En quoi le lion qui dévore un mouton, l'aigle qui chasse une colombe sont-ils plus féroces que la cigogne qui mange une grenouille, que l'hirondelle qui mange un insecte ? En rien ; mais ils sont redoutables pour l'homme, et celui-ci, fléau des animaux, n'admet pas que ses victimes puissent l'attaquer à leur tour."
"On a pris la fâcheuse habitude de croire que, là où il y a des sons musicaux, il y a nécessairement de la musique. Autant voudrait dire qu'il y a littérature partout où l'on bavarde, peinture partout où l'on barbouille."
"Il est curieux de voir comment Massenet qui a tout fait pour me nuire de son vivant continue encore après sa mort."
"On ne peut faire dire à la musique ce que l'on veut. La musique ne dit que ce qu'elle veut dire, et il n'est pas possible de lui faire dire autre chose. Les harmonies, les rythmes, les formes mélodiques ont un sens et, si on ne lui obéit pas, on fait des contresens perpétuels."
"Quant à faire dériver le piano du clavecin, permettez-moi de vous dire que c'est une complète erreur; aucun perfectionnement du clavecin ne pouvait amener le piano: ces deux instruments dérivent de principes différents. Le piano vient en droite ligne du zimbalom, l'instrument tzigane."
"Dès qu'ils veulent, en un mot, nous initier à toutes ces belles choses, un brouillard épais descend sur le style ; des mots étranges, des phrases incohérentes apparaissent tout à coup, comme des diables qui sortiraient d'une boîte ; bref, pour exprimer les choses par mots honorables, on n'y comprend plus rien du tout."
"On assiste à un curieux phénomène de mysticisme poétique, conduisant comme l'autre à de graves désordres du système nerveux, à un cruel et interminable supplice qui ronge peu à peu l'existence et ne se termine qu'à la mort."
"Bien des gens prétendent qu'en art il ne faut pas raisonner ses impressions. C'est très possible, mais alors il faut se borner à prendre son plaisir où on le trouve et renoncer à juger quoi que ce soit. Un critique doit procéder autrement, faire la part du fort et du faible, ne pas exiger de Raphaël la palette de Rembrandt, des anciens peintres qui peignaient à l'œuf et à la détrempe les effets de la peinture à l'huile."
"Prendre les grands artistes tels qu'ils sont, les étudier dans leur tempérament et dans leur nature, me paraît être en critique le seul moyen équitable."
"Je ne l'ai (Chopin) même pas su égaler comme poitrinaire, car il est mort de sa phtisie alors que j'ai sottement guéri de la mienne."
"Les Duos pour piano et violon d'Henri Reber, d'un art si délicat, inconnus aux amateurs de nos jours qui préfèrent au pur jus de la treille servi dans des vases de cristal, les breuvages empoisonnés présentés dans des coupes d'or. Il leur faut l'orgie, des lambris somptueux, un luxe écrasant."
"Le vieux Conservatoire. Le laisserai-je partir sans un adieu, ce Conservatoire de la rue Bergère, que j'ai tant aimé, comme on aime tout ce qui tient à la première jeunesse ? J'aimais sa vétusté, son absence totale de modernisme, son air d'autrefois ; j'aimais cette cour absurde où les cris désespérés des sopranos et des ténors, les gargouillements des pianos, les éclats des trompettes et des trombones, les arpèges des clarinettes, s'unissaient pour former cette ultra-polyphonie à laquelle les compositeurs du dernier bateau s'efforcent d'atteindre sans y parvenir ; et j'aimais surtout les souvenirs de mon éducation musicale qui s'est formée dans ce palais ridicule et vénérable, depuis longtemps trop étroit pour les élèves qui 'encombrent venus de tous les coins du monde."
"La musique de Mozart est si intéressante par elle-même, qu'on s'était habitué à l'admirer pour sa forme et pour son charme, sans penser à autre chose."
"Et vous avez senti le frisson de la cime Qui, seule dans le ciel, N’a que l’azur immense autour d’elle, l’abîme Et l’hiver éternel."
Jean Gallois a écrit:
une conception fort négative à l'égard de la femme [qui] devient l'anti-héroïne de l'homme qu'elle « domestique » et asservit, en attisant ses faiblesses, devenant dès lors un obstacle à son dépassement, à son ascension spirituelle ou esthétique.
Antoine Banès a écrit:
Camille Saint-Saëns est le cerveau musical le plus puissant que, jusqu'à ce jour, la France ait engendré.
Hector Berlioz a écrit:
Il sait tout, mais il manque d'inexpériences.
L'intendant du grand théâtre de Cassel a écrit:
Je considère la présence de M. Camille Saint-Saëns dans l'Institut que je dirige, aussi longtemps du moins que cet artiste persévérera dans son incompréhensible manque de tact vis-à-vis de l'art et de la musique de l'Allemagne, comme absolument incompatible avec la mission qui m'est confiée de protéger et de développer l'art allemand et je refuse, par suite, mon adhésion à un programme sur lequel figurerait le nom de M. Saint-Saëns.
Keith Anderson a écrit:
Le mouvement lent, que Saint-Saëns, avec son humour pince-sans-rire habituel, décrivait comme d’un ennui mortel ainsi que doit l’être tout Adagio qui se respecte.
E. DE SOLENIÈRE a écrit:
Pour m'exprimer franchement, je crois qu'on ne saurait mieux dire que Saint-Saëns le scholastique, le pince-sans-rire, amer et glacial, représente le désir que nous avons de faire mentir la légende de notre frivolité musicale, le travail auquel nous nous astreignons pour être, musicalement, des "forts en thème", l'érudition enfin à laquelle nous attachons tant de prix après avoir ridiculisée et trouvée incompatible avec la verve franche et l'inspiration originale.
Claude Debussy a écrit:
M. Saint-Saëns est l'homme de France qui sait le mieux la musique du monde entier. Cette science de la musique l'a d'ailleurs conduit à ne jamais consentir à la soumettre à des désirs trop personnels.
Hagakure
Sujet: Re: Saturnien Sam 20 Jan 2018 - 5:05
Jack London :
"Je n'ai jamais eu d'enfance et il me semble que je suis sans cesse à la recherche de cette enfance perdue."
"La vie n'est, je crois, qu'une gaffe et une honte."
"Puisque lutter c'est vivre et que vivre c'est souffrir."
"La mort ne faisait pas souffrir. C'était la vie, cette atroce sensation d'étouffement : c'était le dernier coup que devait lui porter la vie."
"Il devenait misanthrope. De jour en jour il trouvait plus difficile d'être poli avec les gens. Leur présence l'ennuyait, leur conservation l'irritait. Ils le rendaient nerveux et, dès le premier contact, il cherchait un prétexte pour se débarrasser d'eux."
"Son dur emprisonnement dans la caverne, la rude bousculade de sa mère quand il se risquait à vouloir sortir, la faim inapaisée de plusieurs famines, autant de choses qui lui avaient enseigné que tout n'est pas liberté dans le monde, qu'il y a pour la vie des limites et des contraintes. Obéir à cette loi, c'était échapper aux coups et travailler pour son bonheur."
"Son imagination d’amoureux l’avait trop idéalisée pour qu’il pût rêver de s’approcher autrement que par l’esprit. C’est son amour même qui l’éloignait de lui et la lui rendait insaisissable. C’était l’amour lui-même qui lui refusait la seule chose qu’il désirât."
"La vie était intolérablement monotone, stupide, amère au goût. Un écran sombre recouvrait le miroir de sa vision intérieure et sa fantaisie dormait dans une chambre de malade où ne pénétrait aucun rayon de soleil."
"Tout se coalisait pour l’empêcher de s’élever, sa sœur, la maison de sa sœur et sa famille, Jim, l’apprenti, toutes ses connaissances, ses moindres attaches. Et il trouva un goût amer à l’existence. Jusqu’alors il l’avait acceptée telle qu’elle était et trouvée bonne. Il ne l’avait jamais interrogée, excepté dans les livres : mais ces livres étaient pour lui des contes de fées parlant d’un monde impossible et magnifique. A présent qu’il avait vu ce monde possible et réel, dont cette femme-fleur, Ruth, était le centre, tout le reste n’était qu’amertume, désirs douloureux et désespoirs exaspérés par l’espoir même."
"Vous avez remarqué son regard si dur ? Personne n’a pris soin d’elle. Elle s’est élevée comme elle a pu, et une jeune fille qui n’a qu’elle pour se défendre ne peut avoir un regard doux, gentil."
"La mort est douce ! Il n'y a que la vie et toutes les choses inhérentes à la vie qui blessent. N'empêche que nous l'aimons et haïssons la mort. N'est-ce pas étrange ?"
"Sur les rayons des bibliothèques je vis un monde surgir de l'horizon."
"Les rues misérables paraissent normales lorsqu'on les regarde de la chaussée. A l'intérieur des murs, il n'y a que crasse, misère et tragédie."
"Si je n'aime pas une chose, je ne l'aime pas, voilà tout ; et rien au monde ne me fera l'aimer, parce que la grande majorité de mes contemporains l'aime, ou fait semblant de l'aimer. Mes goûts et mes aversions ne suivent pas la mode."
"Il y a trop de spécialités, pour qu'un seul homme puisse, en une seule existence, en posséder à fond une seule miette."
"J'ai parlé avec des capitaines d'industrie dans des hôtels, des clubs, des maisons particulières, des compartiments de chemin de fer, sur des ponts de paquebot, et j'ai été ébahi du peu de chemin qu'ils avaient parcouru dans le royaume de l'esprit."
"Il n'y a pas de mort absolue. L'esprit est la vie, et l'esprit ne saurait mourir."
"Quelle que fût cependant sa force physique et morale, Croc-Blanc souffrait d'une faiblesse de caractère insurmontable. Il ne pouvait supporter de voir rire de lui. Le rire humain était à son idée une chose haïssable."
"Une haute forêt de sapins, sombre et oppressante, disputait son lit au fleuve gelé. Dépouillés de leur linceul de neige par une récente tempête, les arbres se pressaient les uns contre les autres, noirs et menaçants dans la lumière blafarde du crépuscule. Le paysage morne, infiniment désolé, qui s'étendait jusqu'à l'horizon était au-delà de la tristesse humaine. Mais du fond de son effrayante solitude montait un grand rire silencieux, plus terrifiant que le désespoir -- le rire tragique du Sphinx, le rictus glacial de l'hiver, la joie mauvaise, féroce d'une puissance sans limites. Là, l'éternité, dans son immense et insaisissable sagesse, se moquait de la vie et de ses vains efforts. Là s'étendait le Wild, le Wild sauvage, gelé jusqu'aux entrailles, des terres du Grand Nord."
"Le sommeil, c'était l'oubli et chaque jour il ne se réveillait qu'à regret. La vie l'ennuyait affreusement. C'était si long, la vie !..."
"La robe que vous portez est tachée de sang. La nourriture que vous mangez est ensanglantée. Le sang des petits enfants pleut des poutres de vos maisons. Je l'entends, plie, ploc, qui goutte sur moi..."
"La masse de livres qu'il lut ne lui servit qu'à stimuler son impatience. Chaque page de chaque volume n'entrebâillait qu'une fenêtre minuscule du paradis intellectuel, et son appétit, aiguisé par la lecture, augmentait à mesure."
"En ce qui concerne les études : je suis constamment en train d’étudier. Le but de l’université n’est que de préparer à une vie entière d’études. Je n’ai pas eu cette chance, mais je me retrouve au même point, en quelque sorte. Il n’y a jamais eu de soirée (que je sois sorti ou non) dont je n’ai passé les dernières heures dans mon lit, en compagnie de mes livres."
"Naturellement, mes lectures ont fait grandir en moi le désir d’écrire, mais mon mode de vie m’a empêché de m’y consacrer. Je n’ai reçu aucune aide littéraire ou conseil d’aucune sorte — je n’ai fait qu’errer dans le noir et creuser des petits trous par ci par là, jusqu’à réussir à faire entrer la lumière du jour. Le bon sens des méthodes que l’on trouve dans les magazines a été pour moi une vraie révélation. Il n’y avait personne pour me signaler une erreur à tel endroit ou une maladresse à tel autre."
"Là-bas (Klondike), personne ne parle. Tout le monde est replié sur ses pensées. On prend la perspective des choses. J'ai trouvé la mienne."
"Martin Eden, c'est moi."
Maldoror
Sujet: Re: Saturnien Sam 20 Jan 2018 - 15:32
Jack London a écrit:
"Une haute forêt de sapins, sombre et oppressante, disputait son lit au fleuve gelé. Dépouillés de leur linceul de neige par une récente tempête, les arbres se pressaient les uns contre les autres, noirs et menaçants dans la lumière blafarde du crépuscule. Le paysage morne, infiniment désolé, qui s'étendait jusqu'à l'horizon était au-delà de la tristesse humaine. Mais du fond de son effrayante solitude montait un grand rire silencieux, plus terrifiant que le désespoir -- le rire tragique du Sphinx, le rictus glacial de l'hiver, la joie mauvaise, féroce d'une puissance sans limites. Là, l'éternité, dans son immense et insaisissable sagesse, se moquait de la vie et de ses vains efforts. Là s'étendait le Wild, le Wild sauvage, gelé jusqu'aux entrailles, des terres du Grand Nord."
Simplement écrit mais magnifique
Invité
Invité
Sujet: Re: Saturnien Sam 20 Jan 2018 - 15:46
Maldoror a écrit:
Jack London a écrit:
"Une haute forêt de sapins, sombre et oppressante, disputait son lit au fleuve gelé. Dépouillés de leur linceul de neige par une récente tempête, les arbres se pressaient les uns contre les autres, noirs et menaçants dans la lumière blafarde du crépuscule. Le paysage morne, infiniment désolé, qui s'étendait jusqu'à l'horizon était au-delà de la tristesse humaine. Mais du fond de son effrayante solitude montait un grand rire silencieux, plus terrifiant que le désespoir -- le rire tragique du Sphinx, le rictus glacial de l'hiver, la joie mauvaise, féroce d'une puissance sans limites. Là, l'éternité, dans son immense et insaisissable sagesse, se moquait de la vie et de ses vains efforts. Là s'étendait le Wild, le Wild sauvage, gelé jusqu'aux entrailles, des terres du Grand Nord."
Simplement écrit mais magnifique
Il est et est aussi maître de sa M5 .. Je suis jaloux.
Hagakure
Sujet: Re: Saturnien Dim 21 Jan 2018 - 4:16
Robert Burton :
"S'il existe un enfer en ce monde, il se trouve dans le cœur d'un homme mélancolique."
"Le coup porté par un mot frappe plus fort que le coup portée par une épée."
"Ami lecteur, je suppose que tu es fort curieux de savoir qui est cet acteur antique ou cet usurpateur qui pénètre avec tant d'insolence sur cette scène publique, qui s'expose aux yeux du monde entier, qui s'attribue le nom d'un autre, que tu es fort curieux de savoir d'où il vient, pourquoi il le fait et ce qu'il a à dire. Ne t'acharne pas sur ce qui est dissimulé, je n'apprécierais guère que l'on sache qui je suis"
"J'écris sur la mélancolie en m'évertuant à éviter la mélancolie, car j'avais une sorte d'abcès dans la tête dont j'avais grande envie de me soulager et je ne pus concevoir d'exutoire plus approprié que ceci. Je n'étais pas affligé légèrement par cette maladie et pour cette raison je voulus faire une antidote de ce que fut la cause principale de mon mal."
"Mon objectif et ma tâche est d'anatomiser cette humeur mélancolique en suivant toutes les parties et espèces, comme on le fait d'ordinaire dans une maladie courante, et de le faire philosophiquement, médicalement, pour en montrer les diverses causes, les diverses symptômes et les divers moyens de la guérir, de sorte qu'il soit plus facile de l'éviter."
"Je me suis occupé en me divertissant afin de transformer mon oisiveté en une chose utile. J'avais le cœur gravide et la tête grosse, une sorte d'apostume dans la tête, et entreprendre ce travail me semblait être la meilleure manière de l'évacuer."
"En conclusion, une fois accepté que le monde entier est mélancolique ou fou, fou furieux, jusqu'au dernier de ses habitants, j'en ai terminé et j'ai suffisamment illustré ce que je cherchais à démontrer initialement. Pour le moment je n'ai rien de plus à ajouter. 'Démocrite leur souhaite d'être sains d'esprit', je ne peux que souhaiter, pour moi et pour tous, un bon médecin et un meilleur esprit."
Épitaphe :
"Connu de peu, inconnu d'un peu moins, ici repose Démocrite Junior, à qui la mélancolie a donné vie et mort."
Hagakure
Sujet: Re: Saturnien Mar 30 Jan 2018 - 5:46
Jean Anouilh :
"C'est très joli, la vie. Mais cela a un inconvénient, c'est qu'il faut la vivre."
"Mourir, mourir… Mourir, ce n’est rien. Commence donc par vivre. C’est moins drôle, et c’est plus long."
"Il y a l'amour. Et puis il y a la vie, son ennemie."
"Quelle musique, le silence !"
"C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes."
"Que veux-tu que je fasse pour elle ? La condamner à vivre ?"
"Elle brûle d'un feu intérieur qu'elle noie sous sa réserve. Cela nous changera de toutes ces belles personnes qui font feu de tout bois pour briller."
"Vous êtes jeune, vous débarquez au pays de l'amour: vous devez avoir l'impression d'être une exploratrice, de découvrir des continents...Vous apprendrez bien assez vite que la pièce ne comporte que 2 ou 3 rôles, 2 ou 3 situations toujours les mêmes... On n'invente guère. Jusqu'aux vices qui sont d'une banalité, d'une précision désespérantes !"
"Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. Elle pense qu'elle va être Antigone tout à l'heure, qu'elle va surgir soudain de la maigre jeune fille noiraude et refermée que ne prenait au sérieux dans la famille et se dresser seule en face du monde, seule en face de Créon, son oncle, qui est le roi."
"C'était beau. Tout était gris. Maintenant, tu ne peux pas savoir, tout est déjà rose, jaune, vert. C'est devenu une carte postale. Il faut te lever plus tôt, nourrice, si tu veux voir un monde sans couleurs."
"Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?"
"Jamais ce que l’on vous donne Ne vaudra ce que l’on prend."
"Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir."
"Le slogan suppose une précision des mots dans la phrase qui rejoint la rigueur nécessaire des répliques de théâtre."
"Du reste, j'ai dû dîner trois fois en ville au cours de mon existence..."
"Je n'aime pas beaucoup Hugo: c'est un gorille qui se tambourine le caisson. Il a trop écrit, il avait la diarrhée, Hugo..."
"Les femmes ont toujours pitié des blessures qu'elles n'ont pas faites elles-mêmes."
"Le célibataire vit comme un roi et meurt comme un chien, alors que l'homme marié vit comme un chien et meurt comme un roi."
"L'amertume naturellement ! C'est tout ce que tu as jamais trouvé pour paraître profond à bon marché."
"Mais je veux profiter de mes dernières années et rire un peu. J'ai cru pendant 60 ans qu'il fallait prendre la vie au sérieux. C'est beaucoup trop."
Hagakure
Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 4:20
Mark Twain :
"L'homme est le plus cruel de tous les animaux, il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autre motif que le plaisir."
"L'homme est le seul animal qui aime son prochain comme lui-même et qui lui tranche la gorge si sa théologie n’est pas correcte."
"Nous ne sommes rien d'autre qu'un pot-pourri d'ancêtres disparus."
"Le banquier est quelqu'un qui vous prête son parapluie lorsque le soleil brille et vous le reprend aussitôt qu'il pleut."
"Si vous recueillez un chien affamé et le rendez heureux, il ne vous mordra pas. C'est la principale différence entre un chien et un homme."
"Un Dieu qui aurait pu faire ses enfants bons aussi bien que mauvais, et qui pourtant a préféré les faire mauvais.
Un Dieu qui aurait pu donner le bonheur à chacun d'eux et qui pourtant ne l'a donné à aucun d'entre eux.
Un Dieu qui accorde à ses anges une vie sans douleur et qui jette sur ses autres enfants la malédiction des misères les plus cruelles, de toutes les maladies du corps et de l'âme.
Un Dieu qui a créé l'homme sans lui demander son avis et tente de faire endosser à l'homme la responsabilité de ses actes au lieu de la placer où elle doit être, sur ses propres épaules, ainsi que l'honneur le commande.
Et qui finalement, avec une inconscience vraiment divine, invite ce pauvre esclave trompé à l'adorer !"
"C'est plus facile d'avoir des principes quand on est bien nourri."
"C'est toujours comme ça : une personne fait une mauvaise action et elle ne veut pas en subir les conséquences. Elle croit que tant que les autres n'en savent rien ça n'est pas un déshonneur."
"Cette nouvelle créature aux cheveux longs est très encombrante. Elle est toujours en train de traîner autour de moi et de me suivre partout. Je n’aime pas ça ; je ne suis pas habitué à la compagnie."
"Parmi les germes, il y a mainte nationalité, mainte langue, comme il en va parmi les hommes. Les germes pensent que l'homme qu'ils habitent est le seul monde existant. C'est à leurs yeux un monde vaste et merveilleux, dont ils sont aussi fiers que s'ils l'avaient eux mêmes conçus. "
"Il n'y a rien de plus lamentable qu'une foule ; et une armée, c'est aussi une foule ; le courage n'est pas dans les cœurs, mais vient du nombre et des officiers. Mais une foule sans un homme à sa tête, c'est encore pire."
"Ensuite on observait la solitude du fleuve, et puis pendant une heure environ il n'y avait plus rien à entendre et plus rien à voir - rien que la solitude toute simple."
"Plus bas que nous [l’être humain], rien. Rien, si ce n’est le Français."
"Le Parsisien voyage très peu, ne connaît pas d’autre langue que la sienne, ne lit pas d’autre littérature que la sienne. Aussi a-t-il l’esprit très étroit et très suffisant. Cependant, ne soyons pas trop sévères. Il y a des Français qui connaissent une autre langue que la leur, ce sont les garçons d'hôtel."
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 5:10
ça fait assez pour Mark Twain, d'autant plus à cause du carré mercure uranus. Il s'agit d'un pessimisme qui vire à la provocation...
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 5:27
Je viens de lire la fonction Saturnienne et la fonction Plutonienne sur astroariana.. Je persiste à croire que et ont quand même beaucoup de points en commun.. Certes, des différences aussi (personne n'est identique), mais par rapport à tous les autres astres du zodiaque, on dirait le grand et le petit frère..
Je comprends mieux d'où vient mon scepticisme et ma méfiance général, le goût pour la solitude, les profondeurs, .. Pas toujours simple de vivre au quotidien avec cette double dominante, qui plus est en dans mon thème et les deux en aspect à l' ..
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 5:34
"mais par rapport à tous les autres astres du zodiaque, on dirait le grand et le petit frère." (Equinox)
....En effet, et pour les ceuzzzz qui l'ont en conjonction natale ? .....quid ?
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 5:46
Tata Violette, tant que l'un des deux n'est pas spécialement dominant.. Sinon.. Bon courage !
Non mais, ce sont deux astres qui sont vraiment riches d'enseignements, mais ils ne sont pas toujours drôles (voir jamais..).
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 5:49
Equinox a écrit:
Tata Violette, tant que l'un des deux n'est pas spécialement dominant.. Sinon.. Bon courage !
Non mais, ce sont deux astres qui sont vraiment riches d'enseignements, mais ils ne sont pas toujours drôles (voir jamais..).
J'en connais autour de moi.....puisque nous retrouvons de temps en temps cette conjonction qui devient "générationnelle".... Rien n'est invivable......tout se vit
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 5:57
Violette a écrit:
Equinox a écrit:
Tata Violette, tant que l'un des deux n'est pas spécialement dominant.. Sinon.. Bon courage !
Non mais, ce sont deux astres qui sont vraiment riches d'enseignements, mais ils ne sont pas toujours drôles (voir jamais..).
J'en connais autour de moi.....puisque nous retrouvons de temps en temps cette conjonction qui devient "générationnelle".... Rien n'est invivable......tout se vit
Oui cette et mêmes les positions de et sont générationnelles, mais après elle est plus ou moins forte en fonction des autres aspects du thème, de leur angularité ou non, etc.. D'où le fait que cette peut aussi très bien se vivre pour quelqu'un à dominante Jupitérienne, Vénusienne, ..
Rien n'est invivable, tout se vit, oui.. J'aurais même pensé à ajouter : "Rien n'est invivable, tout s'apprend.."..
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 6:00
Equinox a écrit:
"Rien n'est invivable, tout s'apprend.."..[/justify]
....lorsque l'on a compris.... (il semblerait que cette conjonction soit la base de la "vraie" compréhension....)
mille excuses pour le hors sujet.....
lilith13
Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 6:36
Violette a écrit:
"mais par rapport à tous les autres astres du zodiaque, on dirait le grand et le petit frère." (Equinox)
....En effet, et pour les ceuzzzz qui l'ont en conjonction natale ? .....quid ?
Salut Violette ! Et bin ce n'est pas une sinécure !! Destruction-Construction...Saturne est obligé de se remettre sérieusement en question avec une telle compagnie ! Saturne-Pluton : Les deux gardiens du seuil....
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 6:46
lilith13 a écrit:
Salut Violette ! Et bin ce n'est pas une sinécure !! Destruction-Construction...Saturne est obligé de se remettre sérieusement en question avec une telle compagnie ! Saturne-Pluton : Les deux gardiens du seuil....
oui, remise en question pour toujours faire.....mieux, car exigences obligent..... ...à ma connaissance (et j'ai ai ! et des connaissances !), c'est un aspect qui peut aider la personne mais ensuite ce sont les autres qui doivent supporter les exigences, les intransigeances.....lesquelles, qiuelquefois peuvent aider aussi...... ...de ce que j'ai pu observer, c'est souvent un facteur de....réussite personnelle..
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 6:52
J'ai le de à l' à sur le cuspide de la M9 ..
Les remises en question ne sont pas un problème, je vis avec.. Le problème c'est plutôt le côté perfectionniste et à toujours vouloir "comprendre", qui au final vire à l’obsession. Si je ne comprends pas, je m'énerve, j'angoisse et c'est l'auto-destruction.
Je ne supporte pas faire les choses sans comprendre. À la limite, je préfère ne pas faire du tout plutôt que de faire "bêtement"..
L'avantage, c'est que j'apprends pleins de choses sur un sujet précis en très peu de temps, et je passe à autre chose rapidement, tel un jongleur avec ses balles, ce qui fait qu'aujourd'hui, je connais aussi bien pas mal de trucs en mécanique (au moment où j'ai acheté ma voiture, je m'intéressais à tout le fonctionnement de celle-ci), en informatique (au moment où j'ai commencé à m'intéresser à Linux), à l'aromathérapie (au moment où j'ai voulu me soigner autrement), à l'optique (quand j'achète mes lunettes, je regarde toujours les tailles à l'intérieur des lunettes, le rapport aux verres, ma correction, ..), même à la bouffe pour chat (composition, protéines et nutriments, .. Au moment où je voulais le mieux pour mon chat), etc, etc..
C'est souvent que les professionnels me regardent avec des yeux bizarres quand je leur pose des questions techniques sur certaines choses en lien avec leur profession.. Ils doivent surement se dire : "Mais pourquoi toutes ces questions, achètes, t'es pas professionnel dans ce métier, tu te fiches de tout ça..". Mais c'est plus fort que moi, sinon je me sens très idiot..
Du coup, tout ça explique aussi ma méfiance extrême envers les gens et les choses..
lilith13
Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 7:26
Et oui y'a un côté très intransigeant et obsessionnel, c'est clair ! Exigeant avec soi, avec les autres, ne supportant pas de rester en surface...
Tant mieux si ça signe une certaine réussite professionnelle...j'ai la conjonction avant le MC !!
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 8:06
....cela fait partie de tes..."hautes ambitions"....cet aspect me fait penser à une association/couple et fruits de cette association (planètes dissociées), phare de ta destinée ......
lilith13
Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 8:29
Violette a écrit:
....cela fait partie de tes..."hautes ambitions"....cet aspect me fait penser à une association/couple et fruits de cette association (planètes dissociées), phare de ta destinée ......
Ah oui, je n'avais jamais vu ça comme ça !! ça me parle bien (et cette conjonction tombe sur des planètes importantes de mon compagnon en synastrie), je vais méditer tout ça !
C'est vrai que j'ai trois conjonctions dissociées dans mon TN.... déjà que les conjonctions avec des lourdes ne sont pas faciles, mais elles mêlent en plus des énergies différentes... Je vais voir s'il y a un post sur le sujet.
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Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 8:36
tite Lilith, pour moi, tu t'emploieras à cela (cet aspect).....dis-moi, lors du passage de jupiter ces temps derniers, le "phare" ne se serait pas un peu allumé à ce moment-là ? .....
lilith13
Sujet: Re: Saturnien Ven 2 Fév 2018 - 8:47
Violette a écrit:
tite Lilith, pour moi, tu t'emploieras à cela (cet aspect).....dis-moi, lors du passage de jupiter ces temps derniers, le "phare" ne se serait pas un peu allumé à ce moment-là ? .....
Disons que l'entrée de Jupi en scorpion marque le moment où on a commencé avec mon compagnon à mettre en place la suite (toujours en cours ) ! Et la suite, c'est effectivement un engagement (Pacs, SARL à deux, trouver un nouveau toit ailleurs... pour faire un petit ). Reste encore 9 mois de Jupi scorpi pour finir le boulot ! Il sortira fin octobre, avec un beau trigone à ma lune.... Un bel allumage de phare !
Hagakure
Sujet: Re: Saturnien Sam 3 Fév 2018 - 5:35
Simone de Beauvoir :
"A dix-neuf ans, malgré mes ignorances et mon incompétence, j'avais sincèrement voulu écrire ; je me sentais en exil et mon unique recours contre la solitude, c'était de me manifester."
"Je suis un intellectuel. Ça m’agace qu’on fasse de ce mot une insulte."
"Le monde réel est un vrai foutoir."
"Le fait est que je n’avais pas encore mis la main sur rien. Amour, action, œuvre littéraire : je me bornais à secouer des concepts dans ma tête ; je contestais abstraitement d’abstraites possibilités et j’en concluais à la navrante insignifiance de la réalité."
"J'aimerai le jour où un homme me subjuguera par son intelligence, sa culture et son autorité."
"Le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance mais le refus de savoir."
"Si l’on vit assez longtemps, on voit que toute victoire se change un jour en défaite."
"Il n'est pire amertume que de se sentir la fleur, le parfum, le trésor qu'aucun désir n'exige : qu'est-ce qu'une richesse qui ne m'enrichit pas moi-même, et dont personne ne souhaite le don ?"
"Quand on a été mal aimé dans son enfance et qu'on a adopté le point de vue de ses parents, on a constitué de soi une image déplaisante dont on ne se débarrasse jamais."
"La vérité se rencontre dans le vin et les pleurs."
"Ma curiosité est moins barbare que dans ma jeunesse, mais presque aussi exigeante : on n'a jamais fini d'apprendre parce qu'on n'a jamais fini d'ignorer."
"Il y a des mots aussi meurtriers qu'une chambre à gaz."
"Si j'étais la Terre, ça me dégouterait tout cette vermine sur mon dos."
"Et quiconque nous parle de sa solitude nous parle de nous. L'homme le plus mondain ou le plus militant a ses sous-bois, où personne ne s'aventure, pas même lui, mais qui sont là : la nuit de l'enfance, les échecs, les renoncements, le brusque émoi d'un nuage au ciel."
"On ne peut pas mener une vie correcte dans une société qui ne l’est pas."
"Mes amies, et Zaza elle-même, jouaient avec aisance leur rôle mondain; elles paraissaient au "jour" de leur mère, servaient le thé, souriaient, disaient aimablement des riens; moi je souriais mal, je ne savais pas faire du charme, de l'esprit ni même des concessions."
"Je préparais cette année les certificats de littérature, de latin, de mathématiques générales, et j'apprenais le grec ; j'avais établi moi-même ce programme, la difficulté m'amusait; mais précisément, pour m'imposer de gaieté de cœur un pareil effort, il fallait que l'étude ne représentât pas un à-côté de ma vie mais ma vie même: les choses dont on parlait autour de moi ne m'intéressaient pas."
"Toute la journée je m'entraînais à réfléchir, à comprendre, à critiquer, je m'interrogeais, je cherchais avec précision la vérité: ce scrupule me rendait inapte aux conversations mondaines."
"Mes mains restaient vides ; je trompais ma déception en m’affirmant à la fois qu’un jour je possèderais tout et que rien ne valait rien : je m’embrouillais dans ces contradictions."
"Je trouvais d'autant plus affreux de mourir que je ne voyais pas de raison de vivre."
"J'ai voulu te donner plus que tu ne pouvais recevoir. Et si l'on est sincère, donner c'est une manière d'exiger."
"J'enviais les vieilles demoiselles aux guimpes montantes, qui manipulaient, à longueur de vie, les volumes vêtus de noir, dont le titre se détachait sur un rectangle orange ou vert. Enfouies dans le silence, masquées par la sombre monotonie des couvertures, toutes les paroles étaient là, attendant qu'on les déchiffrât. Je rêvais de m'enfermer dans ces allées poussiéreuses, et de n'en jamais sortir."
"Je restais aussi sensible que dans mon enfance à l'étrangeté de ma présence sur cette terre qui sortait d'où ? qui allait où ? J'y pensais souvent, avec stupeur, et sur mes carnets je m'interrogeais; il me semblait être dupe "d'un tour de prestidigitation dont le truc est enfantin, mais qu'on n'arrive pas à deviner". J'espérais sinon l'élucider, au moins le cerner de plus près."
"Oui je connais bien Jack London, dont j’ai presque tout lu quand j’étais petite, et plus tard j’avais beaucoup de goût pour certains de ses livres. Martin Eden surtout."
"Mais pour moi, liberté, ça veut dire d'abord solitude."
"Mais cet ensemble unique, mon expérience à moi avec son ordre et ses hasards (...) un ciel de soufre au-dessus d'une mer de nuages, le hêtre pourpre, les nuits blanches de Leningrad, les cloches de la libération, une lune orange au-dessus du Pirée, un soleil rouge montant au-dessus du désert, Torcello, Rome, toutes ces choses dont j'ai parlé, d'autres dont je n'ai rien dit - nulle part cela ne ressuscitera. Si du moins elle avait enrichi la terre ; si elle avait engendré... quoi ? une colline ? une fusée ? Mais non. Rien n'aura eu lieu. Je revois la haie de noisetiers que le vent bousculait et les promesses dont j'affolais mon cœur quand je contemplais cette mine d'or à mes pieds, toute une vie à vivre. Elles ont été tenues. Cependant, tournant un regard incrédule vers cette crédule adolescente, je mesure avec stupeur à quel point j'ai été flouée."