Rappel du premier message :

qu'est ce que vous bouquinez cet été ??

depuis des lustres j'ai l'impression, j'ai de nouveau envie de lire des romans...
j'inaugure le post, j'ai commencé l'été par

"Ecran total" de Laurent Bennetti
que je conseille un bon bouquin pour les accrocs du net, bien écrit, bien fou-fou

"Entre mes mains le bonheur se profile"
vii bien aimé celui-là

"Tout cela n'a rien avoir avec moi"
celui-là vite envoyé mais original et émouvant, pour nous les filles je pense, l'histoire d'un chagrin d'amour qui commence par l'image du Titanic..


à suivre:

"Heureux les heureux"

et vous, vos lectures, vos idées, vos coups de coeur ???

Anita, je te réponds mieux ce WE Suis sur mon tél...Mais à chaud, ce qui m'a "rassuré" (pas le bon terme car sous-entendu = > il y a une crainte en moi vis à vis de l'homme) c'est justement que le livre a été écrit par un homme...
Tu me fais cogiter la belle ! Mais bon je reste dans le concept

Hello ma belle Anita,

Citation :

Dans cette histoire de phallus-pouvoir andco, je ne sais pas ce que t'en penses mais elle ne veut pas plus lâcher que lui, à la fin elle ne veut pas s'en départir sous-prextétant de "bonnes" intentions, mais j'ai pensé "l'enfer est pavé de bonnes intentions" nénette ...

Je n'ai pas répondu à cette partie de ton 1er commentaire par manque de temps hier. Je souhaite y revenir...
Je ne voulais pas qu'elle retourne avec lui. Cela me dérangeait profondément mais elle n'avait pas d'autre choix puisqu'il la contrôlait littéralement *la couv du bouquin est très évocatrice*. Elle est devenue sa chose. Il en a fait sa chose, son objet. Elle n'était plus maîtresse de ses désirs ni d'elle-même. Elle qui voulait tant marquer l'Histoire, faire sa place, la prendre... S'affirmer. C'est pas anodin comme désir, ça^^ Et, en effet, elle apprend juste après que toute sa vie n'est en réalité qu'une vaste supercherie et n'avait pour autre finalité que de servir cet homme, d'être utilisée afin d'assouvir ses délires de domination et remplir un vide monstrueux qui prend racine dans un deuil qui n'a pas été mené à bien. Car, en effet et pire que tout, elle était à la place d'une autre. D'où peut-être ce désir latent d'affirmation personnelle. Ainsi, les seuls points d'ancrages qu'elle pensait avoir vacillent et en même temps que ne se disloque sa vie et ses repères (intéressant d'ailleurs que ça se passe à l'église). Elle semble reprendre possession d'elle-même *la colère, ça aide bien* et prend conscience de son pouvoir personnel... Mais se retire finalement et se met au bord du monde.

Citation :

Navane là encore, je trouve que le livre a été écrit par un homme, parce qu'en réalité et depuis la nuit des temps ? la femme n'a pas besoin de choses très sophistiquées pour se donner du plaisir elle-même (tout comme les hommes), si elle le veut et en a envie, tout est question de libido peut être et de liberté ? avec soi-même ?

Quand j'ai écrit mon post hier sur le plaisir partagé, j'étais à peu près sure que tu allais me dire qu'un homme est l'auteur du livre.
Le plaisir solitaire existe peut-être depuis toujours mais il a longtemps été rangé dans les troubles psy quand il n'était pas condamné tant c'est mal/honteux de se faire du bien seule et que la perpétuation de l'espèce tout-ça-tout-ça en prend un coup. Encore aujourd'hui c'est source de questionnement.
Chuck Palahniuk décrit ici en étirant/amplifiant le propos une sorte de démocratie ultime et sauvage du plaisir solitaire,... que dis-je,... de l'apothéose sexuelle, lequel deviendrait source d'accomplissement perso (cf la Présidente des EU, et l'actrice).
Mais il parle surtout d'addiction à la chose, de perte de contrôle et de reprise de pouvoir perso dans le sens réinvestir son corps et ses désirs. Le portrait qu'il fait de Maxwell dominant/tout-puissant est peu gratifiant. En ça, que ça vienne d'un écrivain je crois que j'y suis plus sensible . Tout est grossi dans ce livre.

Citation :

j'en suis venue à me dire que la "chose" aliénante n'est pas tant dans le fait d'être en relation ou pas, parce qu'il existe aussi des relations sexuelles "vraies" qui peuvent être aliénantes en plus d'être non-satisfaisantes "entièrement" et pourtant il y a un certain partage... et il y a ce foutu décalage entre ce qu'on imagine et la réalité, et parfois la réalité est bien décevante... je me prend pour exemple, excusez, on ne peut parler que ce dont on connait ? mais la dernière "relation sexuelle" m'a coûté un bon mois de rétablissement aussi bien physique que morale, donc tu vois bien...la sortie du couvent en vaut-elle la chandelle à tout prix ? non je crois pas...je crois qu'il n'est pas tant question de ça, peut être plus de qualité de ce partage, d'intentions je ne sais...

La chose aliénante ce serait pour moi de ne pas avoir conscience de ses besoins profonds.
Il y a aussi des couples établis qui ne partagent plus grand-chose.
La réciprocité est en fait très importante pour moi, qu'elle soit purement sexuelle ou affective, sentimentale, intellectuelle. Qu'il y ait une vraie dynamique dans l'échange et ce peu importe la nature même de l'échange.

Bisous framboise et pépites de chocolat

Pour les nonnes qui restent au couvent, le missel devra servir de couverture aux lectures divertissantes, le chapelet d'ustensile asiatique mais la croix, il faudra l'inverser.

Et bien le thème du couvent n'a pas "refroidi" les imaginations Plume

Ouiii Navane jolie analyse et c'est toujours un grand plaisir de te lire,
ce qui est peut être un peu "génant" à la fin, c'est qu'elle ne fait pas que s'isoler du monde et elle n'a pas comme seul dessein de reprendre le pouvoir sur elle-même, mais de continuer d'utiliser le pouvoir (la sorte de télécommande) et contre lequel même elle s'est battue, et certes il y a des bonnes intentions mais elle reste dans un désir de manipulation quand même, y a un manque de sagesse et un choix de fait qui du coup ne laisse pas l'idée d'une fin heureuse, mais juste d'une perpétuation de l'histoire et de l'enfer, et ce même en revendiquant la "libération de la femme" (même si elle est dans une perspective moins violente mais imagine aimerais-tu qu'on t'impose d'un coup des saveurs de noix de coco dans la bouche, du plaisir sensoriel quelqu'il soit et qui n'aurait aucun lien ni rapport avec la réalité vécue du moment, je ne pense pas que ce soit propice à se sentir maître de soi ou en pleine possession de ses moyens) donc exit l'argument même qu'elle revendique à savoir la "libération de la femme" puisqu'elle reste encore aux "manettes"...la libération ce serait que chaque femme ait la liberté de pouvoir la réaliser d'elle-même et en fonction de critères à chaque fois uniques et propres à la personne sans que surtout personne n'intervienne en "parasite" ou en désir de contrôle, même avec de bonnes intentions...

Bon voilou là je crois qu'on a bien décortiqué la bête éventuellement un mot sur les nanotechnologies ?

Anita,

ah ben, écoute, j'aime bien aussi ta façon de voir les choses
En fait, lorsque je disais qu'elle semblait reprendre le contrôle sur elle-même je faisais référence à la scène de l'église. Mais les révélations sur son existence sont trop violentes. Ses points d'ancrages s'effondrent alors elle finit dans la grotte de la prêtresse du sexe. La fin m'a laissé l'amer sentiment d'un vaste gâchis.

Citation :

Bon voilou là je crois qu'on a bien décortiqué la bête

Oh, si peu...

Citation :

éventuellement un mot sur les nanotechnologies ?

J'sais pas trop, ça me branche moins, moins funky et puis c'est dimanche^^
De toute façon, dans la dérive, ça rejoint un peu ce qu'on a déjà dit à savoir, pouvoir, contrôle, etc bref c'est du Pluton avec des accents uraniens...
Ce livre de Chuck Palahniuk corrobore quelque part mon aphorisme sur Pluton ; on finira tous par l'avoir dans le derrière mais avec les nanotechnologies on aura juste la chance (?) de ne rien sentir^^

Sur cette sagesse du dimanche...

Anita,

je viens de terminer « Oh... ».
D'abord j'ai été dérouté par les 1ères pages et par la façon que Philippe Djian a de séquencer son histoire comme une suite de plans. Peut-être que je n'étais pas suffisamment concentrée ce soir-là ou juste prise de court par l'entame ?
Toujours est-il que j'ai plongé intensément dans l'ordinaire de ces personnages et notamment celui de Michèle « si forte et si fragile » au parcours pas ordinaire.
Le sujet est fort, presque dérangeant, avec l'impression bizarre d'un équilibre précaire, que tout va s'écrouler d'un moment ou un autre, mais l'écriture est d'une grande finesse/intelligence avec des pointes d'ironie qui m'ont fait sourire si bien que ce n'est jamais plombant. Véritable tour de force.
J'ai eu un pressentiment pour la fin. Je la sentais arriver.

Merci, la belle, de me l'avoir fait découvrir

https://www.babelio.com/

Je viens de découvrir ce site de "mordus" de littérature en tous genre; très intéressant ,pour les résumés et critiques des lecteurs.
Aussi bien pour l'été ...que pour l'hiver !!!