Bonsoir,

Je viens ici posté un témoignage sur deux mauvais rêves que j'ai fais ces derniers temps et qui étaient pour le moins choquants.

Dans le premier, j'étais un bébé éléphant et nous étions traqué par des braconniers en pleine nuit. Tout le clan était affolé, nous ne voyions rien et j'avais du mal à suivre, ça partait dans tous les sens et j'étais si petite que je ne savais pas quoi faire tant je me sentait oppressée par les bousculades alors je me suis détachée du groupe et me suis cachée. Sauf que les adultes ont continué de courir et j'ai entendu des plaintes terribles et des bruits de chutes, d'agonie. j'étais tétanisée, pétrifiée.

Après ce qui sembla durer une éternité, le jour s'ést levé et j'étais tremblante de peur, je percevais encore des lamentations de douleur et j'ai suivit les sons pour arriver vers un chemin accidenté. Tous les corps des adultes était entassé, ils avaient été menés dans un piège et était tombés les uns derrière les autres dans un fossé où ils s'étaient brisés. Et puis j'ai entendu les humains qui parlaient et revenaient vers la fosse où certains des miens attendaient encore la mort. J'ai ressentit un affolement tel que je me suis réveillée en sursaut et ai pleurée pendant au moins cinq minutes dans mon lit.

Il y avait cette terrible solitude au creux de ma poitrine, un sentiment de désastre si puissant dans mes entrailles qu'en sortant du sommeil, j'avais réellement l'impression d'avoir perdu toute ma famille. Ça m'a hanté toute la journée et les jours d'après... Dans mon cauchemar je m'étais cachée alors que j'aurais du aller mourir avec les miens, mais j'avais eut trop peur, j'étais un bébé...

Dans le deuxième cauchemar, je sais qu'il y a eut une tempête assez catastrophique. Je suis en pleine campagne et le temps semble revenu à la normale, il y a même du soleil. Toutefois, je vois des enclos avec des chevaux et des vaches allongés à même le sol et certains ont les côtes à l'air, ont des respirations plaintives alors que la plupart des leurs sont morts. Mon père me dit qu'il faut abréger la souffrance de ceux qui agonisent. Je relève mes manches, défaite par ce que je m'apprête à faire avec lui, et nous commençons à les éliminer un par un. Tous les animaux qui ne pourrons pas être sauvés, nous les tuons silencieusement. C'était terrible...

Il me faut préciser que je n'ai jamais vécu à la campagne et que je n'ai jamais eut à m'occuper de bêtes autres que des animaux de compagnie tel que des chats, des chiens et quelques rongeurs.

Voilà, j'avais besoin de vider mon sac, c'est assez pesant de ressasser ces images, ces émotions terrifiantes.

Coucou Lianmin!!!

Merci de ta réponse qui m'a fait me poser des questions.

Aussi loin que mes souvenirs peuvent m'amener (vers mes un an et demi, quelques images antérieures mais sans suite logique), je n'ai pas eut de gros traumatismes ou d'épreuves insurmontables psychiquement ou physiquement. Pour l'échec, je suis d'accord, j'ai l'impression de les enchaîner depuis que j'ai seize ans, je ne réussit rien dès lors que c'est pour moi que je le fais. Les responsabilités aussi, j'en ai beaucoup au niveau familiale justement et suis soutiens de famille (mes parents, mes frères et sœurs, mes neveux, certains cousins) que ce soit sur le plan financier ou psychologique.

Même si c'est parfois difficile, cela ne signifie pas que je souhaite qu'ils disparaissent, j'aime me sentir utile pour eux, c'est la seule chose qui me donne une valeur dans ma vie. Peut-être que je fuis ma réalisation personnelle parce que je me sens tellement nulle que je préfère ne faire aucun efforts sur ce plan (je n'ai pas le permis, je n'ai pas continuer d'étudier pas peur de l'échec au bout, j'étouffe mes rêves parce que je pense que je ne peux pas être à la hauteur). Je vais méditer là dessus. Me retrouver seule, sans mes proches parents, c'est effroyable pour moi... Je ne peux pas l'envisager et rien que de l'écrire, je suis fébrile.

Je te remercie encore pour ton intervention, bonne continuation.

Peut-être à rapprocher des événements actuels à Tbilissi .... ?

Bonsoir Angèle,

Merci pour ton retour et ton analyse sur ces deux mauvais rêves que j'ai exposé là. Lorsque tu parles de la symbolique de l'éléphant qui pourrait potentiellement renvoyer à l'image du père cela m'apparaît étrange, car il me semblait que la structuration de la communauté était matriarcale chez ces animaux. Enfin, c'est là un détail, parce que ton analyse est remplie de questionnements qui demandent une introspection plus profonde pour trouver des réponses sensées.

Effectivement, il y a du renouveau dans mon existence, qui passe par le deuil de diverses situations passées, de certaines relations qui se sont rompues alors que d'autres se nouaient sur des plans différents. L'entrée progressive dans la trentaine ne se fait pas sans changements et j'ai l'impression que c'est pour un mieux général, malgré des circonstances délicates à gérer. Je ne suis pas plus assurée des voies vers lesquelles je me dirige, mais je suis étrangement plus sereine, en tout cas, moins alarmiste.

Oui quelqu'un a manqué à ses engagements dans mes relations et cela a été source de souffrances psychologiques parce que je ne demandais rien de plus que de la sincérité et cela s’est avéré être tout sauf ça... Je peux comprendre qu'il ne soit pas aisé de s'ouvrir à l'autre sur des choses très intimes, mais lorsque l'on a tout partagé avec durant des années, qu'on a aidé du mieux qu’on le pouvait, qu'on a soutenu sans conditions, pourquoi l’autre cherche-t-il à retirer son épingle d'un jeu qui n'a finalement lieu que dans sa projection déformée des circonstances ? C'est très blessant d'être reléguée au rôle d'un pion, envisagée dans une stratégie tirée par les cheveux, alors que des sentiments profonds et désintéressées sont à l’œuvre.

J’ai également beaucoup de craintes de voir mes parents vieillir et le fait que leurs santés déclinent, montrent des signes de faiblesses de plus en plus flagrant et alarmant, je me sens le besoin d’être une béquille pour eux. J’essaie de les rassurer et leur donner de la satisfaction, de la joie, sachant qu’ils n’en ont pas eut beaucoup dans leurs vies. Je veux partager le maximum de choses avant qu’ils ne disparaissent, pour connaître leurs histoires aussi bien que je le peux et probablement, me reconnaître un peu mieux aussi. Lorsque je relate mon rêve et écris que j’aurais du aller mourir avec les miens, c’est parce l’idée de disparaître en leur compagnie m’était moins pénible que celle de devoir vivre sans eux, sans clan, orpheline, seule au monde. En fait, c’est un sentiment très égoïste si on y réfléchit bien.

Je ne sais pas encore quoi ressortir de toutes les pistes d’élucidation que tu mets en perspective dans ton développement. J’avoue que penser à moi sans les autres pour donner du sens à cette perception est chose ardue. Je m’aperçois que je ne m’envisage la plupart du temps, qu’au travers de mon relationnel, sinon mes projections mentales sont plus orientées philosophie, énergies cosmiques, rêves éveillés où je mets en scène des personnages portant en eux les défauts et qualités du genre humain. Je ne fais réellement mon introspection que lorsqu’il me faut évaluer l’impact de mes interactions avec les gens que je côtoie et dans ces moments là, c’est une véritable descente dans les abîmes de l’auto flagellation. C’est peut-être une manière inconsciente de me cacher de mes propres démons, je l'ignore…

En tout cas, encore merci Angèle, ta vision des choses m’ouvre vers d’autres horizons moins catastrophiques et me permet de relativiser les ressentis qui sont nés de ces sombres songes.


Bonsoir Zouzou,

Je ne savais pas ce qu’il s’était passé à Tbilissi, je ne regarde pas la télé et suis rarement l’information par d’autres biais qu’à travers ce que m’en disent mes collègues. C’est vrai que c’est une étrange coïncidence, la catastrophe naturelle et les animaux morts… Merci de la relever.

Bien à toi !


Salut Vanessa,

Ton rêve est effectivement troublant et je ne sais pas s’il relève d’une riminescence karmique ou plutôt d’une façon que ton inconscient a choisie pour te figurer un état émotionnel particulier. Cela me fait penser à la fuite d’une sentence, j’ai l’impression que ton ennemi et ses sbires représentent une facette de toi qui cherche à te punir d’actes anciens que tu aurais des difficultés à assumer ou que tu ne te pardonnerais pas. Et il y a ce côté passionnel et acharné dans la lutte qui me fait penser à une rivalité amoureuse… Si ça se trouve je fais complètement fausse route en t’écrivant cela, mais c’est ce que m’inspire ton récit.

Je crois que l’on a tous des raisons de se sentir coupables à un moment ou à un autre de notre existence, cependant, je ne suis pas certaine que ce soit la problématique que soulèvent mes cauchemars. Il y a dans un premier temps celui d’être victime des circonstances et dans un second temps celui de faire acte de compassion, d’abréger la souffrance. J’en perçois beaucoup autour de moi ces derniers temps et j’ai l’impression d’être complètement impuissante à la soulager, ça me fais beaucoup de mal de me sentir inutile à ce point. J’aimerais tellement que mes caresses soient magiques et apaisent la douleur que je ressens chez les autres.

En tout cas c’est très gentil de ta part de t’intéresser à mon cas, et merci pour les propositions de solutions, je vais les étudier avec soin. Bonne continuation et n’oublie pas de prendre soin de toi.


Hello Navane,

C’est trop mignon et ça a du fonctionner car il a plu toute la journée par chez moi et ça m’a vraiment fait du bien ! Je ne comprends pas toujours ceux qui disent qu’il ne fait pas beau quand il pleut, les paysages sont dans un flou humide magnifique et la lumière est si particulière. Et puis, le ciel s’est dégagé en soirée et j’ai pu voir Venus et Jupiter qui se rapprochaient un peu plus dans les cieux, c’était revivifiant de prendre du temps à contempler. Merci Navane, j’ai foi en tes dons ! Puissent tes attentions trouver écho dans celles que les autres ont pour toi. Je ne manquerais pas de penser à toi avant d’aller me coucher, je suis sûre que tu percevras mes sourires.


Electrode,

C’est intéressant ce que tu soulèves comme idées, je n’avais pas fait ce type de rapprochements. Je crois que je me suis laissée happer par toutes les émotions que ces deux rêves ont suscité en moi et que j’ai oublié de chercher à comprendre ce que cela pouvait revêtir comme significations. A cela il me faut ajouter que je ne saisis pas bien le sens de ta dernière question, peux-tu développer s’il te plait ? Cherches-tu là à mettre en exergue le fait qu’il se pourrait que je me sente oppressée sur le plan de la psyché et que cela conduirait à la fragilisation de ma structure psychique, que mes rêves seraient une sorte d’alarme sur le tableau de mes idéaux ? Quoiqu’il en soit, je te remercie d’être intervenu, je vais prendre le temps de réfléchir plus avant à tes propos.

Coucou àpeuprès,

Je suis désolée que la première version de ton texte ait été renvoyée vers les abîmes cybernétiques. Quand cela m’arrive je peste contre la Terre entière lol. Enfin, merci d’avoir repris le temps de m’exprimer les idées que tu voulais me transmettre. Je trouve tes paroles très intéressantes et j’adhère à beaucoup de tes propos, tu m’as d’ailleurs donné matière à contrer certains arguments de mon père qui a parfois des difficultés à accepter que je le materne (jamais de manière infantilisante pourtant). J’ai bien aimé ta métaphore sur le cimetière des éléphants, elle me parle beaucoup. A vrai dire, j'apprécie le fait d’être la confidente des membres de ma famille, de connaître des phases intimistes de leur parcours, les facettes de leurs personnalités que peu de personnes sont susceptibles d’avoir vu un jour. Cela dit, ton développement fait écho à mes espoirs et pour cela, je te remercie car ça me conforte et me réconforte. Belle soirée et bien à toi !


Angèle,

Je ne sais pas pourquoi mon subconscient m’a mis en relation avec les éléphants, mais toujours est-il que ce sont des animaux que j’admire. Si symboliquement l’orient et l’occident les rattachent à la figure paternelle, n’est-ce pas parce que la constitution de nos sociétés repose essentiellement sur des valeurs patriarcales ? Je me pose cette question car un bébé ne cherche pas son père en premier lieu, mais bel et bien sa mère et dans mon rêve j’étais un bébé…

Néanmoins, en ce qui concerne mon vécu effectif, mon rapport avec ma mère s’est détendu il y a quelques années seulement et c’est réellement mon père qui a joué un rôle formateur dans mon enfance. Il a essayé de combler mes carences affectives et a pris beaucoup de temps pour m’enseigner ce qu’il savait de la vie. J’ai très souvent été désignée comme étant la fifille à son papa lol. Il était cependant très exigeant en matière de réactivité intellectuelle, il fallait donner le change pour pouvoir susciter sa fierté.

Enfin ne t’inquiète pas, le fait que ton analyse soulève des questions similaires à celles posées par Lianmin me conforte dans l’idée que c’est une voie qu’il me faut étudiée pour comprendre. Deux personnes avec des façons d’entrevoir différentes qui me disent plus ou moins la même chose, cela ne peut-être qu’une coïncidence, il y a là quelque chose à creuser.

Bon Week-end à toi et à bientôt !


Navane,

J’adore l’automne, c’est ma saison préférée, la number one dans mes pensées. Je la trouve magnifique et tant poétique. Ses senteurs sont si riches, elle est tellement généreuse, magique et pourtant, quelque peu mélancolique. Cette alliage est sublime, il me transporte vers la contemplation, satisfait mes sens sans les lasser jamais, car chaque jour redessine la nature transitoire des choses. La plupart des gens son binaires et parlent de l’hiver ou de l’été et souvent début octobre, on entend : ça y est c’est l’hiver. Ça m’agace parce que non, ce n’est pas l’hiver, ouvrez les yeux, sentez, entendez ! lol

Je suis contente que tu ais perçut mes sourires car j’ai sincèrement pensé à toi avant de m’étendre dans les bras de Morphée et ça m’a mis du baume au cœur ! Tu as des pouvoirs magiques, je t’assure que pour moi tu es une héroïne de roman fantastique. Tu ne serais pas la petite fille du docteur Xavier par hasard ?


Vanessa,

Tu es vraiment une bonne petite bouille, Craquante au possible ! Je t’apprécie également beaucoup et trouve ta personnalité très intéressante. Comme j’aimerais être aussi sociable que tu sembles l’être, aussi à l’aise dans la découverte de l'autre. J’ai l’impression que tu connais beaucoup de choses, que tes relations t’ont appris énormément, que tu es quelqu’un de rayonnant affectivement parlant.

C’est étrange ce que tu me dis, car j’ai toujours détesté le fait d’être née sous le signe du lion, je devais être vierge ou balance mais je suis née avec un peu plus d’un mois et demi d’avance… Je ne sais pas si c’est possible, mais je crois que je fais un gros déni de signe solaire lol. Pourtant, je sais que les caractéristiques du lion sont présentes en moi, mais j’ai un désir de dépasser ça, de ne pas sombrer dans les défauts du genre. J’ai pris conscience très tôt de mes lacunes et refusais d’être ce que j’étais. Je crois que le lion n’a pas d’existence sans les autres pour refléter l’importance qu’il fantasme, qu'il aimerait avoir. Il lui est nécessaire de se reconnaître en eux pour prendre de la contenance. Beaucoup de ceux qui sont nés sous ce signe font l’erreur de croire qu’ils sont le centre simplement par ce qu’ils existent et qu’ils en ont conscience, mais rien n'est plus faux. Je le sais parce que j’ai vu ce travers en moi et cela m’a fait souffrir d’être aussi arrogante. Rayonner pour soi même n’a aucun intérêt, c’est vide de sens.

Enfin, l’abbé Pierre était de ce signe et si je n’ai pas la prétention d’avoir atteint son niveau d’abnégation, j’espère tout du moins pouvoir réchauffer les cœurs de ceux que je rencontre, leur donner la force de survivre, de dépasser leurs faiblesses, les y aider avec toute la force de mes convictions. C’est là qu’est la vraie puissance du lion, quand il voue ses énergies aux autres, sans rien attendre en retour, ni reconnaissance, ni gloire, seulement l’amour qui circule et qu’il peut canaliser dans le don de soi. Si seulement tous ceux marqués par ce signe avaient compris ça, il y aurait eut moins de guerre, moins de conquêtes, moins d’ambitions égoïstes retombant comme des plaies mortelles dans les lignes ensanglantées de l’histoire humaine.

Bonne nuit tendre Vanessa, et bisous du Samedi matin !


Electrode,

Je comprends mieux, merci d’avoir pris le temps de m’expliquer. Pour la menace étrangère, je ne sais pas à quoi la relier. Peut-être est-ce tous ces événements que je sens accabler le monde et que je vis comme quelque chose de tellement absurde. C’est un sentiment récurent ces derniers temps, cet aveuglement du genre humain me fait mal car j’en viens parfois à espérer que nous disparaissions, pour laisser la place à d’autres évolutions moins dangereuses pour l’équilibre de l’écosystème terrestre. Et pourtant, j’aime l’humanité… C’est un dilemme assez perturbant et je n’ai pas envie de sombrer dans le cynisme, mais c’est là ce que je ressens ces derniers temps.