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| Journal de bord de mes ennuis | |
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Auteur | Message |
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Ulysse21
| Sujet: Journal de bord de mes ennuis Jeu 23 Avr 2015 - 17:41 | |
| Rappel du premier message :
Janvier
Royaume d'un enfant, empire d'une mère, règne du délivre, royauté du sexuel. J'évoque la monarchie absolue. J'évoque ce temps étrangement vertical où le jeudi saint se disait jeudi absolu. L'argumentation se fait en trois temps. 1. L'homme ne peut pas porter témoignage de l'étreinte parce qu'il est le témoignage. 2. Son corps est l'étreinte qui s'est perdue en lui. 3. Chaque sexe étant le perdu de la scène perdue, l'inscription du jadis se rédige tout entière dans l'autre sexe.
Ce que les Romains appelaient le coïtus est l'avent de l'aube. La rencontre d'un homme et d'une femme est le jour qui précède cette nuit. L'enfance qui précède l'étreinte en est le crépuscule. Toute vie d'homme commence par le crépuscule du jour d'avant.
Février
Produire des listes des grands sensitifs du passé. (Névrose, éloignée de la mélancolie, qu'on peut appeler bouddhisme.) Sei Shônagon mais Li Yi-chan. Lucrèce mais pas Epicure. Chateaubriand mais pas Proust. Cao Xue Qin mais Sima Qian. Michelet mais pas Nietzsche. Breton mais pas Bataille. C'est ainsi que très peu d'historiens ont écrit très peu de livres d'histoire.
Tchouang-tseu, l'ermite de Qinliansi, a écrit : Tôt ou tard ils l'atteindront, ce qui avait été. (Ce qui est cause de leur vie, l'étreinte génitale.)
Dans le journal d'images de l'empereur Marc Aurèle : La même nature qui fait venir ce qui arrive amena ce qui t'amena. L'empereur construisit ses listes d'événements passés comme autant d'exercices mentaux orientaux. Le fragment : "Tout est mort depuis si longtemps" et la fin sublime de l'empereur athée : "Ceux qui sont passés dans les légendes ont eux-mêmes disparu des légendes." Contre-évangéliaire qui naît dans une espèce d'extase aoristique qui est la marque stylistique de ce prodigieux écrivain grec que fut l'empereur romain Marc Aurèle.
Mars
Les oiseaux, les bêtes sont le passé. Les oiseaux par leur chant font perdre le sens du temps à celui qui préfère leur mélodie aux rappels de la voix hallucinée dans la geis celtique ou dans l'admonitio moyen-orientale. Un chant est passé devant l'ordre. (Un enfant infans s'est substitué à l'enfant puer interne.) Le passé simple déroute le passé. Il le fait bifurquer vers le jadis. Le perdre est là, abrité tout entier dans la petite marque du passé qui s'ajoute à sa forme. Le perdre est là puisque la naissance s'échange au fait de perdre un monde et déclenche ce monde qu'elle quitte sous forme de passé, et dont elle retranche sous forme de perdu à jamais, de perdu sans retour. Malgré sa formulation étrange et somptueusement latine, malgré sa fortune, malgré la fréquence de son emploi chez les modernes, l'expression regressus ad uterum ne veut rien dire. C'est l'impossible dans le temps. Cette expression dit vrai mais ce qu'elle énonce est un rêve, une hallucination (un réel impossible).
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Auteur | Message |
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Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Mer 12 Aoû 2015 - 3:27 | |
| Je souscris à l'effusion à bon escient :) Il faut se montrer fort pour surmonter la houle, même si nos tristes cœur saignent encore de ce qu'on a perdu. |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Mer 12 Aoû 2015 - 3:39 | |
| Surmonter la houle et étreindre la goule dans un fouilli abracadabrantesque et pioupiouesque |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Mer 12 Aoû 2015 - 3:47 | |
| Un décor à la Maldoror ^^ |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Mer 12 Aoû 2015 - 14:59 | |
| Bonjour, Ulysse21, je trouve que ton thème ferait un bon prospectus pour l'astrologie. La fécondité de l'imaginaire et la mélancolie s'y trouvent bien représentées.Un Saturnien à tendance molle, un poète quoi. |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Sam 22 Aoû 2015 - 15:00 | |
| Merci à ceux qui me lisent Naissent les enfants d'Hécate Aux rayons de la lune offerts, Partout répandus dans l'atmosphère. L'Amour leur gardien éclate Les murs de la violence Dans ce monde immense. |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Sam 22 Aoû 2015 - 15:50 | |
| Ces vers sont une partie de mes pensées poétiques, la ça m'est venu quand j'ai lu le fil dédié à l'homosexualité.
Sous les crépuscules ils dansent, Autour, des flammes s'élancent Brûlantes comme leur cœur. Ils en donnent avec leur sœurs
Ondoyant leur croupe désirée Ils finissent par vous aimer.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Sam 22 Aoû 2015 - 16:20 | |
| Ulysse, je ne peux que t'encourager à continuer ainsi, les poètes se font rares de nos jours ... - liliana a écrit:
- c beau! il est beau ce topic!!
Exact Liliana : il est à l'image de son auteur !!! |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 13:13 | |
| Merci Niko de croire en moi
L'Humanité si elle doit survivre c'est si elle a conscience de son unité, et de comprendre qu'un homme est relié à d'autres hommes membres de la communauté humaine. |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 21:23 | |
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Dernière édition par Maldoror le Dim 23 Aoû 2015 - 21:47, édité 1 fois |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 21:40 | |
| Chacun voit les choses comme il veut, de toute façon c'est pas le sujet ici. Je comprends même pas ta logorrhée :) Je préfère penser strictement l'inverse de ce que tu penses. |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 21:44 | |
| Achètes toi des cellules grises, tu comprendras mieux, dikkenek! |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 21:44 | |
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| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:03 | |
| Manu? "Il perorait avec condescendance Sans s'apercevoir à quel point lui aussi Très susceptible il baignait dans la danse Quand on le chatouillait comme il se l'eût permis" ciao |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:04 | |
| Tu es le plus gros hypocrite de ce forum mec ^^ Au passage, ce que tu dis, gros nul, m'importe peu. La citation est l'arme de ceux qui n'ont rien à dire. Surtout quand on s'amuse à chercher la petite bête en prônant la violence. Ce n'est pas avec moi que tu auras le dernier mot. Soit urbain, et part d'ici. |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:23 | |
| T'as pas de nerfs mon gars. Y avait pas de violence à ton égard, au départ, je parlais d'"Humanité" à laquelle, sans surprise tu t'identifies. C'est dire l'égo du bonhomme! Mais j'ai pas aimé ta façon de me répondre. Donc je le fais savoir et c'est pas hypocrite du tout. Bien au contraire. Et tourné de poétique manière en sus, ça doit te causer? nan? C'est même franco de décoffrage. Pour faire court ce que tu penses de moi, rien à foutre. Tu es à peine là depuis un mois, tu connais encore personne ici. Alors veilleuse! Allez, je me tire de ton trottoir jusqu'à nouvel ordre (les sujets sont libres d'accès à ce que je sache), bons gargarismes! |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:25 | |
| Écoute, je ne veux pas discuter avec toi parce que tu m’insupporte, nous ne sommes pas d'accord sur le fond, c'est même impossible que ça arrive un jour. D'ailleurs, c'est pour ça que je préfère t'éviter mais que tu reviens à la charge même quand je t'envoie bouler. Si tu comprends pas temps pis. De plus, c'est mon sujet et je continuerais évidemment puisque je m'en fiche de ton avis. Je propose que t’aille constituer l’anthologie de tes textes, raconter ta vie, exhiber les aspect de ta carte astro avec condescendance je m'en fous ! |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:46 | |
| - Ulysse21 a écrit:
- Écoute, je ne veux pas discuter avec toi parce que tu m’insupporte, nous ne sommes pas d'accord sur le fond, c'est même impossible que ça arrive un jour. D'ailleurs, c'est pour ça que je préfère t'éviter mais que tu reviens à la charge même quand je t'envoie bouler. Si tu comprends pas temps pis. De plus, c'est mon sujet et je continuerais évidemment puisque je m'en fiche de ton avis. Je propose que t’aille constituer l’anthologie de tes textes, raconter ta vie, exhiber les aspect de ta carte astro avec condescendance je m'en fous !
Tu me fais rire J'ai juste vaguement jusqu'ici échangé trois mots avec toi très tard une nuit. Ai même failli te trouver quelques facilités d'écriture (pour ton âge disons)mais ce joli programme a été quelque peu terni par certains passages où on sent particulièrement la pâte originale. Mais c'est pas grave, par contre ce qui m'a très vite dérangé c'est ta prétention dans ta façon de répondre. Moi non plus je ne lâche jamais A +
Dernière édition par Maldoror le Dim 23 Aoû 2015 - 22:49, édité 3 fois |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:47 | |
| Faudrait nous donner l'administration des post de nos fils, pour éviter l'accumulation des messages de gros relous comme lui... Va faire de la politique, me fais pas chier. |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:47 | |
| - Maldoror a écrit:
- Ulysse21 a écrit:
- Écoute, je ne veux pas discuter avec toi parce que tu m’insupporte, nous ne sommes pas d'accord sur le fond, c'est même impossible que ça arrive un jour. D'ailleurs, c'est pour ça que je préfère t'éviter mais que tu reviens à la charge même quand je t'envoie bouler. Si tu comprends pas temps pis. De plus, c'est mon sujet et je continuerais évidemment puisque je m'en fiche de ton avis. Je propose que t’aille constituer l’anthologie de tes textes, raconter ta vie, exhiber les aspect de ta carte astro avec condescendance je m'en fous !
Tu me fais rire
J'ai juste vaguement jusqu'ici échangé trois mots avec toi très tard une nuit. Ai même failli te trouver quelques facilités d'écriture (pour ton âge disons)mais ce joli programme a été quelque peu terni par certains textes (quasi un copié colé pour certains)où on sent particulièrement la pâte originale. Mais c'est pas grave, par contre ce qui m'a très vite dérangé c'est ta prétention dans ta façon de répondre.
Moi non plus je ne lâche jamais Ce qui prouve que tu veux juste m'ennuyer et qu'en fait tu spoiles comme un gros porc pour m'empêcher d'écrire parce que ça te fous la rage. Traduction, t'es un individu détestable. |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 22:57 | |
| Caliméro! Qu'est ce que j'en ai à foutre que tu écrives. Vas-y à fond, si ça te fait du bien. C'est juste ton personnage que je trouve arrogant et j'aime pô. En plus, comme t'as pas de sang froid, tu te permets d'insulter à tout va; ce que je n'ai pas encore fait, moi, c'était gentillet jusqu'ici. Je me contrôle, moi Moôôôsieu (dikkenek, c'est pas gros porc... etc.) Et t'as pas l'air au final d'avoir beaucoup d'humour ou de second degré (bin oui ...) Bon j'arrête parce que tu es une sèche perte de temps. J'ai dit ce que j'avais à dire.
Dernière édition par Maldoror le Dim 23 Aoû 2015 - 23:03, édité 1 fois |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 23:02 | |
| Je préfère me consacrer à la poésie, voici les premiers efforts, un partage de textes de la poésie que j'apprécie. Afin de mettre un peu de sentiments derrière ce folkore interminable.
« Beau Monstre de Nature, il est vrai, ton visage Est noir au dernier point, mais beau parfaitement : Et l’ébène poli qui te sert d’ornement Sur le plus blanc ivoire emporte l’avantage. Ô merveille divine, inconnue à notre âge ! Qu’un objet ténébreux luise si clairement ; Et qu’un charbon éteint, brûle plus vivement Que ceux qui de la flamme entretiennent l’usage ! Entre ces noires mains je mets ma liberté ; Moi, qui fus invincible à toute autre Beauté, Une More m’embrase, une Esclave me dompte. Mais cache-toi Soleil, toi qui viens de ces lieux D’où cet Astre est venu, qui porte pour ta honte La nuit sur son visage, et le jour dans ses yeux. »
« Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges Jeter l’ancre un seul jour ? Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu’elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre Où tu la vis s’asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ; Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ; Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. Un soir, t’en souvient- il ? nous voguions en silence ; On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos ; Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère Laissa tomber ces mots : « Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices, Suspendez votre cours ! Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! « Assez de malheureux ici-bas vous implorent : Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ; Oubliez les heureux. « Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m’échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : ‹ Sois plus lente › ; et l’aurore Va dissiper la nuit. « Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ; Il coule, et nous passons ! » Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse, Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur, S’envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Hé quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ? quoi! tout entiers perdus ? Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ? Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac! rochers muets ! grottes! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux ! Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés! Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire, Tout dise : « Ils ont aimé ! » » Lamartine
« Frères humains qui après nous vivez N'ayez les cœurs contre nous endurciz, Car, ce pitié de nous pauvres avez, Dieu en aura plus tost de vous merciz. Vous nous voyez ci, attachés cinq, six Quant de la chair, que trop avons nourrie, Elle est piéca devorée et pourrie, Et nous les os, devenons cendre et pouldre. De nostre mal personne ne s'en rie : Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre ! Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir desdain, quoy que fusmes occiz Par justice. Toutefois, vous savez Que tous hommes n'ont pas le sens rassiz ; Excusez nous, puis que sommes transsis, Envers le filz de la Vierge Marie, Que sa grâce ne soit pour nous tarie, Nous préservant de l'infernale fouldre Nous sommes mors, ame ne nous harie ; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! La pluye nous a débuez et lavez, Et le soleil desséchez et noirciz : Pies, corbeaulx nous ont les yeulx cavez Et arraché la barbe et les sourciz. Jamais nul temps nous ne sommes assis ; Puis ca, puis là, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charie, Plus becquetez d'oiseaulx que dez à couldre. Ne soyez donc de nostre confrarie ; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! Prince Jhésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie : A luy n'avons que faire ne que souldre. Hommes, icy n'a point de mocquerie; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! » un appel à un peu d'humilité.
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| | | Maldoror
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 23:06 | |
| L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 23:08 | |
| Refuges du secret Jette au feu tes allumettes usagées Jette à l'eau tes larmes amères Jette au vent tes illusions d'adolescent
Et ne le dis à personne
Garde pour tes rouages tes grains de sable Garde pour tes heures tes grains de poussière Garde pour tes rêves tes grains de folie
Et ne le dis à personne
Apprends le chant des ruisseaux qui polissent les pierres Apprends la saveur étrange des amours évanouies Apprends le langage des yeux que nul n'enseigne ici
Et ne le dis à personne
Crains les souvenirs troubles disparus des mémoires Crains la raison qui requiert la fougue et la force Crains la honte d'avoir été victime plutôt que bourreau
Et ne le dis à personne
Écoute la magie des confins nébuleux de la nuit Écoute le souffle plaintif du temps que rien ne retient Écoute le murmure improbable des feuilles d'automne
Et ne le dis à personne
Cherche la lumière furtive du sourire d'un passant Cherche l'haleine douce de l'enfance qui s'échappe Cherche l'incandescence des sentiments naissants
Et ne le dis à personne
Dédaigne les croyances anciennes qui noient la conscience Dédaigne le tourment né de la peur du lendemain Dédaigne le brillant le soyeux et le lisse
Et ne le dis à personne
Aime les reflets fuyants dans les miroirs brisés Aime les regards chastes posés sur un corps nu Aime la mélancolie subtile qui s'impose aux soirs pluvieux
Et ne le dis à personne
Sois cette caresse perdue adressée à un chien vagabond Sois cette prière dite par un inconnu passé dans la brume Sois ce petit caillou posé au coin d'une pierre tombale
Et ne le dis à personne D'autre Que le feu, l'eau et le vent |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 23:09 | |
| Circé
Jolie à souhait la petit' caille Prête à prendre dans ses filets Des beaux messieurs qui dans les mailles Auront le temps de frétiller Aux langoureuses mélodies Jouées par ses doigts potelés !
Pour elle ils seront tout ouïes Nageant vers son décolleté Effleurant ses cuisses dodues De leurs moustaches de minets
Cette belle plante pulpeuse Répond au doux nom de Circé Méfiez-vous, messieurs, de la gueuse Ulysse en a beaucoup bavé !
Lorsque à sa bouche désirable La passion vous irez mendier Prudence, pauvres misérables En pourceaux vous serez changés ! |
| | | Ulysse21
| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis Dim 23 Aoû 2015 - 23:10 | |
| Contrastes... Le poète chante Le beau de la vie arc-en-ciel vibrant Qui tel le soleil monte conquérant Chaleur aguichante… Le poète voit Le beau de la vie aimable sourire Saine émotion qu’il se doit d’écrire Cela va de soi… Le poète entend Le beau de la vie au son délectable Cette symphonie est inimitable Panache éclatant… Le poète pleure… L’étau de la vie aux mors agressifs Aux acharnements toujours que nocifs Si souvent l’écœure |
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| Sujet: Re: Journal de bord de mes ennuis
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