Pour donner mon avis, très personnel et en partant de mon thème et mes ressentis quant au fait de "synthétiser"..

Je fais toujours au plus court. Je ne supporte pas le blabla inutile et faire 10 000 lignes ou opérations mathématiques, alors qu'il est possible de dire la même chose en quelques mots..

Je suis Saturnien et certes il y a un côté très introspectif en terme de développement et de questionnement, mais dès qu'il s'agit de "retranscrire" à l'oral ou à l'écrit les fruits de mes réflexions personnelles, je n'en fais pas des lignes et n'aime pas faire de longues rédactions ou suivre tout une trame à la lettre..

D'ailleurs, je me souviens de mes rédactions et autres devoirs à l'école.. J'étais toujours le premier finir, et je ne dépassais jamais le nombre de lignes qui était imposé.. Je me demandais toujours comment les gens faisait pour avoir autant de choses à raconter en se plaignant du nombre de lignes qui était trop limité..

Violette a écrit:

Coucou Equinox,

...en fait, tu vas directement à l'essentiel....
Je pense que cela relève d'un "don" (facilité)....: ton analyse est "pré-faite", et tu l'exprimes synthétiquement immédiatement. Comme quoi, chacun fonctionne différemment, mais faut bien reconnaître que dans ton cas, cela est extrêmement pratique et a dû bcp t'aider dans tes études.....
Bien évidemment ton saturne à l'ascendant qui trigone avec ton soleil scorpion doit y être pour quelque chose....
Ceci n'est que mon avis....

Et non, comme quoi..

Durant les études, on attend toujours des élèves qu'ils développent leur raisonnement, qu'ils rédigent comme il se doit, en suivant une trame, un protocole, .. Chose qui m'a toujours été très difficile et surtout casse-tête ! Pourquoi toujours vouloir compliquer les choses..

Encore une anecdote, quand je devais passer au tableau pour des exercices en maths (contre ma volonté, comme d'habitude), je pouvais avoir un bon résultat, mais dès que j'étais dans l'obligation de tout développer et d'expliquer mon raisonnement aux autres, je n'y arrivais pas et j'étais complètement perdu. Donc au final, je n'avais pas les points, même si mon résultat était bon.

Coucou Arkania,

Oh je suis contente que tu mettes en avant des contre-arguments, cela fait avancer le débat je trouve.

Justement, la capacité de synthèse ne me paraît pas forcément être en lien avec la nécessité de suivre un raisonnement ou un cheminement de pensée, mais plutôt d’en dégager les grandes lignes directrices ce qui est autre chose, il me semble. Synthétiser ne demande pas nécessairement de réfléchir activement à la résolution d’un problème, mais d’être capable de faire émerger et regrouper sur une même base les principes directeurs d’un ensemble de données hétérogènes. Il m’apparaît qu’il s’agit là d’un processus plus intuitif que réfléchi. En ce sens j’imagine que les fulgurances (éclairs de compréhension) proposées par la fonction Uranienne correspondent bien à l’idée de synthèse, car elle permet de rassembler des données éparses et diverses pour mettre en évidence la composition à laquelle elles participent.

De ce que j’en perçois, la fonction Saturnienne produit les données hétérogènes en décryptant l’imbrication des mécanismes qui régissent un événement. Elle montre les frontières du visible et demande de creuser davantage derrière l’apparent, ce qui en fait une fonction de complexification et non de simplification. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les astrologues désignent cet astre comme étant le grand enseignant du système. Il nous met devant nos limites et nous demande de comprendre toute l’étendue qu’elles revêtent. Or, lorsque l’on synthétise, on simplifie un raisonnement plutôt que de le développer, non ? A moins que je comprenne mal ce que cela signifie...

La faculté à synthétiser (qui peut aussi être entendue comme le potentiel à générer des composites) m’apparaît donc telle une conséquence des enseignements de Saturne mais pas ce qui régit la fonction Saturnienne à proprement parler. Dans la suite logique des distributions planétaires vues de la Terre, Uranus est la planète suivante et c’est donc elle qui prendrait ce relai fonctionnel. Chiron qui est entre les deux n’est pas vu comme le guérisseur pour rien. Il est le médiateur entre les problématiques structurales qui se diagnostiquent à travers Saturne (conscience des limites) et les révélations d’Uranus (réponses révolutionnaires et créatives pour dépasser les limitations). Après, il s’agit là d’une idée que je tente de mettre en perspective, je ne prétends pas avoir raison même si l’intime conviction me titille bien.


Tatie Violette,

De ce que je remarque dans ma façon de fonctionner, c’est que je recherche, cultive et m’aligne sur ces éclairs de compréhension qui m’assaillent. Ce n’est qu’une fois que j'ai vécu ces vives impressions, que je déroule le fil de ce qui les a fait émerger. Je me fie d’abord et en premier lieu, à l’intuition qui guide mes pensées et lorsqu’elles se précisent (souvent de manière fulgurante), je prends le temps d’en décrypter les sens. Depuis toujours, j’ai des fulgurances, des moments de clarté subite où tout se résout instantanément dans mon esprit. Il y a d’ailleurs une sorte de certitude spontanée qui accompagne ces instants d’éveil, l’irrépressible sensation d’être exaltée dans la révélation qui me tombe dessus. Après coup et pour la justifier, je cherche à décrypter ce qui la meut et là, j’entre dans une phase d’observation attentive, remettant tout en doute pour équilibrer ma façon de raisonner et ne pas m’appuyer exclusivement sur mes intimes croyances. Je deviens alors ma première détractrice.

Nanou J'adore.

J'ai toujours été nulle en maths. Ce qui inclus les problèmes (à chaque fois que j'amène ça dans une conversation, je me souviens du sketch de Gad Elmaleh à ce sujet - ici encore plus avec cette histoire de baignoire - ).



On m'a cherché des difficultés pendant la première partie de ma scolarité (soucis d'élocutions qu'en fait je n'avais pas, et pour lesquels mes parents ont payé des séances d'orthophonie pour rien >> confirmée par l'ortho dès la troisième séance...).

J'avais par contre une vraie facilitée pour ce qui était littéraire, commençant à écrire des poèmes à 7 ans. Et niveau rédactionnel (du collège au lycée), j'arrivais toujours à tirer mon épingle du jeu. Sans forcément suivre les méthodologies.

J'ai choisi un métier analytique et synthétique : documentaliste (vous savez, c'est celle / celui qui fait les mots-clés, les résumés de documents, et pour ceux de la vieille école les notices doc et bibliographiques parfaite (ponctuation comprise).

Je précise que le métier a évolué depuis, mais j'ai appris les vieilles méthodes (sur papier, oui carrément) et les nouvelles (numériques).

L'analyse a toujours était plus simple que la synthèse. La synthèse exige une méthode... Et, il faut croire que mercure R n'aime pas trop s'enfermer. Mais avec des efforts, c'est possible.

Yann Moix me semble un bon exemple d'un esprit brillant qui manque parfois d'esprit de synthèse.