Bonjour Angèle,

Je tente de réfléchir sur l'impact de la Lune Noire qui est un point fictif et à ce titre, ne revêt pas une dimension active (comme les planètes). Mécaniquement, elle représente en même temps le point où l'orbite lunaire le plus éloigné de la terre, et le deuxième foyer de notre planète par rapport au plan écliptique lunaire. En se sens elle peut symboliser l'absence de quelque chose et/ou l'éloignement. Je crois que pour bien la comprendre, il est nécessaire de la relier aux attributs lunaires.

La Lune a une fonction régulatrice qui intervient dans l’homogénéisation des perceptions et les réponses suscitées par l'environnement, elle est une sorte de médiatrice entre les circonstances et les réactions d'adaptation susceptibles d'être mobilisées par les individus. En ce sens elle participe à la recherche d'harmonie, de bien être, au besoin de repli permettant la concentration des énergies psychiques et leur exploitation par l'intermédiaire de l'imaginaire et du rêve. Ainsi est elle un réservoir de possibles à la base d'une accommodation souple et plastique aux contraintes rencontrées.

On a là des indices qui pourrait nous permettre d'appréhender le symbolisme de la LN qui tend à stigmatiser les carences de la fonction lunaire. Elle pourrait mettre en lumière un manque et l'endroit où elle se situe, montrerait là où les fonctions adaptatives de notre lune natale sont le plus difficiles à mobiliser, où il est le plus complexe d'en exploiter les effets. C'est une idée parmi d'autres, et rien ne vient prouver ces propos. On peut prendre la configuration dont tu parles dans tes commentaires précédant, pour essayer de dérouler le fil de cette pensée. Aussi pourras-tu dire si tu y vois des cohérences analytiques qui se rapporteraient à ton cas.

Le soleil conjoint à la LN : Les principes directeurs et la capacité d'implication dans l'instant présent résistent aux fluctuations événementielles. On est ici dans le contexte d'une personnalité constante et dont les potentiels rayonnants sont exploités indépendamment du besoin de quiétude et de relâchement intérieur. Peuvent découler de cette formule, soit une forme inflexible de défense de ses principes personnels, soit l'incapacité à les adapter aux problématiques rencontrés. Il y a ici l'idée d'une incorruptibilité essentielle forçant à une intégrité à toute épreuve, mais également une modalité monolithique des moyens d'expression individuelle. Cela signifie une grande résistance aux pressions extérieures et la capacité à pouvoir encaisser des contraintes sans que celles-ci ne déforment les conceptions. La personnalité est sous une gangue protectrice lui conférant la possibilité de faire face à des situations délicates sans que cela n'atteigne l'affirmation de ses vertus intimes. Pourtant, il y a également l'idée que sous cette configuration, le sujet risque de se montrer rétif aux changements d'ordre idéologiques, apte à aller jusqu'au boutisme pour défendre ses vues ultra-personnelles, même si cela indique sa perte.