https://www.youtube.com/watch?v=jH02H-suF-c
vous m 'excuserez j' vais à son concert
peut - être son dernier on verra bien
suis fan depuis trop de temps depuis
je suis passée à autre chose comme zic
je trouve cette vidéo de Mylene est un hymne à la simplicité, qui me fait un peu penser à "J'envoie valser" de Zazie
"Mon aquarium c'est pas du barnum". L'effet Barnum est un phénomène psychanalytique qui consiste en ceci : tout sujet accepte qu'on établisse une définition de lui-même
Mais pourquoi Mylene parle d'aquarium ?
Et bien un aquarium c'est rempli d'eau, donc ça brille. Et si ce n'est pas du barnum cela signifie que ce n'est pas la définition qui lui correspond !
Car c'est de cela que parle la chanson : Mylene n'a que faire de ce qui scintille !
L'homme qu'elle aime est un "diamantaire" aux "grands airs". En somme il se la pète pcq il a plein de joyaux à lui offrir...
Mais cela ôte tout mystère à sa personnalité. Apparemment il n'était pas aussi prétentieux auparavant : "comme tu as changé".
Il semble avoir pris la grosse tête et regarder tout le monde "de haut", mais ça ne le rend "pas plus beau"..."Moi comme j't'aimais, Tu f'sais la planche sur le dos, Voir ton île ô" : Mylene voit bien que son amant a trop changé (l'emploi du temps passé, l'imparfait, le démontre). Autrefois il était allongé ("sur le dos"), alors qu'aujourd'hui il est debout et toise tout le monde "de haut".
Il est exclu du monde "d'en bas", comme sur une île...Au refrain,
Mylene explique qu'elle "s'en fout" des "améthystes", de "l'éclat du chic", car ce n'est pas ce qui l'intéresse : le "jade [... ] au creux du nombril" est "bien plus doux", car, lorsqu'elle est "nue en dessous" (ça ne vous fait pas penser à la scène du pendentif dans le film Titanic ? ), tout devient forcément plus sensuel, moins artificiel (comme bijoux).
Mylene continue sur sa lancée en disant qu'elle préfère les "splendeurs du coeur" (et donc pas celles des bijoux), car les joailleries finissent toujours par se démoder ("ta mode s'emmure"). Le jade en revanche "est pur", donc indémodable. Et qu'est-ce que le jade pour Mylene ? L'appel à la sensualité, à la volupté, à l'amour...
Mais le diamantaire a trop "changé". Il ne jure plus que par l'argent et les bijoux, donc il a perdu toute poésie dans le langage : "Ta poésie a pris l'eau".
Mylene l'adjure alors de "venir comme il est", c'est-à-dire naturel, sans artifice. En effet, "sans parure c'est plus chaud" : on se réchauffe plus facilement quand on n'est pas séparés par une barrière de joyaux. "Viens [... ] Sur mon ô". Le ô peut ici représenter le sexe de la jeune femme, implorant de revenir à l'amour charnel et non platonique.
"Mylène s'en fout" est donc un bel hymne à l'amour naturel, dénué d'artifices