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Maldoror
| Sujet: What's new? Tsilikat Mer 8 Mai 2013 - 23:31 | |
| Rappel du premier message :Bonsoir à tous ceux qui liront, En tant que philobof, j'ai "inventé" (pas comme ce disciple de Botul avec ses cols empesés de deux tonnes et sa limace blanche ouverte à quelques touffes de poils par trop grisonnants) le " Conceptualisme subjectif". Con ceptualisme... Non mais allô quoi...!!!??? C'est comme si je te disais... tu as des idées mais tu n'as rien à dire... Mais à l'envers... Bref! Le conceptualisme subjectif, c'est s'autoriser, que dis-je, s'arroger le droit, en faisant fi de tout ridicule éventuel, d'articuler tout un monde à votre convenance. Gagné par avance car vous connaissez d'ores et déjà toutes les cartes du jeu. Vous l'avez dessiné. Un monde personnel dont vous seriez bien sûr le seul démiurge. Ni Dieu, nichon (en quelque sorte) C'est essentiellement la position d'un créateur. Maître du Concept comme il vous appartient, il ne peut être dès lors que subjectif. Donc essentiellement réel. Je veux dire estampillé au sceau de votre vérité propre. La mauvaise foi ne vaut rien si elle n'est créative. L'astrologie d'ailleurs me semble être également un excellent exemple de conceptualisme subjectif. Il existe un langage ancestral commun mais qui diffère selon les doctrines et les praticiens. Avec l'avénement du new age ( ère du Verseau etc.), de plus en plus d'écoles pointent leur blair comme le phyloxera à l'époque des vendanges précoces. Joan K Rollins pour moi est un bel exemple de conceptualiste subjective mais aussi Walt Disney, Agatha Christie, Boris Vian, Bowie, Brel, Higelin, Bashung, Gainsbourg et plein d'autres écrivains, créateurs, philosophes, chanteur- musiciens, architectes (Stark, Gaudi, Horta...) Tous ceux qui ont inventé une sorte de nouveau monde finalement issu des autres existants déjà bien sûr mais avec une cohérence et un langage propre et terriblement particulier. Bref, tout ce blabla pour introduire l'oeuvre d'un type qui pour moi, correspond tout-à-fait à cette idée que j'essaie humoristiquement et sans flafla aucun(manquerait plus que ça) de conceptualiser. Tsilikat, qui passe de temps en temps ici, a mis en branle un bloc fascinant et unique en son genre. L'Astrologie et ses potentielles dérivées morphophysiologiques. Avec force thèmes à l'appui pour illustrer son propos aussi téméraire que surprenant. Le concept est très original. Donc nappé à suffisance de toute la mauvaise foi nécessaire pour faire prendre le surgeon dans le terreau astral. Nos planètes dominantes non contentes de nous tailler des caractères de cochon, se chargeraient également de nos physionomies. S'échangeant les faisceaux ou reprenant l'ascendant en patinant nos pâles figures dans le temps. Comme le bougre semble en plus possèder une culture aussi impressionnante qu'il a la plume agile et lumineusement poétique-ce qui pour un chat de gouttière, n'est pas le moindre des paradoxes-ces petites chroniques, souvent teintées du filtre mythologique originel, sont un perpétuel régal. L'Astrologie vue de cette façon, qu'elle soit "réelle" ou non, oui, elle me plaît comme ça. Et je mets le lien ( au cas où il ne ferait pas encore l'unanimité) Balladez vous sur son site. Tous les mois (ou pas très loin), il nous sort une nouvelle foucade. Dans le meilleur des sens du terme. http://cosmicaravan.wordpress.com/author/sobtegulis/ Bravo, l'artiste! |
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Maldoror
| Sujet: Re: What's new? Tsilikat Ven 10 Mai 2013 - 22:23 | |
| Je plussoie comme "on" dit. Evidemment!!!!! Voilà le début du livre (le droit à la paresse), c'est l'intro. Et ça rejoint les quelques lignes de Calaferte. Tout est dit. Le Droit à la paresseM. Thiers, dans le sein de la commission sur l’instruction primaire de 1849, disait : « Je veux rendre toute puissante l’influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l’homme qu’il est ici pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l’homme : jouis. » — M. Thiers formulait la morale de la classe bourgeoise, dont il incarna l’égoïsme féroce et l’intelligence étroite.
La bourgeoisie, alors qu’elle luttait contre la noblesse soutenue par le clergé, arbora le libre-examen et l’athéisme ; mais, triomphante, elle changea de ton et d’allure ; et, aujourd’hui, elle entend étayer de la religion sa suprématie économique et politique. Aux xve et xvie siècles, elle avait allègrement repris la tradition païenne et glorifiait la chair et ses passions, réprouvées par le christianisme ; de nos jours, gorgée de biens et de jouissances, elle renie les enseignements de ses penseurs, les Rabelais, les Diderot, et prêche l’abstinence aux salariés. La morale capitaliste, piteuse parodie de la morale chrétienne, frappe d’anathème la chair du travailleur ; elle prend pour idéal de réduire le producteur au plus petit minimum de besoins, de supprimer ses joies et ses passions, de le condamner au rôle de machine délivrant du travail sans trêve, ni merci. Les socialistes révolutionnaires ont à recommencer le combat qu’ont combattu les philosophes et les pamphlétaires de la bourgeoisie ; ils ont à monter à l’assaut de la morale et des théories sociales du Capitalisme ; ils ont à démolir, dans les têtes de la classe, appelée à l’action, les préjugés semés par la classe régnante ; ils ont à proclamer, à la face des cafards de toutes les morales, que la terre cessera d’être la vallée de larmes du travailleur ; que dans la société communiste de l’avenir que nous fonderons « pacifiquement si possible, sinon violemment », les passions des hommes auront la bride sur le cou, car « toutes sont bonnes de leur nature, nous n’avons rien à éviter que leur mauvais usage et leurs excès » [1], et ils ne seront évités que par le contre-balancement mutuel des passions, que par le développement harmonique de l’organisme humain, car, dit le Dr Beddoe « ce n’est que lorsqu’une race atteint son maximum de développement physique qu’elle atteint son plus haut point d’énergie et de vigueur morale. » [2] — Telle était aussi l’opinion du grand naturaliste, Charles Darwin. [3]
⁂ La réfutation du droit au travail que je réédite, avec quelques notes additionnelles, parut dans l’Égalité hebdomadaire de 1880, deuxième série.
P. L.
Sainte-Pélagie, 1883 |
| | | Annalou
| Sujet: Re: What's new? Tsilikat Ven 10 Mai 2013 - 22:38 | |
| Et ça date du XIXe…
CQFD…
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| | | lilith13
| Sujet: Re: What's new? Tsilikat Ven 10 Mai 2013 - 23:56 | |
| Le droit à la paresse ! Un de mes livres de chevet Texte fondateur du socialisme. Un de mes passages préférés : extrait du chapitre 4 : A nouvel air, chanson nouvelleLa France capitaliste, énorme femelle, velue de la face et chauve du crâne, avachie, aux chairs flasques, bouffies, blafardes, aux yeux éteints, ensommeillée et bâillant, s'allonge sur un canapé de velours; à ses pieds, le Capitalisme industriel, gigantesque organisme de fer, à masque simiesque, dévore mécaniquement des hommes, des femmes, des enfants dont les cris lugubres et déchirants emplissent l'air; la Banque à museau de fouine, à corps d'hyène et mains de harpie, lui dérobe prestement les pièces de cent sous de la poche. Des hordes de misérables prolétaires décharnés, en haillons, escortés de gendarmes, le sabre au clair, chassés par des furies les cinglant avec les fouets de la faim, apportent aux pieds de la France capitaliste des monceaux de marchandises, des barriques de vin, des sacs d'or et de blé. Langlois, sa culotte d'une main, le testament de Proudhon de l'autre, le livre du budget entre les dents, se campe à la tête des défenseurs des biens de la nation et monte la garde. Les fardeaux déposés, à coups de crosse et de baïonnette, ils font chasser les ouvriers et ouvrent la porte aux industriels, aux commerçants et aux banquiers. Pêle-mêle, ils se précipitent sur le tas, avalant des cotonnades, des sacs de blé, des lingots d'or, vidant des barriques; n'en pouvant plus, sales, dégoûtants, ils s'affaissent dans leurs ordures et leurs vomissements... Alors le tonnerre éclate, la terre s'ébranle et s'entrouvre, la Fatalité historique surgit; de son pied de fer elle écrase les têtes de ceux qui hoquettent, titubent, tombent et ne peuvent plus fuir, et de sa large main elle renverse la France capitaliste, ahurie et suante de peur.
Si, déracinant de son coeur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force terrible, non pour réclamer les Droits de l'homme, qui ne sont que les droits de l'exploitation capitaliste, non pour réclamer le Droit au travail, qui n'est que le droit à la misère, mais pour forger une loi d'airain, défendant à tout homme de travailler plus de trois heures par jour, la Terre, la vieille Terre, frémissant d'allégresse, sentirait bondir en elle un nouvel univers... Mais comment demander à un prolétariat corrompu par la morale capitaliste une résolution virile?
Comme le Christ, la dolente personnification de l'esclavage antique, les hommes, les femmes, les enfants du Prolétariat gravissent péniblement depuis un siècle le dur calvaire de la douleur: depuis un siècle, le travail forcé brise leurs os, meurtrit leurs chairs, tenaille leurs nerfs; depuis un siècle, la faim tord leurs entrailles et hallucine leurs cerveaux!... Ô Paresse, prends pitié de notre longue misère! Ô Paresse, mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines! |
| | | Annalou
| Sujet: Re: What's new? Tsilikat Sam 11 Mai 2013 - 0:13 | |
| Le socialisme dont Jaurès ("Allumer les étoiles") fut le dernier héritier alors. Parce qu'à l'heure actuelle, au secours ! Sur ce bonne nuit les petits |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: What's new? Tsilikat Sam 11 Mai 2013 - 3:22 | |
| Le péché originel, c'est l'origine de l'aliénation; le "travail" forcé présenté comme une sorte de rédemption à toute culpabilité continuellement martelée (celle d'oser se mêler de ses propres affaires par exemple)
Culpabilité effectivement entretenue par ce pacte convenu entre le clergé et la bourgeoisie.
C'est ça la politique. Et c'est également pourquoi je me permets de dire que toute religion est à un moment ou un autre récupérée ou étayée par la politique.
A noter que Lafargue, en tant que beau-fils de Marx, était plutôt du bon côté de la barrière. Comme tous les révolutionnaires d'ailleurs, il est une sorte de bourgeois critique. Sans quoi, illettré et analphabête, il n'aurait pu écrire pour dénoncer l'époque.
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| Sujet: Re: What's new? Tsilikat
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