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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Tim Burton et E. A. Poe Mer 30 Mar - 21:56 | |
| Bonjour, bonsoir, J'imagine que vous connaissez tous le célèbre réalisateur, scénariste et producteur Tim Burton, influencé fortement par le poète, romancier et nouvelliste Edgar Allan Poe. J'ai beaucoup d'estime envers ces deux personnes, car elles m'ont accompagné durant toute mon enfance et encore aujourd'hui, jeune adulte, je ne me lasse pas de leur univers fantastique, dark et poétique.. Je voulais donc vous exposer leur thème natal, afin de voir quels rapprochements pourriez-vous faire entre ces deux personnalités, dont l'un a beaucoup influencé l'autre.. Tim BurtonE. A. Poe |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 1:47 | |
| Pour situer un peu plus Poe. - Hagakure a écrit:
- Edgar Allan Poe :
"Je n’ai jamais pu aimer que là où la Mort mêlait son souffle à celui de la Beauté."
"Pour être heureux jusqu'à un certain point, il faut que nous ayons souffert jusqu'au même point. Ne jamais souffrir serait équivalent à n'avoir jamais été heureux."
"Le démon du mal est l’un des instincts premiers du cœur humain."
"Est-il imaginable que Dieu ait pu, par rancune, créer l’homme à son image dans le seul but de le rendre fou ?"
"Il n’est pas de passion plus diaboliquement impatiente que celle d’un homme qui, frissonnant sur l’arrête d’un précipice, rêve de s’y jeter."
"J'ai gravé cela dans la roche, et ma vengeance est écrite dans la poussière du rocher."
"N’avons-nous pas une perpétuelle inclination, malgré l’excellence de notre jugement, à violer ce qui est la Loi, simplement parce que nous comprenons que c’est la Loi ?"
"Quelquefois, hélas ! la conscience humaine supporte un fardeau d'une si lourde horreur, qu'elle ne peut s'en décharger que dans le tombeau."
"Vous qui me lisez, vous êtes encore parmi les vivants ; mais moi qui écris, je serai depuis longtemps parti pour la région des ombres."
"Mais demain je meurs, et aujourd'hui je voudrais décharger mon âme."
"Je me demandai : De tous les sujets mélancoliques, quel est le plus mélancolique selon l’intelligence universelle de l’humanité ? — La Mort, réponse inévitable. — Et quand, me dis-je, ce sujet, le plus mélancolique de tous, est-il le plus poétique ? C’est quand il s’allie intimement à la Beauté. Donc, la mort d’une belle femme est incontestablement le plus poétique sujet du monde." - André Barbault a écrit:
LA FATALITE AMOUREUSE D’EDGAR POEL’exemple qui s’impose pour inaugurer la série des illustrations historiques de cette thèse, débordant toutefois le cadre du présent chapitre, est le destin amoureux d’Edgar POE, à la fois parce que le personnage a fait l’objet d’une exploration de FREUD et d’une étude approfondie de Marie BONAPARTE : Edgar Poe (Denoël et Steele), à laquelle nous nous référons ici. Edgar POE naquit à Boston le 19 janvier 1809 à 2 heures du matin (« trois heures après avoir quitté le théâtre » d’après la mère, selon la biographie de Mary Philipps : Edgar Allan Poe, Chicago, 1926). Une quadruple conjonction Vénus-Lune-Pluton-Jupiter est en IV, Vénus y étant étroitement unie à la Lune avec Pluton, la première maîtresse de VIII et le second maître d’Ascendant en Scorpion. Le maître de l’amas, Neptune, est au surplus conjoint à Saturne en I, en aspect du Soleil et de Mercure en Capricorne. Avec Pluton uni au duo luni-vénusien où participe le secteur VIII par sa maîtrise, sur une toile de fond saturno-neptunienne, tel est le climat de ce thème où l’amour et la mort sont intimement liés. Cette Lune assombrie en Poissons déteint sur la sylphide poitrinaire qu’est sa mère dès sa naissance. « La maladie devait affiner de plus en plus cette apparition déjà aérienne et en faire peu à peu l’une de ces sylphides morbides et supraterrestres semblables à celles qui devaient plus tard peupler les contes de son fils. » Le petit Edgar n’a que trois ans quand se grave, au plus profond de son psychisme, le visage glacé de cette mère étendue sur son lit mortuaire. Son destin est fixé : il va s’installer dans un deuil éternel, son véritable royaume devenant celui du rêve hanté par la mort. Toute son affectivité luni-vénusienne est concentrée dans le noyau familial de la IV. Marie BONAPARTE situe de premières expériences sentimentales d’Edgar calquées sur son amour juvénile pour sa petite sœur ; idylles adolescentes avec des camarades d’école, et il épousera sa petite cousine. Mais surtout, le thème du IVe secteur domine comme un appel venu du fond de lui-même et de son plus lointain passé : à travers la femme lui revient la mère morte et c’est l’héroïne macabre qui l’inspire, comme s’il avait voulu faire retour à une tombe-berceau, bercé dans les mains éthérées d’une sylphide maternelle. La maladie et la mort marquent déjà son amour adolescent pour Jane Stith STANARD qui meurt en avril 1824. Ce décès cristallise son inspiration poétique, notamment avec les « stances à Hélène » où surgissent les souvenirs : « Les cheveux d’Hyacinthe, le visage classique, les airs de naïade, qui ramenaient le poète comme chez soi au foyer, au home, étaient le reflet même de l’allure et du visage maternels enfouis dans le passé … Ainsi, le voyageur qui s’en allait, adolescent, vers la vie, faisait déjà, à quinze ans, « las, défait », ce retour en arrière « au rivage natal », retour funèbre vers la mère qui pour lui était à jamais une malade ou une morte. » Et c’est avant d’avoir eu vingt ans qu’Edgar révèle sa loi de l’amour : Je n’ai jamais pu aimer que là ou la Mort
Mêlait son souffle à celui de la Beauté Ou bien là où l’Hymen, le Temps et le Destin
Marchaient entre elle et moi.A vingt ans, le destin renouvelle pour la troisième fois le même drame qui lui enlève ses « mères » l’une après l’autre avec un certain air de famille : c’est, cette fois, sa mère adoptive, Mme Frances ALLAN, qui disparaît après une longue maladie de langueur. Le 22 septembre 1835, Edgar épouse sa petite cousine maladive, Virginia CLEMMl, âgée de treize ans. « Virginia, à Richmond, avant même que la tuberculose ne l’eut ravagée, était déjà, dans sa joliesse et sa grâce toute infantile, d’une pâleur de craie qui frappait ceux qui la voyaient. Etait-elle déjà malade du mal sans doute contracté auprès de Henry Poe ? C’est possible, et l’attrait d’Edgar pour les femmes atteintes de tuberculose (…) ne fut sans doute pas étranger à son inclination pour sa petite cousine destinée, elle aussi, à mourir de phtisie. Même si Virginie n’en était pas encore visiblement atteinte, elle devait dès lors avoir un visage de « prédisposée » à ce mal. Or, l’inconscient sait comprendre ces signes. Poe, en se mariant, épousait ainsi du moins une candidate à la phtisie, à cette même maladie dont était morte sa mère chérie, avant qu’il eût trois ans. » A mesure que la maladie s’empare d’elle, le portrait physique et affectif de Virginia ressemblera de plus en plus à la figure de la mère mourante, et le thème de répétition s’accomplira avec son décès le 30 janvier 1847. Poe s’éprendra d’une autre femme, Mme Frances (comme sa mère adoptive) OSGOOD, présentant elle aussi plus d’un trait de ressemblance avec sa mère : grands yeux, cheveux noirs, teint pâle, frêle minceur, qui mourra aussi de tuberculose. Quant à l’œuvre de POE, elle est pleine de leitmotiv de son obsession. Le Corbeau, qui le rend célèbre et crée sa figure romantique de désespéré hantant la tombe de sa bien-aimée défunte par les froides nuits d’automne, n’est autre que le thème des lamentations de l’amant en deuil. Dans Bérénice, le héros déterre la femme qu’il aime et qui n’est qu’en catalepsie. Dans Morella, l’épouse en mourant met au monde une fille qui meurt elle-même à son baptême quand son père lui donne le prénom de sa mère ; et quand il l’enterre, il s’aperçoit que la première Morella n’est plus dans le caveau de famille. Ligeia est le thème de l’épouse morte qui refuse sa mort et qui se substitue à la seconde épouse qui meurt, avec le miracle du retour de la morte en celle qu’elle a tuée… Autant de thèmes inconscients de faire revivre la mère. Il y a aussi Eléonora qui tombe malade et meurt de consomption en pleine jeunesse ; le Portrait Ovale qui est encore la mort de la bien-aimée. On voit de même dominer le fantasme de l’union dans la mort à la morte aimée avec les diverses virtualités de la nécrophilie. En marge de l’amour lui-même, c’est toute la symbolique lunaire, avec ses diverses surdéterminations, qui s’exprime dans sa vie et son œuvre. Passionné d’astronomie (affinité Poissons : le grand large céleste), il aime contempler longuement la face argentée de l’astre des nuits qui le ramène au rivage de son obsession. Et de la lune, nous passons à l’eau : même thématique avec « le lac aux eaux sinistres qui miroite lugubrement à travers toute l’œuvre de Poe, symbole de la mère morte ». Et quand ce n’est pas cette eau dormante et sombre où l’on peut s’engloutir, c’est l’appel du pôle antarctique, de la mer blanche et glacée. Le déplacement du complexe maternel va de l’astre à l’océan en passant par la nature, paysages aux mêmes attributs de la mort. Tel est, en ligne générale, le destin amoureux d’un homme dont la sombre fatalité s’éclaire sous le projecteur astropsychologique. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 10:58 | |
| Intéressant ! C'est étrange que Barbault n'évoque par comme dominante.. En effet, sur le site d'astromail, d'après leurs calculs, dans le thème de Poe, arrive comme forte dominante avec 33%, puis à 15%, à 12% et à 4%.. Pour ce qui est des maisons, la III et la IV domineraient son thème.. Concernant Burton, on serait sur deux grandes dominantes avec à 22% et à 19%. n'est qu'à 10% et 3%.. Pour les maisons, comme Poe, la IV domine très largement. Au final, faudrait-il éviter très largement, de se fier de trop aux chiffres dégagés des logiciels informatiques ? Car en effet, si on se base uniquement sur les chiffres, leurs ressemblances sont surtout la dominante ainsi que la maison IV. Et là, je ne vois pas trop le rapport avec leurs univers.. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 11:30 | |
| L'univers est une chose, le génie créatif en est une autre, et est peut-être là pour cela? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 11:41 | |
| - plume a écrit:
- L'univers est une chose, le génie créatif en est une autre, et est peut-être là pour cela?
comme génie créatif, tu penses ? Peut-être.. Il me semble aussi que c'est une planète qui met en avant l'originalité, non ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 11:45 | |
| Oui, est un électrifiant intellectuel, qui donne de l'originalité. Et la créativité intellectuelle c'est quoi? Une originalité par rapport à ce qui est conventionnel, à ce qui existe déjà. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 11:58 | |
| - plume a écrit:
- L'univers est une chose, le génie créatif en est une autre, et est peut-être là pour cela?
Philip Dick L'uranien est avant tout un porteur de lumière, dans le sens d'une remise en question fondamentale de notre façon de percevoir les choses. (il est créatif dans la mesure où son domaine méritait une remise en question fondamentale) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 12:24 | |
| - Electrode_CB a écrit:
- L'uranien est avant tout un porteur de lumière
Je comprends ce que tu veux, et cette phrase dans un contexte Poe / Burton est assez drôle.. Ils sont porteurs de lumières dans les ténèbres.. |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 15:49 | |
| Tenebris, il faut se montrer prudent dans la mesure où l'heure de naissance est approximative. Celle qui est utilisée sur les sites Astrotheme et Astro est une heure rectifiée à 1h, par exemple, alors que la "source" vient de sa mère qui donne la naissance à "3 heures après avoir quitté le théâtre"... André Barbault, dans son Panorama de l'introversion: "Calculé pour 2 heures, l’AS se place au milieu du Scorpion et le MC fin Lion. Approximation de déclaration horaire autorisant un ajustement, plus pertinente est la version autour de 2 h 30 qui fait entrer Saturne en orbe de conjonction à l’AS, la conjonction Saturne-Neptune étant particulièrement valorisée en I et au carré du MC., la Lune étant au surplus en conjonction du FC. La valorisation saturnienne est renforcée par le sextil de l’astre avec la conjonction Soleil-Mercure en Capricorne ; comme celle de Neptune l’est par ses carrés avec Lune-Vénus en Poissons où sont également présents Jupiter et Pluton. Encore une fois, Saturne, Neptune et Lune ont la vedette. Mais à eux se joint Pluton maître d’AS, en conjonction du trio Lune-Vénus-Jupiter et au semi-carré de Soleil-Mercure. Le tout compose plus largement un complexe : Pluton-IV-VIII, la quadruple conjonction étant en IV, la Lune y figurant en maîtresse de VIII.
[...]
Jusqu’où va son introversion ? Une de ses premières poésies de jeunesse s’intitule : Seul. Le sentiment de la solitude est le climat qui s’installe en son âme dès l’enfance, le rendant rêveur, déjà presque visionnaire (Lune-Neptune-Poissons sur fond saturnien).
- Tenebris a écrit:
- Intéressant ! C'est étrange que Barbault n'évoque par comme dominante..
Mais il n’en est pas moins habité par une intensité (Uranus-Scorpion au lever) qui fait de cet indépendant exigeant un passionné, alternant sans cesse entre l’exaltation effrénée et la hantise du suicide (AS entre Uranus et Saturne) sur les frontières du réel et du rêve. Avec la consommation de l’opium, un univers fantastique va hanter ses jours et ses nuits et le plonger dans une mélancolie qui va jusqu’à la désespérance du suicide. En son œuvre, les thèmes extatiques s’unissent aux thèmes de la mort ; ses contes s’emplissent de macabre, d’obsession et d’angoisse. Sans oublier la plongée dans la boisson : ses crises d’éthylisme le font voir par ses contemporains à l’image d’un possédé déambulant dans les rues en une fuite éperdue et finissant en épave. Mais qu’elle œuvre venue du plus profond de lui ?" |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 16:00 | |
| Je ne comprends pas cette histoire d'heure approximative.. Tu veux dire par là, que dans ce que l'on sait à cette période, et d'après de nombreuses recherches, sa mère aurait annoncé sa naissance par "écrit" 3h après ?
Du coup ça explique le fond saturnien et neptunien, ces planètes se trouvant toutes les deux, proches de l'ascendant ? Uranus comme dominante, se trouvant quant à elle, conjointe à l'ascendant ? |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 16:15 | |
| Ce que j'ai voulu dire, c'est que la source de l'heure est approximative dans la mesure où elle vient de sa mère, actrice de théâtre, qui affirme avoir accouchée "3 heures après avoir quitté le théâtre". Ce qui laisse un créneau assez large. On peut le voir dans les sources citées par le site Astro.com : - http://www.astro.com/astro-databank/Poe,_Edgar_Allan a écrit:
- LMR quotes a handwritten list by Andre Barbault in hand that gives "three hours after .. mother left the theater" from a biography by Mary Philipps, Chicago, 1926; same in L'Astrologue 6, same from de Lescaut.
(Formerly Ruth Dewey gave 1:00 AM "allegedly from family records."
Joan McEvers quoted Margaret Latvala for 3:38 AM.
Penfield Collection quoted Louis MacNiece for 1:30 AM and Barbault for 2:00 AM.
Alan Leo gave a spec time of 7:57 AM in Modern Astrology 1/1932.)
Starkman rectified to 2.52.54 LMT Asc 25Sco24' |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 16:34 | |
| - Tenebris a écrit:
- Au final, faudrait-il éviter très largement, de se fier de trop aux chiffres dégagés des logiciels informatiques ?
C'est peut-être mieux de tenter de comprendre le fonctionnement d'un thème, sa singularité, qui peut parfois échapper aux programmes informatiques qui appliquent des méthodes. Or, jusqu'à présent, aucune méthode ne peut se targuer de tomber juste à coup sûr et de percer les secrets d'un thème. Mais, tout n'est pas à jeter non plus, il faut savoir en prendre le meilleur et rejeter le reste. - Tenebris a écrit:
- Du coup ça explique le fond saturnien et neptunien, ces planètes se trouvant toutes les deux, proches de l'ascendant ? Uranus comme dominante, se trouvant quant à elle, conjointe à l'ascendant ?
Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'Uranus est le facteur premier du thème de Poe ; je ne dis pas non plus qu'Uranus ne participe pas au personnage. Simplement, il semble être supplanté dans l’œuvre de Poe par des valeurs aquatiques, croupissantes, une vision désenchantée et morbide. Cette Lune des Poissons (possiblement angulaire au FC) conjointe à Pluton et au carré de Saturne-Neptune est certainement la note dominante dans l’œuvre du poète. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 31 Mar - 18:10 | |
| Merci beaucoup pour ton avis Hakagure ! Je comprends mieux ce que tu veux dire.. |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Ven 1 Avr - 15:16 | |
| Tenebris, peut-être pourrais-tu nous expliqer, dans les grandes lignes, le personnage et l’œuvre de Tim Burton pour le situer un peu plus ? Je le connais, mais assez mal, et je ne m'y suis pas beaucoup intéressé. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Ven 1 Avr - 19:20 | |
| Je cite : - linternaute a écrit:
- L'écrivain Edgar Allan Poe a eu une influence considérable sur un grand nombre d'artistes, mais Tim Burton fait aujourd'hui partie de ses plus remarquables suiveurs.
Pourquoi ? Parce que depuis sa plus tendre enfance, le cinéaste est amoureux de l'univers fantastique et macabre de l'écrivain.
On retrouve dans l'œuvre de Burton cette façon incroyable qu'a Poe de définir des ambiances plus qu'il ne raconte des histoires.
Il est probable que les films dans lesquels jouait Vincent Price soient à l'origine de cette passion pour Poe. - lifeofedgarallanpoe a écrit:
- Tim Burton and Edgar Allan Poe are connected in many ways. They both wrote of death, a tomented hero, and impossible love. Tim burton's vincent price movies quotes Poe's "The Raven" many times. They were both surrounded by death as kids but in different ways. Poe's parents died when he was young, Tim Burton like to play in the cemetery which he lived close to. They both liked to write when they were children. They both became famous for their writing.
- Wikipédia a écrit:
- Timothy Walter Burton, dit Tim Burton, est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 25 août 1958 à Burbank en Californie. Maître du fantastique influencé par Edgar Allan Poe, excellent conteur et graphiste d'exception, il a notamment signé la mise en scène de Beetlejuice, Batman, Edward aux mains d’argent, Batman : Le Défi, Ed Wood, Sleepy Hollow, Big Fish, Charlie et la Chocolaterie, Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street, Alice au pays des merveilles (sa plus grande réussite commerciale et un des succès commerciaux majeurs de l'histoire du cinéma) ainsi que Dark Shadows. Ses acteurs fétiches sont Johnny Depp, qu'il a dirigé à huit reprises, et Helena Bonham Carter, son ex-compagne et mère de ses deux enfants avec qui il vivait à Belsize Park, un quartier de Londres.
Tim Burton a également produit et rédigé le scénario de L'Étrange Noël de monsieur Jack, réalisé par Henry Selick puis financé et coréalisé Les Noces funèbres et enfin coécrit, produit et mis en scène Frankenweenie, trois films d’animation utilisant la technique du stop motion et des marionnettes qui évoluent dans des décors réels. Son cinéma se caractérise par un défilé de monstres et de créatures et un mélange d'humour noir, d'ironie et de macabre. Restant fidèle à son style, le cinéaste explore plusieurs genres qu'il enchevêtre par moments : film d'épouvante, drame intimiste, conte, mélodrame, biographie filmée, film de science-fiction, comédie, film d'époque, comédie musicale ou encore film d'action. Ses histoires mettent généralement en scène des personnages marginaux ou des êtres hors-normes, confrontés à la méchanceté du monde réel. On y décèle une grande influence du cinéma fantastique, du cinéma expressionniste allemand ainsi que des films de la Hammer Productions, à la fois pastichés et célébrés. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Ven 1 Avr - 19:23 | |
| Edgar Poe a vécu les choses, Tim burton joue avec. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Ven 1 Avr - 19:26 | |
| - plume a écrit:
- Edgar Poe a vécu les choses, Tim burton joue avec.
Voilà qui résume plutôt bien la chose. |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Sam 2 Avr - 16:20 | |
| Ok, merci Tenebris. Bon, je tente un petit retour. Alors, il me semble que, comparativement à Poe, le processus artistique de Burton est peut-être plus cérébralisé. En effet, on peut voir pointer plusieurs valeurs analogues dans son thème. Ainsi, Pluton, Uranus, Saturne, Mars, la Vierge, les Gémeaux et le Capricorne possèdent une valeur commune : le Sec. André Barbault : "La sécheresse est un principe de rétraction de la substance, de resserrement, d’isolement, de réduction, de résistance et par suite de tension, de raidissement, de durcissement, de contrainte. Elle conduit au retrait sur soi des parties au détriment de leur cohésion ; elle limite l’être par rapport à son milieu, dans un processus de fermeture, de self-défense, de refus, et en cela elle est un facteur d’inadaptation. Mais elle affirme la conscience du moi en accusant l’individualisation par séparatisme ; elle est un facteur d’autonomie, d’amenuisement, de sélectivité, d’affinement, et, à l’extrême, de dématérialisation, de stérilité. Intensive, elle agit par saccades, cassures, ruptures, séparations et divisions ; désagrégatrice, elle est la complexité même. Elle porte à l’excessif, aux extrêmes."Dans cette étude, on peut lire que - http://www.cineclubdecaen.com/analyse/livres/eclipses47timburton.htm a écrit:
- le jeu de Johnny Depp dans Edward aux mains d'argents, Ed Wood et même Charlie et la chocolaterie comme celui de Jack Nicholson dans Batman est ainsi plutot proche de la tradition expressionniste avec son côté excessif, crispé, tendu aux gestes brusques, saccadés, parfois violents.
- http://www.cineclubdecaen.com/analyse/livres/eclipses47timburton.htm a écrit:
- La conclusion est que Tim Burton est un démiurge marionnettiste qui fait du cinéma pour satisfaire sa nécrophilie, c'est à dire son besoin de manipuler des choses inanimées pour leur redonner vie.
Là, on voit apparaitre la présence de Pluton dans le thème : il est en conjonction exacte au Soleil, dans l'orbe de conjonction de Mercure, Maître d'Asc, et au carré de l'ASC. Cette triple conjonction est au surplus au carré de Mars, la dualité de la Vierge et du Scorpion est certainement marquée chez Burton. « Ce thème du monde des vivants paraissant plus mort que celui des morts, je l’ai en moi depuis longtemps. »Il faut également noter que ce goût pour le macabre se fait dans un contexte thématique de "sécheresse" affective. En effet, la Lune est en Capricorne, Saturne proche du coucher est au sextile de Vénus conjoint Uranus. La Vierge s'y ajoute certainement. Tim Burton revient souvent sur son sentiment de solitude, d'exclusion, d'incompréhension, notamment enfant : « Pendant toute mon enfance, je me suis senti bizarre.Les "créatures monstrueuses" de ses œuvres ne sont que le reflet de sa propre personne, tel qu'il se percevait, et tel que les autres le percevaient peut-être : « Quand je tombe sur une photo de moi enfant, je ne vois que mes dents… Elles étaient énormes, démesurées, elles avaient grandi trop vite et le reste du corps n’a récupéré son retard que des années plus tard. Je ressemblais à un cheval, ça a duré pendant quinze ans, et à l’époque ça me rendait effroyablement triste. Mais ces dents honteuses et ma timidité maladive, m’isolant comme un forcené, m’ont transformé en ce que je suis. »« A l’école, j’étais un cancre. Dès qu’on voulait m’inculquer quelque chose, je faisais la sourde oreille. Par pure réaction. Je ne sais pas d’où ça vient. Je me protège certainement. A l’école, je ne retenais rien. Tout ce qui m’en reste, ce sont les noms de certains nuages. » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Dim 3 Avr - 17:57 | |
| Edgar Poe a , j'ai lu que c'était signe de pessimisme. Et aussi de débauche en vieillissant... Je me demande si ce pessimisme ne serait pas la conséquence d'épreuves vécues dès le plus jeune âge, marquant au fer rouge la personnalité laissant toujours un goût amer dans la bouche quoi que la vie fût. J'ai la même dans le même axe, je parle en connaissance de cause. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Dim 3 Avr - 21:16 | |
| - plume a écrit:
- Edgar Poe a , j'ai lu que c'était signe de pessimisme.
Et aussi de débauche en vieillissant... Je me demande si ce pessimisme ne serait pas la conséquence d'épreuves vécues dès le plus jeune âge, marquant au fer rouge la personnalité laissant toujours un goût amer dans la bouche quoi que la vie fût. J'ai la même dans le même axe, je parle en connaissance de cause. Tu as certainement raison. de base n'est pas très optimiste, et en à la , qui est un signe de manque et/ou d'obsession, il est fort probable que cela soit en rapport avec son enfance, peut-être un manque financier, se trouvant en MII et en , quant à elle en MVIII et en (déception.. ?). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Dim 3 Avr - 21:30 | |
| - Tenebris a écrit:
Tu as certainement raison. de base n'est pas très optimiste, et en à la , qui est un signe de manque et/ou d'obsession, il est fort probable que cela soit en rapport avec son enfance, peut-être un manque financier, se trouvant en MII et en , quant à elle en MVIII et en (déception.. ?). C'est plus lourd que cela : Edgar est le deuxième des trois enfants du couple. Son frère, William Henry Léonard, né le 30 janvier 1807, mourra le 1er août 1831, à l'âge de 24 ans, alcoolique et tuberculeux, tandis que sa sœur, Rosalie, née le 20 décembre 1810, contractera à douze ans une maladie inconnue, peut-être une méningite, qui la laissera handicapée mentale et nécessitera une mise sous tutelle durant toute sa vie.En septembre 1809, la famille quitte Boston pour le New York Park Theater. Le 18 octobre, David Poe, qui a sombré dans l'alcoolisme, joue son dernier rôle ; il fugue quelques mois plus tard, en juillet 1810. Il meurt sans doute peu après, en décembre 1810. La même année, Elizabeth donne naissance à une fille, Rosalie. Elle fait une tournée dans le Sud, accompagnée d'Edgar (William Henry a été confié à son grand-père paternel). Mais malade, elle ne joue que par intermittence. Le 9 octobre 1811, à Richmond (Virginie), malade, elle doit s'aliter. Le 25 novembre, un journal local lance un appel à la générosité des citoyens de Richmond, sous le titre « Au cœur humain » : « Mrs Poe, allongée sur son lit de douleur et entourée de ses enfants, demande votre aide et la demande peut-être pour la dernière fois ! ». Le 8 décembre 1815, Elizabeth est emportée par le mal qui la ronge, peut-être la pneumonie, à l'âge de 24 ans, après avoir joué près de deux cents rôles, laissant ses enfants orphelins. Deux semaines après ses obsèques, le théâtre de Richmond brûle pendant une représentation, et la troupe, privée de théâtre, quitte la ville après avoir laissé Edgar et Rosalie à la charité de la bourgeoisie de la ville. Comment voulez-vous avoir confiance dans la vie après cela? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Jeu 27 Oct - 19:35 | |
| Je remonte ce sujet..
J'ai vu le tout dernier Burton il n'y a pas longtemps.. Qu'est-ce que je l'aime ! Franchement, son univers est juste magnifique.. C'est à la fois sombre et macabre, poétique et fantastique.. On sent encore une fois, une forte inspiration de Poe derrière..
Y en t-il d'autres ici, passionnés de l'univers Poe / Burton ? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Ven 28 Oct - 19:29 | |
| Oui, j'aime beaucoup Poe !!! Par contre, j'ai du mal avec Burton. Enfin, il me met mal à l'aise. Je le trouve très cruel, et pourtant Poe l'est aussi. Mais peut-être que puisque c'est l'imagination qui fait le travail en littérature, alors qu'au cinéma l'image est créée et nous impressionne directement, je trouve l'effet littéraire moins violent que l'effet visuel. Ma nouvelle préférée de Poe est "Ligeia". |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Ven 28 Oct - 19:48 | |
| Merci MariedesBrumes pour ton passage.. Qu'entends-tu par "très cruel" concernant Burton ? Moi au contraire, j'adore son univers.. Je le trouve macabre mais pas forcément triste.. Burton, c'est vraiment un univers.. Je le trouve hyper poétique.. On aime ou on aime pas, mais je pense que pour l'apprécier, il faut surtout le comprendre.. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe Ven 28 Oct - 20:00 | |
| Tenebris, dans le film "Sleepy Hollow", il y a cette scène de torture où le pasteur (ou je ne sais plus quel homme d'église) enferme sa femme dans une "vierge de fer". J'ai trouvé ça horrible. J'ai senti comme un plaisir sadique chez Burton à nous montrer ça. Bon, ce n'est que du ressenti, c'est purement personnel. Mais depuis, je me méfie quand je regarde ses films. |
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| Sujet: Re: Tim Burton et E. A. Poe
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