Bonjour Electrode,

Au sein de ma famille, je suis la seule à posséder un mercure rétrograde. J'ai d'ailleurs été très surprise pas les premières descriptions que j'ai lu sur le sujet car je n'ai jamais réussit à m'y reconnaitre. Je n'ai pas eut de problèmes d'acquisition de langage ou de connaissances, de difficultés d'expression, de synchronisation des mouvements avec la pensée. Enfant, j'ai parlé très tôt et c'est d'ailleurs devenu une sorte de "légende" dans l'entourage proche. Mes études se sont relativement bien passées et je n’ai pas eut la nécessité de bosser comme une forcenée pour demeurer dans une moyenne raisonnable, d'ailleurs je suis la première de la famille sur trois générations à avoir eut mon BAC et à avoir fait des études secondaires. C’est ce manque de concordance qui m’a fait m’interroger sur l’analyse de la rétrogradation planétaire et ce sur quoi elle reposait.

Mercure est rétrograde environ soixante jours dans l’année, il y a donc statistiquement six fois moins de chance de l’avoir dans son thème en comparaison à un mercure direct. De plus, les phases de rétrogradations ayant lieues à des périodes différentes d’une année sur l’autre, cela réduit d’avantage la probabilité de naître avec une telle configuration, car le taux des naissances n’est pas le même en fonction des mois. Ceci dit, il m’apparaît donc normal de constater une faible proportion des mercures rétrograde et cela indépendamment de la profession, puisque finalement c’est une configuration plutôt minoritaire. Ainsi, le fait d’avoir un mercure rétrograde n’impliquerait pas une moins bonne adaptation ou une prédilection moins forte pour la politique, la philosophie, le journalisme, la littérature…

Electrode,

Tu sais que je travail avec le zodiaque des déclinaisons et dans ce contexte on peut remarquer des choses intéressantes concernant la rétrogradation. De ce que j’ai pu étudier, il y plusieurs phénomènes qui s’additionnent : une inversion de la cinétique de déclinaison (changement de registre pour l’expression de la fonction planétaire) et le retour précoce de la planète sur sa position initiale dans le thème, sans que son programme aspectal avec elle-même n’ait été réalisé. Il faut ajouter que le retour de la planète se fait suivant une cinétique de déclinaison directe ce qui implique une tonalité différente. Pour ma part, je pense que la réactualisation précoce d’une fonction planétaire confère d’une certaine manière, une forme de prédisposition à s’en servir de façon intuitive, néanmoins, cela peut également être source de difficultés dans le sens où la confirmation du programme planétaire à lieu à un moment où le psychisme n’est pas nécessairement prêt à l’encaisser, ou tout du moins, en mesure de faire les cognitions adéquates.


Pour mon exemple, mercure dans mon thème possède une déclinaison virginale, cependant, la cinétique qu’elle suit correspond au signe du bélier. Aussi la fonction mercurienne risque de s’exprimer suivant ces deux tonalités, avec une mental tantôt impulsif et pionnier se repliant subrepticement sur lui-même pour s’exprimer dans l’analyse minutieuse et pinailleuse. A cela vient s’ajouter une réactualisation précoce de son positionnement, qui s’est effectuée suivant une cinétique de déclinaison propre au signe du lion, dénotant là un besoin de faire faire rayonner des idées de les rendre claires et peut-être un brin plus brillantes qu'elle ne le sont vraiment. On a là une fonction mercurienne surchargée de tonalités, qui peut en tout cas jouer sur plusieurs registres simultanément ce qui risque d’engendrer des bogues dans son expression, surtout si ces répertoires sont de natures peu compatibles. En suivant ce raisonnement, on ne peut donc pas généraliser l'impact d'une rétrogradation sur la psyché car cet effet dépend du contexte particulier qui se dessine dans le thème généthliaque.


Peux-tu poster le thème de ton oncle afin que nous ayons un regard sur les configurations dans lesquelles s'inscrit son mercure natal ?