DELAUNAY Charles-Eugène, astronome, né à Lusigny-sur-Barse (Aube), le mardi 9 avril 1816, à 23 heures ; mort à Cherbourg le lundi 5 août 1872, à 6 heures. -
Sources des renseignements : Naissance : Etat civil, - Mort : Annales du Bureau des Longitudes.
NOTICE
A la naissance de son fils, Jacques-Hubert Delaunay est installé géomètre à Lusigny. Au début de 1918, quoique Lusigny soit le berceau de la famille, Delaunay, probablement pour se rapprocher de la famille de sa femme, Jacques-Hubert Delaunay vient exercer sa profession à Ramerupt, dans le même département.
Après avoir commencé à travailler au foyer paternel, Charles Delaunay se rend au Collège de Troyes où il fait de brillantes études.
En 1833, il part à Paris et, l'année suivante, il est reçu dans les premiers à l'Ecole Polytechnique : il en sort en 1836 avec le numéro 1. Il est nommé ingénieur des mines ; mais il se sent, par une vocation irrésistible, entraîné vers la science pure et surtout vers les hautes études mathématiques appliquées au calcul du mouvement des corps célestes.
De 1841 à 1948, lié d'amitié avec J.-B. Biot, il le supplée dans la chaire d'astronomie physique au Collège de France, tout en remplissant les fonctions de répétiteur de géodésie à l'Ecole Polytechnique.
De 1844 à 1851, il est chargé de cours de mathématique et de géométrie descriptive à l'Ecole des Mines.
En 1848, il est élu membre du conseil central de l'Ecole des Mines.
En 1849, il est nommé ingénieur des mines de première classe.
En 1851, sur la présentation à l'unanimité de la Faculté et du Conseil académique, il est nommé professeur en titre de mécanique physique à l'Ecole Polytechnique.
En 1855, il est élu membre de l'Institut (Académie des Sciences, section d'astronomie).
Enfin, en 1810, le Gouvernement, désireux de mettre fin aux conflits incessants que le caractère peu sociable de Le Verrier crée parmi ses collaborateurs, nomme Charles Delaunay directeur de l'Observatoire de Paris à la place de Le Verrier. Delaunay est déjà, depuis plusieurs années, membre du Bureau des Longitudes.
Comme homme privé, Delaunay est un grand modeste, de mœurs simples, d'accueil charmant. Le grand chagrin de sa vie est la perte de sa jeune femme, morte après quelques années de mariage.
Si la carrière scientifique est des plus brillantes, son œuvre est des plus remarquables. Les tables de la
de Hansen, publiées en français à Londres en 1857, étaient, à cette époque, considérées plus exactes qu'elles ne le sont parce qu'elles représentaient les observations d'une manière suffisante entre 1750 et 1850. Par la suite, les astronomes s'aperçurent que les écarts, entre le calcul fait au moyen de ces tables et la réalité s'accentuaient de plus en plus, et la question des corrections aux tables de Hansen faisaient l'objet de sérieuses préoccupations chez les astronomes.
Dès 1858, Delaunay présente un rapport à l'Académie des Sciences intitulé « Nouvelle théorie du mouvement de la
». Ce rapport fait une profonde sensation à l'Académie et dans le monde savant.
En 1859, il publie « Calcul de l'accélération séculaire du moyen mouvement de la
» ; puis, le 20 août 1859,
« Calcul des variations séculaires des moyens mouvements du périgée et du nœud de l'orbite de la
».
Enfin, de 1860 à 1867, vient le commencement de l'œuvre immortelle de Delaunay : « Théorie du mouvement de la
». Cette théorie est exposée en trois énormes volumes de sept à huit cents pages ; mais il n'en parut que deux, le troisième n'a jamais été imprimé. Quant aux tables qui doivent suivre, elles sont interrompues par la mort soudaine de l'auteur. Ainsi l'œuvre capitale de Delaunay, celle qui lui coûta plus de dix ans de calculs et de travail opiniâtre, risque de demeurer inachevée, et ce n'est que longtemps après de nombreuses tergiversations que le Bureau des Longitudes décide de confier à Rodolphe Radau, le soin de rassembler tous les documents laissés par Delaunay, ce qui lui permet de publier en 1911 (tome VII des « Annales »), les « Tables de la
fondées sur la théorie de Delaunay ».
Dans la journée du 6 août 1872 circule à Paris une nouvelle subite, terrifiante, imprévue, qui attère le monde officiel où, à part son illustre antagoniste, Delaunay ne compte que des amis. Une dépêche vient d'arriver à l'Observatoire qui annonce la mort de l'infortuné directeur.
Voici ce qui s'est passé : Charles Delaunay et un de ses parents, le contrôleur général des postes Millaud, se trouvant en congé à Cherbourg, décident de faire une promenade en rade pour visiter la digue. Vers trois heures de l'après-midi, malgré le mauvais temps, les deux voyageurs s'embarquent sur un bateau de plaisance à voile, piloté par le patron aidé d'un matelot. Au retour, la tempête augmente de minute en minute, une saute de vent fait chavirer l'embarcation et les quatre personnes qui sont à bord périssent sans qu'il soit possible d'aller leur porter secours. L'un des promeneurs, s'aidant d'un aviron qu'il tient encore à la main lorsqu'on le retrouve plus tard, a dû lutter contre la mort et faire tous ses efforts pour atteindre l'île Pelée, voisine du lieu du sinistre ; mais, à bout de forces, il finit par être submergé ; son corps vient s'échouer dans une crique de l'île.
Le mardi matin, le cadavre est retiré de cet endroit et, examen fait du portefeuille qu'il porte sur lui et des papiers qu'il renferme, on reconnaît le corps de Charles Delaunay.
La lecture de la révolution solaire « ante mortem », de même que celle du thème de la mort de Delaunay, révèle des transits et des aspects particulièrement mortifères. Il eut fallu que Delaunay s'abstint de faire une promenade en mer ; mais si quelque astrologue l'avait prévenu l'aurait-il écouté ? Non, sans doute. Delaunay était un très grand savant, mais sa science incomplète ne pouvait lui éviter de suivre sa destinée, pas plus qu'au dernier des ignorants !
PRINCIPAUX ASPECTS : ,
et caput. -
et cauda. -
, -
,
, caput. et cauda. -
-
caput. -
-
en
-
cauda. -
caput. et cauda.
RÉVOLUTION SOLAIRE DU 9 AVRIL 1872, à 10 h 54 m : PRINCIPAUX RAPPROCHEMENTS : révol. et
révol.
natal. -
révol. transite
natal et
natal. -
révol. et
révol.
natal. -
révol. transite
natal. Les nœuds révol. transitent les nœuds natals.
PRINCIPAUX RAPPROCHEMENTS : mort transite
natale -
natal. -
mort
natal et
révol. -
mort
natal. -
mort
révol. -
mort transite
révol. - cauda. mort transite
natal.
H. LE RICHE. (Cahier astrologique n°12 - 1950)