Le Serpentaire est entré dans le débat astrologique suite à une provoc de la NASA, pas si bête quand on y réfléchit en astrologie sidérale. Évidemment, on ne demande pas à la NASA d'être calée en astrologie (tropicale) non plus. Et puis, il y eut de sacrées levées de bouclier de la part des astrologues, à l'époque, Élisabeth Teissier avait répondu à la polémique-même.
La NASA avait simplement mis le doigt sur le fait que l'astrologie était plutôt une périodologie saisonnière, encore qu'elle intègre les astres du système solaire ... Et puis, qui fixe les règles de ce qui doit se faire ou pas ? ... Il est très intéressant, d'écouter Astroscepticisme : c'est un critique de l'astrologie, certes, mais il nous en apprend sur son histoire. Dans l'antiquité, le signe solaire n'était pas prédominant comme aujourd'hui - du moins dans l'imaginaire collectif - et durant le Moyen-Âge, quand on donnait à quelque "son signe", c'était l'ascendant, en tant qu'énergie/orientation personnelle jugé plus pertinent qu'un tempérament solaire de fond. C'est dire ! ... L'importance - du moins populaire - du signe solaire, date des années 1930 seulement, voilà moins d'un siècle.
Qui fixe les règles astrologiques ? ... Il n'y a pas d'Académie française de l'astrologie. C'est une inspiration oraculaire, une mantique plus ou moins astrale, incluant les saisons en tropicale. Mais en sidérale, alors, la question se pose, or elle se pose vraiment, puisque les trois quart des Béliers alors, sont aussi sous l'influence de la constellation de la Baleine/Céto.
Quand on va par là d'enrichir l'interprétation des cieux, incluant alors le Serpentaire, on peut aller loin, puisque l'on observe la Lune en Orion, et des ascendants en Lynx ou Dragon. Or, je pense que le mancien capable d'en révéler l'oracle, doit pouvoir aller par là d'un ciel hyper-complexe, à "signes" multiples, à supposer donc que l'imaginaire constellationnel joue ainsi.
Mais du coup voilà : la complexité vient ensuite de pouvoir maîtriser son astrologie, déjà que ce n'est pas évident avec la donne héritée, très fournie ! ... Et pourtant, le Serpentaire est tentant, très tentant, d'autant plus tentant d'ailleurs, qu'on est focalisé sur les douze signes solaires, qui pourtant n'ont pas toujours été si importants. C'est parce qu'ils sont devenus importants, que la question du Serpentaire peut sembler importante, et qu'elle l'est de toutes façons pour "les curieux".
En tout cas, je me suis senti bien inspiré à ce sujet, il faut consulter le blog Astromancie13 pour en observer le fruit. Enfin, je crois que j'ai été bien inspiré ... Il y a aussi ses ascendants, et en ascendant.
Qui est le Serpentaire - ou Ophiuchus (1er novembre-17 décembre) ?
Le Serpentaire est, par excellence, le (la) bénéficieur(se). C'est un signe complexe. Si dans une relation, le bénéficiaire est celui ou celle qui bénéficie des choses, le (la) bénéficeur(se) est celui ou celle qui fait en sorte que d'autres bénéficient des choses. Il y a là un singulier altruisme en vérité, car cette bénéfiction se fait évidemment selon son tempérament propre, à lui, le Serpentaire. En fait, le Serpentaire est un alter-égoïste ! ... Nous conviendrons que ce n'est pas banal ! ... Concrètement, l'alter-égoïsme du Serpentaire se traduit de la façon suivante : il considère tout un chacun comme un alter-ego, ce qui est très généreux de sa part ! mais, à cause de cela même, le Serpentaire prend tout un chacun pour soi-même avant tout !
Tout ceci lui confère un magnétisme certain : comme les serpents, les Serpentaires fascinent ! car les Serpentaires vous enlacent de leur propre soi, ce qui est aussi digne que trompeur ! aussi généreux que cupide ! aussi sage que fourbe ! ... comme les serpents ! ... Or, les serpents incarnent l'animal ambivalent par excellence. Ils sont le Diable selon le monothéisme, aussi bien que des Médecins et des monstres de Connaissance, selon l'Antiquité (le symbole d'Hippocrate) ou selon l'Aire géographique (la sagesse des dragons asiatiques). D'ailleurs, les serpents venimeux témoignent aussi de cette ambivalence : leurs venins, selon usage, trempe et dosage, peuvent servir à soigner (décoction médicinale) ou tuer (poison mortel) ! ... et c'est bien toutes les angoisses contemporaines, devant l'industrie pharmaceutique, au juste.
Bref, en amour, les Serpentaires sont extrêmement jaloux mais pas possessifs, au travail ils sont excellents collaborateurs apparemment mais filous, en matière d'argent prêts à tous les investissements mais bien calculés. Autant dire qu'ils sont économistes dans l'âme, surtout en Ascendant bien placé avec un signe adéquat (Taureau, Gémeaux, Vierge, Scorpion, Capricorne).
Mais il y a autre chose : quand les Serpentaires ne s'adonnent pas allègrement à l'économisme de ce monde (cela dit même à travers cet économisme) ils sont foncièrement en quête d'harmonie. C'est leur tendance à la médication et à la sagesse qui veut cela, quoique cela soit à double-tranchant comme nous l'avons dit, jusqu'à les prendre pour des Malins quand on est monothéiste ... mais il faut bien s'immiscer, développer et tenter des administrations et des conseils, comme tout le monde ! et les Serpentaires peuvent ici s'avérer sidérants, de toute évidence (voilà pourquoi les économistes Serpentaires croient dur comme fer, que l'économisme fait le bonheur du monde).
La bénéfiction de ces bénéficieurs font d'eux-mêmes des bénéficiaires, il est vrai, mais cela peut aussi bien tourner à la fiction dans toutes leurs bonnes factions pourtant (l'enfer est pavé de bonnes intentions). Certes, tout le monde peut se tromper, mais quand c'est un Serpentaire qui (se) trompe, on revient de loin dans l'illusion ! ... de même que, quand le Serpentaire a visé juste, c'est toujours pour la solution ultime, qui rend heureux comme personne.
Ainsi vont les Serpentaires, insaisissables, or qu'on ait refoulé leur signe depuis deux-trois millénaires qu'il est entré dans la roue zodiacale, est une grave erreur des monothéistes. Les monothéistes, comme tous ceux qui ont peur des serpents, refoulent cette ambivalence, parce qu'ils sont tendanciellement paranoïaques. Or, justement, refouler le serpent ne sert à rien, sinon à inférioriser les femmes comme "toutes tentatrices" (on sait quelle place les serpents tiennent dans leur inconscient) mais c'est une grave erreur dont on paie toujours le prix aujourd'hui, alors que dans l'Antiquité et dans d'autres Aires géographiques, les femmes peuvent prendre une digne envergure (chez les Celtes et leur dieu-cerf Cernunnos aux deux serpents, ou bien chez les Anciens Américains du Nord). Quant aux hommes en vérité, refouler le serpent revient à se priver de "leur part féminine", comme on dit, et pour tout dire à pratiquer sur eux-mêmes l'auto-castration.
A noter là, que le latin anguis, qui donne autant anguille que angoisse, signifie serpent. Les Serpentaires sont au fond des signes angoissés, qui suscitent l'angoisse. Mais c'est précisément pour cela, parce qu'ils angoissent et suscitent l'angoisse, qu'ils font tout dans leur existence pour y remédier. Et qu'ils sont bien placés pour y remédier, quand ils parviennent à se comprendre eux-mêmes et les autres réellement, au-delà de leur "alter-égoïsme".
Bien à vous