Le livre sur l'arbre de vie :Sinon en fouillant un peu :Les 10 Sephiroth de l'arbre de vie, de Kether à Malkouth, correspondent à dix étapes qui décomposent tout processus de création consciente.
Ain Soph Aur : Au commencement, il y a « quelque chose » d'incréé, d'infini et d'absolument indifférencié. Le plus simple est de désigner cet état par « rien », étant entendu que c'est à la fois un vide absolu (puisqu'il ne contient aucune « chose ») et un commencement saturé de potentialités. Au départ de la création, de ce « rien » émerge « quelque chose ». Cette étape primordiale est parfois désignée par Tsimtsum : l'incréé se retire en partie, relativise son absolu, pour que la création puisse prendre place. Le voile de l'existence est ainsi franchi.
Kether est le point d'entrée par lequel la création se manifeste dans le monde, par une insufflation permanente d'existence. Dans cette étape, la création gagne sa capacité à être.
Chokmah est l'étape où est acquise l'impulsion primordiale, le primum mobile, qui pousse la créature dans l'existence. La création gagne ici sa force fondamentale, son désir de devenir. Cette énergie n'est pas orientée ni structurée à ce stade. Son désir de se réaliser ne peut pas encore s'accomplir, puisqu'il n'y a pas encore pour le réaliser de limite entre « soi » et « non-soi », ni même entre « avant » et « après » : c'est une énergie absolue, mais encore totalement potentielle à ce stade.
Binah donne à la création sa capacité à être structurée. En posant la possibilité d'une limite, Binah permet à la force de se réaliser en « quelque chose » de manifeste et d'actif.
Daath correspond au franchissement du deuxième voile, celui de l'individualité. Le principe fécondant mâle de Chokmah s'unit au principe féminin de Binah, pour donner naissance à l'être manifesté.
Hesed représente la vocation particulière de la créature qui vient de s'individualiser. Cette force individualisée est la destinée ou l'inspiration visionnaire qui donne un sens et une identité profonde à toute une existence. À ce stade, la création est dotée d'un destin individualisé. Hesed est ce qui permet à l'être d'acquérir sa propre identité.
Guebourah, sur le pilier de la forme, représente la qualité de permanence : chaque être tend à se conserver. Pour accomplir quelque chose, il faut provoquer du changement, et donc faire disparaître les formes qui s'y opposent ; pour rester soi-même dans le temps, il faut préserver son identité profonde, et faire disparaître ce qui la mettrait en danger. Le « chirurgien céleste » tranche ce qu'il est nécessaire de sacrifier pour accomplir le destin désigné par Hesed. Guebourah est ce qui permet à l'être de maintenir sa propre identité.
Tiphereth réalise un équilibre entre ces deux logiques de création et de destruction, en les réalisant au point qui est juste et nécessaire. C'est le point où la volonté de créer quelque chose de spécifique devient possible. Tipheret est ce qui permet à un être autonome d'être effectivement créé, après avoir acquis son identité et sa capacité à la conserver.
La création franchit ensuite le troisième voile du Paroketh : son histoire peut commencer à se dérouler.
Netzach, sur le pilier de la force, est le lieu des tendances fondamentales qui structurent l'activité de cette créature : impulsions, envies, sentiments, sources d'énergies diverses et différenciées. La compréhension de Netzach donne la clef des motivations de l'être, de ce qui le fait bouger.
Hod, sur le pilier de la forme, est le lieu des explications, la structure de fonctionnement, ce qui relie les choses les unes aux autres. C'est le domaine de la logique et de la description abstraite, dépassionnée. La compréhension de Hod donne la clef du fonctionnement de l'être, de la manière dont il peut agir et réagir pour réaliser son destin.
Yesod, sur le pilier de la conscience, est la dernière étape avant la matérialisation. C'est le lieu de l'interface entre la conscience et le réel. La compréhension de Yesod permet de comprendre comment la conscience peut agir sur le monde réel (et inversement, comment le réel est perçu par la conscience).
La création franchit alors le dernier voile, celui de l'initiation, et peut se matérialiser.
Malkouth est la manière dont la création est matérialisée dans le monde ; l'étape finale du « verbe qui se fait chair ». C'est ici que la création devient objective, tangible et permanente.
La description de la création à travers les dix sephiroth peut s'appliquer à n'importe quelle création : réaliser un dessin, faire une promenade... c'est un exercice demandé aux caballistes débutants que d'analyser une activité quelconque en s'appuyant sur ces étapes.
L'arbre se construit de la façon suivante :
L'arbre de vie est représenté avec les maîtres des signes des pointes de maisons (les maîtrises sont déterminées selon ce qui a été paramétré dans le menu Options, Techniques et Calculs, Forces, Domiciles).
L'arbre est constitué de trois losanges, chaque angle de losange représentant la pointe d'une maison :
- Maisons cardinales : I, IV, VII, X (losange du bas)
- Maisons succédentes : II, V, VIII, XI (losange central)
- Maisons cadentes : III, VI, IX, XII (losange du haut)
Un carré englobant les maisons VII, IX, III, I est ensuite tracé, puis des cercles, dont un qui englobe les maisons V, VI, XI, VI. Enfin, des lignes complètent le schéma.
Exemple : Thème du jour
Et en tradiVu la répartition des maisons, je ne suis pas certain que l'on puisse faire un lien symbolique avec le sephiroth. En tous les cas dans son livre ce graphique couvre 3 pages et aucune explication