@ceyba, ladom La place aujourd'hui n'est plus de rêver ou d'imaginer mais de faire, montrer l'exemple, agir .
Je ne pense pas que ces injonctions puissent incarner à elles seules un changement, je dirais même qu’elles sont représentatives de notre époque .
Bien entendu, nous sommes dans une ère de survie. L’utopie pourrait être une non réalité comme quelque chose de toujours possible, comme possibilité de guider l’action. C’est pourquoi l’être mental a toujours besoin de « nourriture » de mythes, de rêves. Il nous faut réenchanter le monde, c’est ce qu’il nous manque aujourd’hui.
Il s’agit pour nous de dire non à ce système d’oppression, de domination, d’aliénation de nos corps mais aussi de nos esprits embrigadés dans un sytème appelé aujourd’hui capitaliste, réduisant finalement l’humain à une forme de rationalité, extrait de toute humanité.
Petit témoignage d’un vécu récent, tristesse de ce monde gouverné par l’économie.
Chacun a pu rencontrer, constater dans son domaine, des fonctionnements , des méthodes excluant la part d’humanité de l’homme. Je pense tout particulièrment au domaine de la santé, des hopitaux, Ehpad…
Je participais récemment à une commission examinant des demandes d’aide de personnes en précarité. Le président (et oui il y a des présidents partout) est intervenu indiquant désormais la nécessité de quotas (ceux ci certainement demandés dans le cadre de politiques et décisions nationales), faisant le constat de trop de décisions favorables en terme d’aide pour les personnes. En clair, il va fallloir réduire les décisions favorables. Ce fut expressément appliqué, « le gendarme officiel » et représentant de la collectivité se devant d’appliquer la nouvelle méthode, sans compter le malaise palpable du président, une personne plutôt sensible au côté humain.
Afin d’écarter les demandes des personnes, la méthode fut plutôt odieuse : discrédits, mensonges, les concernant (comportements, chiffres).
La plupart des membres sont restés silencieux face à ce dénigrement organisé, visant de pauvres personnes sans moyens.
Tous ceux qui s’accrochent aux privilèges de la société de consommation, proférait-il en 1973, qui refusent les réformes […] indispensables à la justice sociale à l’échelle mondiale et à la survie, peuvent désormais être considérés comme les assassins des plus démunis. Voulez-vous risquer d’être traités d’assassins par vos enfants […] ? ». René Dumont 1973
Il faut retrouver l'inconscience de l'enfance et ses merveilles de richesses obscures où les pensées s'éveillent. Des rêveurs dira t on ? Mais les rêveurs sont toujours seulement des rêveurs pour ceux que l'ivresse endort. Nous sommes arrivés au point où une transformation radicale de l'expérience est possible. Dans le malheur, c'est notre chance.
Amaredine Mudejar