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La personne se nourrit de son autonomie et d’être
reconnue dans son indépendance. A son tour, elle aide
l’autre en l’incitant à développer son auto détermination
et son auto suffisance. Pour se sentir vraiment aimée, elle
doit recevoir ces expériences de la part de personnes qui
sont importantes pour elle. Le déséquilibre peut
apparaître quand l’enfant se sent soit dominé par son
parent, soit poussé à l’autonomie avant d’y être vraiment
prêt.
La personne se nourrit concrètement et sensoriellement,
dans un environnement stable, et aussi en étant touchée,
tenue, caressée. En retour, elle peut aider les autres en
leur apportant une sécurité physique et matérielle. Les
sentiments d’estime de soi et d’acceptation résultent de
l’apprentissage de l’art et la manière d’assurer sa propre
sécurité matérielle. Le déséquilibre naît d’une
identification de la personne à ses besoins matériels, et un
sentiment de manque matériel peut entraîner une
tendance à l’accumulation et à l’avarice.
On lui parle, on l’écoute, on l’éduque : c’est ainsi que
cette personne se nourrit. A son tour, elle nourrit autrui
mentalement en communiquant ses connaissances. Son
estime d’elle-même est fondée sur le sentiment d’être
intelligente ou intellectuellement compétente. Le
déséquilibre provient quand un sentiment d’insuffisance
mentale mène à des difficultés d’apprentissage ou à des
tentatives pour impressionner intellectuellement ou
manipuler autrui verbalement.
La personne se nourrit par la relation avec sa mère, se
sentant aimée et nourrie. Si ces besoins de sécurité
émotionnelle sont satisfaits dans le premier âge, la
personne saura plus tard prendre soin d’autrui physiquement
et émotionnellement. L’acceptation de soi
est fondée sur son aptitude à exprimer ses émotions
et à les maîtriser. Le déséquilibre apparaît quand l’enfant est
privé d’affection et de soutien ou au contraire étouffé.
Une grande indigence ou une forte dépendance
émotionnelle en sont le résultat.
La personne se nourrit par l’expression d’elle-même.
Idéalement, les parents vont encourager chez l’enfant un
sens de la fierté et de la confiance dans ses propres
capacités, et l’appréciation des efforts créatifs chez
autrui. En retour, elle pourra aider autrui à exprimer sa
créativité. L’acceptation de soi tes fondée sur son
aptitude à créer et partager ce qui fait sa fierté avec
autrui. Dans le cas con traire, il en résulte un manque de
confiance en soi et un déni de ses propres talents.
La personne se nourrit de sa perfection et de son sens du
service. L’expérience maternelle a pu encourager l’enfant
à développer ses compétences, son sens discriminatoire et
l'autodiscipline qui donne la possibilité de faire profiter
autrui de ses talents. En retour, la personne peut éduquer
autrui à atteindre l’excellence par la bonne utilisation de
ses propres talents. Le sentiment de sa propre valeur se
développe par la maîtrise d’une technique ou d’un talent,
dans l’exercice d’un métier ou en se sentant utile à autrui.
Le déséquilibre provient souvent quand l’enfant est
constamment critiqué dans ses efforts, qu’ils soient bons
ou non. Cela peut mener à un besoin obsessif de
perfection et une attitude très critique envers les
imperfections d’autrui.
La personne se nourrit par la coopération qu’elle
développe avec son entourage. L’expérience maternelle a
développé une grande sensibilité aux autres et une
attitude positive en ce qui concerne les relations
humaines. En retour, la personne est de bon conseil, et
aide autrui à coopérer au sein de relations justes ou
égalitaires. L’acceptation de soi est fondée sur l’aptitude
à créer l’harmonie autour de soi et dans ses relations. Le
déséquilibre apparaît quand la personne place son besoin
d’être acceptée avant son besoin d’auto-détermination.
La personne se nourrit par une relation émotionnelle
profonde et intense. L’expérience maternelle a été intime
et a incité l’enfant à développer un grand self-control
émotionnel. A son tour, la personne peut aider autrui
grâce à un engagement personnel émotionnel, dans une
action catalytique qui les transforme ou les soigne.
L’acceptation de soi résulte d’une transformation de sa
propre négativité et manque de confiance en pouvoir
guérisseur de l’amour. Le déséquilibre apparaît quand les
sentiments d’isolement sont exprimés par de la jalousie,
de la colère ou désir de revanche.
La personne assimile sécurité et ressourcement à la
liberté d’explorer et d’élargir ses horizons. A son tour,
elle enseigne aux autres comment élargir leurs horizons
physiques et mentaux : elle peut alors jouer un rôle de
guru ou de maître spirituel. Elle peut aussi aider autrui à
développer sa propre philosophie d’existence, pour
donner sens à sa vie. L’acceptation de soi est fondée sur
la capacité à se trouver un but de vie et constamment aller
de l’avant dans l’aventure de la conscience. L’échec en ce
domaine mène à la croyance que la vie n’a pas de sens ni
de but, avec le risque pour la personne d’errer ou de
vagabonder sans direction ni objectif.
La personne se nourrit de sa réussite et de sa réalisation
personnelle. L’expérience maternelle a appris à l’enfant
comment être responsable, organisé et à développer les
stratégies qui permettent d’atteindre ses buts. En retour,
la personne peut aider autrui à devenir responsable de lui-même,
en leur donnant les moyens pratiques qui peuvent
le mener au succès. L’acceptation de soi est la
conséquence de la réussite concrète que la personne
atteint grâce à ses efforts. Le déséquilibre apparaît quand
la personne évalue son sentiment d’être aimée à l’aune de
ses réussites matérielles. Cela mène à la tendance
d’utiliser ses réussites extérieures pour impressionner
autrui afin de gagner leur considération.
La personne se nourrit de son individualité. L’expérience
maternelle a développé le sens de l’auto-détermination et
le respect des droits d’autrui. En retour, la personne peut
enseigner aux autres comment s’accepter et développer
leur propre originalité. L’acceptation de soi est obtenue
en suivant son chemin original et unique. Le déséquilibre
apparaît quand l’enfant ne rencontre aucune limite ni
repère ou s’il reçoit plus de liberté qu’il ne peut en
assumer. Il peut alors devenir un rebelle « sans cause »,
un individualiste qui a besoin d’apprendre la maîtrise de
soi et l'autodiscipline, de telle sorte qu’il puisse enfin
assumer la responsabilité de sa liberté.
La personne se nourrit par la compassion, en se sentant
reliée et unifiée à une réalité qui la dépasse. En retour,
elle peut soulager la souffrance d’autrui, soit par
l’empathie, soit en leur insufflant la foi, l’amour
universel ou la reconnaissance d’une réalité
transcendante. L’acceptation de soi est fondée sur la
capacité à servir autrui sans rien attendre en retour. Le
déséquilibre apparaît quand l’enfant ne reçoit pas le
soutien et le réconfort émotionnel. Cela mène souvent à
un sentiment d’impuissance et de désespoir qui dévie lui-même
en syndrome de victime ou de martyr.