AB LES ECRIVAINS DE L’AIR
Emile Zola
Paris, le 2 Avril 1840, 23H :
Maître de l’AS à l’entrés du Sagittaire,
Jupiter en Scorpion se Lève,
En relation d’aspect avec presque toutes les Positions Du thème,
En Particulier
Avec la quintuple conjonction Soleil, Lune, Mercure, Mars, Pluton En Bélier :
L’Aire et le Feu se talonnent :
Le Jupitérien s’Impose sur une toile de fond Pluton-Mars-Bélier,
Alliée à une note Saturnienne (par trigone à la Quintuplice de l’astre en 1)
Pour l’Essentiel, Zola apparaît comme un homme de corpulence à la formidable
Volonté de puissance qui fera de lui l’auteur d’une œuvre énorme
Et un personnage marquant son temps de son prodigieux courage :
Cet homme qui se fait seul avec passion, découvre l’écriture qui se nourrit de son Regard
Sur le monde,
Et c’est avec un fort appétit de Sanguin qu’il en ressent la fascination :
Et c’est un fort appétit de Sanguin qu’il en ressent la fascination :
Ecrivain Réaliste, c’est surtout du Feu de la conjonction Mars-Pluton du Bélier qu’il
Tire la matière de son inspiration :
Un Feu de la vie primitive, sauvage, agressive, destructive,
Celui de la « Bête humaine »
Ce sera la substance même de la « tranche de vie saignante »
Plat épicé, morceau faisandé pour amateur de hautes sensations :
Son Réalisme se veut si exigeant qu’il entend même épauler son tempérament
Se Sensoriel intensément renifleur sur la démarche sérieuse, documentée et réfléchie
De l’écrivain Naturaliste, à la prétention savante de « Roman expérimental »
Recours Saturnien de surface en vérité, car
« Le projet scientifique rigoureux
Est constamment subverti par les modèles narratifs et les stéréotypes préexistants,
En particulier ceux du roman feuilleton et du mélodrame, ainsi que le système Préconstruit de la formation idéologique de l’écrivain et de ses obsessions Personnelles : »….
Ce que nous donne à lire Zola, c’est, bien plus qu’un document, historique
Et technique, sur la seconde moitié du XIX ème siècle, l’investissement de ce savoir
--- méthodique et réel --- par le rêve et le symbole, la subversion des « prétentions »
Scientifiques et sociologiques par l’épopée et le fabuleux (19)… »
Zola est effectivement d’Abord est Essentiellement un « tempérament » d’écrivain
Sentant fortement la dramaturgie des puissances de la vie animale qui font la trame
De l’existence et broient la nature humaine ;
Ce dessous de l’être avec ses forces obscures :
Epaisseurs des ténèbres, noirceurs, laideurs, puanteurs, horreurs d’où se dégagent
Ses grandioses peintures de l’enfer d’ici-bas :
« Je regarde et j’observe pour créer, non pour copier :
« Ce qui importe, ce n’est pas l’exactitude pédante des détails,
« C’est l’impression synthétique »
Une impression de symphoniste à la large respiration qui nous fait revenir à l’Air :
C’est une grande fresque qu’il lui fallait :
Il nous la donne en écriture sur un quart de siècle-la trentaine d’ouvrages qui constituent la généalogie des Rougon-Macquat,
Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire :
Œuvre qui, par une imagination puissante et avec une prose lyrique et un vocabulaire
Foisonnant, est soulevée d’un souffle épique :
Outre ses autres séries (les Trois Villes, les Quatre Evangiles)
La Maison 4 Où se loge la quintuple conjonction du Bélier est précisément le secteur
Affecté à la Famille :
Il est significatif que Zola ait cherché dans le fil conducteur héréditaire d’un arbre Généalogique l’histoire de sa fresque ;
Cette particularité notée, l’on revient à notre élément en constatant que l’œuvre
Regorge de tout l’éventail des intérêts du Sanguin :
« La meute d’appétits lâchés dans un flamboiement d’or et de sang »
De La Fortune des Rougon ; la spéculation foncière, la course folle aux millions
Et aux plaisirs de La Curée :
L’usurpation de La Conquête de Plassans ; le fric
« L’argent liquide qui coule, qui « pénètre partout »
De La Terre, La Joie de Vivre, L’Argent :
Et aussi la fascination, dans Le Ventre de Paris, des Halles, monstrueuses,
Omniprésentes, avec leurs débordements de nourritures allant jusqu’à la rêverie
De la matière, ce « contentement large et solide de la faim »
« La bedaine pleine et heureuse ballonnant au soleil »
La boisson de Gervaise dans L’Assommoir, la débauche de Nana
Avec la société corrompe du Second Empire, folle de son or et de sa chair,
L’amour et la mort de la Bête humaine…
Véritable déchaînement d’appétits de Sanguin devenant l’antre d’une grande d’une
Vaste fournaise :
Les scènes ne manquent pas qui déplacent l’image de l’Air au Feu :
Dans la Débâcle, le soldat Maurice meurt
En rêvant qu’un Feu purificateur va dévaster Paris :
La scène de la forge dans L’Assommoir prend neuf grandes pages et finit sur l’image D’un coucher d’astre rouge,
Et le soleil est personnage essentiel de La Faute de l’abbé Mouret ;
Dans sa Psychanalyse du feu, Bachelard rappelle une scène de combustion humaine
Spontanée imaginées par Zola avec le Docteur Pascal :
« Par le trou de l’étoffe, large déjà comme une pièce de cent sous,
On voyait la cuisse nue, une cuisse rouge, d’où sortait une petite flamme bleue :
D’abord Félicité crut que c’était du linge, le caleçon, la chemise qui brûlait :
Mais le doute n’était pas permis, elle voyait bien la chair à nu, et la petite flamme bleue s’en échappait, légère, dansante, telle qu’une flamme errante
A la surface d’un vase d’alcool enflammé :
Elle n’était guère plus haute qu’une flamme de veilleuse, d’une douceur muette,
Si instable que le moindre frisson de l’air la déplaçait »
« Félicité comprit que l’oncle s’allumait là, comme une éponge imbibée d’eau-de-vie :
Lui –même en était saturé depuis des ans, de la plus forte, de la plus inflammable :
Il flamberait sans doute tout à l’heure des pieds à la tête :
« Quand le lendemain le Docteur Pascal vient voir l’oncle Macquart :
« Rien ne restait de lui, pas in os, pas une dent, pas un ongle,
Rien que ce tas de poussière grise,
Que le courant d’air de la porte menaçait de balayer »
Bachelard a beau jeu de rappeler le Complexe de Hoffmann :
« Et finalement voici apparaître le secret désir de l’apothéose par le feu :
Zola entend l’appel du bûcher total, du bûcher intime ;
Il laisse deviner dans son inconscient de romancier les indices très clairs
Du Complexe d’Empédocle :
L’oncle Macquart était donc mort
« Royalement, comme le prince des ivrognes, flambant de lui-même,
Se consumant dans le bûcher embrasé de son propre corps…
S’allumer soi-même comme un feu de la Saint-Jean ! »
Où Zola a-t-il vu des feux de la Saint-Jean qui s’allumaient d’eux-mêmes,
Comme des passions ardentes ?
Comment mieux avouer que le sens des métaphores objectives est inversé
Et que c’est dans l’inconscient le plus intime qu’on trouve l’inspiration
Des flammes ardentes qui peuvent, de dedans, consumer un corps vivant ? »
En réponse à une question, Zola avait noté :
« La couleur que je préfère ; le rouge »
Il mourut asphyxié,
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