Début décembre 2018, Jonathan Daval finit par avouer avoir tué son épouse Alexia.
"La mère d'Alexia a laissé entendre qu'elle serait prête à lui pardonner. Elle l'a pris dans ses bras quand il a avoué", justifie Etienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. selonl'article de l'express
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/affaire-daval-dans-le-huis-clos-des-nouveaux-aveux-de-jonathann_2054092.html
Si ce que dit l'express est vrai, je suis épatée par cette maman d'une compassion incroyable; le gendre avait pleuré avec elle la disparition et le décès de Alexia, et elle finit par le prendre dans ses bras quand il avoue. Quelle compassion, quel pardon.Cette femme mérite une médaille.
Aujourd'hui on apprend que deux jeunes scandinaves ont été froidement tuées au Maroc, et que la vidéo est sur l'internet.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/double-meurtre-au-maroc-les-parents-de-maren-attendent-que-leur-fille-rentre-a-la-maison-21-12-2018-7974801.php
On le sait en France une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint.
"L’homicide involontaire est l’exception, il représente moins de 10% des cas. Bien sûr, avant la mise à mort, il y a souvent eu des violences mais ces femmes ne meurent pas de coups. Elles meurent parce qu’on a décidé de les tuer. Dans plus de 90% des cas, il y a volonté de tuer. Pénalement ce sont des meurtres - parfois même avec préméditation, ce qu’englobe l’assassinat"
http://www.slate.fr/story/147429/mourir-parce-quon-est-une-femme
Et oui ils avaient peur de la perdre parce qu'elles demandaient le divorce, dans la plupart des cas, ce qui montre bien que pour eux leur épouse est leur possession. Ils avaient peur de leur libertés.
Tant de meurtres passés sous silence car ce sont justes des "crimes passionnels", comme si on tuait par amour. Non on ne tue pas par amour; qu'on en soit encore là c'est désespérant.
Eduardo Galeano : " la peur de la femme vis à vis de la violence de l'homme est le miroir de la peur de l'homme face à la femme sans peur"
Voici un de ses poèmes:
Sainte famille
Un père qui punit,
Une mère qui se sacrifie,
une fille soumise,
une épouse muette.
Comme Dieu le veut, comme la tradition l'enseigne et comme la loi oblige :
le fils frappé par le père
qui fut frappé par le grand-père
qui frappait la grand-mère
née pour obéir,
parce qu'hier est le destin d'aujourd'hui et que tout ce qui fut continuera de même.
Mais sur un mur, quelque part, quelqu'un griffonne :
Je ne veux pas survivre.
Je veux vivre.
le noeud nord en Cancer va nous en mettre plein la poire, dans le bon comme dans le mauvais.