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Hagakure
| Sujet: Cancer Mar 17 Mai 2016 - 15:46 | |
| Marcel Proust : "L'homme est l'être qui ne peut sortir de soi, qui ne connaît les autres qu'en soi, et, en disant le contraire, ment.""Le moi profond reste le meilleur des masques antirides." - Quel est, pour vous, le comble de la misère ? - Être séparé de maman. - Où aimeriez-vous vivre ? - Au pays de l'Idéal ou plutôt de mon idéal. - Votre idéal de bonheur terrestre ? - Vivre près de tous ceux que j'aime, avec les charmes de la nature, une quantité de livres et de partitions et, pas loin, un théâtre français. - Quels sont les héros de roman que vous préférez ? - Les héros romanesques, poétiques, ceux qui sont un idéal plutôt qu'un modèle. - Le principal trait de mon caractère ? - Le besoin d'être aimé et, pour préciser, le besoin d'être caressé et gâté bien plutôt que le besoin d'être admiré. - Mon principal défaut ? - Ne pas savoir, ne pas pouvoir «vouloir». - Quel serait mon plus grand malheur ? - Ne pas avoir connu ma mère, ni ma grand-mère. - Ce que je voudrais être ? - Moi, comme les gens que j'admire me voudraient. - Le pays où je désirerais vivre ? - Celui où certaines choses que je voudrais se réaliseraient comme par enchantement - et où les tendresses seraient toujours partagées. "Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination !" "Sauf chez quelques illettrés du peuple et du monde, pour qui la différence des genres est lettre morte, ce qui rapproche, ce n’est pas la communauté des opinions, c’est la consanguinité des esprits." "Le souvenir d'une certaine image, n'est que le regret d'un certain instant." "L'homme n'est pas fait pour travailler et la preuve c'est que ça le fatigue." "Avoir un corps, c'est la grande menace pour l'esprit." "Cesser d'espérer, c'est le désespoir même." "Il vaut mieux rêver sa vie que la vivre, encore que la vivre, ce soit encore la rêver." "À l'être que nous avons le plus aimé nous ne sommes pas si fidèles qu'à nous-même." "Ce qu'on sait n'est pas à soi." "Et toutes les âmes intérieures des poètes sont amies et s'appellent les unes les autres." "Les vrais paradis sont les paradis qu'on a perdus." "Une heure n'est pas qu'une heure, c'est un vase rempli de parfums, de sons, de projets et de climats." "Il y a dans notre âme des choses auxquelles nous ne savons pas combien nous tenons. Ou bien, si nous vivons sans elles, c'est parce que nous remettons de jour en jour, par peur d'échouer ou de souffrir, d'entrer en leur possession." "On ne peut bien décrire la vie des hommes si on ne la fait baigner dans le sommeil où elle plonge et qui, nuit après nuit, la contourne comme une presqu'île est cernée par la mer." "Toute action de l'esprit est aisée si elle n'est pas soumise au réel." "Ce qu'on donne au public, c'est ce qu'on écrit seul, pour soi-même, c'est bien l'œuvre de soi." "Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n‘était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n‘était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel." "Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman viendrait m’embrasser quand je serais dans mon lit. Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l’entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin en mousseline bleue, à laquelle pendaient de petits cordons de paille tressée, était pour moi un moment douloureux. Il annonçait celui qui allait le suivre, où elle m’aurait quitté, où elle serait redescendue. De sorte que ce bonsoir que j’aimais tant, j’en arrivais à souhaiter qu’il vînt le plus tard possible, à ce que se prolongeât le temps de répit où maman n’était pas encore venue." "Quelquefois quand, après m’avoir embrassé, elle ouvrait la porte pour partir, je voulais la rappeler, lui dire « embrasse-moi une fois encore », mais je savais qu’aussitôt elle aurait son visage fâché, car la concession qu’elle faisait à ma tristesse et à mon agitation en montant m’embrasser, en m’apportant ce baiser de paix, agaçait mon père qui trouvait ces rites absurdes, et elle eût voulu tâcher de m’en faire perdre le besoin, l’habitude, bien loin de me laisser prendre celle de lui demander, quand elle était déjà sur le pas de la porte, un baiser de plus. Or la voir fâchée détruisait tout le calme qu’elle m’avait apporté un instant avant, quand elle avait penché vers mon lit sa figure aimante, et me l’avait tendue comme une hostie pour une communion de paix où mes lèvres puiseraient sa présence réelle et le pouvoir de m’endormir." "Car un amour a beau s’oublier, il peut déterminer la forme de l’amour qui le suivra. Déjà au sein même de l’amour précédent des habitudes quotidiennes existaient, et dont nous ne nous rappelions pas nous-même l’origine. C’est une angoisse d’un premier jour qui nous avait fait souhaiter passionnément, puis adopter d’une manière fixe, comme les coutumes dont on a oublié le sens, ces retours en voiture jusqu’à la demeure même de l’aimée, ou sa résidence dans notre demeure, notre présence ou celle de quelqu’un en qui nous avons confiance, dans toutes ces sorties, toutes ces habitudes, sorte de grandes voies uniformes par où passe chaque jour notre amour et qui furent fondues jadis dans le feu volcanique d’une émotion ardente." |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Cancer Mar 17 Mai 2016 - 22:56 | |
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| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Mer 18 Mai 2016 - 15:03 | |
| Salvador Dali : "Moi, Dalí, qui suis plongé dans une constante introspection et une analyse méticuleuse de mes moindres pensées."
"Le surréalisme, c'est moi !"
"[quand il commande un homard grillé] on ne [lui] apporte pas un téléphone bien cuit, pourquoi on met le champagne à refroidir et pas les écouteurs de téléphone qui sont toujours si tièdes et collants, alors qu’ils seraient tellement meilleurs dans un seau avec de la glace pilée."
"Les souvenirs visuels de la période embryonnaire : toute la vie imaginative de l’homme tend à reconstituer symboliquement par des situations et des représentations approchantes, cet état paradisiaque initial."
"Le paradis intra-utérin est couleur du feu de l'enfer : rouge, orange, jaune et bleuté. Il est mou, immobile, chaud, symétrique, double et gluant."
"Je suis vraiment très généreux de vous avoir, ici, assis, comme si je sortais mon sein de nourrice et vous donner à téter des idées et choses qui valent des millions et qui pourraient vous alimenter pour tout le reste de votre vie."
"L’éternel féminin rend l’homme semblable à un crétin."
"Dormir est une façon de mourir ou tout au moins de mourir à la réalité, mieux encore, c’est la mort de la réalité, mais la réalité meurt dans l’amour comme dans le rêve."
"Les sanglantes osmoses du rêve et de l’amour occupent entièrement la vie de l’homme."
"Je n'aime lire que ce que je ne comprends pas. Ne comprenant pas, je peux imaginer des multiples interprétations."
"Ma vie entière a été déterminée par deux idées antagoniques : le sommet et le fond."
"Le mauvais goût est toujours créatif. C'est la domination de la biologie sur l'intelligence."
"Toute mon ambition sur le plan pictural consiste à matérialiser avec la plus impérialiste rage de précision les images de l'irrationalité concrète."
"Les crustacés ont réalisé cette merveilleuse idée essentiellement philosophique de porter leurs os à l’extérieur et de préserver leur chair si délicate à l’intérieur."
"La meilleure attraction restait le théâtre optique auquel je dois les plus fortes illusions de mon enfance […] dans mon souvenir, on voyait la scène de ce théâtre comme à travers un stéréoscope ou d’une case qui se colorait successivement selon toutes les nuances de l’arc-en-ciel."
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| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Jeu 19 Mai 2016 - 1:32 | |
| Camille Corot : "Je prie tous les jours le bon Dieu qu’il me rende enfant, c’est-à-dire qu’il me fasse voir la nature et la rende comme un enfant, sans parti pris."
"Tout en cherchant l’imitation consciencieuse, je ne perds pas un seul instant l’émotion qui m’a saisi. Le réel est une partie de l’art ; le sentiment complète." "Je dois apporter en peignant cette poitrine la naïveté que je mettrais à peindre une boîte au lait." "Voyez-vous, c'est charmant la journée d'un paysagiste. On se lève de bonne heure, à trois heures du matin, avant le soleil ; on va s'asseoir au pied d'un arbre ; on regarde et on attend. Bing !... Bing !... un premier rayon de soleil... les petites fleurettes semblent s'éveiller joyeuses... elles ont toutes leur goutte de rosée qui tremble... les feuilles frileuses s'agitent au souffle du matin... sous la feuillée, les oiseaux invisibles chantent... c'est adorable !... et l'on peint ! et l'on peint... Oh ! la belle vache alezane enfoncée jusqu'au poitrail dans les herbes humides... je vais la peindre. Crac ! la voilà ! fameux, fameux !" "Je me permettrais de vous recommandez la plus grande naïveté à l'étude." "J’interprète avec mon cœur autant qu'avec mon œil." "Allez tous les ans peindre au même endroit ; copiez le même arbre." "Après mes excursions, j'invite la nature à venir passer quelques jours chez moi ; c'est alors que commence ma folie ; le pinceau à la main, je cherche des noisettes dans les bois de mon atelier, j'y entends chanter les oiseaux, les arbres frisonner sous le vent, j'y vois couler ruisseaux et rivières chargés de milles reflets du ciel et de la terre, le soleil se couche et se lève chez moi." "Delacroix est un aigle et moi je ne suis qu'un alouette qui pousse sa petite chanson dans mes nuages gris." "Allez à la campagne. La Muse est dans les bois." "Malgré moi, je continue à espérer. J'espère de tout mon cœur qu'il y aura de la peinture au paradis." "Ma peinture n’a pas bougé, elle est toujours jeune, elle donne l'heure et temps du jour ou je l'ai faite." "Ce que nous éprouvons est bien réel. Devant tel site, tel objet, nous somme émus par une grâce élégante. N'abandonnons jamais cela et, en cherchant la vérité et l'exactitude, n'oublions jamais de lui donner cette enveloppe qui nous a frappés. N'importe quel site, n'importe quel objet : soumettons-nous à l'impression première. Si nous avons été réellement touchés, la sincérité de notre émotion passera chez les autres." " [A soixante ans] Je suis toujours amoureux de la belle nature : j'étudie comme un petit brigand." "Je ne suis jamais pressé d'arriver au détail ; les masses et le caractère d'un tableau m'intéressent avant tout... Quand c'est bien vu alors je cherche les finesses de forme et de couleur." "Il faut être sévère d'après nature et ne pas se contenter d'un croquis fait à la hâte." "La couleur n'est qu'un charme supplémentaire dont il faut user avec discrétion." "Que notre sentiment seul nous guide. Seulement, comme nous ne sommes que de simples mortels, nous sommes sujets à l'erreur : écoutez les observations ; mais ne suivez que celles que vous comprendrez et qui doivent se fondre dans votre sentiment." "Le beau dans l'art, c'est la vérité baignée dans l'impression que nous avons reçue à l'aspect de la nature." "Il faut interpréter la nature avec naïveté et selon votre sentiment personnel, en vous détachant complètement de ce que vous connaissez des maîtres anciens ou des contemporains." |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Cancer Jeu 19 Mai 2016 - 7:10 | |
| Le paradis terrestre n'est pas loin à lire tout cela. Camille Corot parle si bien de son art qu'il aurait pu être un bel écrivain. La traduction du ressenti des petits crabes est un breuvage de bonheur éternel. |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Jeu 19 Mai 2016 - 16:33 | |
| Michel de Montaigne : "Le monde regarde toujours vis-à-vis, moi je replie ma vue au-dedans, je la plante, je l’amuse là. Chacun regarde devant soi. Moi, je regarde dedans moi : je n'ai affaire qu'à moi, je me considère sans cesse, je me contrôle, je me goûte. Je me roule en moi-même.""Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre." "Aurais-je écrit pour rechercher la faveur du monde que je me serais mieux paré, et présenté en une démarche étudiée, mais je veux qu’on me voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention ni artifice, car c’est moi que je peins." "Mes défauts se liront au vif, tout comme ma forme naïve, aussi loin que le permettent les convenances." "Si j’avais été de ces peuples qu’on dit vivre encore sous la douce liberté des premières lois de la nature, je t’assure que je me serais fort volontiers peint tout entier, et tout nu." "Il faut se prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même." "- Je n'ai rien fait d'aujourd'hui. - Quoi? N'avez-vous pas vécu? C'est non seulement la fondamentale, mais la plus illustre de vos occupations." "Qui se connaît, connaît aussi les autres, car chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition." "J’estois parmy cela si poisant, mol et endormi, qu’on ne me pouvoit arracher de l’oisiveté, non pas pour me faire jouer." "Avez-vous mediter et manier vostre vie ? Vous avez faict la plus grande besoigne de toutes." "Je donne mon avis, non comme bon, mais comme mien." "Quand bien nous pourrions être savants du savoir d’autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse." "Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent la raison de mes voyages que je sais ce que je suis mais non pas ce que je cherche." "Nous prenons en garde les opinions et le savoir d'autrui et puis c'est tout. Il faut les faire nôtres. Nous ressemblons à celui qui, ayant besoin de feu, en irait quérir chez son voisin et, y en ayant trouvé un beau et grand, s'arrêterait là à se chauffer, sans plus se souvenir d'en rapporter chez soi. Que nous sert-il d'avoir la panse pleine de viande si elle ne se digère, si elle ne se transforme en nous, si elle ne nous augmente et fortifie." "Je n'enseigne pas, je raconte." "Certes, c'est un sujet merveilleusement vain, divers, et ondoyant, que l'homme. Il est malaisé d'y fonder jugement constant et uniforme." "Je ne dis les autres, sinon pour d'autant plus me dire." "Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies." "La vraie liberté, c'est de pouvoir faire toute chose sur soi." "L'homme est malmené non pas tant par les événements que, surtout, par ce qu'il pense des événements." "La plus grande chose du monde, c'est de savoir être à soi." "Je ne peints pas l’estre. Je peints le passage : non un passage d’aage en autre, ou comme dict le peuple, de sept en sept ans, mais de jour en jour, de minute en minute." "Je me fais plus d'injure en mentant que je n'en fais à celui à qui je mens." "Qui songe à oublier se souvient." "C’est la misere de nostre condition, que souvent ce qui se presente à nostre imagination pour le plus vray, ne s’y presente pas pour le plus utile à nostre vie." "Nature peut tout et fait tout." "Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même." "Dire de soi plus de mal qu'il n'y en ait, c'est sottise, non modestie." "Ne cherchons pas hors de nous notre mal, il est chez nous, il est planté en nos entrailles." "C’est une absolue perfection, et comme divine, de savoir jouir de son être." "Ce sont mes gestes que j’écris, c’est moi, c’est mon essence. Je m’étudie plus qu’aucun sujet." "Toute cette fricassée que je barbouille ici n’est qu’un registre des essais de ma vie." |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 1:53 | |
| Francis Cabrel : "Rêveur cherche à retrouver son ciel Du fond de la nuit appelle Son étoile maternelle."
"- Que fait Francis Cabrel entre deux albums ? - Il regarde depuis sa fenêtre l'arbre de son jardin pousser. C'est un cerisier." "J'aime être sur scène avec mes musiciens, ça oui. Mais tout le reste m'ennuie. Il y a trop d'effervescence (...) Quand on me propose une tournée, la première chose que je regarde, c'est quand elle se termine." "Je trouve que je verse trop dans la poésie, depuis toujours. Je me suis un peu calmé avec le temps… mais j’aimerais écrire de façon plus neutre." "Depuis que je suis père de famille, je suis sensible à l’univers entier. Avoir des enfants ouvre le cœur de manière énorme." "Je suis assez content de l’idée que mes chansons voyagent et que moi je reste à la maison." "Le pêcheur se dit: la vie passe, essayons de prendre du plaisir, de saisir l'amour parce que dehors tout me dépasse." "J’ai été papa relativement tard. À 33 ans. À ce moment-là, j’ai choisi d’être davantage père de famille qu’artiste. J’ai bâti un cocon familial avec ma femme et mes trois filles. Quand, il y a quelques mois, les deux aînées ont décidé de partir, je l’ai très mal vécu. Je me suis senti abandonné. On avait vécu pendant vingt ans en symbiose, puis la maison s’est vidée. Ça m’a fait un choc. J’avais pourtant conscience qu’il fallait qu’elles partent pour pouvoir vivre leur vie. C’est cette mélancolie que j’exprime dans "Les tours gratuits"." "Mais je suis mélancolique. Mes enfants sont partis, et c’est une grande cassure dans une vie. Ils arrivent, on vit avec eux 19, 20 ans, et puis ils partent. C’est assez vache comme truc, mais c’est comme ça… C’est l’occasion de faire une chanson pour leur dire toute la cruauté, sans qu’ils le veuillent bien sûr." "Bob Dylan a construit sa vie autour de ça, sans famille, sans attaches, toujours sur la route. C'est un truc qui me dépasse. Moi c'est tout le contraire : j'ai horreur de partir de chez moi !" "Avant cela je ne sortais pas de ma province où il (Bob Dylan) ne passait, ni lui ni personne, jamais." "Je me suis longtemps caché derrière mes cheveux. Je me faisais photographier dans des coins ombragés, de profil ou de dos. C'est mon côté pudique." "Sept ans, cela pourrait passer pour un manque de respect, c'est tout le contraire. Je pourrais pondre douze chansons pour la semaine prochaine, mais si on veut qu'elles soient habitées, il faut prendre le temps de vivre." "Je suis hors de tout réseau social et je n’y viendrai pas. C’est un peu le domaine du ragot, de l’info non vérifiée, non maîtrisée. A partir de là, c’est la place publique, le bistrot mondial, et moi, je ne vais pas dans les bistrots, à cause justement des conversations de comptoir…" "Ma relation avec les gens que je trouve assez naturelle. Basée sur l’estime, plus que sur l’admiration béate ou exagérée. Quelque chose de très normal…" "Ces femmes qui s’avancent, en tenant au bout de leurs bras, ces enfants qui lancent, Des pierres vers les soldats, c’est perdu d’avance, les cailloux sur des casques lourds, tout ça pour des billets retour, d’amour, d’amour, d’amour, d’amour…" "Si je n'avais pas rencontré le succès à 25 ans, je n'aurais sans doute pas insisté. Quand on ne m'écoute pas, je m'en vais et je fais autre chose." "Au départ, je veux juste chanter, jouer de la guitare, écrire de jolies petites mélodies, raconter des histoires. C’est un peu à l’emporte-pièce. Je ne suis pas sensible pour mes chansons à l’actualité immédiate, car elle se fane dès le lendemain. Je veux que mes chansons vivent longtemps, donc j’évite les sujets périssables." "L’amour est un thème sur lequel on peut mettre beaucoup de romantisme, de tendresse, de poésie." "Sinon, il faut prendre un fusil et aller se battre, mais moi je suis plutôt pour l’option pacifique." "Il y a besoin d’être patriote car la langue française est tout aussi menacée que l’occitan en son temps. Les anglicismes nous vampirisent. En prenant un exemple d’il y a cinq ou six siècles, je me demande si, aujourd’hui, on n’est pas en train de vivre le même truc. Moi je me considère comme un résistant, je chante en français." "J’entends de plus en plus de morceaux qui mélangent anglais et français, ça me surprend toujours. Cela a l’air insignifiant mais, en réalité, c’est grave. Dans beaucoup de domaines, on marche vers le crépuscule, sans trop réagir. Hélas..." "C’est ce que je prêche depuis ma première chanson, tout se résume à l’amour et l’harmonie… On a besoin par les temps qui courent de ce genre de messages simples. Enfin, moi j’en ai besoin…" "On s’est juré les mots des enfants modèles On se tiendra toujours loin des tourbillons géants… " "Jusque-là, les Beatles faisaient de jolies petites chansons d’amour bien construites mais sans fond. Lui [Dylan], il a amené de la poésie, du mystère, des références à la Bible, quelque chose de très littéraire…" "La leçon que donne Dylan dans son écriture est celle de la fluidité et de la rime intelligente perpétuellement rebondissante. J’ai privilégié cette fluidité à la traduction ultra précise." "Gerra m’imite à la perfection, mais je n’aime pas du tout la façon dont il détourne ma chanson. Je ne me reconnais pas. Je ne dis jamais un gros mot. C’est triste de ridiculiser ce texte, de le rendre graveleux, vulgaire..." "Car il y a vingt ans un orage M'a fait tomber de mon nuage Et m'a laissé seul dans ce monde abandonné Au matin d'un lointain voyage Je suis tombé de mon nuage Je n'ai jamais senti la terre sous mes pieds." "Laissez rêver l’enfant qui dort Aux fumées bleues des châteaux forts, Laissez-lui démonter le ciel. Dehors c’est toujours pareil… C’est toujours pareil Le coin des rues comme des frontières Et toujours penser à se taire, La ville encerclée sous le gel, Depuis c’est toujours pareil." "Peut-être ils croient que je suis calme Et que je compte les étoiles au milieu de leur vacarme Mais si un jour je dévoile Les secrets de mon âme C’est pas le courage qui me manque, Qui m’empêche de sourire ; Y’a des moments tellement beaux, Y’a que le silence pour le dire, T’as pris toute la place dans mon cœur, Mais je suis quelqu’un de l’intérieur" |
| | | Owlferein
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 3:09 | |
| Y a de jolies citations, mais la plus part d'entre elles finiraient par me donner le diabète tant elles dégoulinent de guimauve et de niaiserie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 7:34 | |
| - Owlferein a écrit:
- Y a de jolies citations, mais la plus part d'entre elles finiraient par me donner le diabète tant elles dégoulinent de guimauve et de niaiserie.
Il est vrai que parfois les pâtisseries sont un peu trop sucrées, mais de manière générale les compilations amènent souvent la crise de foie. Les citations sont plus de cœur que d'esprit, il faut les prendre comme telles, comme vous avez des camarades de cœur et d'autres d'esprit. Ne dit-on pas avoir un mal de cœur lors des crises de foie. |
| | | Owlferein
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 8:00 | |
| Je ne suis pas sur de bien comprendre la portée métaphorique de ton propos, si métaphore il y a. ._.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 8:44 | |
| Si tu attends de citations, plus d'esprit, effectivement une telle compilation de mots de cœur peut te donner la nausée. N'y vois pas un jugement de ma part. Je recadrai juste le contexte des citations des petits crabes, ils sont des êtres englués dans leurs émotions. |
| | | Owlferein
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 9:23 | |
| Ouais je l'entend bien, je suis moi même englué dans les miennes des fois. Mais bon, il y a certains mots qui à mes yeux doivent d'avantage se ressentir que se dire, autrement ils perdent leurs véritable essence, et ça devient limite indécent, voir vulgaire. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 10:02 | |
| - Owlferein a écrit:
- Ouais je l'entend bien, je suis moi même englué dans les miennes des fois. Mais bon, il y a certains mots qui à mes yeux doivent d'avantage se ressentir que se dire, autrement ils perdent leurs véritable essence, et ça devient limite indécent, voir vulgaire.
C'est vrai, j'avais vu un reportage sur Brassens qui expliquait sa façon d'écrire une chanson. Il commence par écrire sur un sujet, puis il met tout dans la corbeille à papier pour recommencer en pensant à ne pas refaire ce qu'il vient d'écrire, comme si les allusions devaient être plus fortes que les mots en eux-mêmes. Cabrel est un peu niais parfois, je crois qu'il y a une citation dans la file où il explique qu'il en fait trop. Mais la musique peut dissiper la niaiserie que l'on lit en apportant un rythme et une émotion aux mots. |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Ven 20 Mai 2016 - 15:57 | |
| Pablo Neruda : "L’enfant qui ne joue pas n’est pas un enfant ; l’homme qui ne joue pas a perdu pour toujours l’enfant qui sommeillait en lui, et dont il a pourtant bien besoin."
"L’amour… Quelle solitude errante jusqu’à ce que je te rencontre !" "Alors, se réveillant du rêve végétal, la branche du coudrier a chanté sous ma bouche et son errante odeur grimpa dans mon esprit comme si tout d'un coup me cherchaient les racines abandonnées, la terre perdue, mon enfance, et je restai, blessé du parfum vagabond." "Province de l'enfance, du balcon romantique je t'ouvre comme un éventail. Comme autrefois, abandonné de par les rues, j'examine les rues abandonnées. Petite ville que j'ai forgée à coups de rêves, tu resurgis de ton existence immobile. Longues et lentes enjambées au bord de la mousse, foulant des terres et des herbes, passion de l'enfance, tu revis à chaque fois. Cœur, mon cœur, blotti sous ce ciel fraîchement peint, toi seul était capable de lancer les pierres qui font fuir la nuit. C'est ainsi que tu t'es fait, pétri de solitude, blessé par les angoisses, en marchant, en marchant à travers des villages désolés. À quoi bon parler d'ancienneté, à quoi bon revêtir un linge d'oubli ?" "La lampe de mon cœur met du rose à tes pieds et mon vin d'amertume est plus doux sur tes lèvres, moissonneuse de ma chanson crépusculaire, tellement mienne dans mes songes solitaires" "Je veux faire avec toi ce que le printemps fait avec les cerisiers." "Je prends congé, je rentre chez moi, dans mes rêves, je retourne en Patagonie où le vent frappe les étables où l'océan disperse la glace. Je ne suis qu'un poète et je vous aime tous, je vais errant par le monde que j'aime" "Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux." "Corps de femme, je persisterai dans ta grâce. Ô soif, désir illimité, chemin sans but! Courants obscurs où coule une soif éternelle et la fatigue y coule, et l'infinie douleur." "Tu étais toi aussi une petite feuille qui tremblait sur mon cœur. Le vent de la vie t'y avait posée." "Je n'ai voulu que ta chevelure pour moi. Et de toutes les offrandes de la patrie Je n'ai choisi que celle de ton cœur sage." "Je regarde longuement ces eaux sur lesquelles je navigue vers d'autres eaux : les vagues tourmentées de ma patrie." "Nous, les poètes, nous haïssons la haine et nous faisons la guerre à la guerre." "Ne fais pas de l’amour ce qu’un enfant fait de son ballon : dès lors qu’il l’a, il l’ignore, et quand il le perd, il pleure." "Un jour, quelque part, tu te rencontreras toi-même ; ce moment-là, ce pourra être la plus heureuse comme la plus amère de toutes les heures de ta vie." "Les rivières chantent en toi et mon âme s’y noie comme tu veux, où tu veux." "Je t'aime comme la plante qui ne fleurit pas Et porte en soi, cachée, la lumière de ces fleurs, Et grâce à ton amour dans mon corps vit l'arôme Obscur et concentré montant de la terre." "Je t'aime comme l'on aime certaines choses obscures, De façon secrète, entre l'ombre et l'âme." "J'aime l'amour qui se partage en baisers." "Je ne peux t'aimer qu'avec des baisers et des coquelicots." "Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !" "En moi rien ne s'éteint ni s'oublie ; mon amour se nourrit de ton amour." "J’aime tes pieds car ils ont marché sur la terre, sur le vent et sur l’eau pour venir à ma rencontre." "L’amour est si court, l’oubli si long." "O chair, ma chair, femme que j'ai aimée et perdue, c'est toi dans cette heure humide que j'évoque et fais chant." "(Mes parents) étaient plongés dans une de ces conversations à voix basse qui séparent plus qu'un fleuve le monde des enfants et celui des adultes." "Nos ennemis peuvent couper toutes les fleurs, mais ils ne seront jamais maîtres du printemps." "J'ai construit ma maison comme un jouet et j'y joue du matin au soir." "Le déracinement pour l'être humain est une frustration qui, d'une manière ou d'une autre, atrophie la clarté de son âme." "Dans les pins obscurs le vent se démêle. La lune resplendit sur les eaux vagabondes. Des jours égaux marchent et se poursuivent." "Pourtant la poésie existait sur la terre avant l'écriture et avant l'imprimerie." "Mais j'aime, moi, jusqu'aux racines de mon petit pays si froid." "Si je devais mourir cent fois, c'est là que je voudrais mourir et si je devais naître cent fois c'est là aussi que je veux naître." "Il n'y a rien de plus beau que de perdre le temps." |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Sam 21 Mai 2016 - 14:45 | |
| Jean de La Fontaine : "Ne point errer est chose au-dessus de mes forces."
"Épitaphe d'un paresseux Jean s'en alla comme il était venu, Mangea le fonds avec le revenu, Tint les trésors chose peu nécessaire. Quant à son temps, bien le sut dispenser : Deux parts en fit, dont il soulait passer L'une à dormir et l'autre à ne rien faire" "Le monde est vieux, dit-on ; je le crois, cependant Il le faut amuser encor comme un enfant." "Je vais de fleur en fleur, et d'objet en objet; À beaucoup de plaisirs je mêle un peu de gloire. J'irais plus haut peut-être au temple de Mémoire Si dans un genre seul j'avais usé mes jours; Mais quoi! je suis volage en vers comme en amours." "Je m'avoue, il est vrai, s'il faut parler ainsi, Papillon du Parnasse, et semblable aux abeilles A qui le bon Platon compare nos merveilles. Je suis chose légère, et vole à tout sujet." "Heureux qui par raison doit plaire ! plus heureux qui plaît par amour !" "La grâce, plus belle encore que la beauté." "L'homme est de glace aux vérités; Il est de feu pour les mensonges." "Nous n'écoutons d'instinct que ceux qui sont les nôtres, Et ne croyons le mal que quand il est venu" "Il faut s'entraider , c'est la loi de la nature." "Hélas ! on voit que de tout temps Les petits ont pâti des sottises des grands." "Laissez-vous enflammer : que vaut la peine de vivre, sans le doux plaisir d'aimer ?" "L'inconstance d'une âme en ses plaisirs légère, Inquiète et partout hôtesse passagère" "Mon destin est tel qu'il faut que j'aime : on m'a pourvu d'un cœur peu content de lui-même, inquiet, et fécond en nouvelles amours : Il aime à s'engager, mais non pas pour toujours." "Le repos, le repos, trésor si précieux. Qu'on en faisait jadis le partage des Dieux ?" "Rien ne sert de courir, il faut partir à point." |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Cancer Sam 21 Mai 2016 - 15:12 | |
| Le cancer, l'enfance, la maternité, des seins pour y poser sa tête et téter le néant |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Sam 21 Mai 2016 - 16:03 | |
| - Maldoror a écrit:
- Le cancer, l'enfance, la maternité, des seins pour y poser sa tête et téter le néant
Quelle belle entame de phrase d'un Lunaire du Taureau... ...qui se fait plutoniser sur la fin ! |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Cancer Sam 21 Mai 2016 - 20:07 | |
| C'était un peu orienté de ma part mais c'est vrai, la nature (sensuelle) est là, quoi qu'on y fasse... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Cancer Sam 21 Mai 2016 - 20:08 | |
| |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Cancer Sam 21 Mai 2016 - 20:35 | |
| Quasi pareil, c'est presque bouddhiste finalement |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Lun 23 Mai 2016 - 16:43 | |
| Lord Byron : "Il y a de la musique dans le soupir du roseau ; Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau ; Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre.""Remontrais-je le fleuve de mes années, vers la source de nos rires et de nos pleurs." "Dès ma jeunesse, mon âme se tenait à l'écart des autres âmes. Je ne voyais pas la terre avec les yeux des hommes." "Nous n'irons plus vagabonder tous deux, Nous attardant dans la nuit tutélaire, Bien que le cœur soit toujours amoureux Et que la lune reste claire." "Bien que la nuit soit douce aux amoureux Et que le jour trop tôt nous importune, Nous n'irons plus vagabonder tous deux A la lumière de la lune." "Et après tout, qu'est-ce qu'un mensonge ? La vérité sous le masque." "Le cœur d'une femme est une partie des cieux, mais aussi, comme le firmament, il change nuit et jour." "Le souvenir du bonheur n’est plus du bonheur ; le souvenir de la douleur est de la douleur encore." "Oh ! qui pourrait peindre nos émotions... excepté celui dont le cœur les a éprouvées ?" "L’univers est une espèce de livre dont on n’a lu que la première page, quand on n’a vu que son pays.” "Dans sa première passion, la femme aime son amant ; Dans toutes les autres, tout ce qu'elle aime, c'est l'amour." "Je me souviens, jadis, j'avais fort peu d'empires A perdre, et cependant, quand je faisais ma cour, J'offrais ce que j'avais, mon cœur. En ce bas monde, Un cœur vaut bien un monde; un monde ne pourrait Me rendre ces sentiments perdus." "Tous ont leur folie !... Autres sont les tiennes, Cadix, belle au bleu sombre de la mer ! Dès que les coups de matines s’égrènent, Tes saints fidèles comptent le rosaire." "Quand de mon destin le jour a sombré, Son étoile cessé d’étinceler, Ton tendre cœur ne voulut dénombrer Les fautes que tant surent déceler; Ton âme, quoiqu’elle sût mon chagrin, N’en craignit pas le partage avec moi : Ainsi l’amour que mon esprit a peint Ne s’est jamais découvert, hors en toi." "Lorsque autour de moi sourit la nature, Du dernier souris qui répond au mien, Je ne crois pas qu’il me soit un parjure, Car il me rappelle le tien. Lorsque à l’océan les vents font la guerre, Tels les cœurs que je croyais avec moi, Si leurs lames un trouble me suggèrent, C’est qu’elles m’éloignent de toi" "Les opinions sont faites pour changer ; sinon comment atteindre la vérité ?" |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Lun 23 Mai 2016 - 16:44 | |
| - Maldoror a écrit:
- C'était un peu orienté de ma part mais c'est vrai, la nature (sensuelle) est là, quoi qu'on y fasse...
Ah, ben, j'avais lu un de tes sujets sur cette fameuse nature sensuelle : "Les nichons et l'astro". Pleine oralité de Lune du Taureau amplifiée d'un Jupiter au lever. |
| | | Maldoror
| Sujet: Re: Cancer Mar 24 Mai 2016 - 3:38 | |
| - Hagakure a écrit:
- Maldoror a écrit:
- C'était un peu orienté de ma part mais c'est vrai, la nature (sensuelle) est là, quoi qu'on y fasse...
Ah, ben, j'avais lu un de tes sujets sur cette fameuse nature sensuelle : "Les nichons et l'astro".
Pleine oralité de Lune du Taureau amplifiée d'un Jupiter au lever.
C''est vrai, je me rappelle d'avoir lancé ce sujet... ... et qui ramène à la maison 2 (dom Placidus) Marrant, j'ai lu pas mal de trucs de Byron. Des pièces de théâtre comme Manfred( car j'avais lu qu'il avait sans doute influencé Lautréamont pour les chants de ... Maldoror etc;), Beppo, Caïn. Child Harold, le captif de Chillon, le Corsaire, des poèmes, Don Juan... J'aimais le nom George Gordon Byron dit Lord Byron, référence incontournable pour la plupart des poètes romantiques français (G de Nerval, Th. Gautier, Isidore Ducasse etc.) Très beau garçon, disait-on, mais complexé par un pied bot. Aristocrate détesté par son milieu, pro-Napoléon, amoureux de sa demi-soeur, considéré comme un fou furieux, colérique à ses heures, sodomite, incestueux etc. qui finit par mourir en Grèce en combattant avec les grecs les turcs à 37 ans. Bref quelqu'un d'intéressant Certainement autant uranien que lunaire d'ailleurs. Ce qui est quasi antinonomique. (Lune, attirance pour l'enfance et le passé, Uranus pour l'avenir et tout ce qui est nouveau) |
| | | Hagakure
| Sujet: Re: Cancer Mer 25 Mai 2016 - 17:30 | |
| - Maldoror a écrit:
- Marrant, j'ai lu pas mal de trucs de Byron. Des pièces de théâtre comme Manfred( car j'avais lu qu'il avait sans doute influencé Lautréamont pour les chants de ... Maldoror etc;), Beppo, Caïn. Child Harold, le captif de Chillon, le Corsaire, des poèmes, Don Juan...
J'aimais le nom George Gordon Byron dit Lord Byron, référence incontournable pour la plupart des poètes romantiques français (G de Nerval, Th. Gautier, Isidore Ducasse etc.) Très beau garçon, disait-on, mais complexé par un pied bot. Aristocrate détesté par son milieu, pro-Napoléon, amoureux de sa demi-soeur, considéré comme un fou furieux, colérique à ses heures, sodomite, incestueux etc. qui finit par mourir en Grèce en combattant avec les grecs les turcs à 37 ans.
Bref quelqu'un d'intéressant
Certainement autant uranien que lunaire d'ailleurs. Ce qui est quasi antinonomique. (Lune, attirance pour l'enfance et le passé, Uranus pour l'avenir et tout ce qui est nouveau) Dans son Traité de Caractérologie, Le Senne va même jusqu'à parler, pour illustrer le Nerveux (Beaudelaire, Poe, La Fontaine, Musset, Verlaine, etc., essentiellement des Lunaires ou Lunarisés), de "type byronien"... qui était un personnage très primaire (influence du Cancer renforcée par un Mars en orbe de conjonction à l'Ascendant), à la recherche d'un présent aussi ravissant que possible. Même si l'Inactivité n'était peut-être pas aussi nette chez lui, tandis que l’Émotivité et la Primarité étaient très fortes. Comme tu le dis, c'était un être très contradictoire, où se mêlait une grande tendresse et un besoin d'affection démesuré (relation compliquée à la mère, qui l'a humilié du fait de son infirmité physique) à un cynisme et un sadisme prononcés. D'ailleurs, les thèmes à dominante Eau (Cancer-Lune) et Feu (Mars-Uranus) ne sont pas les plus faciles à vivre, et font souvent des hyperémotifs instables. - Nerveux:
Groupement Émotif-Primaire : Mobilité des sentiments au plus haut degré, "de sensibilité instable, passant du rire aux larmes, de l'emballement le plus déraisonnable au désespoir le moins justifié". Il s'agit de vivre toutes les formules de l'amour, de la souffrance, de la folie; oscillations de la gaîté à la tristesse, de la joie à la peine, de la tension à la détente. Destination poétique ; dispositions pour l'art, la littérature, la poésie surtout. Vivacité des sentiments; besoin d'émotions lorsque l'Émotivité cesse d'être une épreuve subie. Sensibilité à la mode, goût des divertissements, du jeu ; recherche de sensations (alcools, stupéfiants) ; besoin d'étonner. Vagabondage affectif : le Nerveux vagabonde d'un lieu à l'autre parce qu'il vagabonde d'une sensation, d'un sentiment, d'un goût, d'une amitié, d'un amour aux autres. Ce qu'il veut, c'est un présent intense et au mieux ravissant ; quand il l'obtient, il n'a pas besoin d'autre chose. Il est porté vers les voyages, le déménagement, la fugue, la fuite ; son humeur errante peut l'incliner vers la marine. Vagabondage des professions. Il se lie rapidement et ardemment et exerce une certaine puissance de séduction, mais il est changeant en amitié et en amour.
Groupement non Actif-Primaire : Impulsivité réactive (réponse immédiate, aussi peu réfléchie que possible, à une excitation extérieure). Contradiction de la pensée et de la vie: sous l'empire presque exclusif du présent; ne peut être un modèle de cohérence; il faut le prendre tel qu'il est et ne lui demander que ce qu'il peut donner ; peu vérace ou ordinairement menteur ; ment par embellissement comme il fait de l'art ; le moins ponctuel des hommes. S'intéresse peu aux choses, davantage aux personnes, surtout à lui-même ; Émotivité axée sur sa personne : avant tout ému de lui-même, soucieux de lui-même, attentif à lui-même. Privé de régularité dans sa conduite; rebelle au travail imposé; l'ami de toutes les fantaisies et l'adversaire de tous les efforts et de toutes les disciplines ; la trame intime de sa nature est floue et relâchée. Sexualité déréglée : tentations, aventures, libertinage. Débilité des sentiments moraux; inconduite souvent jugée immorale.
Groupement Émotif-non Actif : Sublimation de l'Émotivité : l'Inactivité détourne celle-ci de l'Action sur les choses pour les ramener vers la conscience de soi ; elle la fait rebrousser au profit de la qualité. Le Nerveux reste attaché à ses images et a un sentiment vif de lui-même, n'ayant pas un moi philosophique pour s'observer. Complexe d'infériorité donnant un jeu alterné de révolte et de vanité. Penchant à la mélancolie, à l'humeur morose, au pessimisme. La cause principale des difficultés de la vie du Nerveux n'est pas l'Émotivité qui peut enchanter sa vie par la contemplation, ni la Primarité, mais l'Inactivité qui le réduit plus ou moins à l'impuissance, à "vouloir", à l'incapacité à faire effort, à la faiblesse devant les tentations. Dans l'effort contre cette inertie, c'est sur l'affectivité qu'il doit s'appuyer. Il agira par sentiment, seul facteur donnant un élan susceptible de compenser provisoirement son Inactivité, capable au moins de le lancer et le relancer. Or, les sentiments négatifs peuvent chez lui jouer ce rôle ; l'horreur, la peur, le dégoût, tous les sentiments négatifs ou les modes de la souffrance peuvent devenir les ressorts d'une propulsion qui est le substitut de l'activité presque absente. Edgar Poe l'a dénommée le "démon de la perversité" : "tout ce qui choque, lèse, brutalise la conscience, répugne à son exigence profonde de positivité, de bien, de beauté, de cohérence, devient la cause d'une puissance motrice tournée primitivement vers le mal, mais recevant une finalité nouvelle de la victoire qu'elle permet à l'Inactif de remporter sur son Inactivité".
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| | | Maldoror
| Sujet: Re: Cancer Ven 27 Mai 2016 - 13:28 | |
| D'où l'art comme projection de cette émotivité/sensibilité avec intention d'immortaliser son "moi" en une quête d'activité totalement subjective et sélective. |
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| Sujet: Re: Cancer
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