Sujet: Homophobie en Russie Mar 14 Juil 2015 - 18:46
AU PRÉSIDENT POUTINE, RESPONSABLES RUSSES ET DIRIGEANTS DE CE MONDE :
Nous soutenons les citoyens de Russie appelant leur gouvernement à arrêter la répression contre les personnes lesbiennes, gays, bi et trans qui attise les violences homophobes.
Nous demandons aux chefs d'État du monde entier et aux responsables politiques russes d'œuvrer pour l'abrogation des lois homophobes et pour la protection de tous les citoyens contre les violences et les discriminations en Russie.
JE SIGNE LA PETITION
VIDEO - Homosexualité en Russie: deux hommes se tiennent par la main à Moscou et filment la réaction des gens:
Homosexualité en Russie: deux hommes se tiennent par la main à Moscou et filment la réaction des gens
Si marcher dans la rue en se tenant la main est banal dans de nombreux pays pour les couples homosexuels, il en est d'autres où cela peut se relever périlleux.
Le défi que se sont lancés deux jeunes Russes: déambuler main dans la main à Moscou et filmer les réactions des passants. Le résultat, selon ce montage mis en ligne le 12 juillet: des réactions pour le moins blessantes et profondément homophobes. Regards inquisiteurs, insultes, rires moqueurs, remarques déplacées, ou contacts physiques violents... la balade du faux couple homosexuel tourne au calvaire.
Tandis que les commentaires railleurs pleuvent ("Regardez ces deux mecs ensemble", "Espèce de pédés", "Vous êtes devenus trop nombreux, vous les gays", "Rien ne va plus en Russie…"), la peur redouble quand un individu menaçant bouscule les deux hommes afin de les séparer. Regardez la vidéo ci-dessus (en russe, cliquez à droite de la petite horloge pour faire apparaître des sous-titres en anglais).
Dénoncer la condition des homosexuels en Russie
La chaîne ChebuRussiaTV sur YouTube, habituée aux blagues et caméras cachées dans la rue, s’attaque ici à un sujet bien plus sérieux. "Avec les dernières nouvelles en provenance des États-Unis, on n'entend parler que de ça. Je parle bien sûr de la légalisation du mariage gay", déclare l’un des deux hommes au début de la vidéo. "Alors nous avons décidé de voir comment les gens à Moscou réagiraient en voyant un couple homosexuel".
"Dans une partie du monde, c’est absolument normal (de pouvoir marcher main dans main en étant homosexuel). En Russie, non", conclut ChebuRussiaTV
Un pays profondément homophobe
Si les États-Unis légalisaient le mariage gay dans tout le pays le 26 juin dernier, la Russie est marquée ces dernières années par une montée des violences homophobes, alertent plusieurs ONG. Sans doute la faute à ses dirigeants, dont Vladimir Poutine, qui accumule les déclarations hostiles.
En 2013, la Douma (le Parlement russe) a adopté une loi contre la propagande homosexuelle et les offenses aux croyants. "Une loi a été récemment adoptée interdisant "la propagande, pas seulement de l’homosexualité, mais de l’homosexualité et des abus sexuels vis-à-vis des enfants". “Mais cela n’a rien à voir avec les poursuites contre les gens pour leur orientation sexuelle", avait indiqué Vladimir Poutine avant le lancement des Jeux olympiques de Sotchi.
Toujours est-il que depuis, la situation n’a pas évolué. L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Right Watch (HRW) a encore appelé les autorités russes à "cesser d’encourager l’homophobie" après des violences envers les homosexuels en hausse dans l’ensemble du pays.
Le 3 juillet dernier, un couple homosexuel russe s’est vu octroyer l’asile en Finlande. Les deux hommes revendiquaient le droit de ne pas être ostracisé à cause de leur orientation sexuelle.
Source : huffingtonpost.fr
Maxim Martsinkevitch, le néo-nazi russe homophobe :
Maxim Martsinkevich condamné à 5 ans d’emprisonnement pour incitation à la haine et atteinte à la dignité humaine
Maxim Martsinkevitch, leader néo-nazi et fondateur présumé du mouvement homophobe russe “Occupy Pedophilia”, plus connu sous le pseudo de « la manchette », a été condamné l'année dernière par le tribunal de Kuntsevskiy (Moscou) pour incitation à la haine et atteinte à la dignité humaine. Il orchestrait depuis plusieurs années des campagnes « de harcèlement et de violences » contre les homosexuels, sous couvert de « lutte contre la pédophilie. » Il était entre autre également poursuivi par les autorités judiciaires ukrainiennes, pour une agression perpétrée contre Aleksander Bohun, un candidat de la célèbre émission anglaise X-Factor.
Ses avocats réclamaient l'acquittement par « manque de preuves justifiant les délits", mais c'était sans compter sur l'orgueil de l'activiste qui, bien que réfugié en Thaïlande, puis à la Havane pour échapper au mandat d’arrêt lancé par Interpole, continuait ses publications. Lors de son arrestation en janvier dernier, ses ordinateurs, téléphones portables et autres équipements considérés sensibles avaient fort heureusement été saisis comme pièces à conviction. La Cour a conclu que les trois dernières vidéos partagées depuis son profil personnel étaient suffisamment édifiantes pour étendre la sanction à une peine de cinq ans d'emprisonnement.
Intimidations, violences, meurtres… avec l'adoption des lois homophobes en Russie, Martsinkevich s'était installé en tant que défenseur de la moralité et « mouvement contre les pédophiles ». Un leurre pour piéger des homosexuels, torturés, raillés avec des objets phalliques et filmés pour diffusion sur internet. Il apparaissait d'ailleurs souvent torse nu dans les vidéos, fier et encourageant ses disciples à toutes les dérives et perversions, pour « guérir » les victimes de leur « homosexualité présumée ». Dans une interview accordée au site « Life News », il expliquait ses objectifs : « J’espère que toutes ces vies brisées – et ils ont vraiment des vies brisées – seront un exemple pour les prochaines générations qui grandissent. Ils ne doivent pas se comporter comme ça ».
Une idéologie qui avait fait des émules jusqu’en Espagne où le mouvement prenait dernièrement des proportions inédites. Les jeunes espagnols se complaisaient à partager leurs exploits en images, avec le fameux geste du pouce baissé en signe de ralliement, sur une page Facebook de plus 400000 inconscients galvanisés à l’idéologie homophobe. L’acolyte ukrainien, adepte de Martsinkevich, et prétendant à la succession qui administrait le groupe a également été arrêté.
Déjà condamné en 2006 à trois ans et demi de prison pour incitation à la haine avec son ancien groupe fasciste, « Format 18 » (deux chiffres correspondant à la place dans l’alphabet des initiales d’Adolf Hitler), l'ultranationaliste qui proclamait pourtant que la prison ne lui faisait pas peur, est depuis entré en grève de la faim.
Selon l'information rapportée sur le site russe ITAR-TASS, le ministère public aurait réclamé dans ses plaidoiries que Maxim Martsinkevich soit déporté et purge sa peine dans une colonie pénitentiaire.
On le sait, la situation des LGBT dans les pays de l'est, et plus particulièrement en Russie, est catastrophique, puisque, outre les lois discriminantes et les violences physiques exercées en pleine rue, des groupes fascisants traquent leurs victimes sur internet. C'est le sujet du film Stand que le Refuge est fier de soutenir.
Sous Gorbatchev, l'homosexualité avait fini par bénéficier d'un léger dégel, suffisamment pour que les gays et les lesbiennes commencent à s'organiser et pour qu'une certaine vie associative voit le jour – dans les grandes villes tout au moins. Le mouvement s'était poursuivi avec Elstine qui – encouragé par les instances (européennes notamment) et soucieux de rejoindre les pays jugés progressistes sur tous les plans – avait permis d'importantes avancées (relations entre hommes dépénalisées en 1993, homosexualité retirée de la liste des maladies mentales quelques années plus tard...). Les années de présidence de Poutine, arrivé au pouvoir en 1999, ont malheureusement sonné le glas des avancées. Les craintes liées à la démographie catastrophique du pays, le retour du nationalisme slave, la célébration permanente d'une certaine idée de la virilité de l'homme russe, la nostalgie de la puissance soviétique, la méfiance à l'égard de l'Occident et de ses progrès sociétaux interprétés comme des marques de décadence − ont été autant de facteurs qui ont pesé très négativement sur le sort des LGBT.
En 2013, afin de « protéger les mineurs », une loi a été votée pour interdire la promotion des « relations sexuelles non traditionnelles », un concept fourre-tout qui vise surtout à nuire aux associations de défense des LGBT et aux LGBT eux-mêmes. En 2015, une loi ubuesque a été votée, qui interdit cette fois aux trans de conduire... Et flotte toujours la menace d'une loi ôtant aux LGBT la garde de leurs enfants. En outre, les associations vivent avec la crainte constante de condamnations, la gay pride est interdite, les manifestants LGBT arrêtés et souvent molestés... La situation est donc catastrophique : passages à tabac, appels au meurtres, crimes de haine, le tristement célèbre Maxim Martsinkevich (finalement condamné) filmant et diffusant sur internet les humiliations et les brutalités infligées aux gays que son groupe néonazi et lui séquestraient...
Stand, un film engagé
C'est dans ce terrible contexte que la trame du film Stand, de Jonathan Taieb, prend place.
Anton et Vlad assistent à une agression alors qu'ils sont en voiture. Anton veut intervenir, mais Vlad, qui craint pour la sécurité de son compagnon, l'en empêche. Apprenant quelques jours après que ce crime était de nature homophobe, Anton décide de mener l'enquête. Pour la mémoire du jeune homme assassiné, pour faire arrêter les coupables, pour suppléer une police indifférente. Peut-être pour racheter le fait de ne pas lui avoir porté secours également. Parce qu'il l'aime, Vlad passe outre ses appréhensions et décide d'apporter son aide à son compagnon qui multiplie les pistes pour retrouver la trace des coupables ; qui multiplie les risques aussi...
Mêlant différents registres cinématographiques – film d’auteur, film indépendant, film à suspense… – sans en trahir aucun, Stand fait également œuvre de pédagogie en rappelant aux spectateurs (pour certains peut-être initialement indifférents : c’est loin la Russie) le caractère universellement abject de ces crimes et la sociopathie de leurs auteurs. Pour autant, le réalisateur se défend de faire la leçon aux Russes – ce qui serait déplacé et sans doute contre-productif –, préférant de loin s’attacher à « parler de la privation d’une liberté fondamentale, de l’impact que cela peut avoir sur la vie d’un individu ». L’association Amnesty International ne s'y est pas trompée, puisqu'elle soutient ce film.
L’équipe de tournage, internationale, a fimé en Ukraine pendant onze jours sans autorisation, et il a parfois fallu soumettre un scénario alternatif pour vaincre localement certaines résistances… Mais le réalisateur et ses coscénaristes ont également pu bénéficier du soutien de groupes LGBTI russes et de leurs partenaires, tous soucieux de médiatiser la situation catastrophique, bâillonnés mais toujours mobilisés.
Déjà nommé dans de nombreux festivals, Stand est sur nos écrans depuis le 24 juin.
Stand, de Jonathan Taieb Couleur - 87mn Version originale russe, sous-titres français
Scénaristes : Jonathan Taieb, Constance Fischbach, Frédéric Jean-Jacques et Anthony Robin.
Sujet: Re: Homophobie en Russie Mar 14 Juil 2015 - 20:18
J ai signé
Cobra
Sujet: Re: Homophobie en Russie Mar 14 Juil 2015 - 21:40
ayé ! ....bon après j'ai des doutes vu la tête de mule qu'est Poutine .
Invité
Invité
Sujet: Re: Homophobie en Russie Mar 14 Juil 2015 - 22:47
Merci pour cette cause. Oui Cobra, Poutine est un dur, c'est pas gagné. Je précise que je ne fais pas de l'anti-Poutine (bien que je suis sensible au sort des ukrainiens), je ne suis pas un fan non plus (il est loin d'être parfait mais on devrait mettre un terme à cette "guerre froide" qui est dévastatrice, surtout pour la guerre contre l'Etat Islamiste et pour garder de bonnes relations), j'ai juste été choqué par ce qui se passe là-bas : insultes, agressions, humiliations et tortures envers des homos. Et dire que nous sommes en 2015...
Cobra
Sujet: Re: Homophobie en Russie Mer 15 Juil 2015 - 5:31
entre Daesh et le sujet du post je me demande qu'est-ce qui dans le ciel provoque autant de régression ; je pense que la réception mutuelle Saturne en Scorpion - Pluton en Capricorne n'y est pas pour rien , mais alors je me demande pour la suite , le Sagittaire est plutôt futuriste mais est aussi conservateur....et Pluton en Capricorne il en a jusqu'en 2024 il me semble .
soph
Sujet: Re: Homophobie en Russie Mer 15 Juil 2015 - 9:31
signé!
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Sujet: Re: Homophobie en Russie
Homophobie en Russie
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