Partout, les délais de traitement s’allongent dans les services publics et semi publics, 4 mois d’attente de traitement à la CAF pour obtenir des aides au logement, (si vous ouvrez droit, c’est que vos ressources ne vous permettent pas de régler le loyer plein) comment faites vous pendant 4 mois ? Mais encore, vous êtes en arrêt de maladie nombreux le covid, si votre salaire n’est pas maintenu par votre employeur, délais traitement de la sécu 5 à 6 semaines, comment faites vous ? Et je pourrais vous citer de nombreuses autres situations.
Ces exemples illustrent la casse qui s’est opérée dans ces organismes et la fameuse politique de dégraissage des fonctionnaires et assimilés. Evidemment, les salariés de ces organismes n’arrivent plus à faire face à une demande en augmentation des personnes confrontées à des parcours fragilisés et précarisés.

Le dernier livre de Sandra Lucbert écrivaine "Le ministère des contes publics", me semble intéressant dans son approche par le langage. (Je ne l’ai pas lu). Quelques extraits et entretiens.
"En vérité : il faut démolir les services publics pour les transformer en services privés – étendre le domaine de la profitabilité pour le service de la pulsion néolibérale. Ainsi grandissent les patrimoines pendant que se délite tout un système social redistributif".

Sandra Lucbert interroge la narration néolibérale de notre monde, ce qui en fait un récit aliénant et hégémonique sans même que nous le percevions. C’est pour sortir de ce conte, notamment sur la Dette Publique, que son texte offre les moyens ardents d’un réveil : sortir du rêve de l’autre mais avec les moyens de la littérature même, de la critique littéraire. C’est la littérature qui, plus que jamais est au cœur de son travail pour mieux se saisir du monde. Dans son nouvel ouvrage, Le ministère des contes publics, elle s’attaque cette fois à la langue des hauts fonctionnaires et des dirigeants politiques, en analysant le discours formaté autour de la dette publique.
Elle s’en prend à cette langue technique forgée par le néo-libéralisme, ce qu’elle nomme la " LCN " (" langue du capitalisme néo-libéral "). " La LCN donne la direction du corps social, expliquait-t-elle, soutient le capitalisme et les intérêts d’un petit groupe. Le postulat de ce livre est que des dispositifs s’installent dans la langue. Nous vivons dans un monde où nous sommes parlés par le système. La langue nous façonne davantage que nous la façonnons.
" Nous sommes colonisés par des structures de pensées et des opérations langagières qui nous empêchent de nous attaquer au capitalisme. Or cette langue insidieuse, qui s’inscrit dans nos habitudes et dans nos corps, produit le sentiment que les choses ont toujours été ainsi "
" il faut trouver des extériorités dans la langue, redresser les imaginaires pour apercevoir ce que l’habitude normative ne nous permet plus de distinguer. J’aimerais que les gens qui souffrent se rendent compte des causes réelles de leurs souffrances, et construisent une réaction collective "`
deux liens video

https://crowdbunker.com/v/dZZifPJ8Zd

mais tu es entrain de raconter mon histoire ?!
Bah comment on fait ? Et bien chaque jour on se dit mais comment je vais faire ?

Bonsoir céline,
Dans mes activités bénévoles, je reçois de nombreux appels, les gens sont désespérés. De plus en plus de bureaux sont fermés pour cause covid. Il n' y a malheureusement plus de réponses individuelles. A part lancer un mouvement de protestation de grande ampleur devant ces organismes, si les personnes veulent bien se mobiliser...

La scène qui est citée dans l'interview.

elle parle à un mur vide ; bref.....

Confusions et paradoxes ce sujet.

Toutes les aides devraient être automatiques, on connaît bien les revenus maintenant avec la réforme du prélèvement à la source, on sait même où vous habitez, si vous êtes propriétaire ou locataire, vos enfants.
Après soit vous utilisez les fonctionnaires à autre chose, soit vous les libérez de la fonction publique en garantissant leur salaire pendant deux ans pour qu'ils puissent faire autre chose dans le privé, création d'entreprise ou changement d'orientation, ce qui ferait ensuite une sacré manne financière à redéployer pour des projets publics ou des aides plus élargies en nombre de personnes.

Le mécanisme d'ensemble est assez orwellien et cela se retrouve non pas seulement uniquement sur la question des services publics mais également sur la question de la ghettoïsation de la France, de l'augmentation de l'insécurité, les questions liées aux frontières qui sont hypocritement esquivées par nos "élites".

Après c'est toujours pareil, ce ne sont pas les créations qui sont tyranniques ou autoritaires, mais les humains, c'est à dire ce que l'on en fait, il faut savoir faire la part des choses.