Pedro Correa est un artiste photographe professionnel. Ses études l’avaient conduit d’abord à un diplôme d’ingénieur civil décroché dans l’école d’ingénieur de l’UCL(Université catholique de Louvain).
Son université d’origine a eu l’idée de l’inviter à faire un discours à la cérémonie de remise de diplômes d’ingénieurs, c’est-à-dire devant celles et ceux qui ont suivi les mêmes études que lui. L’université lui a donné carte blanche et il avait donc toute liberté d’aborder tous les sujets qu’il souhaitait.

Ce discours dit des choses essentielles et aura sans doute le mérite d'interpeller sur des questions de sens, d'éthique et de priorité de vie.

Il nous rappelle certaines interventions dans le film de Julien Perron " C'est quoi le bonheur pour vous ? "
Il pourra cependant être nuancé et critiqué comme par cet autre ingénieur :

https://www.lalibre.be/debats/opinions/discours-aux-jeunes-diplomes-de-l-ucl-pourquoi-je-ne-suis-pas-d-accord-avec-pedro-correa-5dfba820f20d5a0c461b4368





Pedro Correa: "Cette vague de burn out, ce sont autant de militants en puissance pour changer la société"
https://weekend.levif.be/lifestyle/beaute/bien-etre/pedro-correa-cette-vague-de-burn-out-ce-sont-autant-de-militants-en-puissance-pour-changer-la-societe/article-longread-1348569.html

Cela tombe à pique pour les thématiques de déprime abordées ailleurs.

Elheya, merci de ta bienveillance pour tous et chacun .

C'est un beau discours... En apparence.
Un discours d'artiste, mais quel serait le discours d'un banquier ?
Peut-être que la voix intérieure d'un banquier lui dit d'être un banquier !
Ce discours est un jugement de valeur.

Si la voix intérieure est celle de la fonction occupée dans la société des humains, si elle a oublié d'exprimer l'enfant et les rêves infinis dont il est le messager, doit-elle être écoutée ?

Il y a peut-être des enfants qui rêvaient de piloter un engin rapide, ou d'aller chasser des animaux, ou encore de piloter le monde entier à partir d'une machine, la problématique n'est pas forcément le manque d'écoute de soi-même, cela doit exister, mais plutôt les conséquences de ses propres envies sur son environnement extérieur, c'est pour cela que je pense que ce discours est un peu étrange, si il est biaisé, je pense que ce n'est pas volontaire de sa part, il parle avec son cœur, mais il se peut qu'il se trompe.

Moi quand j'étais gamin, ne me demandez pas l'âge, je n'en sais plus rien, mais j'étais à l'école primaire, c'est certain, j'ai le souvenir de me coucher le soir, et d'imaginer des batailles gigantesques, avec toutes sortes d'engins militaires, surtout leur préparation logistique, et je m'endormais ainsi, je me souviens même que ma mère s'étonnait, que lorsque elle m'emmenait à son bureau de travail, le mercredi, je dessinais des armées qui se tiraient dessus.

Je n'ai pas écouté mon rêve, j'ai fait un service ville quand l'armée m'a appelé.

Merci cheliel

Craie, j'ai bien l'impression que tu n'as pas lu l'article indiqué sous la vidéo

Si si, il change quoi cet article?
Vous savez, le monde, est ce que les Hommes sont et à côte, il y a des Hommes qui rêvent à ce qu'il soit ce qu'ils pensent ce qu'il devrait être.
Je commence à être âgé, le monde nouveau, cela fait des décennies, qu'il est dans les têtes de certains, il ne se passe jamais rien de vraiment différent.

Même Emmanuel a cru dans un monde nouveau.

La vache Craie, j'ai 12 ans de + que toi, et je te garantie que non seulement je l'attends depuis mes 20 ans ce monde transformé, mais qu'en plus je le vois arriver en live tous azimuts

Mais faut se brancher aux bonnes infos certainement

Tout est biaisé dès le départ dans "notre monde".

Si on rattache le "bonheur" (quel mot déjà!)à notre vie, il faut trouver la martingale pour "rester libre", libre de penser (ce qui demande du temps et du recul sur les choses) déjà, libre de "créer" ensuite cet espace dans lequel on va pouvoir respirer à notre rythme.

Pour tout ça, hormis quelque chançards qui auront trouvé les moyens de joindre l'utile à l'agréable, une rimbambelle d'artistes et autres wanabees ne peuvent en fait s'en sortir que si ils disposent d'un minumum de sécurité (l'essentiel humain et le nécessaire économique dont parlait Marx). Qu'elle soit "sociale", d'une mutuelle, qu'elle provienne d'un héritage, d'une assurance vie tombée du ciel, une petite rente. Pourquoi pas.

A une autre époque des types comme Chateaubriant, Voltaire, par exemple, n'ont pas eu à gratter la terre ou faire des déménagements à côté (perruque oblige) car, bien nés, ils pouvaient prétendre à une sorte de mécénat ou de protectorat du Prince. ou comme Victor Hugo de bourses quelconques. C'est évidemment plus facile. Encore faut-il avoir un talent qui puisse s'en montrer digne.

Tout serait plus idéal évidemment si les grandes fortunes( souvent indues, disons le tout net) permettaient dans un ruissellement effectif d'arroser le vulgum pecus en lui octroyant l'opportunité de vaquer à ses envies viscérales dans les temps impartis. Ce qui relève évidemment du délire onirique. Malheureusement.

La vie de chacun étant dès lors marquée au sceau de la contrainte perpétuelle, de la "débrouillardise" et de la frustration bien souvent. Hormis quelques heureux qui ont réussi à jongler toute une vie entre les gouttes d'une marginalité de bon aloi (pour eux).

Sinon même comment ne pas dénombrer la multitude de ces "aventuriers" d'un autre temps (ou d'une autre galaxie) qui pour mener leur "rêve" à bien ont perdu des familles (l'alimentaire, ma bonne dame, la sécurité matérielle minimale etc.) pour se retrouver finalement seuls à butiner leurs rêves? Parfois à peine réalisés.

C'est du cas par cas, je crois.

Il faut réécouter "la vie d'artiste" de Léo ferré voire "la bohème" de Charles Aznavour... Et pour quelques cadors aboutis, combien de suicides...

Ceci dit, je reste persuadé qu'il faut se donner les moyens de "tenter" ce qui nous ressemble plutôt qu'un jour, tout de même se faire virer de la banque ou l'usine, et, sur le sable avec une pension de merde (si le pognon n'a pas été entretemps ventilé chez Blackrock ou Vangard) se reprocher de ne pas avoir écouté cette petite voix intérieure. Perdu pour perdu.

Quant à Macron, ce banquier qui est un escroc de la pire espèce (c'est un cas d'école mais y en a beaucoup d'autres, mais lui vraiment...)n'a jamais voulu rien changer, ni transformer. Toute sa théorie est un réchauffé du système économique le plus réactionnaire au monde. Quand il pense (car ce type est persuadé, en plus, c'est en ça qu'il est dangereux) être en marche, il a en fait enclenché la marche-arrière.

L'emballage s'appelle "la com" comme comédie.



P.S: je crois que sur ce forum, beaucoup ont trouvé une sorte de martingale pour y être autant assidus. Beaucoup de temps libre, je veux dire. Sans pour autant mourir de faim.

Merci Elheya de relancer ces interrogations.

Je trouve en effet que la seule chose qui vaille est de se poser des questions, d’interroger tout ce qui se présente à nous, en nous.
De le remettre en question.

Le discours de ce monsieur est tout de même teinté de ses conditionnements:

-“le bonheur ça se travaille” (le travail n’a rien à voir avec le bonheur, le bonheur est tout simplement, que l’on y travaille ou pas)

- “le bonheur est la conséquence de notre impact sur le monde, du sens que nous avons trouvé à nos actes…” (le bonheur n’est conséquence de rien, il est tout simplement, pas besoin de penser avoir trouvé un sens)

- “nous avons toute la vie pour trouver le bonheur” (le bonheur n’a pas à être trouvé puisqu’il est là, en permanence).

Je pense qu’il confond le bonheur avec la satisfaction, le plaisir, un certain contentement.

Il croit être heureux mais dans son discours on détecte bien que ce n’est pas tout à fait ça, sinon il n’emploierait pas les dualités (les générations qui s’opposent, les discours d’aujourd’hui et d’hier qui s’opposent, les “valeurs” d’aujourd’hui et d’hier qui s’opposent).

Mais puisqu’il pense qu’il a toute la vie pour trouver le bonheur, laissons-lui cette croyance.

(Mais je ne doute pas qu’il ressente le bonheur, plusieurs fois par jour, comme tout un chacun, puisque le bonheur fait appel à lui-même et est présent spontanément…je pense juste qu’il essaie de le conceptualiser et de trouver un lien de cause à effet là où cela ne peut s’appliquer)

Oui et non, Milacik, parce que chaque être est différent, même si nous sommes la même "source" qui s'expérimente et se reconnaît dans Tout ce qui Est

Pour certain(e)s, il n'y a même pas de questions ou de remise en cause, juste être dans son propre flux naturel

Le bonheur "sans cause" est toujours présent certes, mais tellement voilé par nos conditionnements multiples et particuliers à chacun(e)s et de traumas anciens et présents ; qu'il faut de l'espace pour le réaliser, et on appelle cela le temps

Il emploie le langage courant pour exprimer une prise de conscience que je sens bien plus profonde

Correa:

Ce langage (trop) courant implique une quête de sens et un chemin pour y parvenir.
Cela fait perdre beaucoup de temps aux chercheurs.
Car toute quête nous en éloigne.
Quand la quête a pris fin, quand on sait qu’il n’y a rien à trouver, car tout est déjà là, on est apaisé. Et on devient l’écoute, la vision.
Sans le stress de la quête ou de la croisée des chemins.

Alors ça, ce sont les jolis mots "convenus" du néo advaita, mais tu auras peut-être remarqué que Jean Klein, Francis Lucille et Rupert Spira ont été pris aussi à travers divers chemins et qu'ils admettent que toutes les voies, directes ou non, sont en consonance au bon moment, comme l'exprime Francis, en langage très compréhensible

Spoiler:

Autant ne pas répéter leurs erreurs et le faire directement, si on en a envie bien sûr.

C’est toujours confortable de se complaire dans des références et courants “spirituels”…

"Qui" ferait des erreurs, quand c'est seulement la Conscience qui agit et inspire/guide au-delà du "Moi"

Merci Elheya