Sujet: Les hommes et leurs cycles de vie Lun 7 Déc 2020 - 10:22
Un joli jour en vous, les Étoiles du forum,
Suite à une pensée que j'ai eue en écrivant un message sur le sujet "les femmes et leurs cycles", je me suis dit d'une réflexion à une autre qu'il serait intéressant d'ouvrir un espace d'échanges dédié à vous messieurs. En tout cas, ça m'intéresse.
Comment avez-vous vécu les différents cycles en lien avec votre masculinité ? Les étapes de maturation et découverte de votre corps, les seuils intérieurs franchis, la parentalité, les éventuels aléas masculins (au niveau libido, fertilité, miction, etc)... ?
Ce sujet vous est offert par une femme... Je vous le confie, je suis certaine que vous en prendrez soin
Au plaisir de vous lire
Dernière édition par Navane le Lun 7 Déc 2020 - 10:31, édité 2 fois
Celine
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Lun 7 Déc 2020 - 10:24
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Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Lun 7 Déc 2020 - 10:29
Enkidou
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Lun 7 Déc 2020 - 23:46
Bonjour,
Citation :
Comment avez-vous vécu les différents cycles en lien avec votre masculinité ? Les étapes de maturation et découverte de votre corps, les seuils intérieurs franchis, la parentalité, les éventuels aléas masculins (au niveau libido, fertilité, miction, etc)... ?
Pas terrible La première fois que j'ai ressenti de l'excitation sexuelle quand j'étais ado je me suis mis à pleurer car je culpabilisais d'avoir des pensées sexuelles, et aussi parce que je comprenais pas ce qui m'arrivait (biologiquement parlant )
Sinon j'ai mis du temps à comprendre comment fonctionne la reproduction, je m'en souviens jusqu'à même fin collège je pensais qu'on faisait des bébés en s'embrassant
Aucun aléas masculin, je suis encore jeune
Celine
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 9:13
Oh merci Enkidou ça me fait plaisir de lire ta réponse je pensais que ce post allait rester vierge ... Messieurs le nouveau monde c est maintenant
Invité
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Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 9:34
Aucune culpabilité pour ma part et j'ignore même comment on peut en avoir. A 11 ans, la masturbation a été presque une révélation... et m'a aidé à survivre dans l'ennui de n'avoir que quelques amis.
Ayant mon soleil à 29° du verseau, donc proche des poissons, mon attirance pour la beauté et la sensibilité féminine est sans ambiguïté, quasi-absolue. Alors, l'homosexualité, pour ma part, ne m'a jamais effleuré.
cheliel
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 11:18
Être un garçon ne me plaisait pas, non pas parce que je refusais mon corps, mais parce qu’autour de ce corps particulier, on attendait des comportements spécifiques, des choses qui devaient être évidentes dans ma personnalité. Or, cette évidence ne m’apparaissait pas le moins du monde. Je n’avais pas envie d’être compétitif, d’être fort, d’être un guerrier ou un chasseur, de devoir cacher mes émotions ou les enfouir dans les tréfonds de mon être. Non, de mon côté, je voulais danser, chanter et réaliser de belles choses.
Je trouvais que la force et la compétitivité été attrayantes chez les autres garçons, mais ça ne me plaisait pas de devoir être ainsi pour être crédité en tant que représentant du sexe masculin. Très tôt, j’ai donc été une fille manquée, une tapette, un sous-homme, le dernier dans la hiérarchie de la virilité en tant que construction sociale censée valoriser mes attributs physiques.
Heureusement pour moi, même fin et gracile, j’étais capable d’exploits qui me permettaient de sortir mon épingle du jeu des relations de domination. Les garçons me rabaissaient en mots, mais ils ne pouvaient pas le faire sur le plan de la persécution corporelle, j’étais trop vif et athlétique pour être facile à malmener. L’un d’eux s’est pris mes deux pieds dans la tête quand il a essayé de me frapper et cela a indubitablement refroidi les autres de tenter de me faire du mal. Manifestement, avoir appris avec les copines à réaliser une roue parfaite n’était pas utile que pour la grâce et la beauté du geste.
Si être un homme voulait dire être un dominateur sans cervelle, je ne voulais pas en être un. Je préférais me retrouver le plus loin possible des considérations relationnelles qui étaient censées donner du sens au caractère masculin de mon corps. Dès la maternelle, j’ai ressenti ce décalage sans être pourtant capable de le saisir, et cela m’a poursuivi durant toute une partie de ma scolarité.
Il y a également eu cette phase où je rêvais que je n’étais pas né masculin. J’espérais qu’une bonne fée sortie de mon imagination viendrait et me proposerait de réaliser mon vœu de ne plus avoir à me débattre avec une identité qui ne reflétait pas ma sensibilité. Je voulais alors devenir une fille, pour avoir le droit de jouer à la poupée, d’être gracieux et tendre, pouvoir parler de mes sentiments, et surtout, avoir le droit de regarder les garçons autrement que comme une menace potentielle pesant sur moi.
L’adolescence est arrivée et tout est devenu encore plus compliqué. Mon corps changeait et si je restais fin, gracile, athlétique, les poils recouvraient peu à peu mes membres, mes attributs sexuels se développaient et ma libido prenait de l'ampleur. Je restais cependant ambivalent dans mes attraits et dans ma manière d’être. J’apprenais les changements de mon corps sans pudeur, parce qu’au cours de mon développement, j’ai très tôt entrevu la nécessité de connaitre mes frontières pour mieux les dépasser.
Je n’ai jamais eu peur de la sexualité. Elle était très présente dans mon esprit d’enfant et elle se manifestait déjà à travers le fantasme et l’expérimentation masturbatoire. Curieux, je savais déjà l’essentiel bien avant mon arrivée au collège et j’étais déjà entré dans la découverte de mon corps par et pour le plaisir. La précocité de mes désirs m’a poussé à me désintéresser rapidement de mes camarades avec lesquels j’étais censé grandir et maturer.
Leurs discussions infantiles me laissaient interdis, surtout quand survinrent les premières attractions plus sérieuses. Mes camarades de classe s’imaginaient mettre tout et n’importe quoi dans la vulve d’une fille, par peur d’envisager que ce devrait être leurs sexes et surtout, ils se prenaient pour des héros qu’ils n’étaient pas, sachant que leur niveau de connaissance du corps féminin se réduisait à « seins, cul et trou devant pour baiser ».
Le pire dans tout cela, c’est qu’ils se sentaient supérieurs à moi parce qu’eux, c’était des vrais garçons. S’ils avaient su que j’avais embrassé la moitié des filles de la classe pour s’entrainer entre « copines », peut-être m’auraient ils regardé différemment. Mais je me contentais de subir. De mon point de vue ils étaient avant tout de véritables débiles, mais c’est une question de perception. C’est un âge que je ne voudrais pas revivre tant j’ai subi de railleries. J’ai eu envie de mourir plusieurs fois à cause de cela.
En fait, c’est le sexe qui m’a sauvé. Faire l’amour avec un homme mûr alors que j’étais dans cette phase de construction identitaire m’a permis d’accepter d’être physiquement mâle. A treize ans, je n’étais pas plus virile parce que j’étais passé à l’acte, mais j’étais dans l’acceptation de mes attributs, puisque grâce à eux, je connaissais le seul plaisir qui me donnait envie de continuer à être. Je ne pouvais plus désirer qu’ils disparaissent.
Lunico
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 11:40
Super Cheliel, toujours au TOP dans l'expression de tes ressentis, merci !
Cheliel a écrit:
Très tôt, j’ai donc été une fille manquée, une tapette, un sous-homme, le dernier dans la hiérarchie de la virilité en tant que construction sociale censée valoriser mes attributs physiques.
Je conseille le visionnage de ce film documentaire intéressant et émouvant :
Née dans un corps de garçon, Sasha, 7 ans, se sent petite fille depuis plusieurs années.
Le cinéaste Sébastien Lifshitz ("Les invisibles") suit sa vie au quotidien et le combat incessant de sa famille pour faire comprendre sa différence.
Un film documentaire bouleversant remarqué à la Berlinale 2020.
"Quand je serai grande, je serai une fille", répète Sasha depuis qu’elle a 3 ans.
"Sasha est une petite fille, née dans un corps de garçon.
Elle déteste son zizi et regrette de ne pas pouvoir un jour porter un bébé dans son ventre", confie sa mère, Karine, au médecin de famille.
Celui-ci s’avoue incompétent concernant les enfants présentant une dysphorie de genre, c’est-à-dire ceux qui ne se reconnaissent pas dans leur sexe de naissance.
Il l’oriente vers Paris où Karine trouve, à l’hôpital Robert-Debré, une pédopsychiatre spécialiste de la question, qui la reçoit avec Sasha et leur prête enfin une oreille attentive :
une éclaircie dans l’incessant combat que doivent mener Karine, son mari et l’aimante fratrie autour de Sasha pour que l’enfant soit enfin reconnue et acceptée comme une fille, notamment à l’école et au cours de danse.
C’est aussi pour la jeune mère la fin d’une lourde culpabilité.
Non, ce n’est pas parce qu’elle a désiré une fille lors de sa grossesse que Sasha se trouve aujourd’hui dans un tel bouleversement.
Les causes de la dysphorie de genre demeurent inconnues.
Oui, elle a bien fait de laisser Sasha s’habiller en fille.
Armée d’un certificat médical attestant la dysphorie de genre de l’enfant, Karine poursuit son combat auprès du directeur de l’école qui refuse obstinément que Sasha soit considérée comme une petite fille.
Le début d’une longue course d’obstacles …
Pudeur et empathie.
À force de douceur et de patience, le cinéaste Sébastien Lifshitz (Les invisibles, César du meilleur film documentaire 2013, Adolescentes) a apprivoisé la famille de Sasha, obtenant le privilège de suivre l’enfant dans son quotidien pendant une année.
Avec pudeur et empathie, il a placé sa caméra à sa hauteur pour capter les moments passés en famille dans sa maison du nord de la France, tout autant que les séances chez la pédopsychiatre à Paris.
Pas à pas, dans ce magnifique portrait d’enfant, l’épanouissement de Sasha affleure à mesure qu’elle remporte des victoires sur l’hostilité du monde extérieur à tout ce qui s’écarte de la norme.
Avec Petite fille, le réalisateur réussit un vibrant hymne à la tolérance et à la liberté, autour d’une famille unie dans un même combat pour faire comprendre et accepter la différence.
Celine
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 12:32
J ai regarde ce reportage il n y a pas longtemps c était très intéressant ...
Lunico
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 12:45
Celinesachou, en diffusion directe !!!
Je l'ai regardé en entier ... ... par moments j'étais ému.
Violette
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 12:55
ce "film/reportage" est dans ma play-liste...que je vais regarder d'ici peu... Il y a un film sur ce même sujet que j'ai vu il n'y a pas longtemps, l'histoire d'un jeune garçon (brillant) qui veut devenir danseuse, une très belle histoire dont je ne me rappelle plus du titre....
ceyba
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 13:54
Vous êtes beaux quand vous parlez de vous avec de la tendresse envers vous même les hommes. J'ai un ami qui devient elle, à presque 50 ans , c'est sublime de voir comment elle s'épanouit au fur et à mesure des mois qui passent. C'est comme une deuxième puberté même ( mais sans l'aspect sexuel , plutôt l'acceptation de soi et l'amour à soi). Oser être soi c'est un parcours de toute une vie.
Spyro54
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 14:40
Navane a écrit:
Comment avez-vous vécu les différents cycles en lien avec votre masculinité ? Les étapes de maturation et découverte de votre corps
Au début, je frappais l’ustensile (Vénus en Scorpion ) J’ai mis du temps à comprendre qu’il fallait plutôt l’astiquer, que la béchamel prenait mieux avec un peu plus de douceur. Passionnant, mais compliqué la mécanique…
cheliel
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 15:26
Lunico a écrit:
Super Cheliel, toujours au TOP dans l'expression de tes ressentis, merci !
Merci à toi pour ton commentaire, Lunico. Je regarderai la vidéo dès que j'aurais un moment.
Invité
Invité
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 18:09
J'avais confiance, Céline, que les quelques gars du forum viendraient se confier sur le rapport à leur masculinité
Merci à tous pour vos témoignages
Je reviens sur le tien, Enkidou, car il pose un point important, à savoir l'éducation sexuelle... Elle est primordiale pour tous les jeunes. Manifestement, elle a été absente que ce soit à la maison ou à l'école. Pas de copains ou copines qui en parlaient, par exemple au détour d'une conversation ordinaire, d'un film ? Je trouvais l'apprentissage à l'école plus que léger car se réduisait à la reproduction en cours de biologie. Sauf que, même là, ça a été tardif. Durant ma scolarité, c'est en CM1 que l'on a eu les leçons sur la reproduction. J'étais déjà très au fait du sujet mais aussi de la sexualité. Au collège, à nouveau un cours sur la reproduction en 4ème, il me semble. Et deux heures en 4ème aussi d'éducation sexuelle par l'infirmière. Mais c'était davantage de la prévention.
Fais-tu un lien entre ce sentiment de culpabilité à l'excitation sexuelle et la méconnaissance due au silence qui régnait autour du sujet ? Quand on est pas informé, ça peut tout à fait se comprendre.
Sinon, ces quelques aléas masculins peuvent concerner même les jeunes hommes. Par exemple, une baisse de la libido, ça peut arriver lors d'une phase de vie éprouvante, un stress important, etc
Merci Lunico pour ce doc. Je le regarderai à l'occase
J'ai pensé à ce film en te lisant, Violette. Est-ce que c'est celui-ci ?
ceyba, jusqu'à mes 17 ans, j'étais très proche d'un cousin qui voulait être une fille. Comme on se racontait tout, sans tabou, et dans la tendresse, c'était très naturel de le considérer dans sa féminité. Et lui est devenu une aînée qui m'accompagnait dans la mienne. J'avais une grande admiration et fierté pour lui de le voir assumer qui elle était malgré les regards et les rejets qu'elle subissait. Une blonde au brush impeccable, maquillage sophistiqué et surtout une grâce de l'être. Mais un parcours difficile. Tu as raison quand tu dis : "Oser être soi c'est un parcours de toute une vie."
Dernière édition par Navane le Mar 8 Déc 2020 - 18:56, édité 7 fois
Violette
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 18:16
"J'ai pensé à ce film en te lisant, Violette. Est-ce que c'est celui-ci ?"
Ouiiii Navane...c'est cela : "Girl" Excellent....et très émouvant (même en revoyant la bande-annonce).
Un grand bravo à tous nos hommes du forum pour la sensibilité avec laquelle ils se sont exprimés.....
Ledruge
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 19:11
Le film avec le garçon qui veut faire de la danse : Billy Eliott.
Ledruge
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 19:11
Le film avec le garçon qui veut faire de la danse : Billy Eliott.
Violette
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 19:23
Ledruge a écrit:
Le film avec le garçon qui veut faire de la danse : Billy Eliott.
Oui, dans ce film, le jeune Billy Eliott devient un danseur qui le "reste" (si j'm souviens bien) avec un parcours difficile ....
Lunico
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 19:40
Violette a écrit:
ce "film/reportage" est dans ma play-liste...que je vais regarder d'ici peu... Il y a un film sur ce même sujet que j'ai vu il n'y a pas longtemps, l'histoire d'un jeune garçon (brillant) qui veut devenir danseuse, une très belle histoire dont je ne me rappelle plus du titre....
Super Violette !
J'ai seulement vu quelques extraits du film dont tu parles, et j'espère le voir dans son intégralité bientôt !
cheliel a écrit:
Merci à toi pour ton commentaire, Lunico. Je regarderai la vidéo dès que j'aurais un moment.
Navane a écrit:
Merci Lunico pour ce doc. Je le regarderai à l'occase
Violette a écrit:
Ledruge a écrit:
Le film avec le garçon qui veut faire de la danse : Billy Eliott.
Oui, dans ce film, le jeune Billy Eliott devient un danseur qui le "reste" (si j'm souviens bien) avec un parcours difficile ....
Jamie Bell : un acteur que j'apprécie beaucoup !
Spoiler:
Enkidou
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mar 8 Déc 2020 - 20:29
@Navane Effectivement tu as raison. C'est assez spécial dans mon cas car j'ai eu des cours d'éducation sexuelle à l'école comme tout le monde, mais pour autant je n'ai compris que très tard comment la reproduction fonctionne. Et pourtant j'ai toujours été un assez bon élève donc je comprenais rapidement les choses mais là dessus il y avait un blocage. Je pense qu'inconsciemment je refusais de comprendre. Pour le coup en dehors de l'école mes proches ne m'ont en jamais parlé c'est vrai.
En fait pour être plus précis j'ai pensé jusqu'à très tard que les rapports sexuels n'avaient aucun sens. J'ai regardé de la pornographie mais je ne comprenais pas vraiment, je pensais que faire l'amour était juste pour le plaisir et donc ça n'avait pas vraiment de sens. Plus tard en 4eme j'ai compris que c'était aussi pour faire des enfants. Et là ça a pris tout son sens, j'ai compris que c'était pas que pour le plaisir.
Et donc pour revenir à la première fois que j'ai ressenti de l'excitation sexuelle, j'étais face à une incompréhension car pour moi les rapports sexuels étaient dénuées de sens, donc je me sentais coupable d'avoir des envies.
Bon après j'avais déjà une notion du plaisir à cet âge là assez spéciale Je me sens coupable de prendre du plaisir mais je m'en rendais pas encore compte à cette époque.
Il y a aussi autre chose que je n'avais pas compris à cette époque, c'est le fait que ma libido a toujours été en fait très forte. Je pense que ça se voit assez dans mon thème.
Donc en plus l'énergie sexuelle est abondante et je ne l'a comprenais pas, ce qui a crée pas mal de tensions. Dans ma vie jusqu'à présent j'ai alterné entre des phases de masturbation compulsive et d'abstinence totale. Je suis donc passé par les extrêmes pour comprendre qu'il faut trouver un bon milieu, c'est comme ça que je fonctionne pour tout. C'est mon côté scorpion, besoin de passer par les extrêmes pour comprendre puis équilibrer.
Honnêtement jusqu'à même aujourd'hui je me sens facilement coupable d'avoir des envies sexuelles, même si j'essaye de plus en plus de simplement observer ces pensées. Je regrette beaucoup d'avoir regardé autant de pornographie dans mes années de collèges/lycées car pour les gens comme moi qui premièrement s'identifie facilement aux autres et deuxièmement ont une forte libido, ça 'e fait pas bon ménage. Navane c'est vrai c'est important de faire de la prévention sur la sexualité mais au delà de ça je pense qu'en faire sur la pornographie est aussi important. Déjà de nombreux violeurs sont fortement influencés par la pornographie et honnêtement chaque fois que quelqu'un en parle même en plaisantant je change de visage tellement ça a fait parti de moi et que ça m'a aussi un peu détruit.
Je ne compte pas le nombre de rêves érotiques que je fait, presque toute les nuits, qui témoignent de cette sexualité que j'ai refoulé (et aussi d'une forte libido )
Enfin bref, j'ai une sexualité compliqué, mais je me rend compte de plus en plus de la puissance de cette énergie qui est capable des pires choses comme des meilleures
Maldoror
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mer 9 Déc 2020 - 1:15
J'avais des traits fins et comme Cheliel un corps "gracile".
A une époque en plus où les cheveux longs devenaient la mode.
Les miens, bouclés et touffus, commençaient à ressembler à une vraie crinière de lion.
Une époque carrément androgyne d'ailleurs. Où les stars qu'on admiraient à la quinzaine se maquillaient comme un carré d'as tout en se vantant de coucher avec tout ce qui bougeait. Ce qui s'appelait faire le" buzz" avant la lettre. Tout ça participant le plus souvent à une frime gigantesque bien dans l'air du temps.
D. Bowie avait d'ailleurs eu un groupe qui s'appelait "the buzz" si je me souviens bien.
Bref, plutôt artiste, bon en dessin et en rédaction, j'étais plutôt respecté.
D'autant que j'adorais le sport (pas la gymnastique) mais j'étais très bon en foot (ma première passion avec le dessin) et en cross interscolaire, ce qui aide à la sociabilisation.
J'étais assez timide la première année et puis je m'enhardissais et devenais un des leaders de classe, toujours prêt à lâcher une énormité ou un bon mot dans le fond, toujours à droite du radiateur car j'aimais bien prendre le jour du côté gauche. Question de mise en scène. Les premiers tocs etc.
Ce genre de réflexions à propos de tout et rien qui fusaient en demi sourdine ne manquaient pas de parfois me mettre en situation de conflit avec le prof qui me voyait comme un déstabilisateur potentiel du sérieux qu'il s'échinait à poser.
J'adorais finalement ce genre de rapport de force (déjà ). le prof me demandait alors de sortir et je disais "non", avec une grande jouissance dissimulée. Et la classe bien sûr se marrait. Alors, voyant son autorité bafouée, il me traînait dehors de force.
Vivant chez mon oncle et ma tante, profs tous les deux, ça n'arrangeait rien. J'ai été renvoyé aussi.
Amours tardifs... (enfin éjaculation véritable et toussa)
J'avais depuis longtemps des vues sur une ou l'autre fille de ma classe mais disons que ça s'est emballé quand j'ai eu 15 ans. Il fallait à tout prix que je sorte avec une fille avant 16 ans, sous peine d'être un nase à mes propres yeux.
Et Fabienne, jeune fille de quatorze superbement (déjà) formée (elle avait doublé et redoublé et n'était pas dans ma classe)est arrivée un mois ou deux avant mes seize ans. On s'est ensuite donné RV, dans les baraquements de l'école, après les cours pour parfaire nos cours respectifs d'anatomie et faire blinquer les chromes.
Jusqu'à ce que les femmes d'ouvrage arrivent. La pauvre, à demi dépoitraillée, s'enfermait dare-dare dans un WC et moi je sortais (on était chez les hommes)comme si de rien n'était, prétextant attendre mon oncle qui revenait d'un cours à l'école voisine me rechercher en voiture.
Je me suis toujours senti d'une "certaine" virilité mais intérieurement surtout. Et je pouvais être très agressif (aujourd'hui encore) quand je me sentais menacé. Les premiers émois, troubles et ballottements de l'enfance qui rejaillissent toujours à la façon de petits geysers.
Par contre, il m'est arrivé à l'adolescence (on m'a dit que je ressemblais un peu au garçon qui jouait dans "mort à venise" de L. Visconti, de fort loin, à mon avis) de me faire draguer par un homosexuel ou l'autre plus âgé. D'allumer vaguement pour le jeu et puis stopper net.
Il n'y a jamais eu d'ambiguité chez moi.
Bref, j'ai finalement gardé tous les stades de l'enfance pour en jouir pleinement à l'âge adulte.
... Mais en solo depuis un moment...
Invité
Invité
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mer 9 Déc 2020 - 6:32
Merci pour ce sujet et contributions intéressants.
Je me suis demandée quelles étaient les configurations astrales lors de votre premier rapport sexuel. J’ai fait une petite recherche dans des RS et j’ai trouvé à plusieurs reprises (chez plusieurs personnes donc) que le maitre de la V RS formait un trigone avec vénus RS.
Mon ainé va fêter ses 18 ans le 1er juillet prochain et malgré mes encouragements et même l’aide dans l’équipement (je lui ai donné les préservatifs), il n’a pas l’air d’être pressé En même temps c’est quelqu’un de très sérieux et pour qui l’engagement compte, donc je le vois mal avoir un rapport juste pour l’expérience. Dans sa RS actuelle, le maitre de la V forme un trigone à vénus, on verra bien
cheliel
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mer 9 Déc 2020 - 9:47
Je reviens avec les pensées que m'inspirent ce sujet...
C’est quoi être un homme ? Est-ce que c’est être biologiquement constitué de façon masculine (pénis et testicules), ou est-ce toute une batterie de comportements spécifiques que l’on est censé développer parce qu’on est physiquement pourvu des attributs du mâle ? Être un homme, est-ce une condition physique, une des composantes de l’identité ? Il ne me semble pas que l’on naisse homme, parce qu’on est d’abord un enfant. On le devient donc, mais comment ? Est-ce l’éjaculation qui finit de nous transformer en homme, ou est-ce une construction sociale qui nous amène à développer des caractéristiques reliées à notre rôle biologique d’inséminateur ? Est-ce le fait de combler la femme qui nous rend viril ?
En ce qui me concerne, il y a une sorte de flou qui règne sur ce sujet depuis le départ. Les questionnements ne cessent de s’imposer tels des doutes sur quelque chose qui devrait être simple et qui ne l’est pourtant pas. Dans l’univers masculin, il est constamment nécessaire de se prouver, de se démontrer à la hauteur. Il n’y a jamais de statut permanent, et on peut devenir un sous-homme à la moindre défaillance. Il faut toujours être fort, performant, résistant, ne pas se laisser porter par de la sensiblerie, combattre les problèmes, agir. « On est des bonhommes oui ou merde ? »
Et c’est ce phénomène qui est censé attirer le regard féminin pour y faire éclore de l’admiration, un sentiment intime de protection. On est là dans ce rapport primitif duquel nos gonades (externalisées) ne peuvent nous dissocier et dès lors que l’on contrevient à ce schéma, notre propre gent nous oppresse, nous humilie, nous rabaisse, telle une police des bonnes mœurs qui pèse sur l’ensemble. Chacun est alors susceptible de devenir le rappel à l’ordre de l’autre, simplement parce qu’il peut se faire valoir par la faiblesse qu’il constate. Ainsi prouve-t-il son statut de dominant (en tant que plus fort qu’untel et donc, plus envisageable pour le sexe opposé). On s’entraîne mutuellement-tout seul-ensemble, à être à la hauteur de la puissante érection qui fait de nous des mâles virils, surtout quand cette fabuleuse bandaison est destinée à répandre la semence féconde dans le ventre d’une femme. C’est peut-être un tantinet caricatural, mais pas tant que ça en définitive.
Je suis physiquement mâle, soit, mais personnellement, je ne me suis jamais reconnu dans ce phénomène masculin. Mon érection et mon éjaculation suffisent à me rassurer sur le fait qu’à partir du moment ou c’est fonctionnel, c’est bien. Les autres font ce qu’ils veulent, qui suis-je pour leur imposer comment être eux-mêmes ? Mais le fait d’être pourvu d’un pénis et des fragiles testicules qui vont avec le service ne détermine pas mon identitaire, cela ne constitue en aucun cas la pierre angulaire de ma personnalité et cela ne saurait refléter la puissance créatrice qui me compose.
Dans mes découvertes et tentatives de compréhension de qui j’étais, je suis tombé amoureux de femmes, spirituellement et physiquement. Cela ne m’a pas métamorphosé du jour au lendemain en un homme véritable parce que je rencontrais le sexe opposé dans l’intime. L’amour transforme profondément l’être, mais il ne le change pas en quelqu’un qu’il n’est pas. Je suis physiquement mâle, mais je ne suis pas un homme. Je ne suis pas non plus une femme. Peut être que je suis les deux, peut-être que ça n’a aucune espèce d’importance...
Dernière édition par cheliel le Mer 9 Déc 2020 - 10:32, édité 3 fois
Celine
Sujet: Re: Les hommes et leurs cycles de vie Mer 9 Déc 2020 - 9:59
J ai pensé a ce sujet hier quand mon fils est tombé sur une pub ou un petit garçon jouait à la poupée . Il s est exclamé : non mais ils mettent un garçon qui joue à la poupée , n importe quoi les poupées c est pour les filles .... Je lui ai alors rappelé qu étant plus petit , vers l âge de 3 ans il jouait à la poupée, qu il avait une poussette également etc ... Il m a répondu : mais non c est pas vrai n importe quoi j ai jamais joué à la poupée c est pour les filles ! Ce a quoi je lui ai explique que garçon comme fille pouvaient jouer a la poupée tant que ça leur plaît... Et que d ailleurs les petites filles jouent " a la maman" mais que les petits garçons peuvent aussi devenir des papas donc pourquoi ils ne pourraient pas jouer " au papa" . J ai eu le droit a un "mouai..."
Bref ça y est je crois qu il est entré dans le cercle...