J'ai surtout fait acte de tri des systèmes de croyances limitants dans lesquels j'ai baigné inévitablement, c'est une libération perso et le plus beau cadeau qu'on puisse faire aux générations suivantes

Avec tout le poids de notre civilisation judéo-chrétienne et ses distorsions surtout, y'a du taf en ce qui concerne la sexualité

Par contre, en aucun cas j'irais me mêler de ce que les autres font ou pas, j'ai seulement débriefé mon fils le jour où une prof leur a parlé de l'arbre, Adam et Eve, j'ai trop vu qu'il était inquiet. Moi aussi, vu leur bullshit de péché

Tout est question d'âge, de questions qui sont effectivement posées, de réponses qu'on peut aussi donner. Exemple, étant femme, je n'ai pas pu renseigner mon fils sur les sensations corporelles masculines de la puberté. Il s'est débrouillé dans sa propre découverte

Perso, j'ai eu un petit livre sur les fonctions sexuelles, offert par ma mère ; après que dire de plus, je crois que déjà être au clair soi-même sur le naturel du sujet et la possibilité que chaque être le vivra tel qu'il est est un bon départ

On a cette chance, pour certaines formes de sexualité, bon nombre de pays n'ont pas cette permissivité, au XXI ème siècle, on a du mal à y croire

Sinon, le sexe n'est que la cerise sur le gros gâteau de l'Amour, c'est fondamental mais cela ne s'enseigne pas

Je pense que la pensée hyper-abstraite moderne est problématique pour la transmission des savoirs. Un enfant a besoin qu'on leur explique d'une façon simple et par l'utilisation de métaphores. Par exemple, le mot "atome" ne leur évoque rien, même étymologiquement parlant (ce qu'on ne peut pas diviser), par contre, on progresse quand on compare ces atomes à un sac de billes.

On est mal barré aujourd'hui car l'éducation est de moins en moins "sage". On cherche à ce que les enfants comprennent tout tout de suite. En fait, il ne faut surtout pas leur mâcher le travail et leur donner des éléments concrets à partir desquels ils peuvent avancer.

Tout miser sur internet, par exemple, est l'exemple-type d'un très mauvais apprentissage. L'enfant a besoin de contacts physiques et cognitifs avec le monde environnant.

Quand on aura compris qu'on fait vraiment fausse route, il sera peut-être trop tard.

Érèbe a écrit:

Pour moi, c'est important. C'est en communiquant sur tout et n'importe quoi que l'on forge l'esprit et son ouverture. Encore faut-il, bien évidemment, communiquer sans influencer. L'être doit être libre en toutes circonstances.

Maintenant, c'est difficile pour un enfant d'être en communication sans être influencer par ses parents. C'est justement aux parents d'informer, sans tenter quoi que ce soit qui pousserait son enfant à penser comme eux. On se rend contre bien plus tard l'importance qu'à jouer notre éducation et son impact sur nous et notre personnalité.

Sur certains points, j'aurais aimé qu'il en soit différemment...

Je partage le même avis

Je crois que le 5ème accord toltèque devrait être le fondement de toute éducation



Je m'y emploi !

Je pense quoiqu il en soit que l enfant sera influencé par ses parents , même si ce n' est leur intention ... Ce sont les premières personnes avec qui il va grandir , observer etc et qu il va peut être prendre pour " modèle " avant de grandir , avoir connaissance de nouvelles choses et alors se faire sa propre opinion peut être ? Ou rester dans le modèle de base ?

Pour la question entre ses propres enfants et les enfants des autres , elle n est à mes yeux pas comparable pour avoir un enfant et travaillé auprès d autres , pour moi l implication n est pas la même , la différence se trouvant dans l affectif ...
Quand j ai commencé à travailler avec les enfants j avais 20 ans , on pouvait me reprocher un manque de distanciation professionnelle , je me sentais très impliquée avec les enfants dont je m occupais , et je ne comprenais pas ... Je crois que je ne l ai compris que le jour où je suis devenue maman .

Ça permet aussi d'ouvrir les discutions autour du sujet de façon ludique pour les enfants, ya plain de petite vignettes rigolotte et les enfants adore.

Ce livre réponde à la fameuse question "comment on fait les bébés" mais aussi à d'autre question tout aussi organique .



Bref, j'adore ce genre d'outils et sa fille encore plus !

Je ne me suis jamais sentie dérangée par les questions d'un enfant. Et on m'en a posé des sympas. Totale liberté, totale confiance. Je prends toujours le temps pour un enfant, que ce soient les enfants de mes proches, ceux qui ne me sont pas proches, ceux d'une rencontre du hasard, parce que j'en ai été une. Je me rappelle très bien ce que c'est que de s’interroger sur des sujets plus ou moins complexes. Et je crois que l'on est tous resté de grands enfants là-dessus, non ?
Alors, évidemment, je m'adapte à chaque fois à l'âge, la personnalité, l'ambiance du moment. Un peu d'instinct et de poudre de fée.

Avec les enfants que l'on me confient, je les connais donc bien et eux me connaissent bien, ils posent des questions mais je fais en sorte qu'ils s'en posent davantage. Question ou pas, d'ailleurs.
Pour ce faire, je ne réponds pas toujours à la question. Ou je ne livre pas la réponse d'emblée. En ça, je te rejoins, remedios. Selon le questionnement et ce qui s'y trame, il me semble que ce n'est pas efficace. Je me mets alors à poser des questions pour que l'enfant réfléchisse avec moi, pour qu'on réfléchisse ensemble. J'accompagne l'air de rien dans le jeu, je progresse en même temps que lui et me laisse surprendre par nos réflexions. C'est presque lui qui m'emmène. J'ai eu des discussions d'une richesse inouïe avec des petits sur ce procédé. Ça passe tout seul. L'enfant va non seulement avoir une réponse à sa question, mais il va mieux l'assimiler et se créer des espaces propices à de nouvelles explorations.
Parfois, il n'y a pas forcément de réponse mais il a les outils nécessaires pour continuer dans le cheminement de sa réflexion.
Sur certaines questions, il est aussi arrivé que je ne connaisse pas la réponse. Tout simplement. Je lui dis, et me mets à jour. Tout le monde y gagne.
Pour une même question, l'échange peut évoluer sur des années. L'enfant grandit, ses pensées suivent.

Quand c'est un enfant que je ne connais pas, je prends le temps autant que possible selon les circonstances de notre rencontre. Mais j’insuffle un max de choses dans l'échange. Il m'est arrivée de mettre vraiment une énergie importante dans certains moments. Le truc porteur et encourageant.
Il y a toujours la curiosité du handicap. Ils sont directs, frais, sans détour et J'ADORE. Mais passée cette étape, en fait, les enfants (et les adultes aussi) se confient très naturellement sur des choses personnelles. Ce qui fait que la discussion peut vite prendre en densité et intensité.

Navane, j'aime beaucoup ta démarche. La quantité de questions est plus importante que les réponses et les enfants cherchent souvent plus le lien avec l'autre, échanger, que juste avoir une vraie réponse sérieuse et précise...

La curiosité enfantine est un vrai trésor. La pire chose qu'on puisse faire aux, de plus en plus, rares enfants curieux est de répondre à leurs questions comme quand on va au fast-food. Juste une réponse toute faite pour combler sommairement un besoin.

Ça dépend vraiment de la question, remedios. J'y vais au feeling. Une réponse claire et nette est parfois nécessaire. C'est rassurant pour un enfant. J'alterne. Quand il y a la possibilité d'ouvrir l'échange, on se fait plaisir. De la joie en barre de les écouter.
Comme toi, je considère que la curiosité est un véritable trésor. Je trouve important qu'ils apprennent à se poser des questions et soient ouverts chacun à leur manière. Et effectivement, les enfants sont demandeurs. Je reste de toute façon dans la sollicitation verbale.

Et puis, bon, j'ai une position plutôt confortable parce que je suis la tata, dispo, et présente à eux occasionnellement. On peut aussi couper court par fatigue, etc.

J'avais un collègue, quand je lui posais une simple question, il commençait par me parler du Big Bang, sans doute un Jupitérien.

Il est très ressemblant, au final je mettais le haut parleur du téléphone, je commençais à avoir l'oreille usée, mais il arrivait que je n'étais plus concentré au moment de la réponse qui m'intéressait, et c'était un peu la catastrophe, je n'osais pas lui dire de recommencer, il était grand et costaud, alors je me débrouillais autrement, mais une fois pendant une réunion qui s'était déroulée bien après une de ses envolées explicatives, il s'est énervé, sans doute que sa réponse m'avait échappé à son moment, j'ai bien cru que ma tête allait dévisser juste par le souffle de sa voix.

Le fameux tonère de Zeus ...