Sauf que Polanski n'a pas besoin de ton soutien, Sincekid. On ne parle pas d'une personne lambda ayant vécu des pulsions / vivant des pulsions encore aujourd'hui qu'il a su dépassé / qu'il a accepté de dépasser en se faisant prendre en charge.

Roman Polanski n'a fait qu'une quarantaine de jours en prison pour avoir violé, drogué et alcoolisé une fillette de 13 ans dans les années 70. Il a fuit son deuxième jugement aux US en s'installant en Suisse et en France. Il n'a jamais été proprement puni, ou pris en charge car il refuse la punition, comme la prise en charge tout en ayant pourtant reconnu publiquement qu'il a bien violé une enfant.

Ce genre d'agissement montre qu'il trouve tout à fait normal et irrépréhensible d'avoir commis ce crime. Et donc qu'il est - possiblement - en droit de recommencer sans craindre quoique ce soit de la justice ou de son public. Et c'est là que ça devient important : son public (ou la société en général) en continuant d'acheter des places de cinéma pour voir ses films, ou seulement en continuant d'acheter ses films, ou encore en le récompensant pour une oeuvre comme "j'accuse"... Lui offre une rémunération, et j'irai même plus loin ; une sorte de dédouanement si on se place du seul point de vue de Polanski.

Roman Polanski se considérait déjà en 1979 comme une victime, et suivant son choix de réaliser à l'écran l'Affaire Dreyfus, je doute fortement qu'il se considère autrement aujourd'hui ou qu'il soit un jour passé par le regret, la honte vis à vis de ses actes.



Il n'y a jamais eu de procès judiciaire car Polanski a décidé de l'esquiver, il est normal qu'aujourd'hui il se retrouve face à un procès médiatique. Si c'est en fait l'avenir de ses œuvres qui te préoccupe, Sincekid... Pas d'inquiétude, nous ne sommes plus à l'époque de la damnatio memoriae. Ses œuvres perdureront, son nom aussi malheureusement.

A côté de ça, on a des actrices comme Charlotte Lewis qui sont les réelles victimes, lesquelles se sont faites accuser de prostitution - par des fans de Polanski si empressés de le défendre - suite à leurs confessions, et qui subissent la damnation bel et bien vivantes.