Rappel du premier message :

Voilà, j'ai hérité à la source de tous les vices. En bref, je pense que je suis né pour faire toutes les expériences possibles (humaines mais sexuelles évidemment aussi). Histoire de faire évoluer mon karma.

Mais ce n'est pas évident. Je me suis intéressé sur le tard à la paraphilie mais mon amour des vaches ( ) a toujours parasité beaucoup de mes fantasmes. Mais soit.

J'ai un jour rencontré une "squirt girl", autrement dit "femme fontaine" et depuis je n'ai de cesse que d'approfondir l'affaire. La fille en question, a failli avoir deux infars (de plaisir), après nos retrouvailles et m'a supplié que je la laisse tranquille un moment. Ce que je peux comprendre.

Et vous, comment pouvez-vous visualiser le potentiel d'une "femme fontaine" dans un thème?

Willow a écrit:

@ Maldoror,
Il reste le lesbianisme politique.
Dans le milieu féministe radical, il y a parfois des injonctions à ne plus répondre au désir sexuel de son partenaire masculin, en guise de protestation contre sa toute-puissance, et de lutte contre la mise à disposition permanente du corps féminin au désir masculin. Comme un étouffement temporaire du désir en vue d'une plus grande liberté à disposer de nos corps en quelque sorte... Personnellement je ne cautionne pas parce que je refuse que qui que ce soit me dise quoi faire, je ne suis plus une enfant et trop subi l'autorité extérieure pour l'accepter à nouveau.

Peut-être fais-tu une projection sans même t'en rendre compte.

Peux-tu imaginer une "nymphomane", "érotomane", ou plus simplement une femme qui recherche son plaisir incessamment. Qui considère que ça lui appartient et que ça fait partie de sa liberté.

Evidemment, les hommes qui recherchent la même chose, ne vont pas s'en plaindre.

Elle a joui un jour dans sa vie avec un homme et n'a de cesse que de vouloir encore et encore connaître cette sensation. Avec un partenaire car elle n'aime pas le plastique ni le caoutchouc.

C'est quoi? Une traîtresse à la cause? Une "femme" qui s'est reniée? (comme le lobby juif incarné par le CRIF dirait d'un juif de France pour la paix)

Le féminisme ultra pour moi est quasi un fascisme.

Il est donc temps de vous faire part d'une chanson que j'ai écrit à la manière de...
.. Georges Brassens (encore lui Violette )

J'avais rencontré une dénommée Madeleine - que j'ai formée à être aide-soignante -. Une femme dans la cinquantaine, qui s'est reconvertie.
Jusque là, tout va bien.

Mais une fois le travail fait, elle laissait toujours aux autres une partie du travail (comme le dernier tour pour voir si les 30 résidents/ patients étaient bien installés: concrètement il faut lever la tête du dossier, baisser le store, demander si tout va bien, éteindre les lumières, voir tirer la couverture...sans doute aussi ranger le service: jeter les sacs de linge sale, sortir les poubelles.... ).

Il faut dire que l'ancienne comptable avait été comptable chez son père, directeur d'une plantation de bananiers (jusqu'ici tout va bien)
... seulement je n'étais pas l'employée de la plantation ni à son service ni à celui de son père et on s'est disputé (au bout d'un an).
-> j'avoue avoir été soulagée quand elle a changé de service (suite à notre prise de becs).

Là, ayant oublié le dernier tour du service, elle a laissé quelqu'un dormir dehors toute la nuit.. sous la pluie... et bizarrement, elle a été virée.

elle n'a trouvé personne pour faire son boulot à s a place cette fois...

je trouve qu'elle a un côté similaire à ce sujet. (vous me direz)

J'ai donc écrit une chanson:


"Les sabots de Madeleine
Etaient tout crottés
Les trois capitaines
L'auraient appelée vilaine
Et la pauvre Madeleine
Etait comme une âme en peine
Ne cherche plus longtemps de fontaine
Toi qui as besoin d'eau
Ne cherche plus, aux larmes de Madeleine
Va-t'en remplir ton seau

Moi j'ai pris la peine
De lui expliquer
de lui apprendre le métier
Moi qui ne suis pas capitaine
Et je n'ai pas vu ma peine
Bien récompensée
alors la pauvre Madeleine
S'est pris un coup de pied
Cela lui a remis les idées en place, à Madeleine
Avant de nous quitter

Et la pauvre Madeleine
Etait toute crottée
Les trois capitaines
L'auraient appelée vilaine
Et la pauvre Madeleine
Etait comme une âme en peine
Ne cherche plus longtemps de fontaine
Toi qui as besoin d'eau
Ne cherche plus, aux larmes de Madeleine
Va-t'en remplir ton seau "

Excellent! J'aime bien ce genre de démarche

Je profite de cette pause "pipi" pour glisser ici une de mes dernières odes à ma salle de bain.
Là, je suis sûr que Willow va définitivement tomber sous mon "vieux" charme (mutin, ça va sans dire)

A prendre comme ça doit être pris. Enfin débrouillez-vous!

Balance ton corps

(chanson rock- punk-iconoclaste)
Vaguement dans le style "Dr Jekyll et Mr Hyde" (Gainsbourg)
----------------------------------------------------------------------------------
Depuis toutes ces "conneries" Meetoo
y a quasi plus moyen de tirer un coup
Et même toi
Tu ne (censuré) pas

T'étais pourtant une vraie carmencita
Qu'a essuyé les coups des pires cancrelats
Mais aujourd'hui
Tu ne (censuré) pas

T’étais pourtant une vraie Messaline
Qui a bu plus de foutre que Renaud de bibines
Mais aujourd’hui
Tu ne (censuré) pas.

On a beau te l'demander poliment
Pour toi, déjà, c'est comme un attouchement
Direct tu portes plainte
Chez les poulagas

T'étais pourtant une vraie Ninon d'l'Enclos
Qu'a vidé plus de boules que la belle Otero
Mais aujourd'hui, dommage
Tu ne (censuré) pas.

Et on s'retrouve comme de vrais fumiers
Avec nos claouis secs comme de vieux figuiers
Derrière les barreaux
Là, on ne bande pas
Idem
Là, on ne bande plus.

Accords : MI/LA/SI/ SI7 (boucle et variantes de Mi et de LA/La7/LA9 etc.)

de la fontaine underground

lol ! avec " Etait comme une âme en peine " , j'ai un peu la mélodie de la chanson Jeanne de Laurent Vouzly .

Citation :

J'ai l'impression que je vais me faire plein d'amies

Parce que les femmes Capricorne seraient coincées ? tu n'as pas dû en connaitre beaucoup… ah mais oui j'oubliais c'est parce que les saturniennes (ben oui c'est bien connu l'humanité est classée en 12 catégories) n'ont pas de grosse poitrine…. mais bon vu que les mecs ne font pas la différence entre une poitrine gonflée au silicone, une baleine et un travesti (si, si, j'ai plein d'anecdotes à ce sujet…)

Désolée mais quand on tend le bâton pour se faire battre il ne faut pas s'étonner que les aient envie de te donner une bonne fessée.

Enfin j'attend impatiemment le prochain épisode… elle ouvre son corsage même mes p'tits copains de lycée étaient plus inventifs


Nostalgie… mais pourquoi t'es pas en train de pécho un samedi soir au lieu de parler du bon vieux temps le est sur le flanc ou c'est le qui ne frétille plus

krikri a écrit:

Citation :

J'ai l'impression que je vais me faire plein d'amies

Parce que les femmes Capricorne seraient coincées ? tu n'as pas dû en connaitre beaucoup… ah mais oui j'oubliais c'est parce que les saturniennes (ben oui c'est bien connu l'humanité est classée en 12 catégories) n'ont pas de grosse poitrine…. mais bon vu que les mecs ne font pas la différence entre une poitrine gonflée au silicone, une baleine et un travesti (si, si, j'ai plein d'anecdotes à ce sujet…)

Désolée mais quand on tend le bâton pour se faire battre il ne faut pas s'étonner que les aient envie de te donner une bonne fessée.

Enfin j'attend impatiemment le prochain épisode… elle ouvre son corsage même mes p'tits copains de lycée étaient plus inventifs


Nostalgie… mais pourquoi t'es pas en train de pécho un samedi soir au lieu de parler du bon vieux temps le est sur le flanc ou c'est le qui ne frétille plus

Quelle lourdeur! Oui, toi c'est clair le second degré pour toi doit se trouver sur la lune. Hors d'atteinte de ton champ de vision naturel .

Si tu prends ce que j'écris pour ta pomme, va voir chez ton psy ce qui a merdé dans ta vie sexuelle ou affective car tes réflexions sont vraiment à ras du terreau.

En outre, je ne t'autorise pas à me donner une fessée. Je ne suis donc pas consentant.

Maldoror a écrit:

Maldoror a écrit:

Et on s'retrouve comme de vrais fumiers
Avec nos claouis secs comme de vieux figuiers
Derrière les barreaux
Là, on ne bande pas
Idem
Là, on ne bande plus.

Accords : MI/LA/SI/ SI7 (boucle et variantes de Mi et de LA/La7/LA9 etc.)

Tu ne (censuré) pas

T'étais pourtant une vraie carmencita
Qu'a essuyé les coups des pires cancrelats
Mais aujourd'hui
Tu ne (censuré) pas

T’étais pourtant une vraie Messaline
Qui a bu plus de foutre que Renaud de bibines
Mais aujourd’hui
Tu ne (censuré) pas.

On a beau te l'demander poliment
Pour toi, déjà, c'est comme un attouchement
Direct tu portes plainte
Chez les poulagas

T'étais pourtant une vraie Ninon d'l'Enclos
Qu'a vidé plus de boules que la belle Otero
Mais aujourd'hui, dommage
Tu ne (censuré) pas.

Et on s'retrouve comme de vrais fumiers
Avec nos claouis secs comme de vieux figuiers
Derrière les barreaux
Là, on ne bande pas
Idem
Là, on ne bande plus.

Accords : MI/LA/SI/ SI7 (boucle et variantes de Mi et de LA/La7/LA9 etc.)

flamby de balzack

Maldoror a écrit:

Peut-être fais-tu une projection sans même t'en rendre compte.

Peux-tu imaginer une "nymphomane", "érotomane", ou plus simplement une femme qui recherche son plaisir incessamment. Qui considère que ça lui appartient et que ça fait partie de sa liberté.

Evidemment, les hommes qui recherchent la même chose, ne vont pas s'en plaindre.

Elle a joui un jour dans sa vie avec un homme et n'a de cesse que de vouloir encore et encore connaître cette sensation. Avec un partenaire car elle n'aime pas le plastique ni le caoutchouc.

C'est quoi? Une traîtresse à la cause? Une "femme" qui s'est reniée? (comme le lobby juif incarné par le CRIF dirait d'un juif de France pour la paix)

Le féminisme ultra pour moi est quasi un fascisme.

Pas de projection (je ne pense pas) au risque de décevoir ton côté scorpion (qui s'obstine à voir les capri comme des coincé-es, ça y est, tu récidives ) et ton côté uranien (l'anticonformisme a besoin du conformisme pour exister, quelque part, et s'il devenait la norme, il ne présenterait plus aucun charme aux yeux de l'uranien-ne, je connais ça, suis pas qu'une saturnienne, ou alors seulement saturnienne par intermittence avec le temps.) Alternance de périodes où le sexe occupe une place prépondérante (carré jupiter vénus en maison 1, ça aide à l'abandon de soi sans se sentir coupable le moins du monde) et de périodes sans (qui n'occasionne aucune culpabilisation et aucun malaise non plus, malgré les injonctions constantes de la société à mener une vie sexuelle active pour être épanoui-e).

Je comprends l'idée de l'abstinence forcée comme moyen de lutte féministe, comme moyen pour les femmes de se réapproprier leur corps (qui n'a pas à être mis à disposition des hommes comme c'est encore trop souvent le cas, preuve accablante en est le nombre de viols conjugaux) et leur désir. Désir qui peut se manifester de façon non moins impérieuse et immédiate que celui des hommes, mais il sera souvent moins accepté car moins acceptable par les normes sociales et patriarcales, comme le montre Launis dans son message. Le désir féminin subit une double peine, celle que les femmes s'infligent à elles-même et celle infligée par le regard des hommes (ou du moins du patriarcat).

launis a écrit:

@Willow je suis absolument ok avec ce que tu dis... je suis pour la libération des femmes peu importe le jugement extérieur
Je dirais même que pour moi il m'est des fois compliqué de trouver un homme qui entende mes fantasmes et soit prêt à les vivre avec moi...
J'ai du trouver 2 hommes depuis le début de ma sexualité

Une fois dépassées sur un plan personnel, certaines barrières ont encore à être déconstruites dans le regard de l'autre, et ce n'est pas une mince affaire.

Donc le concept de réfréner son désir momentanément pour aller vers plus de libertés, dont bénéficieront ensuite à la fois les femmes et les hommes, ne me semble pas totalement dénué de logique et mérite qu'on y réfléchisse.
En revanche la façon autoritaire dont certaines féministes radicales véhiculent cette idée, en laissant entendre que si on refuse de l'appliquer, on serait une militante indigne, là je n'adhère pas. En outre le féminisme radical est incroyablement transphobe, et là c'est définitivement pas tolérable.

tes écrits raisonnent en moi Willow!!!!!!!!!!!

j'aime bcp ta vision des choses sur ce sujet, je te trouve bien sage!!!!!!!!

Merci Pamela-Wu :)

« Souvent, elles s’y connaissent davantage sur le sujet et trouve ça cool de constater que ce n’est pas un mythe ! ». D’après elle, pour certaines personnes, coucher avec une femme fontaine c’est aussi fascinant que de croiser le chemin d’une licorne un soir de pleine lune. Forcément sexy donc. « Ça ajoute un petit plus à l’émoi ».

https://www.santemagazine.fr/psycho-sexo/le-blog-sexo-de-daisy-et-marine/une-femme-fontaine-cest-sexy-172068

on voit bien le en toi avec tes msgs tranchants et concis!!!!!!!!



j'adore prcque je supporte pas les longs textes qui au final sont bien pauvres lol

Willow a écrit:

Donc le concept de réfréner son désir momentanément pour aller vers plus de libertés, dont bénéficieront ensuite à la fois les femmes et les hommes, ne me semble pas totalement dénué de logique et mérite qu'on y réfléchisse.

mais tellement d'accord avec toi!!!!!!!!

Pamela-Wu a écrit:

on voit bien le en toi avec tes msgs tranchants et concis!!!!!!!!



j'adore prcque je supporte pas les longs textes qui au final sont bien pauvres lol

Willow a écrit:

Donc le concept de réfréner son désir momentanément pour aller vers plus de libertés, dont bénéficieront ensuite à la fois les femmes et les hommes, ne me semble pas totalement dénué de logique et mérite qu'on y réfléchisse.

mais tellement d'accord avec toi!!!!!!!!

C'est gentil de ta part Cela dit les messages intéressants de ma part j'ai peur que ça ne soit aussi rare "que de croiser le chemin d’une licorne un soir de pleine lune." (pas mal cette image ps, c'est comme rencontrer un mec doué au lit quoi elle était facile )

tout compte fait c'est mieux d'avoir le même sprite sans en mettre partout quoi

"L'air avait la moiteur des soirs d'orage. On était dans le creux de l'été, la ville était déserte, les trottoirs appartenaient aux teckels. En terrasse, je savourais le moment, un verre de vin à la main, un magazine féminin dans l'autre. Je lisais sans lire, jusqu'à ce titre : « Sommes-nous toutes des femmes fontaine ? » Cet article m'a fait l'effet d'un coup de tonnerre. Captivée, je l'ai dévoré. Potentiellement, nous étions toutes capables de produire un puissant jet liquide au moment de l'orgasme. Autrefois, certaines avaient même été brûlées pour ça. Soumises aux regards de la société, du mâle alpha en particulier, la plupart d'entre nous réprimeraient cette éjaculation qui les placerait à jeu égal avec les hommes... Je refermais mon magazine, subjuguée. Fonçais chez moi, mue par l'envie de creuser ce sillon qui m'emmènerait, j'en étais sûre, sur une planète merveilleuse.

LA QUÊTE
« Témoignages + femmes fontaines », voilà ce que j'entrais dans mon moteur de recherche, vingt minutes plus tard. Les histoires défilaient. Beaucoup disaient la honte pour elles, le dégoût de leur partenaire devant cette flaque inattendue qui ruinait la literie. Les plaisanteries sur le budget pressing ne manquaient pas. Certaines, tout de même, disaient l'explosion de joie, le sentiment de toute-puissance, le débordement de plaisir... Happée, j'ai voulu les images. Moi qui, de ma vie, n'avais jamais regardé un porno, je me suis retrouvée à surfer en mode hardcore. C'était un couple, une partouze, des filles entre elles. Ici, des doigts qui furetaient entre deux lèvres lisses et charnues. Là, une langue qui jouait dans une toison brillante de sueur. Gémissements, reins cambrés, têtes renversées... Mes yeux rivés sur l'écran, je croyais déceler les frissons qui couraient sur la peau de ces inconnues. À cet instant-là, j'aurais voulu me fondre en elles. Être elles. Je mouillais. Plus qu'excitée, j'étais comme possédée par ce que je regardais. Quand je voyais jaillir ce merveilleux liquide, je me mordais les lèvres jusqu'à m'en faire mal. Vite, il m'en fallait une autre. Et une autre. Et une autre encore... À 30 ans à peine, j'avais été assez libérée sexuellement. Mais de là à baver devant des sites X, je n'en revenais pas. Quand j'ai réussi à m'extirper de ce délicieux abîme, il était 3 heures du matin. Je me suis couchée et, évidemment, je me suis caressée. J'ai joui. Mais pas comme ça. À côté de ce que j'avais découvert, ça m'a paru petit, mesquin, radin.

Je me suis levée le lendemain avec une conviction : j'étais une femme fontaine, moi aussi. Juriste par vocation, il n'y a rien que j'aime tant que fouiller, chercher et trouver. Mes intuitions sont souvent bonnes. À compter de ce matin-là, je suis partie en quête de moi-même. J'ai compulsé toute la documentation disponible en ligne sur le sujet. De fil en aiguille, je suis tombée sur un reportage hallucinant. Aux États-Unis, des stages étaient proposés à celles qui voulaient devenir femmes fontaines.

« ET PUIS UNE VOIX, QUE JE NE CONNAISSAIS PAS, VENUE DU FOND DE MA GORGE, A POUSSÉ UN CRI. RAUQUE, PLEIN. »

Ainsi, on pouvait ? La Beauvoir qui sommeillait en moi s'est éveillée à mesure que la vidéo se déroulait... Sous un chapiteau, dans une ambiance new age, une dizaine de femmes allongées en cercle sur le dos glissent leurs mains sous de longues jupes à fleurs guidées par une voix : « Vous êtes belles, vous êtes fortes, vous n'avez besoin de personne. N'ayez pas peur, dégagez les pierres qui entravent votre route vers le plaisir... » Je réprime un fou rire et clique sur le lien en bas de page. C'est un livre d'exercices pratiques, best-seller apprenant à stimuler le point g jusqu'au jaillissement de la source miraculeuse.

Un vendredi matin, il est dans ma boîte aux lettres. J'annule tous mes rendez-vous de la journée. Portable coupé, crayon à la main, je surligne tous les passages intéressants... Raté. Ce livre parle beaucoup trop à ma tête, pas assez à mon ventre. Le portfolio me sauve. Des femmes nues, lovées dans des canapés moelleux, m'indiquent la marche à suivre. Légendes et schémas précisent le mode d'emploi. Je m'y mets. Une main sur le livre, une autre dans ma culotte, je glisse un doigt en moi. Je sens cette zone nervurée dont ils parlent et je fais comme ils disent. Parfois j'appuie dessus, parfois je la caresse en cercles concentriques. J'alterne les rythmes des caresses, rapide, lent, rapide, lent. Je me concentre et chasse tout ce qui m'éloigne de l'intérieur de mon sexe. Il devient humide, je le sens palpiter. D'abord, c'est imperceptible. Et puis de plus en plus fort. Je vais y arriver, je le sais ! Je continue et c'est délicieux. Je me tords, je gémis et... J'ai une terrible crampe à la main. Atterrissage brutal. Déception intense. J'ai réessayé deux ou trois fois cette semaine-là, puis j'ai laissé tomber. Frustrée, agacée par mon incapacité à décrocher le graal, un beau jour, j'ai mis mon livre à la poubelle, et mes fantasmes de sourcier au rancart. L'été s'est terminé, ma bulle a éclaté, la vie a repris.

LA RÉVÉLATION
Au cours des années (et des amants), j'y ai repensé toujours, sans m'y attarder jamais. Puis est (re)venu Jonathan. Dix ans auparavant, nous avions eu une aventure. Dès nos premiers messages, la liberté de nos échanges m'a réjouie. Nous parlions de tout, même du plus intime, et nous riions beaucoup aussi. Tout naturellement, nous avons glissé sur le terrain des désirs et j'étais stupéfaite de voir à quel point ils se répondaient. Jonathan vivait de l'autre côté des alpes et nous avions prévu de passer un week-end ensemble dès que nos obligations respectives nous le permettraient. En attendant, nous faisions grimper la température, en photos et en vidéos. Régulièrement, je me suis caressée devant lui, par webcam interposée. Jusqu'au soir où, sur Skype, le souffle légèrement coupé, la voix plus grave que d'habitude, Jonathan lâche : « Je voudrais que tu gicles sur moi. » J'en ai été saisie.

Deuxième coup de tonnerre, cinq semaines plus tard... Jonathan continuait : « Caresse-toi, Julie, enfonce un deuxième doigt en toi, branle-toi bien. » J'avais la sensation de flotter, comme si mon corps se détachait de moi, de mon lit, de tout ce qui pouvait le contraindre. Le plaisir prenait possession de moi. Et puis une voix, que je ne connaissais pas, venue du fond de ma gorge, a poussé un cri. Rauque, plein. Alors j'ai senti ruisseler un liquide chaud dans ma main, couler entre mes cuisses, inonder mes fesses et le bas de mon dos. J'ai relevé la tête, elle tournait un peu. Jonathan ne me quittait pas des yeux, captivé. « Je l'ai fait ? » lui ai-je demandé. Il a souri : « Je crois bien que oui. » C'était il y a deux ans. Depuis, Jonathan et moi ne nous sommes pas quittés. Et la source n'a cessé de couler."

J'ai vraiment apprécié, merci. Ce style d'une subtile crudité, fait naître l'envie de dépasser les bornes jusqu'au paroxysme de soi.

Assumer pleinement son plaisir, c'est se libérer des formalismes pour célébrer la prodigieuse sensibilité de l’existence.

En fait, j'avais une très bonne histoire à raconter mais je risque encore de faire frémir les pudibondes oreilles qui auraient l'heur (malgré elles) de se laisser bercer par mon chant des silènes.

Ceci dit, c'est vrai, la provocation, chez moi est quasi une seconde nature. Mais avec un poil de "panache" sinon ça ne m'intéresse pas trop.

Donc, disons que sous mes "coups de boutoir" ma jolie "femme fontaine" a tellement perdu la tête et les eaux, inondé le post qu'il s'est retrouvé du coup, totalement noyé. Quasi impropre à la consommation.



Rideau.

Point d'oreilles pudibondes ici mais si ça peut stimuler ton inspiration que d'en imaginer, alors fais

C'était jamais qu'une romance, style "120 nuances de pisses" etc.

Ok, alors pour terminer en beauté.

Non, ça je ne peux pas. Sur facebook à la rigueur.

CENSORED

ça va un peu trop loin non??????

Enfin, j'aimerais bien que tu nous offres encore un beau récit érotique, parce que tu as l'art et la manière. D'habitude, je suis plus friand d'histoires entre hommes (c'est ma sensibilité personnelle), mais j'avoue que ton style défie les considérations de genre et c'est en ce sens qu'il est puissant. Merci Maldoror.

Edit : dommage pour l'autocensure, mais je comprends aussi...

Pamela-Wu a écrit:

ça va un peu trop loin non??????

Non pas du tout, c'est érotique à souhait...Bravo Maldo, tant pis pour les prudes, capri ou pas, dont je ne suis pas....

Merci Alia

Mais Pamela-Wu fait allusion à une image "subliminale" (mise puis retirée), concernant la brave "Choupette" de KL, digne des meilleurs dessins de J-M Reiser à l'époque où on osait tout (Hara Kiri etc.)

Sa réaction prouve à souhait le décalage de deux époques.

Oui, au nom du "respect général" (un comble, dans un monde qui économiquement n'en a aucun), on est retourné au Moyen-âge de la pensée autorisée et estampillée par l'Inquisition des "valeurs" ou pas très loin.