Rappel du premier message :

Bonjour,
J'ai depuis quelques temps de plus en plus envie d'exercer un métier que je trouve passionnant (bien que je connaisse personne qui le pratique)

C'est l'accompagnement de personnes qui sont mourrantes ainsi que leurs familles.
Je trouve les métiers en rapport avec la mort fascinant et beaux, les pompes funèbres, les enterrements, les prières.
Des que je suis dans un cimetière je ressens quelque chose de très profond qui fait bouillonner tout mon corps.
A vrai dire je trouve très dommage l'image que l'on a de la mort en occident qui est profondément triste (bien que je ne renie pas le côté triste de la mort, il est évidemment triste de voir quelqu'un partir)


Donc voilà d'après vous qu'est ce qui fait dans un thème cet attrait pour les métiers en rapport avec la mort ?
Dans mon cas c'est plus pour accompagner l'âme du défunt à ne pas prendre peur et à traverser la mort avec sérénité ( non non je suis pas si perché que ça)

Elheya a écrit:

Pour moi MarieD'Oho, c'était "La source noire"de Patrice Van Eersel
https://www.babelio.com/livres/Van-Eersel-La-source-noire--Revelations-aux-portes-de-la-mor/365047

Il en a écrit un autre plus tard : "Réapprivoiser la mort", certainement avec des mises à jour

Je les ai eus entre les mains pas plus tard que ce matin alors que je checkais ma bibliothèque Je me suis dit que ce serait pas mal de les relire, ta réponse me le confirme

Je ne sais pas si c'est vraiment lié aux questionnements de ce post, j'ai souvent entendu intervenir une Rabbin Delphine Horvilleur. Cette femme, elle est juste passionnante et je sais qu'elle a écrit un livre sur l'importance des rites de passage, le deuil, comment chacun peut y intégrer de la spiritualité, du sens qui lui est propre loin de tout dogme.

Perso, je me souviens avoir envisagé ma propre mort il y a plusieurs années. J'avais un mal de tête carabiné qui ne passait pas (je ne suis pas migraineuse à la base), impossible de prendre RDV avant 2 semaines chez le médecin. Ce mal de tête m'a accompagnée nuit et jour durant 2 semaines. Bien évidemment, la souffrance se voyant sur mon visage, je ne pouvais le cacher et certaines personnes ont toujours la bonne idée de vous raconter le vécu de proches à qui c'est arrivé (mêmes symptômes) et qui se sont retrouvés avec une tumeur maligne au cerveau. Bref, j'ai été nourrie à ces inquiétudes et là, "curieusement", j'ai commencé à envisager cette éventualité de façon très pragmatique. J'ai réfléchi à l'éventuelle opération, mais aussi son éventuelle impossibilité (bien évidemment, durant cette période était passé à la télé "Le petit prince a dit") et donc ma mort.
Je ne vais pas vous dire que cette idée m'enchantait hein, mais je l'envisageais vraiment de façon pragmatique et assez sereine finalement, sans aucun drama.
J'ai réfléchi à ce que je pourrais faire de mon appartement, des quelques sous de côté, de mes funérailles (incinérée, enterrée, corps à la science ?), de ce que j'avais encore à accomplir et à dire d'important à mon entourage. Bref, réflexion et recherche d'infos pendant les 2 semaines qui ont précédé le RDV médical.
Je me suis étonnée moi-même à ressentir et accepter cette fatalité de la mort qui viendrait de toute façon un jour.
Bon, après des tests neurologiques, pas de tumeur. Résultat, un traitement de cheval, un soulagement immense parce que je me suis rendu compte qu'il me restait finalement pas mal de choses à accomplir et que c'était plutôt sympa de vivre , et pas mal d'idées pour mes futures obsèques et mon testament...