Bonsoir,

Petite question "hors astro"..

Je voudrais savoir, si vous aviez déjà été - souvent - blessé par des gens ? Je parle surtout de violence verbale ou des choses qui pour la personne, n'était pas dit méchamment, mais qui pour vous, vous a profondément blessé ?

Comment réagissez-vous face aux méchancetés d'autrui ? Par quel(s) moyen(s) vous protégez-vous ? Comment vous préparez-vous à affronter le regard des autres et être fort en toutes circonstances ?

Merci pour votre partage..

Alchimiste,

Oui, j'ai souvent été blessée par les propos et les comportements des uns et des autres. Ma scolarité a été un enfer et cela m'a donné très tôt l'envie de ne pas continuer. Dès lors que l'on apparaît différent ou étrange parce que l'on ne rentre pas dans les normes et les codes, c'est comme si l'on devenait une cible dans laquelle les gens plantent leurs mépris à tour de rôle. Cela les rassure de se sentir supérieurs.

J'ai rarement répondu à leurs attaques, je faisais comme si ça glissait sur moi alors que ce n'était pas du tout le cas. Je me suis souvent détestée de déclencher ces réactions chez les autres, en dépit de mon besoin de passer inaperçu, d'être tranquille avec les personnes qui étaient capables d'apprécier ma compagnie. Adolescente, je nourrissais de la rancœur, et j'ai fini par comprendre que ceux qui tentaient de m'humilier le faisaient parce qu'il y avait un vide affectif profond en eux. Mon arme a été ma capacité à leur pardonner leur ignorance, ma vengeance est devenue la culpabilité que je leur ai inspirée en étant douce et compatissante à leurs endroits, à des moments où leurs problèmes ressurgissaient.

Ainsi j'ai cessé de me sentir blessée par eux. J'ai saisi ce qui motivait leurs propos, ai commencé à tout décortiquer pour guérir l'endroit où ils souffraient, catalyser leurs douleurs afin de ne plus les ressentir et qu'enfin, ils me laissent tranquille, cessent de me faire subir leurs maux parce que je ressemblais à quelqu'un sans défenses, facile à piétiner, un faire valoir qui les faisait se sentir plus forts. Être la main tendue qu'ils n'attendaient plus alors qu'ils m'avaient fait du mal gratuitement, voilà où j'ai placé ma détermination, le contre-pied de mes ressentiments.