Bonjour Jacques,

Je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression d’une forme d’autisme. J’ignore si c’est juste, mais c’est la première chose que j’ai intuitionné devant la carte du ciel. Je suis probablement à côté de mes pompes…

Enfin, il me semble qu’il s’agit d’un être avec lequel c’est tout ou rien. Soit l’enfant est totalement présent et vit le moment jusqu’à se confondre avec (ce qui se passe à ses alentours l’atteint comme si cela se jouait en lui), soit il est totalement coupé du monde, dans sa bulle de rêves, complétement détaché de ce qui l’entoure. Il peut alterner entre ses deux états selon qu’il se sent ou non à l’aise, en sécurité, etc… Il est également probable qu’il préfère se cloîtrer dans ses mondes intérieurs et ne pas répondre aux sollicitations ambiantes, surtout s’il a été choqué.

Sa tendance principale le porte d’avantage vers l’exploration de l’impalpable plutôt que vers ce qui est concret ou représentatif de son environnement direct. Très rapidement déstabilisé, sa curiosité ne le porte pas à explorer physiquement les nouveautés du monde, mais plutôt à intérioriser des impressions, des observations. Il doit être plutôt délicat d’évaluer ses humeurs ou son état d’esprit du moment. Cet enfant semble se fermer dès-lors qu’il est chamboulé. Il faudra certainement veiller à ce qu’il n’ait pas besoin de se couper de son émotionnel pour faire face aux événements, mais qu’il apprenne à s’observer fonctionner, sinon quoi, sa belle sensibilité pourrait se réduire à peau de chagrin.

À contrario d’une tendance peu démonstrative, quand il a trop absorbé de frustrations, quand il ne comprend pas ce qui se passe ou ne parvient pas à se faire comprendre, quand ce qu’il désire n’advient pas, il peut exploser subitement, rentrer dans des crises émotionnelles flamboyantes et très expressives. C’est d’autant plus remarquable qu’il paraît être d’un naturel plutôt calme.

C’est par l’intermédiaire de la découverte créative qu’il parviendra à acquérir les codes sociaux, à cultiver son intégration dans ce qui est de l’ordre communautaire. Cela pourra toutefois s’avérer difficile car l’apprentissage chez cet enfant, est guidé par l’implication dans la confrontation à ce qui est vécu comme une entrave. La discipline le freine alors qu’il paraît en avoir besoin pour affronter le quotidien.

Il se pourrait qu’il soit fortement attiré par la musique, par la pratique d’un instrument, et il me semble que cela permettrait de canaliser pas mal de choses en lui. Peut-être favoriser son contact avec le monde musical si des problèmes de comportement survienne. Il fera l’effort de se dominer s’il sent qu’il peut trouver une libération dans la nécessité de se former à une spécialité qui emporte son imagination tout autant que sa sensibilité.

Voilà pour un portrait sommaire et très hypothétique.

Bonjour Andrias,

Je suis désolé si mon écrit te gêne, mais s’il me faut me justifier, le sujet posté ne contextualise rien. Si la personne qui le propose à l’étude ne donne aucune indication, elle doit conséquemment s’attendre à tout type de réponses, qui iront ou non dans le sens de ce qu’elle attend (ou pas d’ailleurs). En ce qui me concerne, je pars du principe que si la sensibilité ne permet pas d’aborder certains sujets, ça doit être précisé dès le départ, ou sinon, il faut orienter le dialogue pour obtenir des réponses précises à des questions précises.

Aussi, si Jacques a laissé le sujet à la libre appréciation des éventuels participants, c’est qu’il n’était pas dans une démarche de bornage des interprétations sur des sujets particuliers, mais plutôt dans un processus d’évaluation générale de ce qui pouvait ressortir du seul thème, vu par d’autres yeux que les siens. Si ce n’est pas le cas et que mon écrit devait le blesser d’une façon ou d’une autre, je m’en excuserais tout en estimant cependant que la faute serait partagée (pour les raisons précédemment évoquées).

Ensuite, je n’ai pas l’impression d’avoir manqué ni de respect ni de délicatesse, et je ne vois pas en quoi parler de « forme d’autisme » pourrait s’avérer brutal ou dangereux. Pour le coup, cette vision outrée des choses me paraît désincarner la véritable brutalité et le danger authentique. Je n’ai rien imposé ni tenté de faire du prosélytisme en convainquant autrui par la force ou en jouant sur des faiblesses supposées. J’ai exposé un avis basé sur une intuition dont j’ai exprimé l’incertitude dans la foulée. Il me semble que cela pondère grandement mon propos.

Cela dit, supposer que ma réponse pourrait faire du mal, simplement parce que j’ai utilisé le terme « autiste » c’est présumer aussi que la personne à laquelle elle est destinée est, soit totalement affaiblie, soit profondément crédule. Pour ma part, je préfère avoir confiance en mon interlocuteur et penser que j’ai à faire à quelqu’un qui cherche une pluralité d’avis pour enrichir sa vision, qui a un minimum de repères internes pour ne pas porter un trop grand crédit à l’interprétation du premier venu. Je vais même jusqu’à espérer que comme un grand garçon, Jacques saura infirmer ou confirmer les propos tenus par les uns et les autres, selon sa propre évaluation de l’enfant dont il soumet le thème à l’étude.

S’il s’avérait que mon intuition est fausse (ce qu’elle est probablement), je réévaluerais mes impressions, sinon, nous en discuterons plus en profondeur, de sorte d’enrichir le fil de discussion et peut-être amener à l’évaluation de facteurs astrologiques distincts. Par ailleurs, je n’ai pas agrémenté mon texte des positions astrales pour éviter de l’alourdir afin de proposer une synthèse efficace. Toutefois, si des précisions techniques me sont demandées, je les donnerais volontiers.

Pour revenir à l’autisme, il s’étend sur un spectre et peut ainsi prendre plusieurs formes allant de la légère à la profonde. Je n’ai jamais eu la prétention de poser ici un diagnostic, sur la seule base d’une carte des étoiles. Par ailleurs, je n’ai pas cherché à confirmer ou infirmer ma supposition initiale.

Enfin, si je ne le prends pas mal dans le sens où je ne me sens pas particulièrement blessé par ton intervention, j’avoue que constater que mon message fasse l’objet d’un jugement moral ne m’a pas été agréable. Pour ma part, j’estime que parler à la place des autres, surtout quand ils ne se sont pas manifestés, n’est pas la preuve d’une plus grande délicatesse.

Cordialement,

C.