Verveine, cela me fait penser à un film sur un chômeur au Royaume-Uni.
Un homme travailleur, honnête mais âgé... et avec des problèmes cardiaques.
l'équivalent de Pôle Emploi lui demande de s'inscrire sur un ordinateur en temps limité...
Il convaint une femme avec un enfant de ne pas céder à la pression et de ne pas vendre son corps pour survivre...
Il a du retourner travailler et a fini par succomber à une crise cardiaque.
Je ne me souviens plus du titre du film ni des acteurs. Mais l'émotion est toujours là, elle est prégnante.
Pôle Emploi, ce n'est jamais une expérience plaisante...
En ce qui me concerne, quand je suis arrivée sur le marché de l'emploi vers 26 ans, je n'avais pas réussi le concours de prof des écoles ... de peu (j'étais admissible, mais pas admise... je n'avais pas réussi les options obligatoires Bio/techno, ni la musique... et surtout l'entretien avec ma timidité/inhibition de l'époque)... ma conjonction Uranus Jupiter Pluton
n'était pas facile à vivre j'imagine.
Il y avait un écrémage de 50% des élèves entre la 1ère et la 2ème année...
Du coup, j'ai exercé des petits métiers après des années d'études (bac général, licence de lettres après des classes prépas de lettres): garde d'enfants à domicile, garderie du soir à la maternelle, aide de vie en soirée... avant de repasser des concours d'entrée: d'abord à l'IFSI,
et plus tard à l'école d'éducateurs.
En analysant le marché de l'emploi, je me suis tournée vers des métiers qui avaient de la demande et qui me plaisaient aussi... aide-soignante (après un an à l'IFSI et la validation des examens et des stages, on obtient le diplôme) puis éducatrice (après presque 3 ans d'études à nouveau).
J'ai eu de la chance avec ma maison IX chargée de pouvoir effectuer plein d'études, selon mon goût...
Mais je suis repassée par la petite porte.
Le souci, c'est qu'il faut plutôt trouver par soi-même... Même les petits jobs que j'ai trouvé, c'était par des connaissances de ma grand-mère... Il existe un marché caché, qui ne s'affiche pas par petites annonces, et celui qui n'a pas de relations ou qui ne veut pas en user se retrouve en difficultés.
C'est cela la réelle injustice de ce pays. Et ensuite on culpabilise ceux qui ne travaillent pas, alors que souvent ce n'est pas de leur fait... souvent aux tout débuts ou après 50 ans, après un licenciement économique, abusif...
Des métiers disparaissent mais on n'en parle pas: comme gardien de phare, bibliothécaire d'hôpital (un truc qui m'aurait convenu je pense
)
il y a de moins en moins de postes dans le public (je pense à la bibliothèque), à la poste on pèse soi-même ses paquets et ensuite on fait la queue pour payer, à l'hôpital n'en parlons pas... les conditions de travail son déplorables...
L'éducation plus personne ne veut en entendre parler.
même les jeunes médecins ne veulent plus exercer en cabinet 24h/24, ile préfèrent des remplacements...
"O tempora ô mores!" (O temps O moeurs...)
("n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie..." (Le Cid)... bon je plaisante comme si j'avais 300 000 ans (je tiens un discours plus proche des personnes âgées que des jeunes) mais sans vouloir faire de la discrimination auprès des + jeunes, cela est inquiétant pour l'avenir de la France...
Mais mon parcours explique qu'en dépît de mes études, je me sente proche des petites gens comme on dit - celui qui fait tourner la pays, on l'a vu pendant la pandémie -.
Mais le petit peuple, lui, il sait bien que c'est lui qui accomplit beaucoup jour après jour. Et souvent dans des jobs ingrats ou pas faciles: soins auprès des personnes âgées, animation des enfants (et je ne parle pas des éboueurs ou des caissières aux horaires atypiques...)