Au sentier d'amor fati
Je dirigeais tout mon âme
Avec une confiance aeternam
Afin d'atteindre l'ataraxie

Nonobstant les pieges de Guernica
Je progressais vers la félicité
Sans faire des insanités
Pour une espérance d'apathéia

Blablabla

Ne mes dis pas que tes anglais
Ont attaquaient ta forteresse
Et que je doit déclaré forfait
Devant mon doberman en laisse
Tel indisciple de Jesus
Je boiré le sang de ta plaie
Et deviendrai le vampire nue
Dans le coffre de tes jouets

HFT

Alligator 427
Qui veut faire l'ange, fait la bête.

Si tu veux pas noircir tu ne blanchira pas

Tu voudrais franchir la lumière
Et exilé loin de la terre
Mais tu sais que les étoiles qui brillent
Ce trouvent toujours dans les chambres des filles

HFT

Notre grand chanteur-poète Léo
Aurait eu 103ans aujourd'hui
Léo je sais pas ou tu es, au zenith ou au nadir, je te souhaite malgré tout un joyeux anniversaire

Oui et ma mère aurait eu 91 ans aujourd'hui.

Une pansées pour ta mère Maldoror

Déjà petit dans les cours de récre
Quand on parlait de nos futurs années
Moi je disais que je connaissais mon sors
Quand j'serai grand moi j'veux être mort !

HFT

T'as pas appris dans ton enfance
L' amour, la joie ni le bohneur
T'as juste étudier l'arrogance
Dans l'angoisse, la honte et la peur
Ton fax fixe un démon qui passe
A l'heure où tout devient trop clair
Où tu contemple dans ta glace
Une certaine idée de l'enfer

HFT

Hft: Hubert Félix Thiéfaine?

Yes!

J'aime la philo, la poesie, les ecorchés vifs, les dingues et les paumés.. alors je fait l'savoir, je revendique ma station verticale..

L'homme qui ne médite pas vis dans l'aveuglement, l'homme qui médite vis dans l'obscurité, nous n'avons que le choix du noir

Victor Hugo

La connerie s'étant au-delà des frontières
C'est surement pour cela que les hommes sont frère
Les cons se reproduisent, contaminent et pululent
Sur d'autre galaxie y à déjà des émules

B.L.

J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j’ai voulu rire comme les autres ; mais cela, étrange imitation, était impossible. J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté ! C’était une erreur ! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des humains, c’est-à-dire que je ne riais pas. J’ai vu des hommes, à la tête laide et aux yeux terribles enfoncés dans l’orbite obscur, surpasser la dureté du roc, la rigidité de l’acier fondu, la cruauté du requin, l’insolence de la jeunesse, la fureur insensée des criminels, les trahisons de l’hypocrite, les comédiens les plus extraordinaires, la puissance de caractère des prêtres, et les êtres les plus cachés au-dehors, les plus froids des mondes et du ciel ; lasser les moralistes à découvrir leur coeur, et faire retomber sur eux la colère implacable d’en haut. Je les ai vus tous à la fois, tantôt, le poing le plus robuste dirigé vers le ciel, comme celui d’un enfant déjà pervers contre sa mère, probablement excités par quelque esprit de l’enfer, les yeux chargés d’un remords cuisant en même temps que haineux, dans un silence glacial, n’oser émettre les méditations vastes et ingrates que recelait leur sein, tant elles étaient pleines d’injustice et d’horreur, et attrister de compassion le Dieu de miséricorde ; tantôt, à chaque moment du jour, depuis le commencement de l’enfance jusqu’à la fin de la vieillesse, en répandant des anathèmes incroyables, qui n’avaient pas le sens commun, contre tout ce qui respire, contre eux-mêmes et contre la providence, prostituer les femmes et les enfants, et déshonorer ainsi les parties du corps consacrées à la pudeur. Alors, les mers soulèvent leurs eaux, engloutissent dans leurs abîmes les planches ; les ouragans, les tremblements de terre renversent les maisons, la perte, les maladies diverses déciment les familles priantes. Mais, les hommes ne s’en aperçoivent pas. Je les ai vus aussi rougissant, pâlissant de honte pour leur conduite sur cette terre ; rarement. Tempêtes, soeurs des ouragans ; firmament bleuâtre, dont je n’admets pas la beauté ; mer hypocrite, image de mon coeur ; terre, au sein mystérieux ; habitants des sphères ; univers entier ; Dieu, qui l’as créé avec magnificence, c’est toi que j’invoque : montre-moi un homme qui soit bon !... Mais, que ta grâce décuple mes forces naturelles ; car, au spectacle de ce monstre, je puis mourir d’étonnement ; on meurt à moins.

ID

Trop d’erreurs de discernement, de trébuchements, de maladresses et autres gaucheries sentimentales, qui transforment le vin si riche des vendanges du cœur, en vinaigre acide et écœurant, tout juste bon à déboucher les canalisations menant aux égouts de l’âme. Trop d’excuses délaissées, de rêves impotents, d’espoirs insensés laissés en friche dans les champs jadis fertiles du partage inconditionnel, au centre d’un décor qui se vide à présent. Voilà tout ce qu’il reste de nous. Une terre polluée d’absence, un désert sans nuances qui s’épand à perte de confiance.

Fallait-il acquiescer de bonne grâce, même devant l’injuste mordant d’un doute transformé en certitude ? Dire d’accord, quand l’accusation déguisée se faisait lourde d’assurance ? Rire d’un humour entretenant l’incrimination dans les non-dits, pour justifier une bienveillance falsifiée au cœur même de ce pourquoi elle s’exprimait ? Fallait-il accepter une main tendue, sous l’impulsion d’un verdict fabriquant du coupable, sans preuve pour réclamer sa mise à nue ? Et pourquoi pas dire merci, d’être entrevu sous l’angle d’un schéma brisé de folie auquel on recolle à l’aveuglette, des morceaux ne lui appartenant pas ?

Trop de croyances et trop d’illusions. Sous la peau, dans les mots, au creux de maux en revers couturés. Sous la chaire, les artères, au creux d’amères démos en chimères essoufflées. Trop d’abondance et trop de poisons. Sous les leurres, dans les heures, au creux des malheurs pour envers oubliés. Sous l’enfance, dans l’errance, au creux des évidences pour calvaires annoncées. Trop d’ignorance et trop d’abandons, ainsi soit déraison.

Fallait-il approuver et taire l’offense, se laisser infecter par le jeu des convenances, et feindre sans frein l’indifférence en refrain ? Dire ce qui se voulait entendu, dans l’insincère jardin du revu, corrigé par des indices inconnus ? Rire sans conviction, pour apaiser les excès d’impressions, ou juste pour faire diversion ? Fallait-il conforter l’opinion sans base, la récompenser d’un vase, l’orner d’hypocrites offrandes et entretenir l’emphase ? Et pourquoi pas s’excuser d’être, quand l’autre se faisait maître, d’un jeu qui rendait piètre toute forme de retraite ?

Dans l’erreur, sous la pierre des sentences amicales qui broient l’effort invisible. Toujours dans la faute, sous le poids de l’impardonnable, suspecté jusqu’à l’irrémissible. Et grain après grain, les vents soufflent sur ce qui jadis était verdoyant, pour recouvrir le tout de poussières stériles.

"Une terre polluée d’absence"

Très beau, ça.