Rappel du premier message :

Me fait penser à des sonnets de Shakespeare.

Bravo Navane.

C'est là qu'on voit que la poésie n'est qu'un torrent qui roule contre lequel les siècles n'auront jamais prise.

Merci pour le regard et l'appréciation poétiques que tu as déposés sur ce texte, Maldoror

Je l'ai quasi écrit d'une traite samedi soir. Il est arrivé sans prévenir. Je regrette d'y avoir apporté une ou deux modifications après l'avoir publié ici. Il était plus léger avant. Par exemple, "dire", c'était bien mieux que "prononcer". Un peu con de l'avoir zibouibouité.
Il y aurait bien un ou deux redécoupages qui ne seraient pas de trop. Mais je vais laisser cette pensée telle quelle

Pour le jeu créatif,

Maldoror a écrit:

Oh, je ne sais pas bien tricoter, seulement broder au point de croix. De mes petites mains de fée, piquer et repiquer. Un point, c'est tout. De mon esprit décousu, croiser et recroiser. Un point, c'est nous.
Ces points, ces couleurs, les choisir, les ressentir, et ce blanc essentiel qui vient donner du relief, une mémoire, de l'étoffe... Recommencer encore et encore, à la fois plus dense et plus légère, à cœur retrouvé. Isolé, chaque point est peu de chose. Réunis, ils s'accordent les uns aux autres, se répondent et s'harmonisent dans leurs ombres et lumières pour conférer un sens unique à un bout de tissu.
Des heures et des heures d'oubli de soi où je ne vis que de couleurs... Mes rêves hasardeux pour toute esquisse, l'absurde pour tout ornement, et la beauté pour toute nécessité.

Je m'y essaie, au tricot, tant bien que mal, une maille à l'endroit, une maille à l'envers, dans le secret de te mettre sans dessus-dessous. Je ne tisse seulement ce qui peut mettre à nu, ce qui habille de plaisir et de sourire. C'est insensé, je le sais bien.
Et je m'en fous... Car, à tort ou à raison, de fil en aiguille, je mets du cœur à l'ouvrage pour rendre à l'évidence ces liens qui libèrent.

Bien reçu, tête de nœud ?

Avec tout mon amour,

Navane

NB : Quoi que tu penses, de nous deux, je suis la plus futée parce que je détiens les fils de la raison.

Aucune allusion à ces cerveaux supra performants qu'on appelle les hippocampes prophétiques. Juste une belle mise en poésie graphique des vases communicants. Sorte de capilarité généraliste.

Tu es futaie, c'est vrai et je ne suis qu'un fût ou alors je le fus jadis, sujet à se vider, et puis à se remplir. Sisyphe des amphores et des moins forts en t'aime.
Et que le reste du monde aille se faire outre.

J'aime bien les dames patronnesses, du point du jour, au point d'alençon au point final. Et j'enlève l'appoint, je veux dire j'en lève le poing.

Tête de noeuds, tête de noeuds, tête de noeud, papillon?

Chapeau...

Hmm.

J'en perds mon satin.

Les dés à coudre sont jetés. Elle est là ta jaquette estivale. Je l'imaginais à ton image, mais elle l'a dépassée d'une large tête d'épingle... Que dis-je, d'un maître d'art délirant à souhait.
Une nouvelle fois, le résultat me laisse admirative.

Un textile de première qualité. Aucun faux pli, belle popeline qui file un drôle de coton, un tombé gracieux qui élance et relance le surpiqué fantaisiste dans le pur esprit d'une maison qui use sans entrave de sa liberté d'expression créative... Tout y est. Des perles brodées au point arrière, au demi-point, jusqu'au point de dentelle au crochet. Tout se lie et relie dans un plaisir sans cesse renouvelé. Ce n'est jamais du prêt-à-penser.

Je ne suis pas la mode, je suis ce qui me plaît... Et, à n'en pas douter, cette tête de nœud à papillon ne peut que t'aller avec ailes et gants satinés. Elle me met en joie à la seule idée de la modéliser. Je la vois un peu comme ça... Haute de forme et de fond, confectionnée à partir d'une fabuleuse collection de vers à soie chatoyante, et quelques petites pattes poétiques qui réhaussent d'un trait surréaliste ta charmante bobine. Oui, je la vois un peu, beaucoup, comme ça.
L'accessoire n'est jamais superflu. Griffonne-le quelque part.

Les cons se le disent, c'est génial d'être absurde. Terriblement stylé.

Ma "charmante" bobine va pas se défiler.

Je vais te répondre mais je dois avant tout faire passer ma colère (pour d'autres raisons), retrouver le fil avant de redevenir funambule.

Tu fais comme tu le sens, Maldoror. Dans tous les cas, c'est chouette. Je ne suis pas non plus certaine de continuer. Je ne le suis jamais. J'y vais toujours au feeling pour rester naturelle.

Alors merci pour ces partages. Et au plaisir de te recroiser sur ce fil. Ou un autre

"Si tu viens à moi en tant que victime, je ne te "guérirai" pas.
Mais si tu ouvres ton coeur pour que je t’accompagne dans ta transformation…alors
Je trouverai le courage de marcher avec toi à travers ta souffrance, tes désespoirs et tes douleurs.
Je danserai autour du feu avec toi afin que tu te défasses de tout ce qui ne t’appartient plus.
Je te ferai marcher pieds nus pour te rappeler les sensations de notre Terre Mère Gaïa et ta connexion au Tout.
Je te donnerai des thés préparés d’herbes simples afin que tu vomisses la colère et les ténèbres en toi.
Je t’inviterai à te coucher dans l’herbe avec moi afin de lever les yeux au ciel.
Afin de te rappeler que nous sommes si petites dans cet Univers si grand et que tout est éphémère.
Par la suite, je soufflerai.
Je soufflerai sur tes mains pour détruire les liens qui t’empêchent de créer et de laisser aller ta magie.
Je soufflerai sur ton dos pour enlever toutes les lourdeurs qui t’empêchent de te tenir debout.
Je soufflerai sur ton troisième oeil pour que tu vois avec clarté et perspective afin de ne pas rester prise dans tes vieux souvenirs qui te font répéter le même comportement.
Je soufflerai sur ta gorge pour libérer les nœuds qui ne te laissent pas t’exprimer.
Je soufflerai sur ton coeur pour le faire battre encore plus fort et plus vite.
Pour que les vibrations d’amour soient si fortes qu’on puisse les entendre à des kilomètres à la ronde.
Je soufflerai sur la fumée du feu pour qu’elle puisse brûler les attachements et l’amour qui continuent de te freiner dans tes élans bienveillants.
Je soufflerai sur ton cœur pour te réchauffer, pour raviver ton désir de ressentir, de créer et de recommencer.
Et puis tu vomiras.
Tu vomiras tout ce venin qui coulait dans tes veines depuis trop longtemps.
Après avoir vomi, tu pleureras comme jamais.
D’un pleur libérateur et puissant qui te redonnera cette confiance en toi et te rappellera de la Source.
Des larmes salées comme la mer te rappelleront ta transparence, ton mouvement, tes profondeurs et ta force.
Puis après avoir déversé ces dernières larmes de victime, tu dormiras.
Et je te laisserai te reposer. Le temps que ça prendra.
Et quand tu te réveilleras, tu seras renouvelée.
Car tu auras toi-même fait le travail.
Celui de te responsabiliser et de lâcher prise.
Et tu verras dans mes yeux ta propre lumière.
Et tu te rappelleras que nous sommes UN.
Que ta peine est la mienne, que ta souffrance aussi.
Que ce que j’ai pu t’offrir en t’accompagnant m’a aussi été offert auparavant, alors que le venin coulait en moi.
Et je saurai, à cet instant que ta "guérison" est bien amorcée et que la mienne se poursuit à tes côtés."
Con amor, Gaïa

Ah Ladom, c'est beau comme la neige qui font au soleil. Plein de sagesse lumineuse et teintée d'idéaux. Ta colère semble être retombée. Tant mieux si ça t'apaise.

Je pense pour ma part qu'il faut gratter le salpêtre qui empêche la sagesse d'être lumineuse, comme les moules avant de les mettre à la casserole.

Dans le fond tous les sages peuvent tout au bout de leur petite conscience s'évader seuls à la verticale mais le chemin est tellement escarpé pour beaucoup que ça ressemblerait à une forme d'élitisme égotique finalement.

Je pense qu'une révolution "spirituelle" plus généralisée ne peut se mettre en place que par une révolution hélas bien plus matérialiste parallèle qui demande un minimum (?) de conscience des rapports de forces en présence.

J'ai toujours pensé qu'avant de dire "oui", il faut d'abord pouvoir dire "non".

Voir La Boétie à ce sujet, par exemple.

Tu vas me dire, le rapport au climat va y pousser. Je ne crois pas du tout. Ou alors, il faudra accepter qu'on soit tous emportés, dans un sacrifice ultime pour que des générations futures (pas celles de tes enfants, bien trop court) puissent sur nos cendres accoucher de nouvelles étoiles...

C'est un peu noir pour le fond, peut-être mais presque lumineux pour la forme; en ça je respecte mon pluton-soleil qui n'est jamais qu'un cache cache perpétuel entre la lumière et les ténèbres. C'est l'histoire de l'homme.
Je rajouterais l'homme dans "nos sociétés" pourtant si "abondantes", "sophistiquées" et tellement vaniteusement autoproclamées "évoluées".

Sais pas ce que j'aurais pensé si j'étais née "pygmée", boshiman, maori, peau rouge ou Hottentot...

C'est bien ce qui nous différencie toi et moi et cela se retrouve dans nos TN bien sûr...
Qui de l'oeuf ou de la poule ? Qui de l'individuel ou du collectif ?

Je suis aujourdhui convaincue que la révolution est avant tout intérieure, puis collective. Là est notre point de différence au-delà de toutes les convergences ... Seul un mouvement intérieur peut amener le mouvement collectif. Sinon j'adore les moules aïl vin blanc basilic avec des frites !

La poésie et les rêveries,
L'être humain est une saloperie,
Il vit,
En individu, quand l'abondance jaillit.
Au collectif, quand il la prie.

Merci

A vous tous ici , qui a un moment donné avez été de passage sur le chemin de ma vie .

A vous tous ici , qui m' avez tant appris .

A vous tous ici, qui m' avez ouvert les portes de l'astrologie .

A vous tous ici, qui m' avez offert une nouvelle vision de la vie .

A vous qui êtes encore ici et a tous ceux qui sont partis .

Je voudrais simplement vous adresser un grand merci .

Sachez que dans mes pensées vous ne plongez dans l'oubli .


Aux participants et anciens participants du fofo

C'est tout mimi et sincère en plus.

Merci Céline, tu nous le rends (formidablement) bien!

Je ne peux écrire sans sincérité c est impossible

Et superbe ton Avatar du moment aussi Céline

C'est tout doux de venir par ici et de se laisser cueillir par tes mots, Céline. Je te le redis, tu es belle d'âme.

Et cette robe d'automne

Après "le temps d'une pensée"...


Le temps d'un regard

D'un sourire jusque-là,
Je rêve tout bas,
De te faire oublier,
Des fruits de mer,
et du vin blanc aux lèvres,
Le froid d'un jour,
À l'horizon retombé,

D'un sourire jusque-là,
S'arquant de ce cœur à ciel ouvert,
Je rêve tout bas,
D'effacer les reflets envolés,
L'amer d'hier,
Et les brumes non dites,
De ton âme débordante,

D'un regard en écho d'espoir,
À l'aube d'un temps s'inversant d’inouï,
Les cœurs s'éclairent,
Bouleversés par un rayon d'Amour,
Qui, jusque-là, osait à peine,
En commun unisson,
Se rêver tout bas.


Ce matin, en attendant ma kiné, le 29 septembre.

Quel fil de discussion merveilleux, où les talents s'entremêlent à la lueur des émotions libérées.

Navane, tes mots sont une dentelle d'émouvantes évocations, tissée au fil d'un espoir qui sans cesse se renouvelle.

Merci

Merci à toi cheliel de partager ici tes compositions cristallines. Toujours un plaisir

Navane

Well done

Cheliel