Rappel du premier message :

Une habile barde,
Si attentionnée envers son prochain,
Adorera égrener,
Ses notes d'accords,
Sur ce si inspirant poème.

Bel exercice, Cheliel, que mettre des poèmes ou ses propres poèmes en chanson.
Très bon pour la "chanté"

En moins de 4h ? Et bien, dis donc, impressionnant. Tu ne l'as pas écrite, composée, et enregistrée... Elle t'est tombée dessus

J'aime bien de partout, cette chanson. Une belle énergie y circule. Ça donne juste envie de connaître la suite de ton voyage.

Merci pour le partage, cheliel

cheliel a écrit:

J’irai

J’irai libérer les cœurs,
J’irai chasser les douleurs,
J’irai voler les lueurs
Qui s’abîment sous la ligne des heures.

J’irai délivrer les aveux,
J’irai apaiser le feu,
J’irai au-delà du mieux
Qui nous perd, nous consume d’enjeux.

J’irai voyager sur les liens
Qui accomplissent les destins,
J’irai découvrir les chemins,
Menant vers les choix plus sereins.

Et si je chute comme la pluie qui s’échoit là au hasard,
Si je me bute sur les parois du « trop tard »,
Si je m’élance vers un horizon qui s’enfuit,
Et si j’avance sans plus savoir qui je suis,

Je n’oublierai pas,
Je ne t’oublierai pas,
Je ne vous oublierai pas,
Et je continuerai d’espérer.

J’irai donner la douceur,
J’irai partager l’amour,
J’irai me saisir du jour
Pour en faire un bouquet de bonheurs.

J’irai dérider les grincheux,
J’irai admirer la vie,
J’irai toucher l’infini
Pour y mêler ma voix d’amoureux.

J’irai contempler les merveilles
Qui se jouent au quotidien,
J’irai rencontrer les parfums
Du monde, différents et pareils.

Découvrir les chemins,
Menant vers les choix plus sereins.

Chanson écrite, composée et enregistrée le 26-08-2021

merci pour le partage !

CHANSON A FEUILLES

Ô clysopipes bégueules
Et chantres à pompes
Balançoires, Lys, tilleuls
Et lippes à ras les meules

Bégolipes et glaïeuls
Théopompes, œil de bombes
Chrysanchâtres, bégogneules
Psoriasis, clysopompes

Boccanippes et aïeuls
Bleuets à catacombes
Clitopompes et feuilles
Borgnelisses à lombes

Ô clitoris bégueule
Tu châtres en pompes
Mes pipes en tes gueules
Tes replis bien sombres.

ALCOOL MOUCHE

A luche les mouches qui collent
Allument les couches qui mollent
A mu les loches qui coulent
Ami, les cloches qui moulent

Les moches qui l’accouchent
Les lâchent qui colle-mouchent
Alcool muid en louches
Coluche, à qui les mouches.

Maldoror a écrit:

ALCOOL MOUCHE

A luche les mouches qui collent
Allument les couches qui mollent
A mu les loches qui coulent
Ami, les cloches qui moulent

Les moches qui l’accouchent
Les lâchent qui colle-mouchent
Alcool muid en louches
Coluche, à qui les mouches.

je l'aime bien celui ci ...



ou encore...celuis ici la !



"la nor-ma-li-té ! ça-ne-se ! soigne pas !"

Tu fais toujours mouche, Maldoror

Merci Navaneke

PROGRESSION

Un blanc lapin
Et un noir chat
Font, Ô galopins !
Des sasdipas

Le blanc lapin
Sous ma capote
Il danse, le turlupin
Pas de gavotte

Le noir chat
Sur ma capote
Me griffe de poils rats
« -Oh, ma cocotte ! »

Un ver de terre
Sous ma capote
Dolent dans l’air
«- Fini, mon pote ! »


************************************

RANDONNÉE RIMBALDIENNE

Corps bleu, frêle esquif
Entre les branches et les récifs
Noyé bien glauque et bien pensif
Morceau de bois sous les verts ifs
Écoute gémir le vent plaintif
C’est Dakar, à coup de kif
Qui nous pousse à la manif’
Et ras le bol du corned beef
A reculons, Dieu soit bénif

******************************************

D’ÉTÉ

Lorsque le matin ourle
De suaves pulvérulences
Ces lèvres d’adolescence
En une lente houle

Aux vitraux défendus
Se dénoue l’équilibre
La majesté du tigre
En la candeur fendue

Son œil arpente les lignes
Ogivales qui se cambrent
Dans la lumière qui entre
Par fuseaux rectilignes

En ce corps de jasmin
La chaleur pénètre
Et ses frissons font naître
Des fleurs à mon engin

******************************************
DÉGOÛTS

Lueur ophtalmique
Ô bel orgasme rouge
Pâture pour les mouches
Vermeilles et noires tiques

Bois-y ce sang cyclique
Aux grumeaux bien ouateux
Manège obstétrique !
Chaud de viande et de nœuds

Lueur ophtalmique
Ô bel orgasme rouge
Antre du sexe farouche
De l’opiniâtre trique

Bouge fantasmagorique
Aux replis bien aqueux
Accouche de cyniques
Insectes membraneux

******************************************

UNE FOIS LE MAL FAIT

Marie avait prévenu
Joseph
Qu’il y avait une
Nonantaine
De chances sur
Sang
Que ce soit un
garçon
Qu’il s’appellerait
Jésus
Et qu’il serait
Célèbre
Joseph avait prévenu
Marie
Que s’il y avait une
Nonantaine
De chances sur
sang
Que ce soit un
garçon
Que s’il s’appelait
Jésus
Et s’il était
Célèbre
Lui, Joseph
Ne répondrait
Plus de rien
Et laisserait
Le soin
A l’Évangile
D’en tirer
Les conclusions
Définitives

******************************************

INEPTIE

La guerre être venue
Un homme appelé fût
Soldat être pas voulu
Mais quand même le fût
La peur eût connu
Et alors a couru
Soudain fût abattu
Et du coup a mouru
Et pour toujours s’est tu

******************************************
GOSIERS EN PENTE

J’ai bu à des conduits
Concentriques siphons
Ces méats, ces cons dits
Amers au doux Picon

J’ai vidé tous les graals
Les pintes à ras les poils
J’ai activé les râles
Fait moussé la pale ale

J’ai bu au Rubicon
Les voluptés antiques
En empalant Junon
Sur mon glaive érotique

J’ai bu à l’Achéron
Les sanies de l’Enfer
Sodomisé Charon
Et son maudit Cerbère

J’ai vidé dans les urnes
Mon sperme républicain
Inoculé mes thunes
Aux juke-boxes malsains

J’ai craché ma valda
Dans les bouches amorales
Pointé mon iota
Aux noirceurs anales

J’ai dressé mon index
Au bas-ventre « Justice »
Et barbouillé son texte
De délires et de vices

J’ai gratté mon complexe
Sur une guitare salace
Le bas nœud de mon sexe
s’est pris dans la rosace

******************************************

Prolégomènes à une ivresse annoncée

Nous avons roulé, roulé
nos doigts dans la jeunesse
dans les coinstots bizarres
où mendiaient des hyènes
revendiqué les vents
qui menaient au nulle part
avec une joie féroce
qui se mordait les lèvres
Nous avons roulé, roulé
des cons dans la saumure
ventilé nos orgueils
à toutes les démesures
torché nos certitudes
dans des journaux télé
butiné au néant
avec une soif d'enfant
pour jamais rassasiée
Nous avons roulé, roulé
sans un permis de conduire
vers les cieux encombrants
et la nuit qui délire
enjambé les cadavres
les runes, les sémaphores
tous les lointains Bosphore
et le vin qui s'étire
ultime fricassée
des mouettes qui expirent
Nous avons été roulés, roulés
le cul dans la chapelure
nous avons été roulés, roulés
mais nous n'en avons cure.

À toi qui a roulé "vers les cieux encombrants et la nuit qui délire", merci pour ces partages et particulièrement celui-ci

D'art mort et d'eau fraîche

Le powète aimait tordre quelque rimes à bon compte
Avant d'être essoré en regardant son compte
Les huissiers rappliquaient, il leur fallait manger
A l'écuelle des bougres s'ils voulaient subsister

Le peintre s'envolait, ivre à son chevalet
De Charybde en Scylla, sabrait son muscadet
Les huissiers rappliquaient, des factures impayées
Freinaient la marche prompte de la bonne société

Le musicien naïf coloriait de lumière
La face d'un monde sombre dévolu à l'enfer
Les huissiers rappliquaient, des lois plein le classeur
Pour justifier un taf et n'être point chômeurs

La nuit se refermait peu à peu sur les gueux
Sur tout ce qui frémit, qui vivote entre deux feux
Et la région wallonne, brandissant des oukazes
Continuait son cirque, bien au chaud dans la vase.

(1/09/2017)

@Maldoror

De moi à moi

Un jour vient le temps où tu t'entends
Tu te ressens
Emportée par un tourbillon d'émotions
Prends le temps, prends ton temps
Pour remettre chaque chose à sa juste place
Pour prendre ta place

Écoutes toi
Ne t'oublies pas
Car qui te connait mieux que toi ?
Tout réside au fond de toi
Fais éclore toutes ces merveilles
Qui font de toi ce soleil

Quoiqu'on en dise il faut que tu te réalises
On veut parfois le bien autour de toi
Mais qu'est ce que le bien pour toi ?
Chacun ayant sa propre vision , chacun ayant sa propre mission
Fais fis des opinions et retrouves ta vision
C'est dans cet élan que tu trouveras le temps
Un temps pour toi

Un temps qui t'aidera à retrouver le bonheur en toi
Le bonheur ça s'apprend , il faut trouver le temps
En soi, toujours en soi
Mais qu'est ce que le temps ?
Le passé , le présent , l'avenir ...
Tout se mélange , tout s' entrechoque
Tout se déconstruit , tout se reconstruit

Mais en soi, tu es toujours à l'abri
Tu es ici dans ton nid
Ne le nies pas
Regardes le ciel et fais de toi ton essentiel
Là où est le bien, le mal n'a plus sa place
Comme perdu dans l'espace

Retrouves le bonheur, reprends tes couleurs
Réouvres ton coeur
Ton coeur est le plus puissant des cadeaux
Il offre chaque jour ce qu'il y a de plus beau
En restant à l'écoute de ton coeur
C'est la clé du bonheur , de ton bonheur !

Simplement joli.

@Céline J'aime beaucoup, continue à (t')écrire.

Ta dernière création me fait penser aux lettres que l'on écrit à soi-même, Céline. Je ne sais pas si tu connais ? Ça pourrait peut-être t'intéresser.
Il en existe différents types. Ça va de celle que l'on s'écrit comme on écrirait tout en bienveillance à une amie, ou encore la lettre que l'on adresse à celle que l'on a été par le passé, mais aussi s'écrire en imaginant sa vie dans dix ans, qui l'on sera et n'ouvrir ce courrier que le jour de son anniversaire. La temporalité pouvant très bien être redéfinie.
À chaque fois, il faut employer la deuxième personne du singulier.
Je n'ai jamais essayé mais pour avoir relu des écrits passés que j'avais totalement oubliés, je trouve l'idée assez funky. Je ne m'étais pas reconnue. J'avais même eu l'étrange impression de troubler l'intimité d'une autre.

Quoiqu'il en soit, en ouvrant cet espace créatif, je m'étais dit qu'il y aurait de jolies surprises. Tu en es une.
Il y a une véritable aisance dans ta plume, quelque chose de très touchant dans tes écrits. C'est pur, c'est vrai, c'est simple. Ça vient de tout loin et tout près en même temps. Ça vient du cœur. Et c'est beau.

Merci pour tes partages. Merci pour tes perles à l'édifice

Merci Maldo, Danaé , Navane

Le temps d'une pensée

Tout est clair et simple,
En ce vivant silence,
Et qu'elle n'est pas ma joie,
Aussi douce qu'étincelante,
De ressentir si délicatement cet appel aimant,
L'un vers l'autre, dans l'écho des instants secrets,
Où tu t'éveilles en mon sein,

M'entends-tu lorsque je prends ce temps pour toi ?

Tout est assez lumineux en ces dernières heures d'été,
Pour déposer l'âme ensoleillée,
Sur tes ciels brisés, et tes éclats de rire,
Sur tes vœux cristallisés, et tes folies d'y croire,
Mes bouquets de douceurs,
Et mes plus jolies pensées,
Tous ces mots que j'ignorais,
Qui n'ont de sens que s'ils s'épanouissent dans l'infini de ton être,
Ces mots trop profonds pour les prononcer,
Si simples que mon cœur,
Modeste de lui-même mais fervent de nous,
Est prêt à défaillir,
De les répéter à chaque battement,
Que tu lui inspires,

Souris-tu lorsque je te poème en saison nouvelle ?

Tout nous éclaire à l'aube de l'automne,
Et, sans songer aux lignes du temps,
En nos deux âmes embrassées,
Agrandies d'or et ambre à venir,
Quel n'est pas le ravissement,
De reconnaître la pureté d'un Amour,
Qui semble avoir toujours été,
Et toucher l'éternité,
À travers l'entièreté du monde,
Inchangeable,
Qui s'élève en nous,

Ressens-tu la tendresse que je nous destine ?


À l'heure de l'instant, le 18 septembre 2021.

a
( Le "a" n était pas volontaire mais finalement je le laisse )

C'est joli, ces cœurs reliés. Merci Céline, contente que ce texte te plaise