Rappel du premier message :



Il suffit d’avancer pour vivre
D’aller droit devant soi
Vers tout ce que l’on aime

 Devant soi la route est légère
Et s’ouvre sur tous les rivages
Derrière il n’y a que des chaînes

La caresse est comme un rose
Qui renforce la nacre d’un midi très chaud
Présence à tout jamais
Rien ne se fait amour qui ne soit d’avenir

Paul Eluard
  

Bonjour,

Merci de faire voyager vos jolis mots à travers les écrans.

J'ai retrouvé un sonnet écrit il y a longtemps que je vous partage:


« Douleur »

Comme une âme en peine je traverse le temps,
Egarée, solitaire j'erre le coeur froid,
Livide noirceur, je découvre avec effroi
Le vide de toi, fondation de mes tourments.

La tristesse comme un vautour a envahi
Tout mon être, suspendue à mon moindre souffle;
Ton spectre me poursuit, ton absence m'étouffe;
De vains espoirs que ton silence ensevelit.

Fantôme, je ne sens plus ta peau de velours,
Ton visage hante mes longues nuits, et mes jours
Sombrent dans une profonde mélancolie.

Désespérément seule en ce cloître enchaînée,
Je lutte contre ce tourbillon de pensée,
J'attends le halo de l'éclaircie salvatrice.

*Il y a quelques nuits, j'ai rêvé que j'avais écrit un joli texte. Au réveil, j'ai essayé de l'attraper... en vain. Alors, pour ne pas rester sur un échec, j'ai écrit sur ce rêve.*


Le rêve d'un poème

Poème tombé du ciel, plume diluvienne effleurant mon être tiédi dans les bras d'un songe surréel. Souffle bas, souffle haut, tu me réinventes à fleur de ces mots où je t'écris à la lueur d'un émoi vibrant. Je te les envoie, à toi, bercée par la musique imperceptible de cette nuit, aux ombres tremblantes que tu démolis. Des mots en vers et tout contre toi. Des mots si beaux, si grandioses pour se terrer dans l'absence d'une clé de soi. Des mots de rien, des sens mêlés aux sons qui me réenfantent d'émotions dans un corps qui s'étend de temps sur l'air tendre qui se joue. Un toujours dans le jamais.
Nuit dehors, moment tissé d'or qui modèle au dedans une tombée des nues touchante. Tu exhumes l'impossible, l'originises en bouleversant les frontières de la vie. Regarde, regarde, écoute les océans qui coulent dans mes veines. Qu'importe la lumière, l'horreur et la vie, si tu en es le témoin. L'espace d'un instant mon cœur s'élève dans un décor invisible à tous. Un monde nouveau s'érige et me grandit jusqu'à toi. Pour ces tants lumineux qui s'écoulent encore et en chœur, je suis tienne sur les rives de cet émoi de rêve.

Et j'ouvre les yeux, touchée de t'avoir ressenti.

Poème en parcelles, plus grand que la pensée... Reviens, reviens, lui dis-je avec un sourire timide car déjà il s'effile de loin en loin à l'ombre des draps tissés d'étoiles. D'où viens-tu, joli rêve ? Où m'emmènes-tu ? Qui mène la danse ? Joue-t-on vraiment sur la même partition ? Tout ce qui s'élève descend, tout ce qui descend s'élève... C'est vrai, je me souviens. Je le sais comme tu me suis par cœur. Fragile trait d'union qui nous lie, me réenchante d’âme et d'envie. Tu me sèmes comme je ne retiens par peur de te perdre, de t’abîmer. Je me souviens à peine. Tu étais si beau, si bon pour être mien, si haut dans l'envol secret des murmures célestes qui ont ébranlé la terre. Tous mes sens en appellent à toi. Rien ne s'explique, tout se ressent. Regarde, mon doux rêve, tout se chuchote encore pêle-mêle sur ma peau, ce papier de soie où d'autres se sont écrits avant toi. Sans ce je ne sais quoi de mélodieux qui recèle l'écho d'un plus que tout.
Au sommeil levant, orchestre les instants où je t'approcherai. Inspire-moi, tu m'habites encore un peu ici, morcelé et ensorcelant. J'irai nous ajuster au cœur du sensible qui se trame en moi, de l'esprit désarçonné par la beauté exaltante des gammes de ton univers. J'irai extraire les horizons que tu as tantôt déterrés aux lisières de l'organique. De ces petits bouts d'entier, d'idéal en réel, je te réinventerai au vertigo des heures claires qui demeurent en nous. Tant bien que mal, je démêlerai les sons des mots et déposerai leur essence sur une modeste portée pour que toujours tu me restes, mon éternel absent.

Et j'ouvre mon cœur, émue de glisser sur ce chemin que tu as façonné en silence.


Navane

Ben il est passé où le poème que j'ai envoyé il y a 2 ou 3 jours ???

Bonjour Ladom normalement en passant par ton profil,
tu devrais retrouver tout tes messages postés.

Merci Danaé et Elheya , ravie que vous ayez apprécié ce moment. Tout n'est pas complètement perdu puisqu'il est là, présent en moi.

ladom, tu as posté le texte de Daniel Odier sur le sujet ouvert par Danaé. Il est ici Récidivisme poétique. Merci de nous l'avoir partagé

Magnifique Navane, tes mots sont aussi touchant que mélodieux.

En ce qui me concerne, en ce moment j'essaye d'écrire du rap sur des instrumentaux que je trouve sur YouTube et que je trouve particulièrement inspirant.
J'ai écris ce texte en pensant à l'histoire d'un de mes personnage dans donjon et dragon:





La chanson d'Edrab

Avant je menais une vie plus que paisible 
Tout jeune que j'étais, je n'faisais pas d'histoire
Je baignais dans le bonheur vous pouvez m 'croire
Mais c'était avant que l'amour ne m'prenne pour cible

Un simple regard, c'est tout c'qu'il a fallut 
Des yeux d'océans et je m'y suis noyé
Juste pour un baiser que j'n'ai pas pu donner
Je parcours le monde, à ta recherche qui l'eut cru ?

Des petits villages aux plus grandes capitales
Qu'importe la distance, sans relâche j'avance
Pour toi mon aimée, je braverai tout sans mal
Peu m'importe les gens qui m'accusent d'inconscience

Pendant mon chemin, je prêcherai l'amour
De toi ma déesse, je serai le pèlerin
Et s'il le faut, je te prierai tous les jours 
Chantant fervemment à ta gloire ce petit refrain

Refrain :

C'est par monts et par vaux, que je te chercherai
Toi, mon unique amour, un jour je te trouverai
Toi que j'aimerai toujours, un jour je t'étreindrai
Peu m'importe les épreuves, peu m'importe les batailles
Pour toi mon aimée, je me montrerai sans faille.


Des plus haute montagne aux plus lointaines vallées
Sans répit je marcherai, jusqu'aux coins les plus dangereux
Et si dans ma quête, je retrouve des trésors, crois moi mon amour, tu en seras submergée
Des plus beaux diamants de couleur arc-en-ciel que je serais allé cueillir dans le domaine des dieux

Et s'il le faut je traverserai les enfers pour y terrasser tout l'mal et en faire un éden
Oh ma tendre aimée, je n'exagère point, car depuis que tu y est, j'ai le paradis dans l'coeur
Je f'rai des miracle, les océans j'ouvrirai, et j'y bâtirai pour toi un chemin parsemé d'fleurs
Et si en ton nom, je dois décrocher la lune, n'en doute pas ma déesse, je m'exécuterai sans peine

Je ne suis pas barde, je n'fais pas d'parole en l'air, car de cette chanson naîtra la légende de mes actions :

Refrain


Je m'croyais vivant, mais en réalité, j'étais comme une âme perdue qui errait sans but ni fin
Peu importe les mauvaises langues qui en riant de moi se disent que j'poursuis des chimères tout en me berçant d'illusions.
Car si doux mensonge tu es, tu m'auras quand même fait renaître en un homme nouveau, un qui connaît son destin.
Je s'rai allé plus loin que tous les cracheurs de venin, ignorant de l'amour divin tout en chantant notre chanson :

Refrain


José Parada

C'est chouette, les différents partages créatifs qui fleurissent ici ou là sur le forum depuis quelques temps. Ça fait vraiment du bien.

Celui-ci est street et sweet, merci Owlferein

Suite à ce message posté sur "Vénus-Neptune en chansons":

Citation :

"Je t'aime en feu, je t'aime en or
Je t'aime soucieux,


je t'aime trop fort
Je t'aime pour deux, je t'aime à tort
C'est périlleux je t'aime encore
Alors c'est vrai ça me perfore..."

En lisant les paroles, je me suis rendue compte que j'avais compris "Je t'aime sous cieux" dans le "Je t'aime soucieux" de GCM... Neptune sort de ce corps

Tiens, vais voir si je ne peux pas créer un truc à partir de ce "Je t'aime sous cieux".

Je t'aime sous cieux

Je t'aime...

Je t'aime ici, en tous lieux. Juste là où il faut, au-delà de nous, là où tout est pur et clair.
Aurais-tu peur de l'eau ? N'aie crainte, suis-moi sur les rives d'une nature qui nous sourit... Abreuve-toi de l'innocence et transparence que je puise en ton âme. Elles t'en auréoleront.
Cours, cours, plonge dans l'azur, fais voler en éclats les heurts et les doux leurres d'hier. Envole-toi, si tu le souhaites. Attrape-nous si tu peux, au détour de l'aube naissante qui s'élève en mon sein. Ici bat la belle œuvre que tu es.

Je te porte à l'intérieur, au-dehors, si haut et jusque dans l'inconnu depuis que ton amour m'a aspiré vers un monde nouveau. De mon cœur à l'infini du tien. Aux précieux de nos êtres qui s'épousent dans une osmose évidente alors qu'ils n'étincellent de la même vie.

Regarde, porte ton regard de loin en loin. Ouvre-le, les vies dansent autour de nous sur les amarres du tant que nous larguons.
Respire le doux parfum des fleurs qui s'étirent et s'étendent plus divines que jamais vers des espaces encore secrets, ces petites graines passées qui ont pour devenir d'enluminer les plaines et revers du vide.
L'Univers en rougit tous les soirs derrière les cimes.

Je t'aime comme tu souris... Plus que je ne saurai le dire.

Je t'aime par tous les temps, toutes les dimensions et qu'importe les tourments des émois en pourquoi. Je t'aime, si fort, si légère, jusqu'à la pointe de mes cils que personne n'en croit ses yeux.

Je t'aime d'un amour si vrai et vivant qu'il encolore le blues d'un ciel miné de ses amoureux tombés trop vite sur des rêves aussi morts qu'ils en avaient l'air.
Un amour sans dessus-dessous qui rehausse les jours et les nuits, qui dénoue les mauvaises nouvelles et les êtres anges en beautés singulières de l'histoire de Gaïa. Un amour qui fait chanter les pierres et souffle sur les nuages ses nuées bohèmes au clair d'une lune enveloppante.
Je t'aime d'un amour qui se dévoue à apprivoiser les chagrins existentiels de mots faits juste pour toi. Je les sème avec la candeur d'une enfant pour soutenir et te rendre les rêves inavoués qui palpitent en toi.

Je t'anime, toute haine et peine mises à part, sur un air qui emmène au-delà de la forme et lamine les rages d'une caresse éclairante. Un air qui nous somme d'arrimer nos pas sur les terres de nos envies solaires et de bousculer les craintes qui nous abîment aux rayons d'un soleil couchant.

Je t'aime d'un amour qui fait trembler le néant sur la mesure des doigts que je pianote en ton cœur de papier.
Là, 1, 2, là, la tension est sincère... Je te cherche du regard, 3, lalala, prends grâce à toi. Lala, encore, nous dansons comme nous flottons. Un vent de liberté arraché aux heures lumières de nos délicates confidences et ton cœur se dilate en promesse d'étoile.
J'y écris mille gammes et forces d'éternité comme la mer caresse les entrailles de la Terre. Tu m'en chantes les hymnes qui te confondent et affluent en frissons sur les mille horizons de tes bras qui m'entourent.
Tous nos sens se déversent à travers l'émerveillement céleste. Qu'importe l'éphémère dans l'immensité de cet instant hors du temps.

Je t'aime...

Si le ciel sombre de ses amants déchus, de l'ombre à la lumière, faisons de cet univers une tendresse.

Je t'aime... Et ce n'est rien, tu sais ?

Oui, plus que je ne saurai jamais le dire...

Je t'aime, et c'est tout.


Navane

Merci Céline,

Navane,
Tes poèmes sont magnifiques.
Celui sur le rêve est vraiment magique.

Ton style m’a fait penser à ce poème d’Anna de Noailles:


La vie profonde

Être dans la nature ainsi qu'un arbre humain,
Étendre ses désirs comme un profond feuillage,
Et sentir, par la nuit paisible et par l'orage,
La sève universelle affluer dans ses mains !

Vivre, avoir les rayons du soleil sur la face,
Boire le sel ardent des embruns et des pleurs,
Et goûter chaudement la joie et la douleur
Qui font une buée humaine dans l'espace !

Sentir, dans son coeur vif, l'air, le feu et le sang
Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre.
- S'élever au réel et pencher au mystère,
Être le jour qui monte et l'ombre qui descend.

Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise,
Laisser du coeur vermeil couler la flamme et l'eau,
Et comme l'aube claire appuyée au coteau
Avoir l'âme qui rêve, au bord du monde assise...

Merci, contente que mes lignes soient bien accueillies.

Celui sur le rêve est vraiment particulier, Milacik. Ce rêve continue d'être là et de me traverser. Le "Je t'aime sous cieux" l'est aussi mais à un autre niveau... Pas parfait, mais il est venu comme ça.
Il est splendide, ce poème d'Anna de Noailles. Que mes mots t'y fassent penser me touche et m'encourage, bien qu'ils restent tous petits à côté.

Je ne peux pas supporter à quel point c'est triste


L'éclat du ciel touche mon cœur,
Aujourd'hui, encore une fois, je regarde au loin et une larme s'échappe.
C'est si triste, si triste, je ne peux pas le supporter
Dois-je parler à quelqu'un de ce vide en moi ?


Les nuages ​​blancs dérivent, encore et toujours,
Aujourd'hui, encore une fois, mes rêves se balances et s'entremèlent, dérivant sans joie.
C'est si triste, si triste, je ne sais pas quoi faire.
N'y a-t-il aucun soulagement de ce vide sans fin ?


Le vert de la forêt profonde m'embrasse,
Aujourd'hui, encore une fois, je soupire profondément avec le chant du vent.
C'est si triste, si triste, je ne peux pas le supporter.
Cette angoisse naissante et bouillonnante va-t-elle continuer jusqu'à demain ?
Restera-t-elle encore demain, n'est-ce pas ?
Dois-je en parler à quelqu'un ?

Dans un recoin de ce monde

Spoiler:

Ce matin en ouvrant mes yeux,
Je vis le ciel gris devenir bleu,
Je réalisa que les maux d'hier,
N'étaient plus là en moi,
Les avais-je laissé derrière,
Où avaient ils disparut a jamais,
Ou sais-je?N'ont ils jamais été,
Je me suis éveillée comme jamais,
Je n'aurais jamais imaginé ,
Que la vie aurait ainsi basculée,
De l'ombre à la douce lumière,
Comme ressuscité d'avant la guerre,
Comme si rien n'avait été ,
Je n'ai jamais abandonnée,
La foie en moi , en la vie , au jour,
Dans cet espace infini d'amour,
Je trouvais ce que je cherchais,
Depuis toutes ces années ,
Le noyau du tout , l'absolu,
Était déjà en là ,près de moi,
Il jaillissait ,rayonnant et nu,
Mon espoir l'avait tant couvait ,
Que mes yeux ne le voyaient ,
En moi ,cette part vivait,
Sans jamais abandonné,
Juste là, l'âme se révélait.
Et d'elle émanait la vérité.

sunStiara,

C’est beau.
C’est ce que j’espère tous les jours...

Le post de François m'a donné envie de partager un de mes poèmes :

D'une sérénité certaine
Il sourit, sans crainte aucune.
Sous le réconfort de la lune,
Inondant la forêt pérenne.
Le chêne semble bien protégé,
Comme si le temps s'évaporait.

Même à l'arrivée de l'Hiver,
Le soleil réchauffe toujours.
Murissent et périssent à leurs tours,
Cette contrée et cette terre.
Les cycles sans fin se mélangent,
Donnant vie au chant des mésanges.

La simple gentillesse
Ô la douce caresse
En ces temps où tout blesse

Merci jeune Enkidou.