Je n'ai pas la sensation que Neptune ne prédispose pas à prendre en compte la réalité, mais au contraire nous met en contact avec des subtilités pas toujours démontrables ou matérielles, ce qui évidemment pose problème quant au côté vérifiable des impressions dont elle se fait le canal d'expression. La réalité s'étend sur un spectre de nuances assez large et ce qui n'est pas tangible ou évident au premier abord n'est pas nécessairement de l'ordre de l'irréel.

Ceci dit, il est vrai que j'ai des difficultés avec l'idée de possession. A mon sens on ne possède rien sinon l'étincelle qui nous meut et elle est si fragile qu'on ne peut pas vraiment dire qu'elle nous appartient puisque nous pouvons la perdre d'un instant à l'autre. J'ai la sensation de n'être que le relai transitoire d'une énergie qui me traverse pour une durée déterminée et qu'il me faudra transmettre pour permettre sa perpétuation sur le fil du temps.

Pour ce qui est du passé familial, c'est intéressant ce que tu écris là puisque j'ai toujours été très curieuses de l'histoire de mes parents, de mes ancêtres. Très tôt j'ai voulut savoir ce qui donnait du sens à leur vie et cela m'a évité de recréer certains schémas et a permis cette transmission d'expérience sans que j'ai besoin pour cela d'en faire les frais dans ma propre existence.

J'ai plus d'affinité avec les femmes de la lignée paternelle et nous pouvons remonter très loin cette branche. Il m'apparait que les situations qu'elles ont vécues et dont certaines d'entre elles m'ont fait les confidences, me permettent de mieux me connaître et surtout, me font gagner du temps car les leçons qu'elles en ont tirées sont transmissibles (ne serait-ce que sur le plan de l'oralité). J'aime l'idée d'étudier la mémoire ancestrale de ma lignée.

Sinon, je travaille dans la recherche fondamentale en tant qu'assistante ingénieure dans un laboratoire de cancérologie, qui vise à mettre au point des procédés d'encapsulation des molécules thérapeutiques. Nous travaillons sur la capacité de ces capsules à reconnaître spécifiquement les cellules dégénérées, pour s'y fixer et libérer localement le traitement. Si nous parvenons à nos fins, les chimiothérapies seront plus efficaces et n'attaqueront plus le corps entier mais seulement les zones atteintes.