bonsoir,

depuis aujourd'hui, je commençais à sourire et être un peu mieux, mais on m'annonce deux décès dans la journée. un homme malade que je connais depuis longtemps mais que je n'ai pas vu depuis 10 ans et un autre que je ne connais pas mais qui à mon âge (un ami d'une amie).

et là, tout s'emmêle, les émotions, le retour brutal face aux gens, mon intellect ( avec tout ce que j'ai appris depuis que je suis sur le forum).

j'ai été maladroite envers ceux qui venait de perdre quelqu'un de cher car au fond de moi, je pensais que ce n'était pas plus mal pour eux ( maladie et souffrance de longue durée) enfin bref. et avec ces annonces,je ne pensais qu'à moi, pourquoi en ce moment? ça veut dire quelque chose? ..... et c'est là où je me dégoutte, d'avoir des pensées envers moi alors qu'il y avait deux personnes qui souffraient, j'étais en total recul, en sachant que c'est la vie.

mais le pire c'est "pourquoi ça se passe maintenant dans ma vie? " au lieu d'être avec les personnes qui me parle de leur chagrin, je n'ai pensé qu'à moi?

à force d'essayé de me chercher je me suis perdue, et je n'ai pas compris le détachement; je suis déconnectée des sentiments des autres, ou au pire je me suis trouvée et je m'en fous des autres.

( c'est ch...t)

Bonsoir CALVI

je crois que la culpabilité ne sert à rien d'autre qu'à nous embrouiller l'esprit... si tu avais besoin de temps et de silence pour te recentrer, à quoi cela peut il servir de t'en faire le reproche ?? C'est du passé et tu n'y peux plus rien! par contre, tu remets en jeu tout l'apprentissage que tu viens d'en tirer...
Sache que les personnes qui partent en ont fait le choix, soit qu'elles aient jugé qu'elles avaient fini ce qu'elles s'étaient promis de faire, soit qu'elles ne se sentaient pas d'assister au tournant comme acteur dans la grille de GAYA.
Pour ceux qui restent, c'est une leçon, un cadeau... leur départ permet aux autres de se questionner, de se rapprocher, de définir ce qui est important ou pas!
de tout coeur

merci, arkania

je ne culpabilise pas, et c'est surement la première fois que je ne pleure pas quand on m'annonce un décés, mais si avant j'étais dans l'empathie totale, le changement est bizarre car j' ai bien senti que j'avais eu des paroles qui les ont blessés. à moi de trouver l'équilibre.

mais je pense aussi qu'ils sont mieux en étant parti.

merci arkania de m'avoir répondu.

au final, ce passage de la fin d'année est quand même déroutant, et assez dur.
je sens maintenant qu'on nettoie des choses, mais c'est pas évident.

quand j'avais 25 ans je me disais que je m'étais trompée d'époque,
consommation, le meilleur qui gagne, le m'as tu vu.....
et bien maintenant non, je ne me suis pas trompée d'époque, c'est vrai que c'est un début de quelque chose

Le plus important est de vivre en accord avec soi-même , d' être authentique et de ne pas se plier à la dictature de l' apparence . Il faut tenter d' être fidèle à ce qui est durable et non à ce qui est éphémère ...

Peut être que toutes ses expériences d'excès sont là pour ouvrir à une AUTRE manière de voir l'existence... comme une adolescence !!

@ Calvi
ne t'inquiète pas... moi aussi on m'a annoncé 2 suicides cette semaine, et cela m'a rappelé ma propre expérience.
Effectivement il est plus facile de trouver les mots quand on a vécu cette épreuve...
Mais de l'autre côté, ceux qui sont dans la souffrance sont submergés et quoi que tu essaies de faire , tu ne pourras pas les soulager... alors il faut juste laisser le temps agir... Pour l'instant ils sont dans le brouillard...
Et puis, il y a pire que ça; il y a parfois des gens carrément mal intentionnés qui veulent profiter de la situation et qui t'assassinent par leurs désirs de faire un bonne affaire! et oui, même quand tu pleures tes morts, il y a des charognards !
Alors ta réaction est naturelle, tout simplement; Ne culpabilise pas, tu n'y peux rien et tu te fais souffrir pour rien
Courage

merci pour vos messages.

@Calvi , coucou
pour revenir sur les 2 décès de cette semaine: le 1er est un suicide et je n'en sais pas plus, mais le 2ème est étrange:

Il s'agit d'une femme de 88 ans qui était hospitalisée et son mari aussi.

Quand j'ai discuté avec sa belle-fille elle m'a dit qu'elle était très surprise car c'était le mari ( atteint d'alzhzeimer), qui aurait dû "partir en 1er"
Et puis sa femme a été hospitalisée pour un truc bénin, mais la veille de sa mort on lui a demandé de signer pour son mari, le placement en maison spécialisée.
Comme elle ne l'a pas supporté , elle est décédée le lendemain , de mort naturelle...
Alors , je n'ai pas pu m'empêcher de dire que cela devait être une grande libération pour elle... Et là j'ai eu de la chance car sa belle-fille a très bien compris et m'a répondu , oui, car elle avait déjà eu 2 cancers: 30 ans auparavant mais elle s'était battue à ce moment là !!!
J'ai pensé tout haut "donc on peut mourir et se libérer, par sa propre volonté: c'est incroyable!" ( ce peut être le stress qui déclenche un arrêt cardiaque quand on a une grande fatigue cardiaque)
J'ai repensé à la fin du film "Jean de Florette" quand il décide de mourir sur son lit avec son beau costume et le peigne de sa fiancée dans sa main....La libération sur commande et sans violence!
Et nous étions sur la même longueur d'ondes toutes les 2 ! Et ça nous a redonné de l'espoir! après on a parlé d'autre chose...
Etait-ce un exemple de communication vraie, avec le coeur?
En tout cas j'ai l'impression que ça m'a ouvert encore un sas, ou une porte.... de compréhension et de libération...

Après elle m'a proposé de m'aider (en me trouvant des infos sur les postes qui m'intéressent)! c'est fou, alors que je la connais à peine...

Moi aussi, une dame âgée pour laquelle on m'avait demandé de soigner une jambe bloquée qui la gardait au lit depuis plusieurs mois (jambe droite, genou et cheville raides)... première intervention, on a retrouvé de la souplesse au genou, mais j'y ai été doucement parce qu'énormément de peurs et d'angoisse devant la mort... on a plus travaillé sur l'émotion et ça l'a bien apaisée... deux jours après, elle est morte dans son sommeil!

Comme quoi, résoudre le blocage du pas en avant (blocage genou droit) ne veut pas forcément dire aller vers une guérison, dans son cas, elle résistait au départ par peur... son mari qui était très très proche m'a dit qu'il le prenait bien parce qu'elle avait eu de beaux derniers instants.
Une pensée pour C. et tous ceux qui sont avec elle d'ou qu'ils soient

@ Arkania , merci :très beau témoignage
et tu as raison: une pensée et la paix pour eux

Qu' ils soient dans la lumière .