Rappel du premier message :

Bonjour à tous !

J'ai voulu reprendre la bonne idée du sujet "humeur du jour toujours" mais avec des illustrations

Parfois c'est aussi libérateur de trouver une image, une peinture qui rappelle ce que nous ressentons, qui nous fait vibrer jusque dans nos tréfonds :)
Donc allez y, lâchez vous !
Ou même une image/illustration/peinture que vous appréciez qui vous procure une émotion particulière.

Voici ma première contribution : L'envie de s'évader

Superbe, ENYLEVED... Ah, la reine de Saba, quel personnage et quelle rencontre

ENYLEVED a écrit:

Quel peintre ! des couleurs et une ambiance magiques à souhait , j'aurais aimé vivre ce moment

Tu leur aurais demandés un petit tour en tapis volant ?

Hors sujet...mais d'actualité en fonction de l'actrice qui a joué ce rôle dans le célèbre film (1958 ?) avec ...Gina Lolobridgida ...("Salomon et la Reine de Saba").

Exact Violette

@Navane,

Un tour de tapis volant ? ils n'auraient pris pour une cinglée

Afin de me fondre dans le décors, j'aurai décroché cette belle tenture rouge et blanche pour m'en draper...

Et ce peintre là, Frédéric Edwin Church , c'est du classique, certes, mais ses tableaux m'évoquent le lointain passé de notre terre,

Un tour en tapis volant, t'imagines un peu, ENYLEVED ? Quand on est une tête brûlée, drapée d'une toile volcanique, ça se tente, non ?

Oh, tapis volcanique,
Quand sur ta toile brûlée,
Avec ma tête drapée,
Je tente de tourner le volant....Imagines un peu le tableau !

Ah, voyageuse nostalgique, tant de poils à la déroute,
Tabriz poétique est si brulante, qu'en mot quête, je doute,
Mais à ciel ouvert, de tous les sens, mon cœur persan demeure capable,
Derrière mes paupières, imaginaire au vent, je mamelouk à merveille,
Alors, n'aie crainte, lève l'étoile et tire les fils de l'existence au clair,
Avec ou sans boussole, l'orientalisme reste au tournant du siècle.

ENYLEVED a écrit:

A quoi j'ai pensé quand j'ai vue celle illustration =>

Spoiler:

@Navane

Ta poésie de haut vol hypnotise l'espace,
Immobilise le vaisseau du temps,
Pour qu'enfin j'embarque sur ce noble tapis flottant,
Mars à la gouverne, le soleil droit devant,
Vénus et ses soieries, trésors dont ne me lasse,
Même désorientés, l'orient nous attendra, un siècle ou bien deux ?

@Maldoror,

retour dans le passé ? très belle illustration

@glauque,

Mais très exactement, notamment un passage de la dent tranchante,

ENYLEVED a écrit:

@Navane

Ta poésie de haut vol hypnotise l'espace,
Immobilise le vaisseau du temps,
Pour qu'enfin j'embarque sur ce noble tapis flottant,
Mars à la gouverne, le soleil droit devant,
Vénus et ses soieries, trésors dont ne me lasse,
Même désorientés, l'orient nous attendra, un siècle ou bien deux ?

Un plaisir de te lire, ENYLEVED, comme d'hab

Ya salam, quelques lignes qui réenchantent ce tapis,
Souviens-toi, il n'a de magie que celle qui tambourine,
Au rythme obsédant, lancinant, ensorcelant,
De tes rêves embaumés d'un parfum d'ailleurs,
De la physique, par d'harmonieuses arabesques, il défie la gravité des lois,
Des génies, il défait les ombres et, en eux, leur redonne foi,

Que sont un siècle ou deux lorsque, sur les ailes du vent, le temps nous réunit,
Ne sommes-nous pas, de ce temps, toujours, les commencements et les fins,
Si les étoiles, vers des contrées lointaines et sans traces, nous frayent une destinée,

La vie n'a de sens que posés sur un tapis volant sans autre issue que celle d'arriver à lien noué.

@Navane

Je ne suis qu'une simple dauphine,

Quel incroyable tapis nous tissons là,
Entrelacs délicats de fibres artistiques,
Nouées par le vent, teintées par les mots,
Léger comme le souffle d'un rêve idyllique
Il s'élève et respire en douces ondulations,
Se laisse flotter jusqu'au firmament,
Où se languit une moisson d'étoiles,
Qui viendront s'incruster dans sa trame divine,
Mais le jour seulement car à la nuit tombée,
Les restituera à la toile moirée,

ENYLEVED a écrit:

@Navane

Je ne suis qu'une simple dauphine,

Quel incroyable tapis nous tissons là,
Entrelacs délicats de fibres artistiques,
Nouées par le vent, teintées par les mots,
Léger comme le souffle d'un rêve idyllique
Il s'élève et respire en douces ondulations,
Se laisse flotter jusqu'au firmament,
Où se languit une moisson d'étoiles,
Qui viendront s'incruster dans sa trame divine,
Mais le jour seulement car à la nuit tombée,
Les restituera à la toile moirée,

Alors je suis un poisson-clown

Quelque chose est arrivé cette nuit,
L'art et les sciences ne sauraient dire quoi,
Mais quelque chose de fabuleux est arrivé,
Ce tapis bleu nuit, bleu or, bleu lueur d'encre,
S'est élevé de soleil ruisselant en ce matin d'hiver,
Et m'a révélé à l'infini félicité du silence,
Qui tourbillonnait en moi,

Sensible au moindre souffle,
De ces fils brillants tissés à deux,
Je reste suspendue à hauteur de l'aube,
Par l'envie d'en jouir les paumes ouvertes,
Une main frôlant l'espace démesuré qui nous porte,
Une autre reliant l'infinité des mondes qui nous inspirent,

Tout est si fluide et velouté,
En cette étoffe emplie de ciel,
Qu'il s'attache lui-même à l'espoir,
Que tout être advienne à ses rêves,
Et communie jusqu'à percer le réel,
D'une étoile filante,
Afin que jamais plus,
Une simple illusion,
La vie ne soit.

@Navane

Et pourtant la vie se plaît en étoile filante,
Du soleil levant de la naissance,
Aux premières lueurs de l'aube
jusqu'aux confins de la nuit,
Du matin velouté à l'hiver expirant
Du tourbillon au fluide silence,
D'illusions se pare l'existence,
Si à l'encre bleue se dessinent les rêves,
Ruisselants d'infini et de mondes suspendus,
à l'ancre rougie s'arrime le réel,
Aux espoirs éthérés succède le tangible,
Le toucher de l'étoffe qui caresse nos paumes,
Doux tapis de nuages filé, d'or et perles sublimes,
Chaque jour sur l'ouvrage il se tisse et se brode d'action,
Jusqu'à saturer l'irréel , l'espace d'une incarnation.

Qu'est-ce donc que la sécurité sociale?
Je crois qu'on peut la définir ainsi: la garantie donnée à chacun qu'il disposera en toutes circonstances d'un revenu suffisant pour assurer à lui-même et à sa famille une existence décente, ou à tout le moins un minimum vital.
La sécurité sociale répond ainsi à la préoccupation fondamentale de débarrasser les travailleurs de la hantise du lendemain, de cette hantise du lendemain qui crée chez eux un constant complexe d'infériorité, qui arrête leurs possibilités d'expansion et qui crée la distinction injustifiable des classes entre les possédants, qui sont sûrs d'eux-mêmes et de leur avenir; et les non-possédants, constamment sous la menace de la misère."
Pierre Laroque- Discours prononcé le 23 mars 1945 à l'Ecole nationale d'organisation économique et sociale.

ENYLEVED a écrit:

@Navane

Et pourtant la vie se plaît en étoile filante,
Du soleil levant de la naissance,
Aux premières lueurs de l'aube
jusqu'aux confins de la nuit,
Du matin velouté à l'hiver expirant
Du tourbillon au fluide silence,
D'illusions se pare l'existence,
Si à l'encre bleue se dessinent les rêves,
Ruisselants d'infini et de mondes suspendus,
à l'ancre rougie s'arrime le réel,
Aux espoirs éthérés succède le tangible,
Le toucher de l'étoffe qui caresse nos paumes,
Doux tapis de nuages filé, d'or et perles sublimes,
Chaque jour sur l'ouvrage il se tisse et se brode d'action,
Jusqu'à saturer l'irréel , l'espace d'une incarnation.

Qui peut répondre à la lumière quand, de sa substance épurée, le réel en est renversé au dedans et au dehors effaçant, à dessein, toute distance entre le divin et le profane ?

Tellement de temps où le soleil a englouti les lignes de la vie pour enfin réaliser que les âmes brillent, si loin, si fort, tellement loin, qu'elles s'impriment sur le présent tapis qui les voit renaître à la croisée d'un toucher.


J'avoue que ça devient plus délicat, ENYLEVED. J'étais moins inspirée mais toute aussi subjugée par ta plume. Je ne suis pas certaine de poursuivre ce tissage. Je ne sais pas.
En tout cas, j'ai adoré nos partages créatifs. Merci pour cette ballade poétique de toute beauté

@Navane

Une pluie de fleurs sur toi et multiples compliments que je te retourne avec sincérité et admiration !

Le fleuve poétique nous emportera certainement à d'autres occasions, au détour d'un tableau, d'une ambiance, d'un concept venu d'un autre monde...Tant de sujets prompts aux joyeuses glissades artistiques,

Navane et Enyleved, je voulais vous dire que votre “flow” est magnifique et je me laisse porter…sur votre tapis

@Milacik

A la prochaine oeuvre inspirante, viens nous rejoindre

Plus il y a de poètes, plus il y a d'écrits

ENYLEVED a écrit:

@Navane

Une pluie de fleurs sur toi et multiples compliments que je te retourne avec sincérité et admiration !

Le fleuve poétique nous emportera certainement à d'autres occasions, au détour d'un tableau, d'une ambiance, d'un concept venu d'un autre monde...Tant de sujets prompts aux joyeuses glissades artistiques,

J'espère bien

Tu as été une de mes joies de la semaine, encore merci ENYLEVED

Milacik a écrit:

Navane et Enyleved, je voulais vous dire que votre “flow” est magnifique et je me laisse porter…sur votre tapis

Contente que tu aies apprécié ces envolées, Milacik

Tu as mis un beau tapis dans ton avatar Navane 🥰 d’où vient cette image?

Poèmes naturalistes.

Les vaches, y a pas pis.

Perdu au bout du champ
il ruminait sa tige
pensant aux pélicans
à tous ces oiseaux liges

quand il la vit passer
avec son pis massif
qui raclait tout l'herbier
son sexe devint un if

raide comme la candeur
il redressa con corps
ramassé en ses heures

La pris comme un sapeur
indolente et d'accord
et versa sa p'tite mort.

Maldoror a écrit:

Les vaches, y a pas pis.

Perdu au bout du champ
il ruminait sa tige
pensant aux pélicans
à tous ces oiseaux liges

quand il la vit passer
avec son pis massif
qui raclait tout l'herbier
son sexe devint un if

raide comme la candeur
il redressa con corps
ramassé en ses heures

La pris comme un sapeur
indolente et d'accord
et versa sa p'tite mort.

Je sais que tu as un faible pur les pis des vaches

Pas que

Poèmes naturalistes

Les bonobos

Un bonobo se tirait sur la tige
sous l'oeil éperdu d'une femelle en coin
celle-ci le scrute, comme ça, en s'épouillant l'vagin
l'instinct n'est pas si con et parfois vite, il pige

alors très vite l'autre se déplace
il se place derrière, lui renifle le train
il rigole, il hennit, s'excite comme un poulain
quand la guenon enfin entrouvre son interface

il lui fait un doigté au bord du précipice
où il va délivrer son discours magique
de paix, de gratitude, de bien être cosmique

que ne sommes nous, pauvres humaines saucisses
comme ces bonobos tout dénués de vices
qui tirent des coups à dia pour calmer les suppliques?

Poèmes naturalistes

Les lions

Repu dans sa crinière, le lion s'endormait
sa femelle attitrée la trouvait très mauvaise
elle était en chaleur et encore en voulait
la période est si courte, elle le trouvait balèze

mais l'autre avait donné et n'avait plus une goutte
de semence sonnante, la source était tarie
il avait tout vidé, plus un atome de foutre
et il avait coursé trois buffles dans la prairie

la nature est bien faite, deux hyènes passèrent
firent mumuse à la belle qu'elles prirent sur le flanc
elle hurla comme une louve, barrit comme l'éléphant

et réveilla son mâle qui rugit de colère
faut pas trop les chauffer les lionnes en chaleur
c'est un peu comme les trains, faut respecter les heures.