Rappel du premier message :

Belle création et duo

cheliel a écrit:

[...]

Coucou Navane, je suis content que ça ne te déplaise pas en tout cas. Merci d'être une muse

[...]

Hmm...


Hier, c'était la journée des trucs bizarres.

Hmm...

Mais quand on est un truc bizarre ambulant, quoi de plus naturel que de drainer la bizarrerie...

Hmm...

Il y a eu notamment un passage chez ma coiffeuse. Alors qu'elle rafraîchissait ma coupe, elle a suggéré que "des petites mèches blondes, ce serait pas mal". J'ai rien dit. Ma coiffeuse est blonde, très blonde. Est-ce que c'est possible de faire plus blond que blond ? Hmm ? Je me suis repassée mentalement un sketch de Coluche, espérant y trouver un début de réponse... Mais elle a recommencé avec "des mèches blondes seraient vraiment pas mal, en été, il faudrait y réfléchir...".
— Pour toi ? ***

C'est ce que j'ai lâché de ma petite voix. Elle voulait savoir ce que j'en pensais. Bah, il fallait bien que je pose la question afin de comprendre un peu. Elle a éclaté de rire avant de m'expliquer qu'elle me verrait bien avec des touches de blond. Mais comme je ne me vois pas, ni maintenant, ni à l'été ou dans x étés avec du blond, j'ai légèrement secoué la tête en captant bien son regard pour le lui signifier.

Tout ça pour dire, cheliel chéri, que cette histoire de mèches blondes m'a moins troublée que ton message du midi. Ta réponse, cette réponse, cette formulation "content que ça ne te déplaise pas en tout cas" qui vient chercher la casse-bonbon que je suis... Quand un "je suis content que ça te plaise en tout cas" aurait été plus juste. Même avec un "que ça te plaise de ouf", c'était encore juste. Il y avait de la marge parce que c'était cosmique.
Pfff, ohlalaaaa, faut toujours tout expliquer.
Gros bêta.
Gros bêta.
T'avais mangé ou pas encore ? Faut manger, c'est important, bordel. Dormir aussi. À moins que tu aies besoin que je te démaraboute ?? Nan mais dis-moi que je m'en occupe



*** C'est dans ce genre de situation (et avec le recul) que je me trouve absolument géniale. Avant, je m'inquiétais quand je ne me faisais pas peur

verveine a écrit:

Belle création et duo

Hmm, verveine, gros bêta et casse-bonbon, c'est la belle équipe

C'est bien, tu es parti manger. Tu vois quand tu veux

Grâce et légèreté... Comme toujours, Milacik. Un pur plaisir à me laisser porter par ce souffle automnal. Merci pour cet instant

Merci Navane
Que l’instant se prolonge…jusqu’à devenir l’infini.

Beaux rêves

N'importe quel mot pourrait briser la grâce qui règne ici depuis hier mais, plus délicate que la délicatesse, juste te remercier pour ton partage, Craie

Navane, tu seras éternellement une délicatesse d'attention

Je le savais, cheliel, je le sentais... Oh, la vache, c'est que je commence à être plutôt douée  
J'ai senti que tu allais présenter une créa ici, sans réussir à déterminer le genre et le thème.

Simple dans l'écrit, rythmé. J'aime beaucoup le naturel de l'entame où cet autre est apostrophé. Il y a des choses à dire, des ressentis vibrants à déposer. C'est là, sans excès mais avec intensité, entre la mise à nu et ces mains qui se frôlent. L'ensemble m'a saisie par sa délicatesse. J'y suis restée suspendue.

Détail, j'ai noté une petite différence entre le texte écrit et celui chanté sur le passage "Des remords, Qui envahissent, Engloutissent, Dans le tort".

Bisou sur ta main

Merci Craie Navane

Très belle création Cheliel paroles très romantiques
Quel aspect astrologique a favorisé le moment de cette création ? Ce serait interessant astrologiquement parlant...

du coup j'ai pu mettre un visage sur ton avatar

Très joli texte Céline nous avons des artistes au sein de ce forum....

Célestine a écrit:

Très belle création Cheliel paroles très romantiques
Quel aspect astrologique a favorisé le moment de cette création ? Ce serait interessant astrologiquement parlant...

du coup j'ai pu mettre un visage sur ton avatar

Coucou Célestine, je viens seulement de voir ton message. Merci beaucoup .

Je ne sais pas quel aspect favorise, mais je pense qu'avec une dominante Neptuno-vénusienne, c'est un moyen d'expression naturel.

C'est très joli Cheliel et original !

Merci R.Margot pour ton appréciation

Coagulé

Y a comme un fond d'merde coagulé
au bout d'un oeil, d'une Gaspésie
d'un regret long qui dure une vie
sur tous tes rivages avortés

sur toute tes nuits déliquescentes
ton zodiaque, tes brumes éternelles
ta grande bouffe à base de sauterelles
et nos amours évanescentes

Y a comme un fond d'merde coagulé
dans ta seringue ou dans ta bière
dans tes envols, rots éphémères
pour revenir plus à hier

dans nos médias qui tournent en rond
habités du fléau du vide
achetés par des ordres putrides
qui te font devenir plus con

Y a comme un fond d'merde coagulé
pour le meilleur et pour le pire
tu devras boire l'élixir
jusqu'à la lie pour ta santé

tu rumineras les charabias
d'un monde qui se fout de twa
d'Ouest en Est dans une doxa
aussi libre qu'une grande fatwa

Y a comme un fond d'merde coagulé
dans ta seringue, dans tes vaccins
au fond d'la mer, dans tes chagrins
dans ces guerres déjà décidées

dans ce monde déjà surpeuplé
malgré ces morts à tour de bras
l'Molloch a faim de grands trépas
c'est le prix de "sa liberté"

Y a comme un fond d'merde coagulé
au fond d'ta gorge, y a comme un chat
une gêne, un chouia d' crachat
là où un tigre devrait feuler

Coagulé comme l'isopompe
de l'Ardour et du Bénisthan
de l'arvoierie aux sels pimpants
et de l'ignoble Roy des lombes.

(sur une idée d'Alexis Trévor et les (non) décors sont de Jean-Marc Twish.)

Il était beau ce petit jour
****************************
Il était beau ce petit jour
là qui se levait devant son nez
avec sa grue dans l'contre-jour
immobile comme l'immobilier

le silence de ses thermopanes
sous la fumée des cigarettes
tissait comme des frangipanes
à ses fenêtres violettes

il avait encore oublié l'heure
dans les artifices de la nuit
seul, libre et plein d'ardeur
mais perdu dans sa galaxie

il crevera comme les autres
d'un AVC d'une overdose
ou d'être un mauvais apôtre
qui voit très mal la vie en rose

ça fait trop d'ombre à ses fenêtres
moelleuses comme la frangipane
et pâles comme ce petit être
quand il se revoyait à La panne

le jour inondait sa turne
et le soleil pointait son nez
danseur éclair sans un cothurne
il était content d'être né

Il était beau ce petit jour
là qui se levait devant son nez
avec sa grue dans l'contre-jour
qui avait commencé à bouger.