Coucou Péperemoulin,

Je ne sais pas pour Pluton... J'aurais pensé à quelque chose de plus petit mais qui se répand partout. Une multitude d'individualités invisibles concourant au fonctionnement d'une vaste entité, souterraine, capable d'agir dans l'ombre des tréfonds et pourtant, indispensable au maintient de l'écosystème. Un totem qui a la taille de l'insignifiance mais joue un rôle essentiel. Un réseau d'individus hyper ramifié envahissant tout le globe, qui se reconstitue en permanence, malgré les innombrables coups du sort. Un animal ancestral mu par des pulsions de survie communautaire, qui a traversé des temps immémoriaux, est revenu des plus terribles cataclysmes et qui recycle la vie en permanence : Les Fourmis.

C'est étonnant Plume que tu fasses ressortir ces deux autres planètes, car dans le système conditionaliste, Mercure, Saturne et Pluton appartiennent toutes trois à un même niveau de perception du réel, c'est à dire, la multiplicité. Pluton, membrane symbolique du système solaire, est d'ailleurs le maître de ce plan, en est la plus lucide des expressions puisqu'il touche à des confins. La vie est violente et passionnée, ne crois pas que les fourmis échappent à cela.

Mercure le messager ne mérite-t-il pas d'être métaphorisé à travers les caractères d'animaux volants ? Saturne la géante gazeuse, un totem plus imposant ?