Sujet: Citations : Scorpion Jeu 4 Juin 2015 - 20:23
Rappel du premier message :
Coluche:
"Je suis capable du meilleur comme du pire mais c'est dans le pire que je suis le meilleur."
"Je foutais le bordel pour foutre le bordel. J'ai toujours été plus subversif que comique."
Pablo Picasso :
“Un tableau était une somme d'additions. Chez moi, un tableau est une somme de destructions. ”
“Tout acte de création est d’abord un acte de destruction.”
“Il faut bien que la nature existe, pour pouvoir la violer.”
“La peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive contre l’ennemi.”
“L’art n’est pas chaste, on devrait l’interdire aux ignorants innocents, ne jamais mettre en contact avec lui ceux qui y sont insuffisamment préparés. Oui, l’art est dangereux. Ou s’il est chaste, ce n’est pas de l’art.”
"Il y a des toiles auxquelles on fait des enfants."
Diego Armando Maradona :
"Arriver dans la surface et ne pas pouvoir tirer au but, c’est comme danser avec ta soeur."
« J’ai 53 ans, mais en fait, c’est comme si j’avais 78 ou 80 ans avec tout ce qu’il s’est passé dans ma vie ».
"J'ai fait du mal à beaucoup de gens. Mais je n'ai emmené personne avec moi. Tout le mal que je me suis fait, je me le suis fait tout seul."
« Je n'ai jamais voulu être un exemple. C'est aux parents de donner l'exemple. Je ne suis pas dans chaque foyer. J'entre dans la vie des gens pendant quatre-vingt-dix minutes. Après ça, ma vie ne regarde que moi. »
Fabrice Luchini :
"Je ne crois pas en cette version angélique de l'homme, je ne crois pas que l'être humain soit fondamentalement bon."
“Je suis anxieux, assez dépressif et obsessionnel, mais je suis apte à l’étonnement.”
"J'ai été affolé du sexe. Le continent noir dont parle Freud, j'en ai becqueté de l'infini. Parce que j'avais envie de connaître les mystères que représentaient les femmes. J'ai été un client assidu de la prostitution, du XVIe à 250 € à la Goutte d'Or à 23 €. J'ai tout fait."
"Moi, je suis maintenant dans une période de chasteté et heureux d’atteindre presque le concept de la paix du slip."
"A la fin d'un portrait de moi dans Libération, que j'avais espéré le moins malveillant possible, il y avait ces mots : "Il s'imagine au milieu d'un océan de mesquinerie, dans un état de souffrance totale." Pas faux. La passion de l'anxiété, de l'angoisse nihiliste, je la partage à travers mes écrivains préférés. C'est ma maladie, oui. J'avoue qu'il y a une doxa du nihilisme comme il y a une doxa socialiste, mais je crois qu'il n'y a pas de grande littérature avec des sentiments positifs, même si j'aime Rimbaud et La Fontaine, pessimiste dépassant le ressentiment. J'ai une passion pour les écrivains de la misanthropie, de la haine du nombre. Cela commence avec Flaubert, mon préféré, puis il y a le roi, l'épouvantable Céline, qui trouve une émotion musicale à partir d'une vision de l'homme immonde. On m'a envoyé une lettre de Flaubert dans laquelle celui-ci se réjouit d'un terrible orage qui s'est abattu sur Rouen : tout est cassé, il jubile. Et Céline : "Ce n'est pas que j'aime les catastrophes, mais elles s'installent chez moi avec des sortes de droits."
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àpeuprès
Sujet: Re: Citations : Scorpion Mer 4 Nov 2015 - 4:36
marrant que ce soit sa petite fille qui soigne ainsi son soleil cancer ( sol tri lune noire IV ) on reconnait bien mercure m de VIII et de vénus sur sa cuspide merci Hagakure
Hagakure
Sujet: Re: Citations : Scorpion Jeu 5 Nov 2015 - 13:37
Didier Morville (JoeyStarr) :
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Sujet: Re: Citations : Scorpion Jeu 5 Nov 2015 - 14:21
Julia Roberts, jumeau astrologique de Joey Starr
Sa demi soeur (qui s'est suicidée) disait d'elle : "Pour votre information, la petite fiancée de l'Amérique est une vraie garce" !
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Sujet: Re: Citations : Scorpion Jeu 5 Nov 2015 - 15:12
L'acteur Joaquin Phoenix, un sacré exemple de quinconces !
"Je n'ai pas la moindre envie de parler de mon frère. Ca m'énerve qu'on me compare à lui. Mon frère était un être incroyable et un acteur remarquable."
"Je ne comprends pas pourquoi j'en viens toujours à jouer des personnages qui se fichent pas mal de leur rédemption... Mais ne vous méprenez pas : jouer un méchant, c'est tellement plus drôle."
"D'une certaine façon, j'ai cherché à détruire mon image, au risque de me griller." "J'étais une vraie petite terreur. Je cherchais juste à courir partout, casser les fenêtres et des tas de trucs. Maintenant, je préfère juste une sortie calme."
Joaquin Phoenix est végane : il ne consomme ni ne se vêt d'aucun produit d'origine animale.
Hagakure
Sujet: Re: Citations : Scorpion Mar 10 Nov 2015 - 15:45
André Barbault a écrit:
Voyez le Scorpion. Dans la triplicité Eau, il symbolise des valeurs d'eau de feu : alcool (l'eau qui flambe), eau forte, liqueur séminale, lave volcanique... Seul le véhicule est aquatique : ce qui prime, c'est le transport igné.
[...]
Il faut avoir bien à l'esprit qu'il est absolument insensé d'additionner bras dessus, bras dessous, 2 positions du Taureau et du Capricorne, aussi antinomiques que l'Air et la Terre, ou 2 positions du Cancer et du Scorpion, qui se tournent radicalement le dos comme l'eau et le feu !
[...]
Un seul exemple peut suffire, comme exécution finale foudroyante: Bernard Hinault (Yffiniac, 22, 14 novembre 1954, 7 h).
Un "dur", un "teigneux du vélo" qui se hisse au plus haut record sportif du cyclisme, que vos chiffres métamorphosent en un parfait lymphatique. Pensez donc : la triplicité Eau contient l'AS, Soleil Lune Mercure Vénus Jupiter Saturne Uranus ! Neptune et Pluton ne pouvant être dans cet élément ces années-là, seul Mars manque à l'appel.
Mais tout s'explique en observant que ce champion breton a, en plus de Mars au méridien, l'ensemble AS Soleil Mercure Vénus Saturne en Scorpion : au total, un vrai martien!
Puisqu'on est dans le vélo, offrons-nous le plaisir de citer maintenant une femme :
Jeannie Longo (Annecy, 31 octobre 1958, 15 h), une fille de caractère, une imbattable aux nerfs d'acier trempé : Eau par AS Soleil Mercure Vénus Jupiter Neptune... les 5 astres en Scorpion, l'AS étant trigone à une conjonction Soleil Jupiter dans ce signe...
mitsouko43
Sujet: Re: Citations : Scorpion Mer 11 Nov 2015 - 14:53
"Voyez le Scorpion. Dans la triplicité Eau, il symbolise des valeurs d'eau de feu : alcool (l'eau qui flambe), eau forte, liqueur séminale, lave volcanique... Seul le véhicule est aquatique : ce qui prime, c'est le transport igné. " Ceci explique bien des choses. Merci Hagakure!
Hagakure
Sujet: Re: Citations : Scorpion Mer 11 Nov 2015 - 20:53
On peut ajouter Mitsouko à la démonstration : Soleil-Ascendant-Mercure-Vénus-Jupiter-Neptune en Eau... qui n'a rien d'une lymphatique.
mitsouko43
Sujet: Re: Citations : Scorpion Mer 11 Nov 2015 - 21:50
C'est sûr:-) Ajoute la Conjonction Mars-Uranus!
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Sujet: Re: Citations : Scorpion Sam 28 Nov 2015 - 23:29
https://fr.wikipedia.org/wiki/Helly_Luv
Helly Luv née le 16 novembre 1988 http://www.lesinrocks.com/2015/07/22/musique/helly-luv-la-shakira-kurde-qui-soppose-a-daesh-11762894/
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Sujet: Re: Citations : Scorpion Dim 29 Nov 2015 - 0:10
Florence Arthaud Neptune, Soleil, Mercure, maître d'asc et le NN en Scorpion
J'ai mené une existence bien remplie, un peu tumultueuse, c'est vrai. Aucun homme ne m'a comblée autant que l'océan ; c'est la mer qui me fait vibrer, l'océan qui m'emporte. La vie de couple ne m'a jamais fait rêver. J'aime trop ma liberté !
La crainte de mourir est pour moi la seule vraie terreur. De quoi peut-on s'effrayer, sinon ? De manquer un avion, un rendez-vous ? De manquer d'argent ? La vie est un cadeau, il faut la vivre pleinement et croire toujours en son destin.
J'ai basculé en une fraction de seconde. Je suis dans l'eau. Il fait nuit noire. Je suis seule. Je tourne la tête en tous sens, instinctivement. Je vois mon bateau qui s'éloigne. Dans quelques instants, la mer, ma raison de vivre, va devenir mon tombeau. Effacer toute trace de mon existence. M'engloutir. http://www.dicocitations.com/citations-auteur-florence_arthaud-0.php#H7EZucoHVsdLxBdY.99
"Le seul don du destin aux hommes, c'est la mort."
"L'amour ce n'est pas la femme, c'est le sexe."
"Les vilaines pensées viennent du cœur."
"Le moi est haïssable... mais il s'agit de celui des autres."
"On ne sait jamais avec qui l'on couche."
"L'homme est animal enfermé – à l'extérieur de sa cage. Il s'agite hors de soi."
"La vérité est nue, mais sous le nu, il y a l’écorché."
"Ce toit tranquille, où marchent des colombes, entre les pins palpite, entre les tombes;"
"Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change! Après tant d'orgueil, après tant d'étrange oisiveté, mais pleine de pouvoir, je m'abandonne à ce brillant espace, sur les maisons des morts mon ombre passe qui m'apprivoise à son frêle mouvoir."
"Chienne splendide, écarte l'idolâtre! Quand solitaire au sourire de pâtre, je pais longtemps, moutons mystérieux, le blanc troupeau de mes tranquilles tombes, éloignes-en les prudentes colombes, Les songes vains, les anges curieux!"
"Les morts cachés sont bien dans cette terre qui les réchauffe et sèche leurs mystères. Midi là-haut, midi sans mouvement, en soi se pense et convient à soi-même... Tête complète et parfait diadème, je suis en toi le secret changement."
"Ils ont fondu dans une absence épaisse, l'argile rouge a bu la blanche espèce, le don de vivre a passé dans les fleurs! Ou sont des morts les phrases familières, l'art personnel, les âmes singulières? la larve file où se formaient des pleurs."
"Maigre immortalité noire et dorée, consolatrice affreusement laurée, qui de la mort fais un sein maternel, le beau mensonge et la pieuse ruse! Qui ne connait, et qui ne les refuse, le crâne vide, et ce rire éternel!"
"Pas de «vérité» sans passion, sans erreur. Je veux dire : la vérité ne s'obtient que passionnément."
"La mort est une surprise que fait l’inconcevable au concevable."
"L’homme est adossé à sa mort comme le causeur à sa cheminée."
"Ce qui n'est pas fixé n'est rien. Ce qui est fixé est mort."
"Le désir et le dégoût sont les deux colonnes du temple du Vivre."
"Le goût est fait de mille dégoûts."
"L'homme a besoin de ce qu'il a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur."[
https://www.opera-online.com/fr/articles/paul-hindemith-parcours-dun-musicien-proteiforme a écrit:
L’enfant terrible de l’avant-garde
La première partie de la carrière de Paul Hindemith se déroule dans l’effervescence artistique qui caractérise le Berlin des années d’après-guerre. Profondément meurtrie par le premier conflit mondial, la société allemande voudrait croire en la nouvelle République de Weimar. Regroupant des peintres, des écrivains, et des musiciens comme Arnold Schönberg (1874-1951), Alban Berg (1885-1953) et Anton Webern (1883-1945), la mouvance expressionniste poursuit sa « révolution » esthétique en cherchant à porter à son paroxysme l’expression d’une subjectivité et d’une sensibilité exacerbées. Il s’agit d’élaborer un nouveau langage musical capable de faire partager au public les sensations extrêmes qu’entraîne une perception de la réalité fortement émotionnelle et résolument subjective.
C’est dans ce contexte intellectuel et esthétique qu’Hindemith fait ses vrais débuts avec trois opéras en un acte qui témoignent de son attachement à l’expressionnisme.
Porte-parole et « enfant terrible » de la nouvelle génération, Hindemith crée un scandale considérable avec trois opéras « miniatures » consacrés chacun à la recherche de l’expression à travers la résolution d’un problème formel. Les livrets de ces trois pièces expérimentales sont adaptés d’auteurs proches d’Herwarth Walden (1879-1941), acteur incontournable de l’avant-garde allemande dans le Berlin des années 20. L’Assassin espoir des femmes est basé sur un livret sous-tendu par un érotisme violent, signé par le peintre et écrivain Oskar Kokoschka (1886-1980). Le Nusch-Nuschi, occasion d’une parodie du Tristan de Wagner, est quant à lui adapté de l’autrichien Franz Blei (1871-1942), brillant théoricien de la pornographie.
Ces deux premiers volets du triptyque furent dirigés à Stuttgart en 1921 par le chef d’orchestre Fritz Busch (1890- 1951) qui refusa d’y ajouter Sancta Susanna en raison de son sujet particulièrement sulfureux. Il faudra attendre 1922 pour trouver enfin un directeur d’opéra assez audacieux pour programmer cette œuvre d’une vingtaine de minutes capable de susciter encore le scandale lors de sa création française en 2003 à Montpellier ! Composé en deux semaines au seuil de l’année 1921, l’ouvrage résulte de l’intérêt du jeune Hindemith pour une pièce du poète et dramaturge allemand August Stramm (1874-1915), collaborateur de Der Sturm, la revue culturelle d’Herwarth Walden, chef de file de la mouvance expressionniste. Le sujet heurte violemment morale et religion en traitant de la frustration et des fantasmes sexuels d’une religieuse qui surprend par une belle nuit de mai les bruyants ébats d’un couple.
Cette trilogie de jeunesse inaugure avec éclat l’entrée fracassante d’Hindemith dans l’univers du théâtre lyrique qu’il veut définitivement débarrasser de l’héritage du romantisme et de l’influence du wagnérisme en laissant loin derrière lui tout ce que l’on qualifiait d’ « allemand et d’authentique ». Cependant contrairement à un Kurt Weill (1900-1950) qui délaisse la musique de chambre et les compositions symphoniques pour se consacrer entièrement au théâtre musical, Hindemith ne peut pas être uniquement considéré comme un compositeur d’opéra. Sa carrière témoigne d’un constant souci d’éclectisme qui fait de lui un musicien protéiforme.
Dès 1922, Hindemith s’impose comme un des membres les plus radicaux de sa génération. Il écrit des « zeitoper », des opéras d’actualité comme Les Nouvelles du jour (1929) où l’on entend une aria chantée dans une baignoire pour célébrer les chauffe-bains à gaz. Ces pièces miniatures associent les techniques musicales d’avant-garde à la musique de la rue. Hindemith veut s’ouvrir à tous les genres et à toutes les expériences. Ses recherches le rapprochent de la « Gemeinschaftmusik » (la musique communautaire) et de la « Gebrauchsmusik », c’est-à-dire la musique « utilitaire », un terme qui désigne les musiques liées à la radio ou au cinéma, destinées à la pédagogie ou à la propagande politique. Conscient d’avoir une véritable mission, Hindemith s’engage dans une démarche pédagogique d’envergure. Il s’agit de rendre la musique accessible à l’élève comme au musicien amateur. Les compositeurs de cette génération ne créent plus pour la postérité mais pour le quotidien en se positionnant par rapport aux bouleversements sociaux et politiques.
La musique d’avant-garde et les théories esthétiques et politiques qu’elle véhicule s’expriment dans deux grands festivals de musique contemporaine : celui de Donaueschingen et celui de Baden-Baden auxquels Hindemith participera activement. De 1927 à 1929, il assurera la direction musicale du festival de Baden-Baden. Le vol de Lindbergh y est créé en 1929. C’est une pièce radiophonique (Hörspiel) composée conjointement avec Kurt Weill et Bertold Brecht. Conformément à la pratique de la « musique communautaire » le public est invité à y participer en chantant une des parties. Cependant Hindemith va progressivement se détacher de l’avant-garde musicale pour explorer sa propre voie et se forger une conception hautement philosophique de l’art.
Le compositeur finit par s’opposer au dodécaphonisme pour des raisons esthétiques. Il se tourne vers la musique ancienne dont il étudie soigneusement la polyphonie. A partir de 1927, sa classe de composition de la Hoschschule de Berlin lui donne l’occasion de rajeunir la pratique de la musique ancienne et de promouvoir le répertoire baroque. Avec sa stylisation néobaroque, Cardillac s’inscrit parfaitement dans ce retour au classicisme.
"La maladie, la folie et la mort sont des anges noirs qui ont veillé sur mon berceau et m’ont accompagné toute ma vie."
"Quand je peins la maladie et la souffrance, je ressens, au contraire une libération bénéfique. C'est là une saine réaction qui m'apprend à vivre et à avancer."
"L'appareil photo ne peut pas concurrencer le pinceau et la palette, tant que l'on ne peut pas l'utiliser au Paradis ou en Enfer."
"Mon art est une confession que je fais de mon plein gré, une tentative pour tirer au clair, pour moi-même, mon rapport avec la vie... C'est au fond une forme d’égoïsme, mais je ne renonce pas à espérer qu'avec son aide je parviendrais à aider d'autres gens à se comprendre."
"On ne peut plus peindre des intérieurs avec des hommes qui lisent et des femmes qui tricotent. On peindra des êtres vivants qui respirent et qui sentent, qui souffrent et qui aiment."
"Errer dans une ville complétement inconnue exerce sur moi un attrait particulier. En l'absence de plan ou de guide touristique Baedeker, je savoure ce mystère inconnu. En flânant, j'absorbe, presque comme dans un rêve, chaque nouvelle impression."
"La femme, dans sa complète diversité, est un mystère pour l'homme - à la fois sainte, pute et créature serviable qui se consacre, dans le malheur, à l'homme."
"Je ne peins pas ce que je vois, je peins ce que j’ai vu, les expériences que j’ai vécues, ce que j’ai souffert."
"La nature n'est pas uniquement ce qui est visible à l'œil – c'est aussi les images que l'âme s'en est faite – les images derrière la rétine."
"Je n’ai eu de cesse de vouloir capter ma première impression - la peau transparente, pâle, se détachant sur la toile, la bouche et les mains qui tremblent. J’ai fini par renoncer, épuisé. J’avais retrouvé une très grande part de la première impression, la bouche tremblante, la peau diaphane, les yeux fatigués, mais le tableau n’était pas fini quant à la couleur - elle était gris pâle. Le tableau était à présent aussi lourd que du plomb."
"Au-dessus du fjord bleu noir pendaient des nuages rouges comme du sang et comme des langues de feu. Mes amis s'éloignaient et, seul, tremblant d'angoisse, je pris conscience du grand cri infini de la nature."
"De mon corps pourrissant pousseront des fleurs, je serai en elles, et c'est cela l'éternité."
"Je suis épuisé de me mentir à moi-même et de mentir aux autres – y compris à mes proches. Il est temps que je couche, noir sur blanc, ma véritable opinion sur mon espèce, et mon pronostic sur son futur."
"Je suis désolé de noter que, si nous sommes le plus parfait résultat de l'intelligence divine, le QI du Créateur avoisine celui du pithécanthrope !"
"Il n’existe guère de solutions au problème de notre surnombre. Stériliser l’espèce n’est pas simple. Nous y travaillons, certes, en répandant dans la nature des produits chimiques (dioxines, PCB, pesticides, métaux lourds…) qui provoquent un effondrement du nombre et de l’ardeur de nos spermatozoïdes : ceux-ci deviennent si rares et si mous de la queue que l’ovule leur demeure une impossible étoile. Nous déversons dans l’environnement des œstrogènes qui provoquent des anomalies génitales chez les garçons et les filles. Mais tout cela est trop lent."
"Nous ne sommes ni le fleuron, ni l'orgueil, ni l'âme pensante de la planète : nous incarnons la tumeur maligne. L'homme est le cancer de la terre."
"L’homme n’agit dans l’intérêt général que par hasard ou par exception. Il ne se préoccupe de faire le bien que s’il peut aussi le faire savoir."
"L'homme est une espèce jetable, à l'image de la civilisation qu'il a inventée. Et dont il est si fier !"
"L’Homo Sapiens, ce grand singe nomade, intelligent mais sans cervelle."
"Tous les hommes naissent libres et égaux en droit, à l’exception de la majorité d’entre eux."
"Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le moustique nous suce le sang : nous l'écrabouillons d'une gifle. Nous aspirons le sang de la Terre : elle nous assénera une grande claque."
"La vérité de la nature humaine est loin du cogito de Descartes ; plus proche du Prince de Machiavel et de la Juliette de Sade."
"J'opterais pour la mort instantanée, plutôt que pour l'atroce agonie dans le trou à rat d'un abri supposé "antiatomique", où je crèverais tôt ou tard, empoisonné par l'air et l'eau, asphyxié par les retombées atomiques, dans une flaque de sang, de sueur, d'urine et d'excréments, qui me serait un suaire aux couleurs de l'ignominie humaine."
"Enfants, nous jouons au seigneur dans son donjon. Adultes, nous remplaçons le manoir imaginaire par un appartement, un bureau, une voiture... Notre ultime territoire est une concession au cimetière."
"Nous éliminerons de la planète un nombre élevé d'espèces, à commencer par la nôtre - la plus étonnante et la plus désastreuse ; la seule qui ait beaucoup de matière grise, mais qui agisse avec le discernement du concombre de mer ou de l'étourneau."
"Les enfants grandissent, hélas ! Ces petites choses délicates se métamorphosent en adolescents boutonneux, en dadais niaiseux, en bécasses qui rêvent de passer à la télé, en coquelets des beaux quartiers ou en délinquants cagoulés des cités. À la fin, ce sous-ensemble diffus atteint l’âge adulte, et se retrouve aussi méchant, menteur, voleur, égoïste, aigri, vindicatif et raciste que les générations précédentes.
On appelle cela 'l’éducation'.
Encore ai-je teinté ma description d’un excès d’optimisme."
"Croissez et multipliez ! » ordonne la Genèse. L’homme s’attelle à la tâche avec un enthousiasme touchant. L’humanité fornique et accouche. Il en résulte la situation actuelle : six milliards et demi de problèmes, et peu de solutions."
"J'ai cru en l'homme. Je n'y crois plus. J'ai eu foi dans l'humanité : c'est terminé. J'ai pensé, dit et écrit que mon espèce avait un avenir. J'ai essayé de m'en persuader. Mais je suis maintenant sûr du contraire : l'humanité n'a nul destin. Ni lendemain qui chante, ni surlendemain qui danse, ni résurrection des morts, ni karma, ni réincarnation ni flammes de l'Enfer, ni cantique au paradis. Elle n'est qu'un spasme de la matière ou un clin d’œil de l'évolution."
"No futur : L'humanité est condamnée. Elle est une droguée, le regard égaré, le cerveau délavé, la pensée déjanté..."
"Chaque seconde, trois homo sapiens tombent sur notre planète ahurie, tandis qu'un seul la quitte pour recycler ses molécules dans les boyaux d'un asticot, en attendant le jugement dernier ou une éventuelle réincarnation (si ça se trouve, en asticot). La cigogne, le chou ou la rose - pourvoyeurs légendaires de nouveaux nés - ne suffisent plus à la tâche. Deux cent soixante mille par jour. Quatre-vingt-quinze millions par an : la population de la France et de l'Espagne réunies."
"Quand les manieurs de tronçonneuse posent le pied sous les tropiques, le malheur des arbres est écrit. Mektoub… Les employés des compagnies ouvrent des pistes au bulldozer. Ils choisissent les bois les plus précieux, ceux qui plaisent aux nantis et que j’ai retrouvés, sous forme de lambris, jusque dans des salles de réunions où des écologistes de pays riches déploraient la déforestation des pays pauvres…"