J'ai découvert sur ce poème, en le lisant je ne sais pas pourquoi, il me fait penser à pluton.
Un nouvel âge viendra différent de celui-ci.
Et quelqu’un dira :
« Tu n'as pas bien parlé. Tu aurais dû raconter
d’autres histoires :
des violons déferlant indolents
le long d'une nuit de denses arômes,
de jolies formules qualificatives
exprimant un amour infini,
un amour enfin pour les choses
de toute sorte ».
Mais aujourd’hui,
devant cette lueur de l’aube
telle l’écume sale
d’un jour par avance inutile,
me voici,
insomniaque, épuisé, veillant
mes armes défaites,
chantant tout ce que j’ai perdu et dont je meurs.
Ángel González,
in Sin esperanza, con convencimiento (1961),