Sujet: Philosophie (le précepteur) Mar 27 Avr 2021 - 22:54
J'ouvre (encore)un post pour les aficionados de Philosophie.
La démarche philosophique étant tout de même essentielle pour alimenter notre esprit critique et de là, tenter, peut-être, de mieux comprendre ce monde.
Les grands penseurs et courants de la philosophie vus par le prisme de ce jeune philosophe extraordinaire (tant il est clair et brillant) que j'ai découvert dernièrement.
"Philosophie (le précepteur)"... c'est l'occasion de citer Voltaire (dont j'adore la poésie...)... La présentation de Pangloss (le précepteur de Candide) à la fin du chapitre 1er de Candide, elle vaut le détour, je trouve :
"(...)Le précepteur Pangloss était l’oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère. Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles. « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l’année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. » Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu’il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu’après le bonheur d’être né baron de Thunder-ten-tronckh, le second degré de bonheur était d’être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d’entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre."
Si le libéralisme contemporain a changé par rapport à sa nature originelle, c’est que, nous dit Michéa, il ne se pense plus désormais comme la « moins mauvaise société » possible, mais qu’il entend être adoré comme le « meilleur des mondes ». Ainsi, reprenant à son compte les folles prétentions des totalitarismes, il travaille méthodiquement à fabriquer cet « homme nouveau » qu’exigent le Marché et le Droit : « un travailleur prêt à sacrifier sa vie – et celle de ses proches – à l’Entreprise compétitive », un « consommateur au désir sollicitable à l’infini », un « citoyen politiquement correct et procédurier », un « homme sans qualités ». Ce faisant, le libéralisme se métamorphose, sous nos yeux. D’empirique et de modéré, il devient métaphysique et agressif. Il lui reste à pousser plus avant les frontières de l’inhumanité pour transformer « les hommes tels qu’ils sont » en « hommes tels qu’ils devraient être », c’est-à-dire tels qu’ils sont contraints de devenir sous les coups de boutoir du « libéralisme intégralement développé ». Michéa a sans doute raison de craindre qu’une telle conclusion soit d’autant plus démobilisatrice qu’elle envisage le pire : le basculement définitif de l’humanité dans « le monde dévasté du libéralisme victorieux ». Il n’en demeure pas moins que l’énoncer, c’est déjà prendre la mesure de l’horreur à venir. Pour y remédier. Même si le temps, comme il dit, joue désormais contre nous.
Oui mais il fait surtout dans les douze dernières minutes une analyse cinglante de la "gauche" qui n'a jamais été par essence "socialiste" sinon pour des raisons de basses politiques mais qui avec le tournant de la rigueur de 1983 et Mitterand est revenue à ses origines, totalement partie prenante du marché et du libéralisme et obligée du coup de se retrancher pour être crédible vers des causes sociétales: plus tant le travailleur qu'appauvrit le système (dont elle est partie prenante pour exister) mais l'exclu et les minorités de tous bords. Quitte même à créer des épiphénomènes de toutes pièces. Et bien sûr voir du fascisme partout quand on s"écarte de la "religion du progrès"...
En ça totalement en phase avec ces fameux démocrates US (qui sont appelés "liberals" là-bas) et prêt à agiter tous les "wokismes" inimaginables pour ne pas qu'on remette en question leur démission (normal, ils ne sont pas socialistes) de la lutte des classes...
Ils sont d'ailleurs "mondialistes", les écolos aussi mais ça...
Je l'ai expliqué tant et tant de fois avec mes mots ici et là.
C'est aussi pourquoi il n'y a plus de contre-pouvoir (sinon les réseaux...) sinon des "souverainistes" (considérés comme des fachos par l'ancien logiciel progressiste) pour opportunément se donner une chance d'avenir politique ou non... Idéologiquement convaincus (comme moi) que la nation vaut mieux que le reste, hors ça pas de démocratie possible.
On l'a vu avec le Covid. C'était flagrant. Cette volonté de vacciner tout le monde etc. et totalement d'accord avec l'idée du "chantage au pass" pour y arriver.
Je ne parle même pas de la guerre d'Ukraine...
Dernière édition par Maldoror le Mer 3 Aoû 2022 - 20:51, édité 3 fois
C'est cela qui est génial dans ses vidéos (Michea) : La gauche actuelle est purement libérale par essence mais elle arrive à donner le change en instrumentalisant différentes causes et en faisant croire que ce sont ses combats, alors qu'elle participe pleinement au rouleau compresseur de la mondialisation actuelle.
Voir aussi le revirement de Tatiana Ventôse qui s'était un moment réfugiée à La FI. Elle en est revenue. Et maintenant a récupéré sa liberté totale de voir le monde sans ses anciennes oeillères. C'est ce qu'on devrait tous faire.
Je me pose la question pourquoi tu as besoin Verveine de citer des auteurs qui finalement ne disent quasiment rien... On aimerait bien connaître tes réflexions personnelles.
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Philosophie (le précepteur)
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