Rappel du premier message :

La 36ème édition des Victoires de la Musique, qui prévoit d'investir La Seine Musicale le vendredi 12 février 2021, vient de révéler la liste officielle des nommés.

De Aya Nakamura à Benjamin Biolay en passant par Vianney, Pomme, Gaël Faye et Yseult ...

Découvrez le nom de ces heureux nominés 2021.

Cette année, en raison de la crise sanitaire, les Victoires de la Musique souhaitent envoyer un message de solidarité au spectacle vivant, et ainsi permettre aux artistes de promouvoir leurs futures tournées.

Notez aussi que cette cérémonie 2021 verra quelques changements.

Ainsi, la catégorie "Concert", ne pouvant malheureusement pas être maintenue au vu du contexte actuel, portera sur deux années l'an prochain.

Par ailleurs, les intitulés des catégories "Révélation" deviennent cette année "Révélation féminine" et "Révélation masculine".

Enfin, une victoire du "Titre le plus streamé" en France entre le 1er décembre 2019 et le 30 novembre 2020 sera décerné à "Ne reviens pas" de Gradur featuring Heuss l'Enfoiré pour ses 101 060 557 streamings.


Source sortiraparis.com

Ce que je regrette, c'est que vous avez beau avoir l'impression que c'est des petits jeunes, mais c'est les même depuis 15 ans..Biolay 3 victoires, c'est dingue.
Le petit milieu parisien musical qui récompense le petit milieu parisien musical, voilà ce que c'est ce machin.

Regarde même pas. Tout me semble convenu à l'avance.

En plus, la musique, comme le reste va se "dématérialiser" plus encore je veux dire), enfin, les gros cadors vont commencer à faire chou blanc. Plus gagner un rotin. Les spotify et autres musiques en ligne ne leur rapportent pas un fifrelin (où il faut des millions d'écoutes pour vivre vaguement). Tout le monde va se retrouver au même niveau.

Si t'es pas foutu de tenir une salle en concert, t'es mort. Enfin quand concerts il y aura.
Là c'est la faillite généralisée.

La musique et l'art en gros pour quelques privilégiés qui ont réussi à faire la bonne daube au bon moment dans une bonne écurie leur permettant de sortir un disque tous les ans (voire dix ou 20 quand on s'est fait un nom) et le reste du temps à jouer au golf, voyager et peigner la girafe dans tous les plus chics hôtels du monde, c'est terminé.

Aujourd'hui si tu n'as pas un filet de protection sociale (RMI chez vous? Chômedu?) t'es bon pour la soupe populaire.

Comme c'est parti le musicos de demain devra boulotter à côté(ça va être dur car beaucoup se rêvent "stars" pour justement avoir des plages infinies de liberté totale avec le fric qui tombe, sans faire grand chose) si il veut faire de la musique à côté. Beaucoup ne pourront pas le faire.

Reste la musique de chambre et là, quand on a une muse comme Ninon,, j'imagine que ça le fait sans doute toujours.

Regarde même pas Maldoror,

Je ferme également les écoutilles; la daube c'est en cuisine pas en musique,

Hormis une poignée, dont certains nous ont quittés (RIP Bashung ), les chanteurs et musicos français stationnent à des années lumière de la talentueuse galaxie musicale,

C'est vrai.

Même Biolay moi il me casse un peu les noix. Quant à Vianney, c'est pour moi du Christophe Maé remasteurisé. Bon ces mecs composent, soit. Mais question voix et charisme de nénuphar sur lequel s'est posé un phasme, on est dans du beurre mou, là.

Pas de quoi faire mouiller dans les chaumières. Là, je m'aventure peut-être car le mauvais goût est universel.

Angèle (loin d'être la pire, elle est mignonne, blonde, fraîche et tout et tout, heureusement) et ses consoeurs sont un peu à la musique ce qu'Angot est à la littérature. Du nombrilisme d'influenceuse qui a vu traîner un casio à la maison (car les parents sont artissss.)

Bref, rideau.

(Mémoires d'un vieux con qui n'a rien compris au modernisme post-progressisme etc.)

@Maldoror,

Parfaitement et " c'est mon dernier mot Jean pierre ! "

Jusqu'à présent, nous avons - fort heureusement - la liberté et l'opportunité d'écouter autre chose,

En ce domaine, le nivellement par le bas ne m'atteindra pas, c'est certain !

T'écoute ça, et là, le monde ambiant, il ne va rien comprendre. Un dictionnaire pour comprendre chaque mot et encore l'idée même. Comment peut-on faire une chanson sur un "glaviot"... Et quel intérêt. Etc. ?

Ben oui, si tu vas chercher les dinosaures

Léo Ferré avait antérieurement mis en musique ce splendide poème d'Aragon, repris par Lavilliers ci-dessous,

Maldoror a écrit:

C'est vrai.

Même Biolay moi il me casse un peu les noix.

Ha non mais moi il me les brise menues


(Désolée pour les fans )

Sympa cette version , merci Lunico

Lunico a écrit:

[center]T'as raison de t'exprimer Ninon !

Piqué sur FB ;

"Je n'ai jamais rien eu à commenter des victoires de la musique. Voir un milieu (quel qu'il soit) s'auto-congratuler a toujours quelque chose de morbide, on a donc aucune raison de se l'imposer. Mais là, en période covid, des quelques images que j'ai furtivement regardées, se dégageait une impression de bal des vampires assez flippante. De vieux suçeurs de sang qui se félicitent d'être encore en vie, sans oublier de remercier les plus jeunes et les plus différents de s'amalgamer à leur festin, sans oublier cet improbable parterre de figurants réellement payés à les applaudir ... Je n'aime pas dire du mal des plus riches, des plus "parisiens", dénigrer les fleurons de l'industrie, les fers-de-lance du produit de masse, les Rastignac des majors ; je n'aime pas rire des passions malsaines, des maladresses publiques, de la pornographie du vide, de la lancinante fascisation des esprits ; je n'ai pas plus le loisir de m'attarder sur les "tendances", les "nouveautés", les "innovations" et tout ce que la vacuité et le décervelage communicationnels produisent pour renouveler leur boniment. Mais, dans cette exposition industrielle un peu vieillotte, je me souviens avoir vu antan des rockers, des poètes, des militants, des gens qui riaient, des polémistes, des saltimbanques et des duchesses, du pathétique, de la candeur, de l'ironie, et beaucoup d'inattendu au milieu - certes - de flots et de sons plus conventionnels. C'était il y a longtemps, c'est sûr. Mais que s'est-il passé pour tout se ratatine à ce point ? Ma première question, au regard et à l'écoute de ce qui se passe ailleurs, serait : pourquoi est-on aussi arriérés ? mais aussi : quelle malédiction frappe la musique commerciale de ce pays pour qu'elle produise aussi peu de flamboyance, de reliefs, de contradictions fièrement brandies, et surtout de contestation et d'humour ? Et puis : d'autres pans entiers de l'industrie française se sont délocalisés en Chine ou au Bangladesh, pourquoi celui-ci reste-t-il inexorablement accroché à nos écrans ? Enfin : la Corée du Nord offre-t-elle plus de diversité dans les discours et plus de sincérité dans les postures ? Après, je m'en balance un peu, et je me dis qu'il faut les laisser vivre tranquille, après tout. Mais c'est justement l'exposition permanente de leur vie pépère qui empêche l'accès aux médias de tout ce qui pourrait les bousculer et leur redonner de la couleur. Voilà, j'ai l'impression d'avoir été quelques minutes sous Giscard et qu'on regardait Jacques Martin ou Danielle Gilbert. Ou peut-être sous Pompidou et qu'on regardait la mire en noire blanc. Cette période de régression des horizons a trouvé sa musique, indéniablement..."

Quelqu'un sur FB a écrit:

sans oublier cet improbable parterre de figurants réellement payés à les applaudir

Et bien, dis donc, la cohérence.

Malgré tout, des chanteurs y sont allés en sachant que le public était payé... Oh, la vache