Que peut faire un ordre oligarchique – qui détourne sans scrupule des institutions prétendument démocratiques, aux seules visées de reproduire des schémas de caste et les héritages qui les sous-tendent – quand un produit de ses rouages s’oppose aux injustices systémiques qui graissent la mécanique des pouvoirs ?

Quand quelqu’un dénonce, alerte, arme les esprits contre les indécentes dérives des gouvernements qui servent l’intérêt d’une poignée de privilégiés, que fait cette minorité pour endiguer le processus ?

Elle dégrade le dit opposant, le salit, cherche à le discréditer par tous les moyens. C’est d’autant plus facile quand la sphère médiatique est acquise au quarteron d’oligarques et par voie de conséquence, aux pouvoirs de décision.

Juan Branco choisit des combats difficiles qui ne lui rapportent pas, d’ailleurs il a défendu gracieusement les gilets jaunes. Quand Gabriel Attal fera un acte militant aussi désintéressé, peut-être méritera-t-il une once de crédibilité. Jusqu’à preuve du contraire, il n’a fait que pleurer sur son sort, n’a défendu aucune proposition politique d’envergure pour empêcher que son soi-disant « propre cas » ne se répète sur d’autres. Il n’a effectué qu’un exercice de style télévisuel dans lequel il a pu dévoiler son goût douteux pour l’acting et les shows de télé réalité.

Les séries de Netflix aussi font pleurer dans les chaumières, cela ne signifie pas qu’elles disent la vérité.

Nouvelle question : Quand les études sur la psychologie des masses servent les scénarii médiatiques, peut-on croire ce que l’on voit ou faut-il rester distant et observer, plutôt que de sombrer aveuglément dans les émotions qui manipulent la raison ?

Il ne sert à rien d’essayer de convaincre ceux qui sont déjà persuadés au-delà de la raison, même quand des arguments censés viennent étayer une appréciation.

Quand il suffit de pleurer sur les plateaux devant une journaliste qui simule la compassion pour avoir la sympathie des téléspectateurs, où bâcher quelqu’un en ritournelle sur les ondes pour le faire détester, on comprend qu’on n’a pas à faire à des personnes qui réagissent avec leur esprit critique, mais sont en fait dominés par le buzz émotionnel.

Pour eux, nous ne sommes rien de plus que des complotistes, parce que réfléchir de façon indépendante de la doxa ambiante, c’est devenu suspect. En fait, réfléchir tout court est aujourd’hui suspect chez les infusés de la télévision.

L’endoctrinement dans l’idéologie vendue par la propagande médiatique ne laisse plus alors part à autre chose qu’au rejet viscéral des critiques adressées contre cette même propagande.

Malheureusement, il est difficile de se défaire du syndrome du larbin.



Enfin, ce qui m’agace le plus, c’est le jugement d’un être sur la base de son thème astral. Surtout quand l’appréciation personnelle tord l’interprétation pour la faire correspondre à l’opinion qu’on en a. Quand quelqu’un d’apprécié a de mauvais aspects, c’est les difficultés dont il revient et qui le rendent plus fort. Quand c’est quelqu’un vis-à-vis duquel on a des a priori idéologiques enseignés par la télévision, sa malhonnêteté est inscrite dans les étoiles et les positions délicates justifient toute la mauvaise presse qui l'entourre.

En clair, c'est de l’astrologie qui ne vole pas plus haut que des avis arbitraires jetés pêle-mêle dans les jeux d'actualité, sans arguments solides.