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Variant Delta : une charge virale 1260 fois supérieure,
quelle est sa circulation en France ?VARIANT INDIEN Selon une analyse plus poussée du variant
Delta, une personne contaminée serait contagieuse deux jours plus tôt qu'avec la souche originelle.
Le dernier point de situation sur la circulation du variant
Delta en
France.
[Mis à jour le 20 juillet 2021 à 16 h 25] D'après une nouvelle étude menée par le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, le variant
Delta aurait une vitesse de propagation plus importante.
En effet, selon cette dernière, les personnes seraient contagieuses deux jours plus tôt par rapport à la souche originelle.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 167 personnes contaminées par le virus issu de la même personne, la patiente zéro du variant
Delta en
Chine, détectée le 21 mai.
Après avoir réalisé des tests
PCR tous les jours, les chercheurs ont découvert qu'il ne fallait que quatre jours en moyenne avec le variant
Delta, contre six pendant l'épidémie de 2020, pour contaminer d'autres personnes.
Selon
Sandrine Sarrazin, chercheuse
Inserm au centre d'immunologie de
Marseille-
Luminy citée par
Le Parisien, "
on est probablement plus contagieux et plus précocement parce que le virus se multiplie plus vite et la quantité de virus dans le nez est beaucoup plus élevée".
D'après cette même étude, la charge virale du
Delta serait 1 260 fois supérieure à celle de la première souche.
En
France, le taux d'incidence du coronavirus a plus que doublé en une semaine, atteignant 74,6 cas pour 100 000 habitants selon les derniers chiffres.
Une augmentation évaluée par le porte-parole du gouvernement
Gabriel Attal à 125 %, qui estime que le variant
Delta représente désormais 80 % des cas positifs.
Selon les dernières données de
Santé publique France pour la semaine du 10 au 16 juillet, le variant
Delta représentait en effet 79,3% des tests
PCR positifs criblés.
Voici les dernières données sur la progression du variant dans le pays.
Quelle est la part du variant Delta en France ?On peut mentionner trois séries de données pour prendre la mesure de la progression du variant
Delta en
France.
D'abord, selon les toutes dernières données publiées par
Santé publique France sur son site et portant sur la semaine du semaine du 10 juillet au 16 juillet 2021, 19 422 résultats positifs pour la mutation
L452R, liée au variant
Delta, ont été enregistrés sur 26 966 résultats de criblages saisis, soit 79,3 % des
PCR criblées.
Dans le même temps, on dénombrait 1658 résultats positifs pour la mutation
E484K (liée aux variants sud-africain et brésilien), soit 6,8 % des
PCR criblées et 319 résultats positifs pour la mutation
E484Q (marginale), soit 1,3 % des tests positifs
*.
Dans son bilan épidémiologique hebdomadaire, publié chaque jeudi soir mais exceptionnellement dévoilé le vendredi 16 juillet,
Santé publique France chiffre par ailleurs la mutation
L452R à 63 % des prélèvements positifs criblés sur la semaine 27, soit du 5 au 11 juillet 2021 cette fois.
"
Le variant Delta est devenu majoritaire sur le territoire métropolitain :
la mutation L452R (portée principalement par le variant Delta) était retrouvée dans 63 % des prélèvements positifs criblés (43 % en S26)", écrivent les auteurs du rapport.
Enfin, on peut citer les enquêtes dites "
Flash" menées encore une fois par
Santé publique France dans le cadre de la stratégie nationale de surveillance génomique menée avec l'
ANRS|
Maladies Infectieuses Emergentes (consortium
EMER-
GEN).
La dernière en date, l'enquête
Flash #13 du 29 juin, indique que le variant
Delta représentait alors 55 % des séquences interprétables (contre 35 % pour l'enquête
Flash #12 le 22 juin).
"
En Outre-mer, d'autres variants prédominent :
Beta (sud-africain) à La Réunion, Gamma (brésilien) en Guyane, Alpha (britannique) dans les Antilles", écrit
Santé publique France.
*Attention : seule la moitié des tests environ (48 %) est aujourd'hui criblée, c'est à dire analysée pour identifier une mutation.
Par ailleurs, rappelons que depuis le 31 mai, dans les tests de criblage,
Santé publique France ne cherche pas précisément le type de variant (
Alpha,
Beta,
Gamma,
Delta, etc.), mais trois types de mutations :
la mutation
E484K portée notamment par les variants
Beta et
Gamma, la mutation
E484Q très marginale et la mutation
L452R portée notamment par le variant
Delta.
L'agence estime qu'une grande majorité des tests faisant apparaitre la mutation
L452R (au moins les 2 tiers) correspondent bien au variant
Delta.
Le variant
Alpha (britannique), lui, n'est plus systématiquement cherché dans les tests criblés depuis début juin.
Il était en effet devenu très largement majoritaire (90 %) au printemps mais la proportion de cas positifs a considérablement chuté depuis.
Seules les enquêtes
Flash permettent encore de le traquer.
Carte du variant Delta en FranceGéodes a publié pour la première fois le 1er juillet une carte présentant le criblage de la mutation
L452R, caractéristique du variant
Delta en
France.
Elle est depuis mise à jour au quotidien avec les dernières données disponibles.
Santé publique France indique que le variant
Delta est réparti avec "
une grande hétérogénéité" sur le territoire, avec une forte poussée en
Ile-de-France, en
Nouvelle-Aquitaine et en
Auvergne-Rhône-Alpes.
Qu'est-ce que le variant Delta ? Le variant
Delta, responsable d'une vague meurtrière en début d'année 2021 en
Inde et donc baptisé "
variant indien" à l'origine, est considéré comme un "
mutant multiple".
Il résulte en fait d'une rencontre entre la souche dite californienne,
L452R, et de la mutation sud-africaine,
E484K.
Mais ce virus indien comporte également d'autres mutations.
E484Q et
L452R permettent au coronavirus de mieux s'accrocher aux cellules pour se répandre plus facilement.
En outre, de récentes études montrent que
L452R est plus résistante aux anticorps, expliquait dans
Le Figaro le
Pr Gautam Menon, professeur de physique et de biologie à l'université
Ashoka, près de
New Delhi.
Un variant Delta et un variant Delta PlusLe ministère indien de la
Santé a annoncé, mercredi 23 juin, avoir repéré une nouvelle mutation du Covid-19, nommée
Delta Plus, et qualifiée de "
préoccupante".
Trois
États du pays ont été placés sous surveillance.
Ce variant serait encore plus transmissible que le variant
Delta.
D'après une étude du
Public Health England, le variant indien pourrait entraîner la multiplication des hospitalisations.
Après l'analyse de près de 38 000 séquences du virus, les chercheurs estiment désormais que le variant "
Delta" aurait un risque d'hospitalisation 2,61 plus élevé, par rapport au variant britannique.
À cause de cette nouvelle forme, les commerces "
non essentiels" sont de nouveau tenus de garder porte close le week-end, dès lors que, localement, le taux de positivité des tests de dépistage, en moyenne sur sept jours, dépasse 5 %, ou que le taux d'occupation des lits d'hôpitaux équipés en oxygène dépasse 40 %.
Le variant
Delta Plus aurait été identifié à ce stade chez cinquante-cinq patients.
D'après le ministère indien de la santé, ce nouveau variant est caractérisé par "
une contagiosité accrue, une capacité plus forte à se lier aux récepteurs des cellules pulmonaires et un effet potentiellement réducteur de la réponse des anticorps monoclonaux" à sa présence dans le corps.
Mais pour l'épidémiologiste
Chandrakant Lahariya, "
le Delta Plus n'est pas très différent du Delta et il n'a pas suffisamment muté pour pouvoir déclencher aussi rapidement une troisième vague en Inde, où la population a sans doute déjà été contaminée à 60 % ou 70 % par le coronavirus sous ses formes précédentes".
Quels sont les symptômes du variant Delta ?Les symptômes sont ceux du coronavirus.
Anurag Agarwal, directeur de l'
Institut de génomique et de biologie intégrative de
Delhi, a expliqué auprès du
Figaro il y a quelques semaines que les malades souffraient par ailleurs "
de maux de tête, de congestion nasale, de maux de gorge, de douleurs musculaire".
"
On en voit atteints de diarrhée, comme ce fut le cas à New York l'an dernier."
Et d'ajouter : "
Et le climat étant chaud et sec cette saison, certains saignent du nez ou de la gorge parce qu'ils toussent ou éternuent davantage".
Selon
Tim Spector, professeur d'épidémiologie génétique au
King's College à
Londres, le variant
Delta "
ressemble plus à un mauvais rhume chez les populations plus jeunes et les gens ne le réalisent pas.
Cela signifie que les gens pensent avoir un rhume saisonnier, donc ils continuent à sortir faire la fête, et donc inconsciemment peuvent transmettre le virus autour."
La vaccination est-elle efficace contre le variant Delta ?Les études empiriques démontrent que la vaccination permet de considérablement limiter la circulation du variant et son infection.
Selon une note de la
Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (
Drees) datée du 15 juillet 2021, les cas testés positifs au coronavirus en
France entre le 28 juin et le 4 juillet 2021 (tous âges confondus) concernaient à 80 % des personnes n'ayant reçu aucune dose de vaccin.
Ils étaient 11 % à avoir reçu une première dose depuis plus de 14 jours ou une deuxième dose depuis moins de 7 jours, 3 % à avoir reçu récemment leur première injection.
Au global, seuls 6 % des cas positifs étaient complètement vaccinées.
En limitant l'analyse aux personnes présentant des symptômes, on observe que les malades ayant été complètement vaccinés n'étaient que 4 % et la part de non vaccinés grimpait quant à elle à 83 % n'avaient reçu aucune dose de vaccin).
En incluant les personnes partiellement vaccinées, on arrive à un taux de 96 % chez les malades, un chiffre repris par
Olivier Véran le jeudi 15 juillet justement.
D'autres études ont d'ores et déjà été menées à l'étranger pour tenter de mesurer l'efficacité des vaccins contre le variant Delta.
Citons notamment un rapport technique du
Public Health England, daté de la mi-juin, donnant les statistiques suivantes :
au
Royaume-Uni, depuis le 1er février 2021, 35 521 cas d'infections au variant
Delta ont été identifiés chez des personnes non vaccinés, 4094 cas chez des sujets ayant reçu un première dose de vaccin depuis moins de 21 jours, 9461 cas chez des personnes ayant reçu une première dose vaccinale depuis plus de 21 jours, et 4087 cas chez des personnes ayant reçu une deuxième dose depuis plus de 14 jours.
Autre élément rassurant : une autre analyse "
en conditions réelles" de 14 019 cas du variant
Delta au
Royaume-Uni, publiée encore une fois par le
Public Health England en juin 2021, a révélé que les vaccins
Pfizer et
AstraZeneca étaient respectivement efficaces à 96 % et 92 % contre l'hospitalisation cette fois.
Le 8 juillet,
Pfizer a réaffirmé dans un communiqué que son vaccin serait en définitive efficace contre le variant
Delta, en particulier après une éventuelle troisième dose de rappel.
Source
linternaute.com