ce n'est pas une attaque sexiste selon moi, il a préparé ce coup pour afficher les divergences entre les deux institutions représentées par ursula et charles michel.

Et charles michel est complétement tombé dans le panneau. Les politiciens européens ne sont pas au niveau face à des hommes comme erdogan ou poutine, beaucoup plus rusés et forts de caractère.

Oui Ginue, il y a la manière dont on récupère une information, et la façon dont elle peut se lire.

Erdogan n'a jamais été le porte drapeau des valeurs d'égalité entre hommes et femmes, mais le gugusse qui s'assoit à côté de lui, il est issus d'un système qui prétend se sentir concerné par cette égalité. Son manque de réactions et son acceptation des règles du jeu imposé par l'autre, démontrent effectivement un manque d'intégrité. Il se plie implicitement au jeu de celui qui offense et conséquemment, il choisit le camps de l'inégalité de la division.

Certains observateurs semblent dire que le président du conseil européen est plus important que le (la)président(e) de la commission en mission diplomatique, ça serait donc une situation indécidable au regard des "valeurs européennes".

https://mobile.twitter.com/JoepRoet/status/1379723837043060737

Ça peut être conçu comme un paradoxe dont la seule solution est la Real politique à la façon d'Erdogan.

La hiérarchie est ce qu'elle est, ça ne change pas la donne. Ils ne viennent pas dans une unité, alors qu'ils sont censés représenter une union. Il pouvait décider de lui-même rester debout et laisser le siège à côté d'Erdogan, vide.

Déjà l'Europe n'est pas une nation, c'est une organisation.
Et quelle organisation internationale possède deux représentants officiels?
Le monde entier doit se gausser de l'Europe.

cheliel a écrit:

La hiérarchie est ce qu'elle est, ça ne change pas la donne. Ils ne viennent pas dans une unité, alors qu'ils sont censés représenter une union. Il pouvait décider de lui-même rester debout et laisser le siège à côté d'Erdogan, vide.

Oui, Charles Michel a le mauvais rôle, c'est incontestable

ce charles michel aurait du proposer à sa collègue de s'asseoir sur la chaise ou bien s'asseoir sur le fauteuil avec elle , en face du ministre des affaires étrangères turcs en laissant erdogan seul, le temps que quelqu'un amène une 2ème chaise.

Mais lui, voyant un seul fauteuil pour 2, s'est précipité dessus laissant son alliée comme une conne, c'est toute une symbolique derrière sur la désunion de l'union européenne et erdogan a très bien joué son coup.

Craie a écrit:

Déjà l'Europe n'est pas une nation, c'est une organisation.
Et quelle organisation internationale possède deux représentants officiels?
Le monde entier doit se gausser de l'Europe.

Peu importe le nombre de représentants officiels. Peu importe les rires du monde. La honte, ce n'est pas d'être différents des autres, c'est de se trahir pour se conformer aux règles d'un jeu pipé.

En géopolitique le ridicule tue.

Si le ridicule n'invite pas à réfléchir, mais à humilier, c'est dire à quel point nous sommes dans une civilisation infantile et grotesque.

Non au contraire, c'est très sérieux, c'est pour cela que le ridicule tue.

On peut être sérieusement infantile et grotesque, c'est dans ce cas d'ailleurs que ça tue, sans état d'âme ou quelconque autre forme de procès. Une civilisation mature devrait être au-dessus de ces considérations mesquines.

Possible, l'Europe en est un très bon exemple.
Des représentants qui ont souvent le charisme d'une huître.
Poutine & Co doivent bien rire et les autres pleurer.
Sarkosy en a encore les perles sur le visage.

La charisme vient du sincère et plein engagement. Tant qu'on aura des corrompus dans toutes les strates de nos institutions humaines, elles ne seront que des châteaux de cartes. La seule chose dans laquelle ses petits bonhommes et ses petites madames sont engagés, c'est ce qui privilégie leurs petits culs tout sales et les met à l'abri du besoin. Ce sont des toutous bien dressés au billets verts qui leur font miroiter le pouvoir.

Ce que vous évoquez n'est qu'un problème de surface.
La seule chance pour l'Europe ce sont des nations fortes, des nations plutôt militarisées dans ce monde de brute.
Je vais vous dire, si demain, l'Europe par ses nations peut se séparer de la protection américaine, les choses seront différentes, la Turquie, la Russie nous apprécieront plus, d'un seul coup.

Je ne parle ni de l'Europe en particulier, ni des nations, mais de la comédie que nous offre les hautes sphères du pouvoir, où qu'elles se trouvent. Chacun voit les surfaces et les profondeurs que lui permettent de saisir ses capacités. Si vous avez mieux compris, pourquoi impliquer votre énergie réflexive dans ce qui devrait être selon vous, plutôt que dans ce qu'il est nécessaire de changer pour que notre monde évolue ?

Parce que je ne suis pas un homme politique.
On ne s'improvise pas, c'est un métier.
Je ne veux pas jouer à Castex l'aveugle qui cherche ses lunettes alors qu'elles sont sur son nez.
Et puis je crois que j'attirerais les foudres à mon humble avis.
On me prendrait pour un individu dangereux.
Je suis un fou. Ahahahaha.

Les rapports de force entres nations, les "c'est moi que j'ai décidé que je commande", y en à marre. Ce sont des gamins qui se prennent pour des dieux tout puissants et on se plie à des scénarios sociétaires dignes des jeux de domination qui prennent racine dans les bacs à sable des écoles maternelles.

Vous n'êtes peut-être pas un homme politique Craie, mais vous êtes un habitant du monde, un membre de l'espèce humaine, un passeur d'expériences. C'est trop facile de critiquer avec le regard de l'expert et de se déresponsabiliser dès qu'il est nécessaire de s'engager dans le changement.

La politique est ce qu'on en fait. Pour certains elle est un métier, pour d'autres une notion collective.

Nous sommes tous des amateurs de la vie non ? Celui qui n'a plus rien à apprendre se fourvoie dans les certitudes.

Il y en a marre, mais c'est la géopolitique, la recherche de l'autonomie.
C'est cela la famille.
Qui demain crèvera la dalle si des ressources viennent à manquer?
Et je crois que le futur sera dans cet enjeu.

@Cheliel,

Moi aussi j'aimerais bien que toutes les nations du monde se prennent par la main et chantent un hymne à la paix et à la beauté...
Pourtant ce n'est pas la réalité du monde d'aujourd'hui. Les Etats sont à l'image des individus : ils pensent avant tout à leurs intérêts. Il n'y a pas d'amis en politique internationale, il n'y a que des alliers.

Bien qu'il soit très difficile de savoir comment réagir dans un contexte donné et à la place de quelqu'un d'autre, je pense quand même que si j'avais été Ursula Von der Leyen :

- j'aurais été me chercher un fauteuil pour me joindre au trio,
- je me serais plantée devant le duo assis en attendant gentiment que l'un d'eux me cède son siège ou se lève pour m'en quérir un,

- à la stricte rigueur, j'aurais posé mon séant sur les genoux de Charles Michel, clouant ainsi le bec aux deux zoms en mode double effet kiss cool

Alors après évidemment, ce genre de sketch peut virer illico presto au drame diplomatique mais un tel manque de courtoisie et/ou savoir-vivre est assez choquant,

petite interrogation : si Ursula avait été un homme, pensez-vous qu'il aurait agi de la même façon ?

remedios a écrit:

@Cheliel,

Moi aussi j'aimerais bien que toutes les nations du monde se prennent par la main et chantent un hymne à la paix et à la beauté...
Pourtant ce n'est pas la réalité du monde d'aujourd'hui. Les Etats sont à l'image des individus : ils pensent avant tout à leurs intérêts. Il n'y a pas d'amis en politique internationale, il n'y a que des alliers.

Cette vision du monde que tu décris là, remedios, comme si tu te moquais de l’idéal d’une miss univers écervelée par sa propre naïveté, je n’en ai pas fait l’apologie dans mes commentaires ultérieurs. Ce n’est pas mon propos. Si l’esprit fraternel est travesti en conte de fée léger et improbable, alors nos possibilités en tant que communauté d’êtres se réduisent aux courtes visées de ceux érigent leurs intérêts personnels devant le bien du plus grand nombre. Développer un idéal collectif ne signifie pas s’illusionner sur les possibilités du collectif, c’est simplement chercher l’espoir dans l’union, plutôt que la suspicion dans des alliances douteuse et donc, à doubles tranchants. Les unions ne sont pas dépourvues de conflits ou de contrariétés, mais ceux-ci sont traités avec l'idée d'en sortir plus forts et plus solidaires.

ENYLEVED a écrit:

petite interrogation : si Ursula avait été un homme, pensez-vous qu'il aurait agi de la même façon ?

Il y a de grandes chances, oui. Il semble que ce soit déjà arrivé à Juncker.

Mais le principe est louche toutefois. Quand on reçoit deux personnes, il n'y a pas de raisons de les hiérarchiser.

@ Cheliel,

Je n'aime pas beaucoup la rivalité des Européens entre eux durant des siècles, sur des sujets territoriaux, économiques etc. Alors, si l'UE peut contrecarrer le mauvais modèle qu'elle diffusait auparavant, il se peut qu'elle serve finalement à quelque chose.

remedios a écrit:

ENYLEVED a écrit:

petite interrogation : si Ursula avait été un homme, pensez-vous qu'il aurait agi de la même façon ?

Il y a de grandes chances, oui. Il semble que ce soit déjà arrivé à Juncker.

Mais le principe est louche toutefois. Quand on reçoit deux personnes, il n'y a pas de raisons de les hiérarchiser.

A part si on veut les diviser, ou faire la démonstration de leur division. On en est encore et toujours sur les mêmes vieux principes qui ont fait leurs preuves pour mener les troupeaux abêtis par la pauvreté de leurs conditions de vie : diviser pour mieux régner.